DOC NEWS : VEILLE SUR L'ACTUALITE EN SANTÉ


Elaborées par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard, les Doc News rassemblent de façon thématique les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé, réalisée à partir de lettres d'actualités et de revues de presse en ligne, ainsi que du suivi de sites français et étrangers.

De périodicité hebdomadaire, elles présentent les nouveautés sur la politique de santé selon les thématiques mentionnées ci-dessous :




DOC NEWS DU 17 AVRIL 2015

Assurance maladie

Les députés socialistes Sylviane Bulteau et Fabrice Verdier chargés d'une mission sur le RSI

Annuaire sécu, 12 avril 2015
11/04/15 - Le 8 avril, le Premier ministre a nommé Fabrice Verdier, député du Gard, membre de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, et Sylviane Bulteau, membre de la commission des affaires sociales, parlementaires en mission auprès des ministres Michel Sapin et de Marisol Touraine. L'objectif de la mission, annoncée le 31 mars par Manuel Walls sur BFM, est de dresser un état des lieux précis, d'évaluer les performances du RSI pour faire ensuite des propositions très concrètes, applicables dès cette année. En outre, la remise du rapport, prévue au plus tard le 15 septembre 2015, sera l'occasion d'indiquer les orientations souhaitables à plus long terme pour l'évolution de ce régime. Au préalable, un rapport d'étape sera remis avant le 30 mai afin que ces recommandations puissent être prises en compte rapidement dans le cadre de la démarche du gouvernement en matière de simplifications et de la préparation du renouvellement de la COG entre le RSI et l'état, qui arrive à échéance fin 2015. Le 27 avril, le mouvement patronal " Sauvons nos entreprises " organise une nouvelle journée d'action contre les dysfonctionnements du RSI. Fabrice Verdier a donné une interview au journal La Croix concernant le RSI (publiée le 10 avril). Le député PS n'écarte aucune option, pas même un rattachement du RSI à une autre caisse. Il se dit "attaché à un régime social collectif, obligatoire et de qualité. Toutes les options seront examinées, du rattachement du RSI au régime général, à son adossement à la Mutualité sociale agricole, en passant par le maintien dans sa configuration actuelle". Il ajoute : "Je ferai des propositions, en listant pour chacune les avantages et les inconvénients, et le Premier ministre apportera les arbitrages nécessaires". Son souhait est d'obtenir "d'ici un an des relations pacifiées entre le RSI et les indépendants".

>La lettre de mission, l'accès à l'interview sur la page Facebook de Fabrice Verdier

Complémentaire santé: des aides plus simples et plus efficaces

La nouvelle mouture de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS) entrera en vigueur le 1er juillet 2015. Seuls dix contrats, sélectionnés parce qu'ils proposent le "meilleur rapport prix/qualité de service", y ouvriront droit, explique Le Parisien. Ils permettront aux bénéficiaires de réduire leur budget complémentaire entre 15 et 44, selon une étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère de la Santé). D'ici juin, un site internet présentera les offres. Alors que le coût moyen d'une complémentaire pour les bénéficiaires de l'ACS est de 765 € aujourd'hui, les trois nouveaux contrats les moins chers proposent une offre à 581 €. 1,2 million de personnes ont bénéficié de l'ACS l'an dernier (pour un coût de 240 millions d'€) et 1,5 million devraient en bénéficier d'ici fin 2015, voire 3 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
> Le Parisien, 14 avril 2015

La CNAMTS va appliquer les pénalités financières aux médecins généralistes surcoteurs

Annuaire sécu, 12 avril 2015
07/04/15 - Le syndicat MG France avait appelé la semaine dernière les médecins généralistes "à coter leurs consultations au tarif de base qu'utilisent tous les autres spécialistes (25 euros) chaque fois que c'est possible sans pénaliser le patient ou le médecin". Immédiatement, l'Assurance maladie s'était insurgée contre une telle méthode. Le patron de la CNAMTS affirme dans un entretien avec Le Quotidien du médecin (7-04) que le phénomène serait très restreint. "Depuis une semaine, nous n'avons relevé que quelques centaines de surcotations concentrées sur un nombre très restreint de médecins" indique Nicolas Revel. Il ajoute que, même limitées, ces augmentations n'en demeurent pas moins "inacceptables" car elles pénalisent directement les assurés. Il rappelle ce qui va se passer lorsque un médecin s'affranchit sciemment des règles conventionnelles ; "une étape de dialogue et de rappel des règles mais, au-delà, notre responsabilité sera d'appliquer les pénalités financières prévues par la loi comme par la convention elle-même". "Il s'agit ici de protéger les assurés qui n'ont pas à subir les effets d'une demande de revalorisation tarifaire qui devra être examinée dans le cadre des négociations prévues dans moins d'un an", ajoute le directeur général qui souligne que "si le tarif de la consultation est à 23 euros depuis 2011, les médecins généralistes ont bénéficié d'une revalorisation de leur rémunération globale de 9 % depuis cette date" (du fait des forfaits et RSOP). La convention arrive à échéance en septembre 2016 et Nicolas Revel se dit "prêt à ouvrir la négociation dès après les élections professionnelles" dont la date vient d'être arrêtée par le ministère.
> Entretien. Nicolas Revel, directeur de la CNAMTS, face à la fronde tarifaire : " Notre responsabilité sera d'appliquer les pénalités financières prévues ", Le Quotidien du Médecin, 7 avril 2015

