DOC NEWS : VEILLE SUR L'ACTUALITE EN SANTÉ


Elaborées par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard, les Doc News rassemblent de façon thématique les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé, réalisée à partir de lettres d'actualités et de revues de presse en ligne, ainsi que du suivi de sites français et étrangers.

De périodicité hebdomadaire, elles présentent les nouveautés sur la politique de santé selon les thématiques mentionnées ci-dessous :




DOC NEWS DU 24 AVRIL 2015

Assurance maladie

Aide à la complémentaire santé (ACS) : les nouveaux contrats arrivent. Des économies importantes sont au rendez-vous

Annuaire sécu, 19 avril 2015
Dès le 1er juillet 2015, seuls dix contrats, dûment sélectionnés dans le cadre d'un appel d'offres national, ouvriront droit à l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS). Ont été retenues les dix offres les meilleures en termes de prix et de qualité de services (trois variantes par contrat retenu), dont la liste est publiée au Journal officiel le 11 avril 2015. A quelques exceptions près, toutes les offres proposées sont mutualisées entre plusieurs opérateurs, à l'exemple d''"ASACS" (Association solidaire pour l'aide à la complémentaire santé) créée début 2015 par la Mutuelle Intégrance, MICILS, APICIL Prévoyance, GRM, Miel, M comme mutuelle, MMC, Muros, Mut'Est, Mutuelle bleue, SMI, GEM/MBA/MHN (membres Union Radiance) afin de répondre à l'appel à concurrence. Les contrats ainsi sélectionnés permettront aux 1,2 million de Français bénéficiaires de l'ACS de voir baisser significativement le coût de leur complémentaire santé ou d'obtenir, pour un même prix, des contrats offrant une meilleure couverture. Une disposition du projet de loi de modernisation de notre système de santé permet une application aux bénéficiaires de l'ACS de tarifs plafonds pour les lunettes, prothèses dentaires et audioprothèses.
Une étude de la DREES dévoilée en exclusivité par Le Parisien a comparé les offres contractées en 2014 par les bénéficiaires de l'ACS et les nouveaux contrats ayant remporté l'appel d'offres. Résultat : "Ces contrats labellisés ACS permettront aux bénéficiaires de réduire leur budget mutuelle de 15 à plus de 40 % selon les cas". Les contrats dits "haut de gamme" seront également concernés par la baisse des tarifs : "Un assuré pourra réduire sa facture de 161 euros par an (– 23 %)", estime la DREES. Les niveaux de couverture, eux, varieront selon la gamme des contrats choisis par les bénéficiaires, trois niveaux ayant été retenus. Reste à présent à résoudre l'éternelle question du recours effectif à ce dispositif. On sait en effet que nombreux sont les bénéficiaires éligibles à l'ACS qui ne font pas valoir leurs droits. D'ici la fin 2015, le ministère mise sur 1,5 million de bénéficiaires. Trois millions de personnes, qui vivent sous le seuil de pauvreté, sont éligibles à l'ACS.
Afin de garantir la lisibilité de l'information pour les bénéficiaires de l'ACS, le détail de chacune des offres sélectionnées sera consultable en ligne sur le site du Fonds CMU et des organismes d'assurance maladie obligatoire.
> Complémentaire santé : des aides plus simples et plus efficaces - Le Parisien 14 avril 2015
> Publication des résultats de l'appel d'offres public pour l'aide à la complémentaire santé : de meilleurs contrats, moins onéreux, pour 1,2 million de Français - communiqué ministériel 13 avril 2015
> Arrêté du 10 avril 2015 fixant la liste des contrats donnant droit au crédit d'impôt en application de l'article L. 863-6 du code de la sécurité sociale, JO du 11/04/15
> Les complémentaires santé en voie de généralisation - Les Echos 15 avril 2015

Nouveau calendrier pour la généralisation du Tiers Payant en médecine de ville.

L'article 18 du projet de loi de modernisation du système de santé, adopté le 14 avril par l'Assemblée nationale, modifie le calendrier initialement annoncé par la ministre de la Santé. A compter du 1er juillet 2015, le tiers payant sera appliqué à l'ensemble des bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé (ACS). Les médecins pourront étendre le dispositif aux personnes souffrant d'une ALD et aux femmes enceintes à partir du 1er juillet 2016, et le tiers payant deviendra un droit pour ces patients à partir du 31 décembre 2016. Le dispositif sera ensuite étendu à tous les assurés au 1er janvier 2017 et le tiers payant deviendra un droit pour l'ensemble des Français fin 2017.

