QUESTIONS D'ÉCONOMIE DE LA SANTÉ : 2001

Toutes les éditions de l'Irdes suivent un processus de validation. Elles sont relues par des chercheurs et des spécialistes des sujets traités (institutionnels et acteurs de terrain). Présentées lors de séminaires et colloques de recherche français et internationaux, elles sont discutées pour être enrichies.

Les Questions d'économie de la santé font l'objet d'une présentation systématique lors du séminaire interne pouvant réunir tous ces acteurs : les « Mardis de l'Irdes ».

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QUESTIONS D'ÉCONOMIE DE LA SANTÉ : 2001


QES n° 46
2001/12



Santé, soins et protection sociale en 2000. Enquête santé et protection sociale, France 2000.
Auvray L., Dumesnil S., Le Fur P.

Quel est le niveau de couverture maladie des Français en 2000 ? Quel est leur état de santé ? Comment varient leur recours aux soins et leur consommation pharmaceutique selon leurs caractéristiques individuelles et familiales ? En 2000, année de la mise en place de la Couverture maladie universelle (CMU), le Credes (devenu Irdes le 1er juin 2004) dresse le bilan de l'état de santé, du recours aux soins et de la couverture maladie des personnes vivant en France selon leurs caractéristiques : âge, sexe, milieu social, niveau d'études, revenu... Sont présentés ici principalement les résultats sur la couverture maladie, les problèmes de santé et le recours aux soins des personnes en situation précaire. Soulignons que tout juste après sa mise en place, la Couverture maladie universelle (CMU) a permis d'élargir de 50 % à 80 % la proportion de personnes couvertes par une couverture complémentaire parmi les revenus les plus bas. Sont absorbés également certains nouveaux éléments de l'enquête, notamment la prévalence de la douleur dans la vie courante et certains comportements de prévention, tels le recours à la mammographie et aux examens gynécologiques ainsi que l'arrêt du tabac.

Voir l'étude complète dans le rapport Irdes n° 1364.



QES n° 45
2001/12



Les médecins diplômés hors de France : statuts et caractéristiques.
Couffinhal A., Mousquès J. en partenariat avec le Conseil National de l'Ordre des Médecins

Combien de médecins à diplôme étranger exercent en France ? Quelles sont leurs caractéristiques démographiques ? D'où viennent-ils ? Où travaillent-ils ? Un débat est ouvert aujourd'hui en France sur la question des "médecins étrangers", selon l'appellation couramment utilisée. En réalité, cette appellation est inexacte, le "médecin étranger", du point de vue de la réglementation, étant avant tout une personne qui détient un diplôme de médecin qui n'est pas délivré par une université française. Contenant des informations sur les médecins qui exercent en France, le Tableau de l'Ordre des Médecins permet de repérer au 1er janvier 2001 quelque 8 000 diplômés étrangers qui représentent 4 % des médecins en activité en Métropole.



QES n° 44
2001/12



La démographie médicale française : état des lieux.
Couffinhal A., Mousquès J. en partenariat avec le Conseil National de l'Ordre des Médecins.

Combien de médecins exercent en France aujourd'hui ? Quelles sont leurs caractéristiques démographies et professionnelles ? Quelles sont les perspectives à moyen terme ? Ce document synthétise un état des lieux de la démographie médicale française au 1er janvier 2001, dressé à partir des données du Tableau de l'Ordre des Médecins. Le retournement de tendance auquel nous allons assister, avec une diminution prévisible des effectifs de médecins à partir de 2010, va poser de façon aiguë les questions de la couverture des besoins et de l'organisation des soins sur le territoire. Dès lors, il est particulièrement intéressant de suivre au plus près les principaux indicateurs de la démographie médicale pour anticiper les tendances à venir et alimenter les réflexions prospectives.



QES n° 43
2001/12



L'assurance maladie réduit-elle les inégalités sociales de santé ? une revue de littérature.
Dourgnon P., Grignon M., Jusot F.