CMU-ACS, les chiffres 2014

Lettre Espace social européen, 15 avril 2015
Les données consolidées 2014 de la CMU-C et de l'ACS viennent d'être publiées par les gestionnaires du Fonds CMU-C. Une hausse de 8,4% en année complète mobile dont +6,2% pour le régime général, +7% pour le RSI, +13,8% pour la MSA et +1,1% pour les autres régimes et SLM. Ces chiffres intègrent la hausse du plafond d'accès à la CMU en juillet dernier (+8,3%). En clair, cela veut dire que le nombre de bénéficiaires à structure de revenu constant n'a guère varié. Par contre, côté Ocam gestionnaires de la CMU-C, le recul est constant : -0,8% au global dont -1,3% pour le régime général…Pour l'ACS, on note un chiffre de 1,2 million d'attestations servies (943748 utilisateurs de l'attestation soit une hausse de 5,5%), chiffre qui tient compte du relèvement du seuil également en juillet 2014. Mais les gestionnaires du Fond estiment (à confirmer que la CMU-C élargie sur son périmètre d'action) aurait récupéré une partie du potentiel des bénéficiaires de l'ACS. Autrement dit, la hausse du seuil de l'ACS n'a pas tiré à due concurrence une hausse globale des effectifs cumulés CMU-C et ACS.

> Site du Fonds Cmu

Démographie

Economie de la santé

L'ONDAM 2014 sous-exécuté d'environ 300 millions d'euros, confirme le comité d'alerte

Annuaire sécu, 12 avril 2015
07/04/15 - L'exploitation des données comptables des principaux régimes d'assurance maladie, disponibles désormais plus rapidement, et des données statistiques en dates de soins, permet un premier constat de la réalisation de l'ONDAM en 2014. Les experts du Comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie (Christian Charpy, Alain Cordier et Jean-Luc Tavernier) viennent de confirmer que les dépenses d'assurance maladie sont estimées à 178,0 Md€ soit environ 0,3 Md€ de moins que l'objectif 2014 revu à la baisse par la loi rectificative de financement du 8 août 2014, après avoir été fixé initialement à 179,1 Md€ par la LFSS pour 2014. Par rapport aux dépenses enregistrées en 2013, elles-mêmes revues à la baisse de 115 M€, la progression est de 2,5 %, par rapport à un objectif initial de 2,4 %. Les dépenses de soins de ville s'établiraient à 81,0 Md€, soit un niveau très proche des objectifs fixés dans la dernière loi de financement, en progression de 3,1 % en 2014 (après 1,7 % en 2013). Cette croissance, plus élevée des dépenses de ville, a été principalement portée par les dépenses de médicaments, sous l'effet des nouveaux traitements contre l'hépatite C. Ceux-ci, non anticipés dans la construction de l'ONDAM pour 2014, ont pesé à hauteur de 700 M€, malgré la remise de 500 M€, versée en 2015, notamment en application des dispositions de la loi de financement pour 2015, et enregistrée en moindres dépenses de l'ONDAM 2014. Confirmant leur tendance depuis la fin de l'année 2013, les dépenses d'indemnités journalières connaissent une forte croissance en 2014 (+ 4,3 %) pointe également le comité d'alerte. Cette "forte dynamique est encore largement inexpliquée". Enfin, les dépenses d'honoraires médicaux, en progression de 2,7 %, ont dépassé de 140 millions l'enveloppe prévue en 2014. Les autres postes de dépenses de soins de ville sont légèrement en retrait par rapport aux objectifs fixés. La LFSS pour 2015 a fixé l'objectif de dépenses à 182,3 milliards d'euros, en progression de 2,1 %, un taux extrêmement contraint. Contrairement aux années précédentes, le comité d'alerte souligne qu'il n'existe plus de marges de manoeuvre liées aux bons résultats des années antérieures (effet de base favorable). "La sous-exécution de l'ONDAM 2014 portant sur les seules dépenses de versement aux établissements de santé ne crée, contrairement aux années précédentes, aucun effet report favorable pour 2015". Pour ne pas le dépasser, "une attention particulière" devra être apportée à l'évolution de dépenses liées aux traitements de l'hépatite C, insiste le Comité. Il juge "nécessaire une analyse approfondie du rythme de croissance en volume des médicaments concernés tout autant qu'une évaluation de ses conséquences - normalement à la baisse - sur l'activité dans certains services hospitaliers". Le comité "appelle également à une vigilance particulière" sur la forte dynamique des dépenses d'indemnités journalières. Rendez-vous en mai pour un nouvel avis du Comité d'alerte sur le respect de l'ONDAM 2015, analysant les dépenses des premiers mois et le rendement prévisible des mesures d'économies.
> Avis du Comité d'alerte n°1 du 7 avril 2015 sur le respect de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie

En 2014, la Cades a amorti 96,7 milliards de dettes sociales

Annuaire sécu, 12 avril 2015
09/04/15 - Le Conseil d'administration de la CADES, réuni le 7 avril 2015, a arrêté les comptes de l'exercice 2014. Ces comptes seront présentés prochainement au Comité de surveillance. Comme annoncé dans ma lettre 635 du 18 janvier, à la fin décembre 2014, sur les 226,8 milliards d'euros de dette sociale repris depuis 1996, 96,7 milliards d'euros ont déjà été amortis. Il reste donc 130,1 milliards d'euros de dette à solder. Les ressources annuelles de la CADES s'établissent pour l'année 2014 à 16 milliards d'euros dont 6,62 milliards d'euros de CRDS, 5,82 milliards d'euros de CSG, 1,43 milliard d'euros de prélèvement social sur les revenus du capital et 2,10 milliards d'euros en provenance du Fonds de réserve des retraites. Une fois le versement de 3,25 milliards d'euros d'intérêts aux investisseurs (3,4 en 2013 et 4,1 en 2012), il reste 12,7 milliards affectés à l'amortissement de la dette sociale.Le communiqué de presse de la CADES fait le point sur ses activités sur les marchés financiers au cours du 1er trimestre 2015. 12 milliards d'euros d'emprunts à moyen et long-terme ont été émis sur les marchés des capitaux. "La détente des taux observée sur le marché de la dette souveraine a permis à la CADES de réaliser dans d'excellentes conditions de financement les trois-quarts de son programme" de l'année. Le taux de refinancement sur le portefeuille de dettes de la CADES s'établissait au 31 mars 2015 à 2,21 % (contre 2,53 % un an plus tôt).
> Le communiqué de presse du 8 avril 2015

Estimation des coûts pour le système de soins français de cinq maladies respiratoires et des hospitalisations attribuables à la pollution de l'air - Commissariat général au développement durable

09/04/2015 - La mauvaise qualité de l'air entraÎne une augmentation des maladies du système respiratoire. Les principales d'entre elles sont l'asthme, les bronchites aiguës ou chroniques, les cancers des voies respiratoires et les broncho-pneumopathies obstructives chroniques (ou BPCO). La qualité de l'air impacte aussi le système cardio-vasculaire. Ces impacts sont source d'une surmorbidité et d'une surmortalité. Cette étude a pour objet d'approcher au plus près les coûts dans le système de soin français des hospitalisations et des cinq maladies respiratoires les plus répandues attribuables à la pollution de l'air. Les coûts des maladies attribuables à la pollution de l'air sont générés par la prise en charge du patient par le système de soin. On trouve parmi eux des coûts de consultations, de traitements, d'examens ou encore d'hospitalisation, etc. L'étude approche les coûts des prestations sociales versées aux malades en considérant les arrêts de travail. Elle prend donc en compte les prestations médicales et sociales du malade dans le système de soin.
> études et documents - Numéro 122 - Avril 2015

Etat de santé

Réseaux nationaux pour cancers rares de l'adulte

Dans le cadre du Plan cancer (2009-2013), des réseaux nationaux pour le dépistage et la prise en charge des cancers rares de l'adulte ont été mis en place. L'Institut National du Cancer (INCa) publie le bilan de cette organisation spécialisée lancée, depuis 2009, au travers de quatre appels à projets successifs. Les résultats pour 2013 témoignent du succès de l'organisation, marquée par une mobilisation louable des professionnels de santé, chercheurs et universitaires, mais aussi des associations de patients et des organismes de tutelles. Ainsi, 12 800 patients atteints d'un cancer rare ont bénéficié d'une prise en charge par des experts, 8 300 dossiers ont été discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire, et 1 300 patients ont été inclus dans un essai clinique. Le rapport, cependant, met le doigt sur les freins de cette organisation spécifique : une connaissance encore imparfaite des réseaux par les parties prenantes concernées, une insuffisance d'accès à certaines thérapeutiques ou encore, la non mutualisation des moyens financiers au sein des réseaux. Le rapport décrit les défis à relever et formule plusieurs propositions d'évolution s'agissant, notamment, de la double lecture et de la prise en charge clinique, de la recherche, de l'exploitation des bases de données et de l'information au grand public.

> En ligne

Les résultats du 2e volet de l'enquête "Asthme au quotidien, Asthme en questions"

Pharmaceutiques : Lettre d'information, 16 avril 2015
La Journée mondiale de l'asthme se tiendra le 5 mai. L'enquête "Asthme au quotidien, Asthme en questions", menée par l'Ipsos et l'association Asthme & Allergies avec le soutien de Boehringer Ingelheim et Pfizer, identifie quatre profils de patients: les "insouciants" (34%), les "réfractaires" (26%), les "maÎtrisés" (24%) et les "dominés" (10%). 64% des patients prennent leur traitement au quotidien, 66% font attention pour éviter le déclenchement d'une crise et 65% en ont eu au moins deux lors des 12 derniers mois, rapporte Le Parisien. Trois patients sur quatre font état d'une gêne au quotidien. 83% se disent bien informés sur la maladie alors qu'ils ne seraient en réalité que 58% à l'être, selon les soignants interrogés (207 médecins généralistes, pneumologues et pharmaciens). Le dernier volet de l'enquête prévoit le développement de matériels pour améliorer la qualité de vie des patients, à l'issue de tables-rondes réunissant patients et soignants en région.

> Le Moniteur des Pharmacies.

Géographie de la santé

Handicap

Hôpital

Inégalités de santé

Médicaments

Révélations Mediapart : enquête judiciaire sur les liens entre labos et commissions

Egora, 10 avril 2015
Deux semaines après les révélations de Mediapart sur d'éventuels conflits d'intérêts entre laboratoires et gendarmes du médicament, le parquet de Paris ouvre une enquête judiciaire préliminaire pour "prise illégale d'intérêts". Le journal d'investigation incriminait des responsables de commissions indépendantes chargées du médicament, la commission d'AMM ou la commission de la transparence, d'avoir conseillé secrètement, contre rétributions, les laboratoires pharmaceutiques qui leur présentaient leurs produits pour évaluation et avis. Le parquet de Paris a décidé de mener une enquête "avec un double versant, financier d'une part ; de santé publique d'autre part". Le 26 mars, l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) avait transmis l'article de Mediapart au parquet de Paris au titre de l'article 40 du code pénal, selon lequel "toute autorité constituée qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit, est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République". Toute la difficulté pour l'OCLCIFF (Office central anticorruption), à qui l'enquête a été confiée, sera de faire parler les protagonistes de cette affaire. Avant même que ces investigations ne soient menées, des parlementaires ont annoncé de leur côté la volonté de renforcer l'arsenal législatif pour empêcher ou dissuader ce type de comportements à l'avenir.
[Avec Mediapart.fr]