Quel avenir pour le dispositif de prise en charge des affections de longue durée (ALD) ? Etude de la DG du Trésor

Annuaire sécu, 19 avril 2015
Face au poids financier croissant que représente le secteur des ALD, faut-il revoir le régime de prise en charge à 100% de ces affections ? Le débat est relancé avec la publication d'une étude de la Direction Générale du Trésor sur le sujet. "Si des améliorations à la marge du dispositif ALD sont souhaitables, dont certaines sont d'ailleurs déjà engagées (contrôle de l'ordonnancier bizone, cohérence de la liste des pathologies couvertes par le dispositif ALD, introduction d'une durée de l'ALD), elles permettront de ne palier qu'imparfaitement les limites du dispositif". C'est le constat de la DGT qui recommande, dans cette note qui commence à faire des vagues, "une réforme systémique plus ambitieuse régulant la dépense publique et le reste à charge à partir de paramètres à définir (montant du plafond de reste à charge, niveau d'une éventuelle franchise, valeurs des tickets modérateurs)". "La prise en charge de la dépense de santé par l'assurance maladie obligatoire à partir de critères économiques rétablirait ainsi l'équité entre les malades, indépendamment de leur pathologie, tout en leur évitant des restes à charges trop élevés".
Le tir de barrage a été immédiat du côté de Bercy comme de l'avenue de Ségur. D'après son entourage, Marisol Touraine, "a pris connaissance de cette proposition avec surprise et une bonne dose de mécontentement", rapporte Le Figaro. "Il n'est évidemment pas question de remettre en cause le dispositif des ALD" pour la ministre. Même son de cloche au cabinet de Michel Sapin, ministre des Finances. "C'est une étude administrative qui n'engage que l'administration du Trésor et pas les ministres, il n'y a jamais eu de projet en la matière", a déclaré un porte-parole.
Le nombre de patients enregistrés en maladie de longue durée atteignait 9,7 millions de personnes fin 2013 contre 9,5 en 2012 selon les derniers chiffres publiés par la CNAMTS, soit près d'un Français sur six. Les dépenses imputables aux soins prodigués à ces assurés en ALD ont augmenté aussi ces dernières années et représentent désormais 63 % des dépenses totales de la branche maladie.
> Lettre Trésor éco N° 145 - par Daniel Caby, Alexis Eidelman (15 avril 2015)
> Bercy veut supprimer le dispositif de remboursement des maladies chroniques - Le Figaro 17 avril 2015
> Maladies chroniques : l'idée d'un plafonnement des remboursements refait surface - Les Echos 17 avril 2015

Pas de réforme des ALD, selon le gouvernement

Dans une étude publiée lundi par Le Figaro, la Direction générale du Trésor préconisait la suppression du dispositif des affections longue durée (ALD), qui génère un surcoût de 12,5 milliards d'€, en constante augmentation "sans qu'il soit possible de le maÎtriser". Ces propositions ont été rejetées par les ministres de la Santé et des Finances; , Cela ne correspond ni à ce que fait, ni à ce que pense la ministre. Il n'est évidemment pas question de remettre en cause le dispositif des ALD. De son côté, Michel Sapin souligne que cette note n'engage "que l'administration du Trésor et pas les ministres. Il n'y a jamais eu de projet en la matière".
> Le Quotidien du Pharmacien, 20 avril 2015

70 ans de la Sécu, le programme

Lettre d'Espace social européen,22 avril 2015
Dominique Libault, ancien directeur de la S.S. au ministère, directeur de l'EN3S, nommé coordonnateur national du 70ème anniversaire de la sécurité sociale entend mobiliser les acteurs de terrain sur le slogan national "Sécurité sociale, la vie en plus". Le haut fonctionnaire souhaite des plans d'actions départementaux autour de journées "portes ouvertes" et de débats sur les réalités des organismes. L'aide nationale ne dépassera pas 4 000 €.
 Un concours Education Nationale a été lancé (1 300 lycéens mobilisés sur 50 établissements scolaires). Un concours "salariés" verra aussi le jour. Une manifestation centrale devrait se tenir à Paris en présence du chef de l'Etat et des représentants des institutions. Le 70ème  anniversaire aura t-il l'éclat du 40ème, lequel fut plus marqué que le 50ème, il est vrai en pleine annonce de la réforme Juppé ?