Les inégalités sociales de santé sont partout largement observées, notamment aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France. L'assurance maladie publique est traditionnellement considérée comme un instrument de lutte contre ces inégalités. En France, les pouvoirs publics ont constitué, au 1er janvier 2000, une assurance complémentaire attribuée gratuitement aux plus démunis, la Couverture Maladie Universelle. L'impact positif de l'assurance maladie sur l'état de santé des plus pauvres et donc sur la réduction des inégalités sociales de santé, implicitement supposé, mérite pourtant d'être étudié. Nous présentons une revue de ces études qui, dans la littérature internationale, ont tenté d'analyser cet impact.



QES n° 42
2001/10



La variabilité des pratiques médicales en médecine générale : le cas des hyperlipidémies.
Mousquès J., Renaud T., Sermet C.

Pourquoi observe-t-on d'importantes différences, selon les patients et pour un même diagnostic, dans les modes de prises en charge ? Ces écarts renvoient-ils à des variations légitimes de pratique professionnelle ou sont-ils le révélateur d'une certaine inefficience du système de soins ? Cette question a déjà fait l'objet de nombreuses investigations dans la littérature scientifique et des hypothèses ou interprétations diverses ont été formulées. Mais beaucoup de ces études sont limitées par la qualité des données utilisées, souvent agrégées par zones géographiques et tenant peu compte des caractéristiques médicales des patients. Conduite sur des données individuelles de patients issues d'un panel de généralistes, l'étude réalisée ici concerne un secteur assez peu documenté jusqu'à présent, la médecine de ville. La variabilité des pratiques y est étudiée à partir de l'exemple de l'hyperlipidémie et du choix des traitements médicamenteux pour cette pathologie.



QES n° 41
2001/09



Le potentiel de développement de la chirurgie ambulatoire de la cataracte en France, en 1999.
Sourty Le Guellec M.-J.

Comme dans la plupart des pays industrialisés, la chirurgie de la cataracte est aujourd'hui au premier rang des interventions pratiquées en France, du fait du vieillissement de la population et de l'amélioration des techniques. Dans de nombreux pays, cet acte se pratique très souvent en chirurgie ambulatoire, permettant au patient de sortir de l'hôpital juste après l'intervention. En France, moins d'une intervention sur trois est effectuée en chirurgie ambulatoire. Les deux tiers des interventions nécessitent encore une hospitalisation le plus souvent très courte : un ou deux jours pour neuf patients sur dix. Ces durées de séjours très brèves permettent d'envisager un transfert pour un grand nombre de patients vers la chirurgie ambulatoire et donc un développement rapide de ce mode de prise en charge. Cette étude propose une estimation de ce potentiel de développement : selon la méthodologie retenue, la proportion d'interventions réalisées en ambulatoire pourraient se situer entre 70 et 90 %. Ai-delà de cette évaluation globale, l'analyse met en évidence d'importants écarts entre les établissements selon leur statut (pulic, privé) et leur région mais également une forte variété de pratiques individuelles d'établissement. Une typologie met en évidence sept groupes d'établissements revélant divers degrés d'utilisation de la chirurgie ambulatoire liés à la dynamique globale de raccourcissement des durées de séjour.

Voir l'étude complète dans le Rapport Irdes n° 505 (biblio n° 1357).



QES n° 40
2001/09



Vie et santé des jeunes sans domicile ou en situation précaire.
Amosse T. (ENSAE), Doussin A. (Irdes), Firdion J.-M. (Ined), Marpsat M. (Ined-CSU), Rochereau T. (Irdes).

Quelle est, en 1998, la situation des jeunes sans domicile ou en situation précaire*, juste avant la mise en place de la Couverture maladie universelle (CMU) ? Quelle est leur trajectoire de vie ? Comment s'organise leur quotidien ? Quels sont leur état de santé, leur couverture maladie et leur recours aux soins ? L'enquête menée par l'Ined en 1998 permet un éclairage sur la situation de ces jeunes, séparés plus ou moins précocément de leurs parents, sortis du système scolaire sans diplôme dans un cas sur deux, et dont presque un sur cinq vit sans ressource. La santé de ces jeunes est préoccupante. Plus d'un sur deux se plaint d'au moins un problème de santé, plus particulièrement de problèmes respiratoires, dermatologiques ou psychiques. Au regard de cet état de santé perçu, leurs besoins de soins sont sans doute insuffisamment couverts, même s'ils sont plus nombreux que les autres à avoir eu recours au système de soins récemment. En témoigne d'ailleurs la forte proportion de ceux qui déclarent des dents manquantes non remplacées et des problèmes de vue non corrigés.