Retour sur 50 ans de législation pharma en Europe

Tableau de bord Celtopharm, 10 avril 2015

Le cadre législatif pharmaceutique a s'est largement étoffé au cours des 5 dernières décennies. Mais tout d'importantes lacunes restent à combler, étant donné les nouveaux défis qui surgissent.
L'événement, intitulé « 50 Year Anniversary of EU Pharmaceuticals Legislation: Are expectations for access to innovative medicines and sciences being met today? », a eu lieu à Bruxelles, le 18 Mars dernier. Son principal objectif, l'équilibrage des exigences législatives et les attentes des acteurs de la santé, a été souligné par le ministre bavarois de la Santé, Melanie Huml, dans son allocution d'ouverture.
En résumé, directeur général de l'EFPIA, Richard Bergström, a souligné la nécessité d'une approche européenne intégrée des sciences de la vie. Une telle approche permet de s'assurer que toutes les parties prenantes suivent le rythme soutenu de l'évolution de ce secteur. Il a ajouté que, en incluant les patients dans la conception des essais au stade le plus précoce, la confiance augmentera. Enfin, Bergström a déclaré qu'il y avait un besoin urgent de promouvoir la compétitivité au niveau mondial des fabricants Européens de produits pharmaceutiques. Une telle approche bénéficierait directement aux patients, grâce à un accès plus rapide aux nouveaux médicaments, et également à l'économie européenne dans son ensemble. L'UE, at-il conclu, doit travailler plus fort pour conserver la R & D pharmaceutique en Europe.

> Site de l'EFPIA

Vers un durcissement du Sunshine Act

Le gouvernement va déposer aujourd'hui un amendement au projet de loi santé pour renforcer le Sunshine Act. Ce décret de mai 2013 oblige les laboratoires à publier la liste des avantages (repas, billets d'avion ou de train, frais d'inscription à un congrès...) consentis aux professionnels de santé et dont la valeur est supérieure à 10 €. Or la base de données www.transparence.sante.gouv.fr "a été conçue de façon à ne pas pouvoir être analysée" et affiche les conventions (contrats pour des travaux de recherche, des missions de conseil ou des "speechs") mais pas leur montant, L'amendement prévoit l'affichage des montants des contrats dès octobre et la suppression des obstacles à la libre utilisation des données, dans les limites prévues par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).
> Le Quotidien du Médecin, 9 avril 2015.

Un think tank pour évaluer les interventions non-médicamenteuses

Pharmaceutiques : Lettre d'information, 13 avril 2015
Des universitaires de Montpellier ont mis en place en 2011 un Centre d'évaluation des programmes de prévention santé et des interventions non médicamenteuses (CEPS). Lors d'un congrès qui s'est tenu fin mars, Grégory Ninot, professeur des universités, a plaidé pour l'installation d'un "cadre de recherche clinique" sur le "bénéfice pour la santé et [le] coût/efficacité". . "Le bon terrain d'études est celui des maladies chroniques car dès que l'on est dans la durée, la médecine ne peut suffire", ajoute le Pr Jacques Bringer, endocrinologue doyen de la faculté de médecine. Un think tank réunissant l'université, l'Institut du cancer, le CHU et les laboratoires Inserm locaux, recense déjà plusieurs études et protocoles d'études, dont une étude pendant dix ans de la durée de vie de 945 patients atteints d'un cancer du côlon avec ou sans programme d'exercice physique en plus des traitements (projet international mené par le Dr Kerry Courneya d'Edmonton, Canada).
> Le Quotidien du Médecin, 13 avril 2015

L'industrie veut améliorer l'usage des médicaments chez les seniors

Les Entreprises du médicament (Leem) vont lancer en mai un programme de lutte contre les accidents médicamenteux chez les seniors. Selon une enquête menée par le syndicat de l'industrie pharmaceutique auprès de plus de 3.000 personnes de plus de 50 ans, croisée avec les données de l'assurance-maladie, plus de la moitié des patients de plus de 75 ans utilise des médicaments inappropriés. Leur utilisation peut avoir des effets négatifs sur la santé et entraÎner des troubles: on parle alors de "iatrogénie médicamenteuse", qui est la première cause de réhospitalisation des personnes âgées. Cette situation nécessite un suivi particulier, alors que 71% des plus de 50 ans et 86% des plus de 75 ans prennent des médicaments une ou plusieurs fois par jour, depuis dix ans dans la moitié des cas. D'où le programme en plusieurs volets préparé par le Leem avec les médecins et les pharmaciens. Une campagne de communication destinée au grand public et aux professionnels de santé va être lancée sous forme d'inserts publicitaires dans la presse grand public, mais aussi d'affiches auprès des médecins et des pharmaciens. Des logiciels d'aide à la prescription vont également être développés pour les médecins dans l'esprit du dossier pharmaceutique qui permet au pharmacien d'identifier l'ensemble des médicaments prescrits à son patient, quelle qu'en soit la source et de détecter les possibles interactions néfastes. Ce dernier sera aussi incité à renforcer un rôle d'alerte. La pertinence du programme sera évaluée régulièrement à partir d'une série d'indicateurs.
> Site du Leem