Bilan TSA : une progression des IP à nuancer

Lettre d'Espace social européen,22 avril 2015
Le fonds CMU-C a publié le bilan 2014 de l'assiette de la TSA, dans sa dernière lettre. Elle s'élève au total à près de 34 Mds €. Le chiffre d'affaires des mutuelles atteint 18 Ms € (+1%), les assurances 9,6 Ms € (3,6%) et les IP 6,3 Ms € soit une progression de 8,4%. Cette forte évolution résulte en partie d'opérations comptables alors qu'une IP avait déclaré à tort deux trimestres fin 2012, le réajustement en 2013 ayant entrainé un impact important sur la variation 2013/2014. Une opération très classique mais avec des montants élevés. Sans cela "L'évolution enregistrée par les IP serait revue à la baisse pour avoisiner les 5%", précise le Fonds. Par ailleurs, ce dernier a autorité sur ces données car il est chargé du recouvrement des taxes, et les opérateurs qui déclarent les activités sont tenus à la transparence. Cependant, ce sont les chiffres d'affaires et non correlées avec les données démographiques, autrement dit, si le taux unitaire de cotisation chez un opérateur est plus élevé que chez un autre, mécaniquement, le CA est supérieur. Difficile donc de dire que la progression est plus importante chez un type d'acteur en raison de ce facteur non maitrisé dans les données statistiques produites par le fonds CMU-C. D'autant plus que la variété de situations entre assurances, mutuelles et IP en matière de prix ne permet pas une interprétation.

Dépassements d'honoraires en baisse

Lettre d'Espace social européen,22 avril 2015
L'assurance maladie a publié hier un bilan du contrat d'accès aux soins (CAS), instauré par l'avenant 8. D'après ce document  le taux de dépassements des médecins en secteur 2  "baisse depuis 2012 et tout particulièrement en 2014 notamment sous l'effet conjugué de mesure de l'avenant 8 et des actions sur les pratiques tarifaires excessives". Pour les spécialistes en secteur 2 signataires du CAS, il passe ainsi de 27,7% en 2012 à 23% en 2014. De même, le taux d'actes réalisés à tarifs opposables par ces adhérents grimpe à 51,6% en 2014 contre 46,2 % en 2012. Ce contrat comptait 11 413 adhérents à la fin du premier semestre 2015.
> Le Quotiidien du médecin, 22 avril 2015

Démographie

Economie de la santé

Bercy fixe la progression de l'ONDAM à 1,75 % pour 2016

Annuaire sécu, 19 avril 2015

Lors de la présentation du programme de stabilité de la France pour 2015-2018, le gouvernement a donné mercredi 15 avril quelques précisions sur son plan de 4 milliards d'économies supplémentaires pour 2015 demandé par Bruxelles. Pour cela, 1,2 milliard d'économies vont être réalisées sur la charge de la dette, 1,2 milliard sur l'Etat et ses opérateurs, 1 milliard sur la Sécurité sociale, auquel Bercy a ajouté 600 millions de meilleures recettes fiscales. Ces économies seront réalisées par voie réglementaire ou en gestion sans besoin d'un collectif budgétaire, a précisé le ministre des Finances, Michel Sapin. Mais la surprise est venue de l'annonce de 5 milliards d'économies supplémentaires pour 2016. Celles-ci seront détaillées dans les textes budgétaires de l'automne. Mais Bercy a prévenu Etat, collectivités et Sécurité sociale : tous les acteurs devront participer à l'effort à hauteur de leur poids dans la dépense publique. Ainsi, 2,2 milliards d'euros d'efforts sont programmées sur les dépenses sociales. Ce qui passera notamment par une progression de l'Ondam 2016 ramenée à 1,75 % au lieu des 2 % votés en loi de programmation des finances publiques. Ce taux directeur historiquement bas serait maintenu en 2017... En 2015, la progression de l'Ondam ralentirait sensiblement, à 2,05 % (au lieu de 2,1 %) par rapport à l'exécution 2014 (intégrant une sous-consommation de 300 millions d'euros l'an passé). Bercy rappelle que le respect de la trajectoire s'appuiera sur la mise en oeuvre de la stratégie nationale de santé et du plan d'économies autour des quatre axes : virage ambulatoire, accroissement de l'efficacité des dépenses hospitalières, poursuite des efforts sur les prix des médicaments et la promotion des génériques et amélioration de la pertinence du bon usage des soins en ville et à l'hôpital. Nul doute que les arbitrages lors du PLFSS pour 2016 seront rudes.
> Site de Bercy