Voir l'étude complète dans le Rapport Irdes n° 504 (biblio n° 1355).



QES n° 39
2001/07



Les soins de proximité : une exception française ?
Lucas-Gabrielli V., Nabet N., Tonnellier F.

La restructuration de l'offre hospitalière est une caractéristique commune des évolutions internationales des systèmes de soins. Cette tendance, avec ses conséquences en terme de regroupement, de reconversion ou de fermetures d'établissements pose la question de la proximité des soins. Cette préoccupation est une demande constante de l'opinion publique en France. Mais il ne s'agit pas seulement de proposer des services au plus proche des usagers, encore faut-il concilier cela avec les contraintes de qualité et de coûts. Pour éclairer le débat, nous avons recensé au niveau international les études empiriques permettant de répondre aux questions suivantes : le plus proche est-il le mieux ? Les patients vont-ils au plus proche ? La concentration des services médicaux permet-elle de meilleurs résultats et une meilleure qualité ? La concentration des équipements assure-t-elle des économies d'échelle ? Nous proposons ensuite un tour d'horizon sur l'approche de cette question dans d'autres pays (Grande-Bretagne, Québec et Catalogne). L'importance accordée aux soins de proximité est une forme d'exception française car dans aucun des pays n'apparaît explicitement ce concept comme axe directeur de l'organisation du système de soins. Mais la préoccupation commune de ces pays de mettre « les soins primaires » au centre du système de soins ou de recourir au « virage ambulatoire » sont des choix qui constituent d'autres approches de la proximité des soins.

Voir l'étude complète dans le Rapport Irdes n° 503 (biblio n° 1354).



QES n° 38
2001/07



Opinions sur la couverture maladie universelle et bénéficiaires au premier trimestre 2000.
Boisguérin B., Gissot C. (Drees, Ministère de la Santé et de la Solidarité), Auvray L., Grignon M. (Irdes)

Début 2000, quelle est l'opinion générale à propos du dispositif CMU ? Quelles sont les caractéristiques des premiers bénéficiaires de la CMU ? Quels facteurs expliquent que tous les bénéficiaires potentiels n'aient pas demandé le bénéfice de la prestation ? Depuis le 1 er janvier 2000, la CMU donne droit à une couverture complémentaire gratuite, sous conditions de ressources et de résidence. Parmi les personnes interrogées au cours du premier trimestre 2000, plus de la moitié avaient entendu parler de ce dispositif et les trois quarts se montraient favorables à une couverture médicale gratuite pour les plus pauvres. Jeune et féminine, la population bénéficiaire de la CMU, début 2000, est plutôt issue des milieux ouvrier et employé et compte une forte proportion de chômeurs. Elle a également un niveau d'études inférieur à celui de la population disposant de moins de 3 500 F par mois par unité de consommation. Au premier trimestre 2000, la montée en charge de la CMU n'était bien évidemment pas terminée. Parmi les personnes disposant de moins de 4 500 F par mois, seule la moitié pensait y avoir droit. Parmi ces derniers, les deux tiers seulement déclaraient avoir l'intention de faire une demande. Cette intention était principalement liée au fait d'avoir renoncé aux soins au cours de l'année passée, ce qui renforce probablement le besoin ressenti d'accès aux soins.



QES n° 37
2001/06



L'évaluation des réseaux de soins - Enjeux et recommandations.
Ce document est le résultat d'un travail collectif qui associe l'Irdes et le groupe Image de l'Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP)
Bourgueil Y., Brémond M., Develay A., Grignon M., Midy F., Naiditch M., Polton D.