NTIC : Internet, open data

Le premier MOOC de l'Ecole des hautes études en santé publique

Annuaire sécu, 12 avril 2015
07/04/15 - On les appelle MOOC (Massive Open Online Course), des formations en ligne ouvertes à tous. Venu des états-Unis, ce concept, très en vogue, est arrivé en France il y a quelques années et se structure progressivement. L'an dernier, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche a par exemple mis en place une plateforme dédiée, France Université Numérique. Il s'étend à présent au domaine de la santé. "Comprendre la santé publique et le système de santé", c'est l'intitulé du premier cours lancé début mai par l'école des hautes études en santé publique (EHESP), qui forme les futurs cadres des établissements publics de santé. L'école précise que le suivi de ce MOOC nécessite un investissement de deux heures et demi par semaine sur 6 semaines. Il propose une formation dématérialisée et gratuite articulée autour de 4 objectifs : définir le concept de santé, expliciter l'état de santé et les déterminants de santé de la population dans une dimension comparative internationale, décrire l'organisation du système de santé français et présenter les politiques de santé et sociales. Ouvert à tous, il s'adresse aux professionnels dans le champ de la santé, du social, du médico-social et de la protection sociale dans les secteurs public et privé, et aux étudiants et personnes en formation initiale, professionnelle et continue ou en préparation aux concours. Gilles Huteau, ancien directeur de CPAM, fait partie des 6 membres de l'équipe pédagogique.
> Présentation des cours et inscription

Initiation à l'étude du système de sécurité sociale : l'exemple de l'assurance maladie - vidéo ajoutée sur YouTube le 11 sept. 2014 - 28:45

> Gilles Huteau - Professeur à l'EHESP en politiques de protection sociale et politiques sociales, et ancien directeur de CPAM

Quel modèle économique pour la télémédecine ?
(Le Quotidien du Médecin - 16 avril 2015) 

Le Comité stratégique de la filière santé propose des pistes pour établir un modèle économique viable pour la télémédecine en France

Aujourd'hui, les projets sont financés par des subventions des Fonds d'intervention régionaux (FIR) d'un montant de 30 millions d'€ par an. Le CSF souhaite créer un cercle vertueux, dans lequel les investissements en télémédecine permettent de telles économies sur les frais d'hospitalisation (jusqu'à 30%) que le financement en serait a priori facilité, explique Le Quotidien du Médecin. Quelque 10.000 emplois seraient créés si l'objectif d'1 million de patients est atteint en 2020. Le CSF propose une forfaitisation des prestations au moins pour les médecins, des aides pour les acteurs industriels, une simplification de l'élaboration et de la mise en oeuvre d'un projet (meilleure identification des obligations juridiques, aide pour évaluer le potentiel, simplification des procédures administratives et des exigences techniques...).

> Le Quotidien du médecin, 15 avril 2015

Politique de santé, politique sociale

L'Assemblée nationale achève l'examen du projet de loi de modernisation de notre système de santé