Etat de santé

Consommation de tabac, d'alcool et de cannabis chez les jeunes

32,4% des jeunes fumaient du tabac au quotidien en 2014, contre 41,1% en 2000, selon ESCAPAD (Enquête sur la santé et les consommations lors de l'appel de préparation à la défense) menée auprès de 22.023 adolescents de 17 ans et publiée par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). 89,3% ont déjà expérimenté l'alcool et 12,3% d'entre eux en consomment plus de dix fois par mois, contre 10,5% en 2011, détaille Le Parisien. Cependant, les alcoolisations importantes reculent, passant de 53,2% à 48,8% en trois ans. 47,8% des jeunes ont consommé du cannabis l'an dernier (contre 41,5% en 2011) et 9,2% en fument au moins dix fois par mois (contre 6,5% en 2011). La consommation augmente chez les filles (45,8% ont déjà expérimenté le joint, contre 38,9% en 2011), mais reste inférieure à celle des garçons. 8% sont considérés à risque d'usage problématique ou de dépendance, contre 5,3% en 2011. Les autres substances illicites (cocaïne, ecstasy, amphétamines) ont été expérimentées par moins de 4% des jeunes.
> Site de l'OFDT

Géographie de la santé

La France et ses territoires. édition 2015 : Etude de l'INSEE

> Site de l'Insee

Nouveau zonage d'étude : la grille communale de densité

Les communes étant de superficies très variables, elles peuvent être peu densément peuplées ou au contraire densément peuplées, alors même que leurs populations sont de taille comparable.
Pour prendre en compte la répartition de la population dans l'espace, la grille communale de densité s'appuie sur la distribution de la population à l'intérieur de la commune en découpant le territoire en carreaux de 1 kilomètre de côté.
La grille communale permet ainsi de distinguer quatre catégories de communes :
- les communes densément peuplées
- les communes de catégorie intermédiaire
- les communes peu denses
- les communes très peu denses
> Site de l'Insee

Handicap

Hôpital

Enquête sur les délais de rendez-vous pour un IRM : Etude de l'Inca

Cette étude a été réalisée dans le le cadre d'un bilan d'extension pour cancer du sein, utérus et prostate.
> Site de l'Inca

Outil logiciel permettant l'analyse de l'adéquation des tarifs aux coûts de production de la chirurgie ambulatoire par méthode de microcosting

La HAS a développé un logiciel dit de « microcosting » qui permet aux établissements de calculer le coût réel de réalisation d'un geste chirurgical donné  en chirurgie ambulatoire et de le comparer aux recettes perçues. L'objectif de l'outil est à la fois économique et organisationnel. Il permet non seulement à un établissement utilisateur de calculer le coût complet instantané du geste considéré (en euros) mais également de simuler la variation du coût unitaire du geste étudié, en fonction du volume de patients traités ou de nouvelles modalités d'organisation (extension des horaires d'ouverture par exemple).
> Site de la Haute Autorité de Santé

Développement d'indicateurs de processus et de résultats pour évaluer le parcours du patient en chirurgie ambulatoire

La Note de cadrage - Le développement des IQSS, fondés sur l'analyse du parcours du patient –avant-pendant-après- permet d'accompagner le déploiement sécurisé de la chirurgie ambulatoire. L'objectif pour la HAS est de proposer un tableau de bord d'IQSS de processus et de résultats qui mesure, dans le cadre d'une démarche d'amélioration fondée sur les indicateurs, la qualité et la sécurité du parcours du patient en chirurgie ambulatoire sur des points critiques de sa prise en charge.
> Site de la Haute Autorité de Santé

Fermeture des petits hôpitaux publics

Dans un rapport sur l'économie de la France, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) propose de fermer certains petits hôpitaux publics. L'Association nationale des centres hospitaliers locaux (ANCHL) estime que cette recommandation "ne se justifie pas" et rappelle que ces structures "maint[iennent] une médecine et des prestations de santé dans les déserts médicaux" et "s'adaptent", avec un développement qui "s'inscrit dans la modernité: télémédecine, consultations spécialisées, court séjour intermédiaire".
> Site de l'Ocde

Inégalités de santé

Quelles sont les questions que l'on se pose sur les inégalités sociales de santé ?