Ce document est le résultat d'un travail collectif qui associe le Credes (devenu Irdes le 1er juin 2004) et le groupe Image de l'Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) Yann Bourgueil, Marc Brémond, Aude Develay, Michel Grignon, Fabienne Midy, Michel Naiditch, Dominique Polton Quels sont les enjeux des réseaux ? Qu'est-ce qui caractérise un réseau ? Les cadres de référence de l'évaluation dans le domaine de la santé sont-ils adaptés ? Quel cadre d'analyse peut-on proposer ? Bien que l'organisation en réseau de l'offre de soins ne soit pas nouvelle, les ordonnances d'avril 1996 ont accéléré le mouvement en les inscrivant dans le Code de la Santé Publique et dans le Code de la Sécurité Sociale. Par contre, ce qui est nouveau, c'est l'intérêt porté à l'évaluation ; en effet, depuis 1996, l'évaluation des réseaux de soins - et pas uniquement celle des réseaux expérimentaux - semble acceptée comme une nécessité. Or, l'évaluation des réseaux de soins pose deux types de questions : des questions théoriques, conduisant à une réflexion critique sur les méthodes d'évaluation traditionnellement développées dans le domaine de la santé ; des questions pratiques, car les acteurs des réseaux de soins ne sont pas habitués à cet exercice. Afin de clarifier ces questions, nous avons choisi de partir de l'analyse des enjeux des réseaux pour en tirer des conséquences en matière d'évaluation. Cette synthèse retrace cette démarche, qui est à l'origine des recommandations concrètes proposées dans le guide.

Voir l'étude complète dans le Rapport Irdes n° 501 (biblio n° 1343).



QES n° 36
2001/05



La consommation médicale en 1997 selon les caractéristiques individuelles.
Aligon A., Com-Ruelle L., Dourgnon P., Dumesnil S., Grignon M., Retailleau A.

L'objectif de ce travail est de mettre à disposition des résultats de consommation médicale calculés à partir de données de remboursement issues de la Sécurité sociale. Ces résultats sont déclinés, dans leur ensemble et pour chaque type de soins, selon les critères suivants : l'âge et le sexe, le mode de vie, le lieu de résidence, le niveau d'études et le milieu social, l'activité professionnelle, le niveau de revenu, l'état de santé, le régime d'Assurance maladie obligatoire et la détention ou non d'une couverture maladie complémentaire... Ces informations, pour la plupart inédites, permettent de réaliser de multiples analyses adaptées aux besoins de chacun, sous réserve d'une bonne compréhension du champ couvert. En effet, l'enquête concerne les dépenses remboursables et individualisables des personnes vivant en « ménage ordinaire », excluant les personnes âgées hébergées en institution ou hospitalisées pour une longue durée. Le but de ce 4 pages est de vous présenter quelques illustrations répondant à des «questions choisies» et réalisées à partir des tableaux de résultats. L'intégralité de ces tableaux est diffusée sur support papier et sur Cd-Rom (format tableur). L'analyse des résultats souligne, notamment, quelques fortes disparités de consommation, comme le montre le graphique ci-dessous.

Voir l'étude complète dans le Rapport Irdes n° 502 (biblio n° 1345).



QES n° 35
2001/03



Les besoins en médecins : état des connaissances et pistes de recherche.
Colloque organisé par le Conseil scientifique de la Cnam et l'Irdes.

Au cours des trente dernières années, le nombre de médecins a triplé en France. Mais sous l'effet du vieillissement du corps médical et de l'impact des mesures limitant le nombre d'étudiants en médecine, la tendance est en passe de s'inverser. En effet, l'effectif du corps médical va se stabiliser dans la prochaine décennie pour décroître ensuite. L'offre est-elle excédentaire à l'heure actuelle ? Courrons-nous des risques de pénurie ? Si oui, seront-ils généralisés ou limités à des spécialités ou des zones géographiques précises ? Peut-on déterminer le besoin en médecins ? Des arguments contradictoires et souvent passionnels s'échangent dans ce débat. Pour progresser, il a semblé utile de dresser un état des connaissances disponibles, et de rechercher quels travaux techniques seraient à mener pour mieux éclairer les choix d'aujourd'hui qui conditionnent largement la situation à 20 ans.

Voir l'étude complète dans le Rapport Irdes n° 500 (biblio n° 1341).