Annuaire sécu, 12 avril 2015
11/04/15 - L'examen des 57 articles du texte s'est achevé dans la nuit du 10 au 11 avril. Les explications de vote et le vote par scrutin public sur l'ensemble du projet de loi auront lieu mardi 14 avril, avant que le Sénat se saisisse du texte. Les voix de 23 députés issues des rangs de la gauche ont suffi jeudi matin la généralisation progressive du tiers payant, mesure phare du projet de loi de santé, contestée depuis des mois par la communauté médicale. Largement amendé par le gouvernement lors du passage en commission des Affaires sociales – à la faveur des groupes de travail avec les médecins libéraux – le texte est resté quasiment identique à lui-même après l'examen en séance publique. Rapporteure du titre relatif au parcours de santé, Bernadette Laclais a toutefois souhaité que le rapport que l'Assurance maladie et les complémentaires santé doivent rendre à Marisol Touraine au plus tard le 31 octobre 2015 sur les solutions techniques attendues pour mettre en place le dispositif fasse aussi état de "la faisabilité technique et financière de chaque solution". Un décret devra préciser le champ d'action du comité de pilotage, instance chargée de superviser le déploiement et l'application du dispositif et composée de représentants de l'état, des organismes payeurs, des médecins et des patients. Un dernier amendement clarifie le champ d'application du tiers payant dans les établissements, applicables autant aux prestations d'hospitalisation qu'aux actes et consultations externes. A l'occasion des débats, la ministre de la Santé a néanmoins réaffirmé qu'elle souhaitait "une gouvernance coordonnée" entre Assurance maladie et OC dans la mise en place du tiers payant. Cap sur le "testing", mais dans une version nettement plutôt soft qu'envisagé... La notion de "tests permettant de mesurer l'importance et la nature des pratiques de refus de soins" (testing) disparaÎt du texte de loi à la faveur d'un amendement adopté à l'unanimité qui supprime cette idée et prévoit que les conseils nationaux des ordres médicaux pourront utiliser "les moyens qu'ils jugent appropriés" afin de "mesurer l'importance et la nature des pratiques de refus de soins". On est donc loin de l'Observatoire indépendant, géré notamment par les usagers, qui avait été un temps imaginé et que les associations de patients essayaient de pousser. Les députés ont voté mercredi après-midi la création de "communautés professionnelles territoriales de santé", qui remplacent le "service territorial de santé au public", concept qui a fait l'unanimité des professionnels contre lui et qui a finalement été abandonné. Ces communautés territoriales s'ouvrent à un grand nombre de nouveaux acteurs : prévention, PMI, médecine scolaire, service sociaux et médicaux sociaux et centres de santé. "Il en résulte un " machin " ingérable et ingouvernable, et le retour de l'ARS gestionnaire - et non plus partenaire - des acteurs de terrain", dénonce déjà MG France qui parle d'un "virage ambulatoire qui menace d'être raté". Un " pacte national territoire-santé " - terme finalement choisi en séance à la demande de la ministre Marisol Touraine -, arrêté par le gouvernement et mis en oeuvre par les ARS, visera à "promouvoir la formation et l'installation des professionnels de santé en fonction des besoins des territoires", avec "des actions spécifiquement destinées aux territoires particulièrement isolés". il s'agit d'organiser "un maillage du territoire" en particulier grâce aux communautés professionnelles territoriales de santé.
L'Assemblée nationale a voté mardi 8 avril l'amendement déposé par le gouvernement en mars qui réécrit l'article 13, en redessinant l'organisation de la psychiatrie et en modifiant le dispositif des soins sans consentement. "Cet amendement a été déposé afin de tirer les conséquences du travail qui a été réalisé sur l'article 12 (sur l'organisation territoriale) et de rassembler un certain nombre d'amendements qui avaient été présentés", a expliqué Marisol Touraine.
Du côté des cliniques, les parlementaires ont adopté jeudi un amendement gouvernemental augmentant le contrôle des comptes des établissements privés, notamment pour se mettre en conformité avec le droit européen, au grand dam de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), très hostile à cette mesure (voir l'explication du Quotidien du médecin). Les ARS contrôleront les cliniques afin qu'elles ne profitent pas de "surcompensation financière" au regard de leurs financements publics, tirés principalement de la tarification des soins. L'agence devra procéder le cas échéant "à la récupération des sommes indument déléguées". La nouvelle définition du service public hospitalier (SPH), qui confirme l'interdiction de facturation des dépassements d'honoraires, a également été adoptée, ceci sans lien avec les autorisations d'activité. Un amendement socialiste, adopté avec la bénédiction du gouvernement, vise à mieux encadrer l'activité libérale des praticiens hospitaliers. Les députés n'ont pas réintroduit dans la loi l'autorisation aux pharmaciens de vaccination, supprimée en commission des affaires sociales. L'article qui permettait à certains personnels non médicaux et non-soignants d'effectuer, dans certains cas, des actes infirmiers en l'absence même d'infirmier a été supprimé. Les assistants dentaires voient leur statut de professionnel de santé reconnu. Les kinés sont autorisés à renouveler la prescription d'acte de masso-kinésithérapie datant de moins d'un an. L'Assemblée a validé la réforme du développement professionnel continu, qui deviendra une obligation triennale à compter de 2016, l'adaptation régionale des conventions des professionnels et la suppression du délai de réflexion d'une semaine imposé aux femmes désirant réaliser une interruption volontaire de grossesse. Cette fin de semaine a ensuite été marquée par l'adoption de dispositions sur les dons d'organes, les délégations de tâches aux sages-femmes, la suppression de l'ordre infirmier (contre l'avis du gouvernement), et les prescriptions d'activités physiques adaptées aux patients en ALD notamment. Le DMP, dont la mise en oeuvre est confiée à la CNAMTS, désormais "partagé", est doté d'un dispositif qui permet la " pré-création " pour chaque patient d'un dossier vide de données médicales.
> Le dossier législatif sur le site de l'Assemblée nationale
> Transparence comptable, contrôle des bénéfices : les cliniques crient à la stigmatisation, Quotidien du médecin, 8 avril 2015
> Hôpital, droit à l'oubli, sunshine act, ordre infirmier, délégation de tâches, sport... Derniers jours, ultimes polémiques sur la réforme Touraine à l'Assemblée - Le Généraliste 11 avril 2015
> Ce que le projet de loi santé va changer au quotidien - Le Monde 11 avril 2015

Loi santé votée

Lettre Espace social européen, 15 avril 2015

Par 311 vois contre 241, le projet de loi de modernisation de la Santé a été adopté en première lecture par l'Assemblée nationale. Compte tenu que la procédure d'urgence  a été déclarée sur ce texte, la navette parlementaire est réduite à une seule lecture dans chaque assemblée (A.N. et Sénat). Puis la CMP se réunira pour fixer sa position (celle de l'Assemblée selon toute vraisemblance) avant l'adoption finale du projet de loi. Reste à fixer la date d'examen du texte par le Sénat, ce qui n'est pas simple car il faut au minimum 2 semaines de disponibilité parlementaire pour traiter cette réforme législative. Et l'UMP domine le Sénat…
Pour le détail des dispositions adoptées, on lira avec intérêt ESE 1067 de vendredi prochain ou on trouvera en pièce jointe à cette lettre la "petite loi" d'accès néanmoins rébarbatif.

Le projet de loi de santé est-il à la hauteur de ses ambitions ?