Pratiques en santé, 16 avril 2015
Annette Leclerc est chercheur à l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm). Ses travaux portent sur les inégalités sociales de santé. Elle répond sur l'apport de Constances sur la thématique des ISS.  On connaÎt depuis longtemps les inégalités sociales de mortalité (les cadres ont une espérance de vie plus élevée que les ouvriers), de limitations ou de handicap (les personnes qui ont fait les études les plus longues ont moins de limitations à âge égal que ceux ayant fait des études plus courtes). Les données dont on dispose actuellement sont essentiellement des photographies instantanées de ce qui se passe en France à un moment donnée. On sait encore très peu de choses sur le rôle de l'histoire des personnes, de leurs conditions de vie et leurs problèmes de santé sur la genèse des inégalités sociales de santé.
Les données de cohorte permettent d'avancer et de mieux comprendre ce qui se passe tout au long de la vie
> Cohorte Constances

Médicaments

La distribution en gros du médicament en ville : Rapport de l'Igas

> Site de l'Igas

Le Collège de la pharmacie d'officine et de la pharmacie hospitalière (CPOPH), créé il y a à peine un an, a déjà été saisi par la Haute Autorité de santé (HAS) sur douze sujets

dont "l'ordonnance de la sortie d'hôpital" à paraÎtre, ou la communication avec le patient. Il est aussi chargé de diffuser les recommandations auprès des pharmaciens. De nouvelles sources de financement doivent être trouvées grâce au recrutement de nouveaux partenaires.

Une campagne pour lutter contre le risque de cumul des médicaments

Selon une étude réalisée par l'assurance-maladie, la moitié des plus de 75 ans ont des prescriptions inadaptées. En cause notamment, la polymédication, alors que les Français de 65 ans consomment en moyenne 3,6 médicaments quotidiennement et ceux de 85 ans en absorbent 4,6. Cette situation est source d'iatrogénie médicamenteuse, un terme qui désigne les effets indésirables qui peuvent provenir du médicament lui-même, de son association avec une autre substance, de son incompatibilité avec le malade ou d'une erreur de prise... Le problème concerne surtout les benzodiazépines;  Un tiers des personnes âgées de plus de 65 ans et près de 40% des plus de 85 ans en consomment de façon régulière, souvent comme somnifères. Mais plus de la moitié de ces traitements ne seraient pas appropriés: les vraies insomnies sont rares chez la personne âgée. De plus, les benzodiazépines sont connues pour entraÎner des chutes et accélérer l'apparition de démence. "Dans la mesure du possible, les benzodiazépines sont à éliminer des ordonnances des plus âgés", insiste le professeur Jean Doucet, gériatre au CHU de Rouen. Pour sensibiliser les professionnels de santé et le public au risque de la iatrogénie, les entreprises du médicament (Leem) lanceront mi-mai une campagne de communication sur le sujet.
> Le Figaro, 15 avril 2015

La lente montée en puissance des biosimilaires

Très complexes à développer et à commercialiser, les biosimilaires, ces copies de médicaments biologiques, génèrent encore peu d'économies pour les systèmes de santé.  La loi de financement de la Sécurité sociale en attend une économie de 30 millions d'€ pour l'année 2015. "C'est qu'à la différence des génériques, la décote par rapport au produit princeps n'est, lors de leur lancement, que de 10%, et n'évolue que progressivement vers un maximum de 30% au fil des appels d'offres hospitaliers, les produits biologiques étant généralement prescrits (au moins initialement) à l'hôpital, où ils traitent des maladies lourdes", expliquait Claude Le Pen, économiste de la santé dans un rapport qui lui avait été commandé par la société Amgen. Les laboratoires sont également peu présents sur ce marché.,

> Les Echos, 21 avril 2015

Mediapart poursuit son enquête sur l'industrie pharmaceutique et s'intéresse cette fois au lobbying de Jacques Servier

En s'appuyant sur une soixantaine de notes confidentielles, écrites de la main du dirigeant entre 1994 et 2002, le journal dévoile les manoeuvres du laboratoire pour défendre les prix et le statut de ses produits auprès des ministres et de l'administration. Le rôle caché du Pr François Lhoste est également pointé. Directeur scientifique chez Servier de 1985 à 1989, il a ensuite conseillé le laboratoire pendant de longues années, alors qu'il siégeait à partir de 1993 au Comité économique du médicament (CEM). Ces lettres montrent également les jugements lapidaires formulés par Jacques Servier contre plusieurs laboratoires américains.