« Il y aura un avant et un après » la loi de santé, a prévenu la ministre des Affaires sociales et de la Santé, en présentant les grandes orientations du texte, en juin 2014. Marisol Touraine a décidé de s'attaquer au système de santé français, qui doit notamment faire face au vieillissement de la population, développement des maladies chroniques ou réussir à s'adapter aux innovations, avec un budget restreint.
La loi de santé doit concrétiser la « stratégie nationale de santé », qu'avait lancée Jean-Marc Ayrault en février 2013, afin d'organiser « une véritable continuité entre la prévention, les soins et l'accompagnement autour de la personne et de ses besoins ». Le projet de loi de santé s'articule ainsi autour de trois axes : faire de la prévention avant d'avoir à guérir ; faciliter la santé au quotidien ; innover pour consolider l'excellence du système de santé français.
> Gazette Santé social

Comprendre la santé publique et le système de santé: cours de formation

Ce MOOC, réalisé en français, consiste en un cycle d'enseignement de 6 semaines. Il cherche à répondre aux besoins des étudiants et professionnels, français et internationaux, qui souhaitent connaitre les principes fondamentaux et les caractéristiques de la santé publique et du système de santé français.
Conçu comme une « entrée en matière », le MOOC recouvre les principales questions de santé publique traitées et analysées par les équipes interdisciplinaires et pluri-professionnelles de l'EHESP..

> Site de l'Ehesp

Nos libertés individuelles à l'épreuve de la loi de modernisation du système de santé - blog d'Emmanuel Hirsch

Huffingtonpost.fr, 13 avril 2015
Adoptés à l'Assemblée nationale le 10 avril 2015, deux articles de la loi de modernisation de notre système de santé consacrés aux prélèvements d'organes et l'exploitation des données de santé auraient justifié une concertation publique qui nous a été refusée. Cet évitement ou ce renoncement du débat démocratique, là où nos libertés individuelles sont en cause au même titre que les valeurs de solidarité, ne saurait nous laisser indifférents.
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Politique publique

Prévention

Prévision – Evaluation - Méthodologie

Psychiatrie

Réglementation

Décret n° 2015-405 du 8 avril 2015 modifiant le décret n° 2010-804 du 13 juillet 2010 relatif aux missions de l'Observatoire national de la démographie des professions de santé, JO du 10/04/15

Arrêté du 10 avril 2015 fixant la liste des contrats donnant droit au crédit d'impôt en application de l'article L. 863-6 du code de la sécurité sociale, JO du 11/04/15

Aide à la complémentaire santé : parution des 10 contrats sélectionnés dans le cadre de l'appel d'offres :
Offres " Pacifica " ; " ASACS " (Association solidaire pour l'aide à la complémentaire santé) ; " Pôle santé prévoyance du groupe MACIF " ; " Assureurs complémentaires solidaires " ; " Atout Coeur Santé " ; " Klésia Mutuelle " ; " Oui Santé " ; " Accès Santé " ; " MTRL " et " Proxime Santé "

Soins de santé primaire

Mission sur la médecine spécialisée libérale : Rapport du Dr Yves DECALF

En perspective du projet de loi de santé, une mission a également été chargée de travailler sur la médecine spécialisée libérale. Chargé de mener la concertation sur la médecine spécialisée libérale dans l'offre de soins de proximité, le Dr Yves Decalf a remis son rapport. La mission a constaté que le projet de loi de santé ne faisait que peu référence à la médecine spécialisée. Or, souligne le rapport, son rôle est particulièrement important s'agissant de soins de proximité et elle participe significativement à la qualité de l'offre de soins. La reconnaissance de la médecine spécialisée libérale devrait être renforcée, afin que celle-ci puisse jouer tout son rôle dans la prise en charge ambulatoire des patients, argumente le rapport du Dr Decalf. La mission relève également que certains exercices spécialisés ne sont pas encore reconnus en termes de qualifications, et restent en zone indéfinie entre la médecine spécialisée généraliste et les autres spécialités. En réponse à ces constats, un ensemble de propositions générales sont formulées, ainsi que des propositions sur le projet de loi, article par article.
> En ligne

Les élections aux URPS programmées le 12 octobre 2015

Annuaire sécu, 12 avril 2015
Les élections professionnelles des médecins libéraux se dérouleront le 12 octobre, a annoncé vendredi le ministère de la Santé. Au cours de ce scrutin, les médecins choisiront dans chaque région les confrères qui siégeront dans les unions régionales des professionnels de santé (URPS) pour un mandat de cinq ans. L'organisation de ce scrutin va prendre en compte la nouvelle carte des régions, réduites de 22 à 13 au 1er janvier prochain. Ces élections serviront aussi à établir la représentativité des syndicats de médecins pour négocier la future convention médicale avec l'Assurance maladie.

Les délais d'attente chez le médecin moins longs que prévus : Etude du Keidoc

Alors que les délais d'attente chez le médecin, jugés trop longs par une grande majorité des Français, sont le premier facteur de renoncement aux soins, une étude réalisée par Keldoc, plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne, montre que les délais pour consulter un spécialiste ne sont pas si longs. Ces délais varient selon la densité de médecins. A Paris, un ophtalmologiste sur quatre peut proposer un rendez-vous dans les dix jours, selon l'agenda de 2.224 de ces spécialistes libéraux, soit la moitié de ceux de la capitale, rapporte Pourquoi Docteur. Il existe également des disparités selon les spécialités: les dermatologues et les ORL sont très accessibles. La désertification se fait sentir surtout en province: environ 16% des ophtalmologistes et des gynécologues ne prennent pas de nouveaux patients.
> Pourquoi Docteur, 14 avril  2015

Sondages

La protection sociale vue par les Français : un soutien réaffirmé, mais une moindre adhésion à l'universalité des prestations :Résultats du Baromètre DREES 2014

Si les Français se disent globalement satisfaits du système de santé et de protection sociale, de plus en plus expriment leur souhait de réformer ce modèle. Ces résultats, issus de la dernière vague du Baromètre d'opinion de la DREES réalisé avec l'institut de sondages BVA, sont à mettre en regard d'une autre tendance de l'opinion française : la crainte de la précarité.
> Site de la Drees