Evaluation des médicaments : la HAS réagit aux informations relatées par la presse

La Haute Autorité de Santé a décidé de déclencher un audit interne des procédures d'évaluation des produits cités dans l'article publié en début de semaine par Mediapart, qui rapporte des allégations graves concernant l'évaluation des médicaments.
> Site de la HAS

"Faut-il avoir peur des médicaments ?"

Dans une tribune publiée par Le Monde, le conseil scientifique du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) s'inquiète de la reprise par les médias des conclusions d'études isolées sur les dangers de certaines molécules. L'ibuprofène et le paracétamol ont notamment fait l'objet ces dernières semaines de publications inquiétantes sur leurs risques. "La communication vers le grand public d'affirmations discutables à travers le prisme des médias déstabilise et inquiète les patients, comme l'attestent leurs réactions constatées par les professionnels". Selon le CNGE, cette actualité donne l'occasion d'une double réflexion. "En premier lieu, elle questionne la qualité de la transcription des données scientifiques par les médias. La vérité scientifique naÎt de la confrontation et du recoupement des données issues de sources différentes, évoluant avec le temps. La reprise sans nuance et sans interprétation scientifique éclairée des résultats d'une seule publication peut induire en erreur". Ensuite, "cette actualité illustre l'importance de la balance entre les bénéfices attendus et les risques des médicaments. (...) Les médicaments peuvent être responsables d'effets indésirables de gravité et de fréquence très variables. La pertinence d'un traitement (et de sa prescription) découle donc de cet équilibre entre bénéfice(s) attendu(s) et risque(s) encouru(s), appelé balance bénéfice/risque".
> Le Monde , 22 avril 2015

NTIC : Internet, open data

Rapport d'activité 2014 de la CNIL

Parmi les chiffres clés, 421 contrôles dont 58 en ligne, 62 mises en demeure et 18 sanctions. Parmi les organismes contrôlés par la commission l'année dernière, citons la LMDE et la CPAM de Haute-Garonne. Les contrôles en ligne ont notamment portés sur le site URSSAF.FR.
> Site de la CNIL

"Une grande partie de la littérature scientifique, peut-être la moitié, est tout simplement fausse" : Editorial de Richard Horton

Lettre de Galilée, 21 avril 2015
Le rédacteur en chef de la prestigieuse revue The Lancet, publié le 11 avril dernier, fait vraiment très mal. Pour lui, "une grande partie de la littérature scientifique, peut-être la moitié, est tout simplement fausse. Contenant des études avec de petits échantillons, aux effets minimes, aux analyses exploratoires invalides, et avec des conflits d'intérêts évidents, avec l'obsession de suivre des tendances à la mode d'importance douteuse, la science a pris un virage vers l'obscurantisme." Plus loin, il s'en prend aux chercheurs qui "sculptent leurs données pour les adapter aux théories les plus à la mode dans le monde", "polluant" ainsi la littérature, au sein de "journaux complaisants"avec des résultats largement biaisés. Un sérieux coup de pied dans la fourmilière de la recherche scientifique...

> The Lancet

Politique de santé, politique sociale

La participation de l'usager de santé : Dossier Documentaire EHESP

La participation des personnes et de leurs familles retient tout l'intérêt et l'attention des décideurs et des
 opérateurs du domaine de la santé publique. Depuis le début des années 2000, le secteur sanitaire comme le
 secteur médico-social est marqué par la recherche d'un nouveau modèle de gouvernance permettant de faire
 participer, d'associer, d'impliquer les personnes à la conception des politiques et à leur mise en oeuvre. Il ne
 s'agit plus d'agir et de communiquer au nom des usagers, mais de réfléchir à de nouvelles modalités de coconstruction
 qui prennent en considération la parole des personnes accompagnées, leurs expériences et
 expertises. Dans le cadre de l'installation à l'EHESP de l'Institut de l'usager, le service documentation a réalisé
 un dossier documentaire riche d'informations structurées vous permettant de faire le tour du sujet.
> Site de l'Ehesp