Les Français globalement satisfaits de leur système de santé" : sondage Ifop

86% des Français se disent satisfaits du système de santé, selon un sondage Ifop pour le cabinet Deloitte. Cependant, 55% des sondés estiment que le nombre de médecins généralistes et spécialistes baisse dans leur région et 2/3 veulent donc revoir la liberté d'installation. 1/3 jugent que l'accessibilité et le coût des soins est de moins en moins satisfaisant: si 90% des personnes interrogées sont satisfaites du remboursement des actes chez le généraliste, 69% le sont pour les consultations de spécialistes et seulement 34% chez les dentistes. 14% ont déjà reporté ou renoncé à une consultation chez le généraliste pour raisons financières et 27% pour les autres spécialistes.  La majorité des répondants font de la réduction des coûts une priorité. 70% jugent que "chacun devrait participer à la prise en charge des frais de santé liés aux risques pris dans sa vie courante" et visent les fumeurs, les alcooliques et les pratiquants de sports extrêmes.  Par ailleurs, 48% des Français seraient d'accord pour souscrire une sur-complémentaire santé pour un montant de 22 € mensuels.
> Le Quotidien du médecin, 14 avril 2015
> Les Echos, 15 avril 2015

Statistiques

Systèmes de santé

Travail et santé

Statistiques des risques professionnels des non-salariés agricoles en 2013 - L'étude de la  MSA janvier 2015

La direction des études, des répertoires et des statistiques de la caisse centrale de MSA a réalisé une étude sur les risques professionnels des ressortissants agricoles en 2013. Elle met notamment en évidence un net recul de la fréquence des accidents déclarés des non-salariés agricoles. L'indice de fréquence des accidents du travail indemnisés diminue de - 6,0 % alors que dans le même temps, celui des maladies professionnelles augmente de + 5,1 %. Parmi les maladies reconnues pour les chefs d'exploitation, 88 % sont des troubles musculosquelettiques. En 2014, 29 chefs d'exploitation ont été bénéficiaires d'une reconnaissance de maladie professionnelle au titre de la maladie de Parkinson provoquée par des pesticides, inscrite aux tableaux des maladies professionnelles du régime agricole depuis 2012.
> Etude de la Msa

Vieillissement

Troisième séance de négociation pour sauver les retraites complémentaires

Annuaire sécu, 12 avril 2015
11/04/15 - La troisième réunion de négociation sur les retraites complémentaires, organisée le 10 avril 2015, a été l'occasion pour les partenaires sociaux, gestionnaires de l'Arrco et de l'Agirc de dresser l'éventail des solutions pour redresser les finances des deux régimes. FO, qui préside l'Arrco, conteste l'estimation du Medef d'un besoin de financement de 7 milliards d'euros en 2020. La centrale de l'avenue du Maine a fait étudier par les services de l'Agirc et de l'Arrco l'incidence de la crise économique sur les soldes techniques, afin de dégager ce qui relève, dans le besoin de financement des années à venir, de causes conjoncturelles et de raisons structurelles. Un document mis sur la table des discussions vendredi. Le déficit cumulé n'atteindrait pas 7 milliards comme annoncé en début de négociation, mais plutôt 5 à 6 milliards à cette échéance. La réduction résulterait de la hausse de la masse salariale et des bons rendements des placements financiers. De plus, seuls 1 à 2 milliards sont structurels, le reste est lié à l'absence de croissance et à la crise. Résultat, il n'y a qu'à attendre que la croissance revienne et la plupart des problèmes des régimes se régleront d'eux-mêmes, pensent certains syndicats, d'autant que les réserves mutualisées de l'Agirc et de l'Arrco permettent de servir les pensions jusqu'en 2024. Mais à trop attendre, les mesures à prendre seront plus douloureuses. D'où l'idée des partenaires sociaux d'agir quand même, mais en se donnant davantage de temps pour réfléchir aux bonnes solutions à adopter. En attendant, malgré des propositions réajustées du patronat pour renflouer les caisses de l'Agirc-Arrco, la réunion du 10 avril n'a pas permis de rentrer sérieusement dans le dur.L'idée du patronat de la mise en place d'un abattement dégressif pour inciter les cadres et non cadres à travailler (et donc cotiser) plus longtemps fait petit à petit son chemin. Cette décote temporaire ne s'appliquerait plus entre 62 et 67 ans, mais plutôt entre 62 et 65 ans. Elle serait mise en place non pas en 2017 mais en 2019 pour ne pas pénaliser les seniors éligibles au dispositif de retraite anticipée pour " carrière longue ". Enfin, les affiliés modestes exonérés de CSG ne seraient pas soumis à l'abattement dégressif et pourraient donc partir à la retraite à 62 ans avec une pension complémentaire à taux plein. En dépit de l'opposition du patronat, une hausse des cotisations semble de plus en plus tenir la route mais de plus en plus de voix militent en faveur d'une baisse des rendements. Déjà instaurée en 2013, 2014 et 2015, la désindexation des pensions complémentaires pourrait se poursuivre en 2016, 2017 et 2018.La prochaine réunion aura lieu le 27 mai, le Medef devant proposer un nouveau document de travail le 22 mai. D'ici là, les partenaires sociaux se réuniront lors de "bilatérales beaucoup plus conséquentes", a précisé FO. L'objectif reste de signer un accord final le 22 juin 2015.

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