Politique publique

Prévention

Prévision – Evaluation - Méthodologie

Psychiatrie

Réglementation

Soins de santé primaire

Guérilla tarifaire : l'ultimatum de l'UNOF qui brandit le "DE"

Annuaire sécu, 19 avril 2015
Le projet de loi de modernisation de notre système de santé porté par Marisol Touraine a été adopté en première lecture par l'Assemblée nationale le 14 avril à une " très large majorité " par 311 voix pour et 241 contre. Il cristallise les tensions chez les médecins libéraux, notamment à cause de son volet sur le tiers payant généralisé. Les syndicats médicaux, mécontents de ce texte et du manque d'écoute du gouvernement concernant la revalorisation des tarifs, se lancent dans la surenchère. On parle de " désobéissance civile ", de "blocage sanitaire", de déconventionnement, de comités de défense, de boycott. Rappelons que les élections s'approchent. Cinq ans après les dernières, les médecins sont de nouveau appelés à voter pour leurs représentants aux URPS. La date a été fixée au 12 octobre prochain. Principale nouveauté de cette nouvelle édition : le nombre d'Unions va passer de 22 à 13, avec à la clé moins d'élus médecins.
En attendant, les mots d'ordre tarifaires se multiplient chez les généralistes. Après le C à 25 euros lancé par MG France il y a quinze jours, les généralistes de la CSMF ont fait part de leur exaspération et annoncé jeudi 16 avril une nouvelle consigne. "Depuis quatre ans, le nombre de C diminue", explique le président de l'UNOF qui estime que ces "consultations deviennent de plus en plus lourdes et complexes. On n'en peut plus d'avoir de plus en plus de consultations à rallonge et à multiples motifs". Face à cette surcharge, le président de l'UNOF critique "l'assurance maladie (qui) n'a pas respecté ses obligations conventionnelles" et notamment la création d'une "consultation à haute valeur ajoutée" prévue pour 2012. Résultat : le lancement d'un ultimatum pour faire avancer les choses. En l'absence de lancement d'une négociation d'ici au 15 mai prochain, le syndicat demandera au généraliste d'user plus largement du DE en cas de consultation à motifs multiples. En moyenne, chaque consultation de médecine générale traite de 2,2 motifs. La consigne pourrait entraÎner une inflation d'actes ou de dépassements de la part des généralistes, estime Legeneraliste.fr. Concernant le tiers payant généralisé, l'UNOF s'associe par ailleurs à la "désobéissance civile", le boycott lancé par la CSMF et par MG France. "Nous sommes farouchement opposés à un tiers payant obligatoire car il y a des problèmes techniques majeurs", et "sans qu'on s'en rende compte, sous prétexte d'un accès aux soins pour tous, on fait entrer, via le cheval de Troie de l'assurance maladie, les complémentaires santé dans le système", déclare le président de la CSMF, au site Internet du Figaro.
Enfin, le patron de l'UNOF assure que "de plus en plus de généralistes envisagent le déconventionnement collectif ". Si le syndicat ne soutient pas formellement cette menace, qualifiée de "bombe atomique qui dynamiterait la convention", son président estime que les médecins qui en sont partisans sont "tout à fait réfléchis". La grève administrative se poursuit, ainsi que celle de la télétransmission. Luc Duquesnel la voit durer : "On sait que quelques feuilles de soins papier quotidiennes par praticien suffisent à emboliser les caisses".
> Legeneraliste.fr 16 avril 2015

Les députés votent la suppression de l'Ordre des infirmiers

L'Assemblée nationale a voté la suppression de l'ordre national des infirmiers dans le cadre du projet de loi de santé. Cependant, le processus législatif suit son cours. L'amendement doit encore être adopté par le Sénat pour que l'Ordre soit effectivement supprimé...
> infirmiers.com

Expérimentations de télémédecine dans les plaies chroniques

La Direction générale de l'offre de soins (DGOS) a annoncé le lancement, dans neuf régions (Alsace, Basse-Normandie, Bourgogne, Centre, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Martinique, Pays-de-la-Loire et Picardie), d'expérimentations de télémédecine pour le suivi des plaies chroniques et/ou complexes (escarres, ulcères de jambe, plaies du pied diabétique...), prévues par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014. Les patients bénéficieront d'une téléconsultation effectuée depuis une structure médico-sociale, une maison ou un centre de santé, ou d'un avis de spécialiste à l'issue d'une télé-expertise, expliquent Le Quotidien du Médecin et Egora.fr. Un cahier des charges, élaboré avec les professionnels et les sociétés savantes, sera publié dans les prochains jours et consultable sur le site internet du ministère de la Santé.
> Le Quotidien du médecin, 22 avril 2015

Sondages

Statistiques

Systèmes de santé

Five Years of the Affordable Care Act

RAND blog; 23 mars 2015
March 23 marks five years that the Patient Protection and Affordable Care Act (ACA), the sweeping reform also known as “Obamacare,” has officially been part of the U.S. health care landscape.
On the law's fifth anniversary, RAND reflect on the twists and turns that followed its passage and the RAND research that informed debates along the way, and look ahead to the future of the ACA.

Travail et santé

Vieillissement

Le COR prépare son rapport, et planche sur les indicateurs de suivi des retraites au fil des générations

Annuaire sécu, 19 avril 2015
La réunion du Conseil d'Orientation des Retraites du 15 avril s'inscrit dans la préparation du rapport annuel qui doit être publié le 10 juin prochain dans le cadre de la nouvelle procédure de suivi et de pilotage du système de retraite. Ce document dressera l'état des lieux sur les évolutions et les perspectives des retraites en France. Il est fondé pour cela sur le suivi d'indicateurs rétrospectifs et prospectifs.
Le dossier de séance, dans sa première partie, complète les résultats des projections à l'horizon 2060 étudiées lors de la réunion du COR du 16 décembre 2014, en présentant des indicateurs de suivi par génération, notamment ceux relatifs aux quatre dimensions de la retraite : le montant de pension, la durée de retraite, la durée de carrière et le taux de cotisation. Ces indicateurs permettent d'apprécier si l'objectif de traitement équitable entre les générations, assigné au système de retraite par la loi, est respecté.
Dans une optique méthodologique, la seconde partie du dossier aborde d'autres indicateurs que ceux de suivi au fil des générations, en particulier les indicateurs relatifs à l'équilibre du système de retraite à l'horizon de 25 ans - horizon que le Comité de suivi des retraites doit retenir pour apprécier la situation financière du système de retraite (décret n° 2014-654 du 20 juin 2014).
> Dossier de la réunion plénière du COR du 15 avril 2015

Nominations

Liste des 13 capitales régionales

Réforme territoriale oblige, les nouvelles capitales des 13 régions françaises de métropole vont bientôt être présentées en conseil des ministres, le 22 avril prochain. D'après plusieurs médias, la liste des chefs-lieux provisoires, c'est-à-dire l'implantation des préfectures régionales, serait même déjà établie. Toulouse l'emporte face à Montpellier, Dijon sur Besançon, et un compromis a été trouvé en Normandie, entre Caen et Rouen, selon plusieurs médias. Limoges (pour le Limousin) et Poitiers (pour le Poitou-Charentes) ont dû s'incliner face à Bordeaux. Mais rien n'est encore définitif.
> Le Figaro, 13 avril 2015.

Sept super 'préfets sanitaires' nommés dans les ARS

Le gouvernement a lancé mercredi "la phase opérationnelle de la réforme territoriale". Il a nommé sept "préfets préfigurateurs", neuf "recteurs coordonnateurs" d'académie et sept directeurs généraux "préfigurateurs" des agences régionales de santé (ARS), chargés de proposer d'ici juillet 2015 une nouvelle organisation de l'Etat dans les sept grosses régions issues de fusions au 1er janvier 2016: Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Alsace/Lorraine/Champagne-Ardenne, Bourgogne/Franche-Comté, Rhône-Alpes/Auvergne, Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, Aquitaine/Poitou-Charentes/Limousin et Normandie. Les directeurs généraux "préfigurateurs" des ARS sont Claude d'Harcourt (Lorraine), Michel Laforcade (Aquitaine), Véronique Wallon (Rhône-Alpes), Christophe Lannelongue (Bourgogne), Monique Cavalier (Midi-Pyrénées), Monique Ricomes (Basse-Normandie) et Jean-Yves Grall (Nord-Pas-de-Calais).
> Le Généraliste, 22 avril 2015

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