Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
19/09/17 - Passerel, programme d'accès
aux soins et à la santé et de mise en relation, est un
dispositif lancé cet été par la CPAM du Gers pour repérer et
accompagner les personnes qui, freinées par leurs moyens
financiers ou trop éloignées d'un cabinet de spécialiste,
renoncent à se soigner. Ce programme, qui s'appelait auparavant
PFIDASS, avait été initié dans le Gard avant d'être expérimenté
dans une vingtaine de départements. La généralisation du
dispositif, annoncée par la Cnam en mars 2017, est en cours.
> La
Dépêche 19 septembre 2017
Espace social européen, 26 septembre 2017
La hausse de 2 du forfait hospitalier, qui devrait être annoncée dans le cadre du PLFSS 2018 (présenté ce jeudi) entrainerait 160 à 170 Ms de recettes supplémentaires. Pour rappel, cette participation des patients aux frais d'hébergement et d'entretien lors d'une hospitalisation est obligatoirement prise en charge dans le cadre des contrats responsables. Or, ces derniers représentent la grande majorité des offres complémentaires. Rappelons par ailleurs que plus de 96% de la population est couverte par un Ocam. Le coût de cette mesure serait donc quasi intégralement assumé par ces derniers.
Ce panorama sur les dépenses de santé
2017 fournit une estimation et des analyses détaillées de la
consommation finale de soins de santé en France et des
financements correspondants, qu'ils relèvent de l'Assurance
maladie, de l'état, des collectivités locales, des organismes
complémentaires ou directement des ménages. Il en replace les
principaux éléments dans une perspective internationale. Les
comptes de la santé constituent l'un des satellites des comptes
nationaux de l'INSEE.
La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) progresse
en valeur de 2,3 % en 2016, contre 1,5 % un an plus tôt, pour
atteindre 198,5 milliards d'euros. Cela représente plus de 2 970
euros par habitant (8,9 % du PIB). Après un léger ralentissement
en 2015, la CSBM croÎt à nouveau à un rythme proche de celui des
années précédentes. Cette croissance est principalement portée
par les soins hospitaliers, représentant 46,5 % de la CSBM, mais
aussi par les soins de ville - notamment ceux des auxiliaires
médicaux (+ 4,4%) et des médecins - et par les autres biens
médicaux. Pour la cinquième année consécutive, le reste à charge
des ménages en santé diminue. Il atteint 8,3 % de la CSBM en
2016, contre 9,2 % en 2011. Au sein de l'Union européenne des
Quinze, la France est le pays où le reste à charge des ménages
est le plus limité. Il est deux fois plus faible en moyenne que
dans l'UE-15. L'Assurance maladie finance 77,0 % de la CSBM,
soit 152,8 milliards d'euros. Dans un contexte de vieillissement
de la population et de progrès technologique toujours accrus,
cette part a progressé de 1,1 point entre 2011 et 2016 et de 0,1
point au cours de la dernière année. Cette évolution est à
rapprocher principalement de la progression du nombre d'assurés
exonérés du ticket modérateur. Plus de 10 millions de Français
sont en affection de longue durée et cette population s'accroÎt
d'environ 200 000 personnes par an. Parallèlement, la part des
organismes complémentaires dans la CSBM diminue de nouveau en
2016, sous l'effet de la réforme des « contrats responsables ».
> Site de la Drees : les
dépenses de santé en 2016
> Site de la Drees : l'étude
complémentaire : Les facteurs démographiques contribuent à la
moitié de la hausse des dépenses de santé de 2011 à 2015
L'objectif national de dépenses
d'assurance-maladie (Ondam) va augmenter de 2,3% dès 2018. Le
budget des soins remboursés par la Sécurité sociale va donc
gonfler de 4,38 milliards d' pour atteindre 195,1 milliards
d'. Une progression par rapport à 2017 (+2,1%) et 2016 (+1,8%),
mais qui nécessitera toutefois d'importantes économies, alors
que le gouvernement a retenu dans ses calculs le principe d'une
croissance "naturelle" des dépenses de santé de 4,5% par an. La
progression était auparavant contenue en dessous de 4%, mais
elle a brusquement accéléré en 2017, à cause des nombreuses
revalorisations intervenues récemment: médecins, pharmaciens,
personnel hospitalier... Il faudra donc faire 4,2 milliards d'
d'économies en 2018, soit l'objectif le plus ambitieux depuis la
création de cet indicateur, en 1997. Selon Les Echos, les soins
de ville seront mieux lotis, avec 2,4% de progression de leurs
dépenses, soit 2,1 milliards, à 88,7 milliards d'. Les
hôpitaux, eux, n'auront droit qu'à 2,2% de hausse, soit 1,7
milliard, pour atteindre 80,9 milliards (hors établissements
médico-sociaux). Le forfait hospitalier, bloqué depuis 2010, va
toutefois augmenter de 2 , ce qui rapportera 83 millions de
recettes supplémentaires. La hausse du forfait journalier en
psychiatrie devrait également augmenter de 1,50 . Au total, les
établissements hospitaliers disposeront ainsi d'une centaine de
millions d' supplémentaires, qui permettront d'adoucir un peu
la pilule de l'Ondam, très serré.
> Les
Echos, 25 septembre 2018
L'Observatoire que la Mutualité
française a mis en place révèle de grandes disparités entre les
territoires : les Français n'ont pas les mêmes coûts de santé en
fonction du département où ils habitent. Ces différences sont
constatées que ce soit pour l'achat de lunettes, de prothèses
dentaires ou auditives. Et les écarts peuvent être très
importants, allant du simple au double pour l'achat d'une paire
de lunettes de même correction. Ces disparités se retrouvent
également dans l'accès aux professionnels concernés sur les
territoires, leur nombre étant très variable d'un département à
l'autre. Il y a ainsi 6 fois plus d'audioprothésistes par
habitant dans la Drôme qu'en Seine-Saint-Denis. Par ailleurs, en
fonction de l'endroit où ils habitent, les Français ne sont pas
exposés de la même façon aux dépassements d'honoraires des
médecins spécialistes, une autre composante du reste à charge.
Dans la quasi-totalité des départements, au moins un spécialiste
sur deux pratique des tarifs dits « maÎtrisés » – à l'exception
de la région parisienne et de l'Auvergne/Rhône-Alpes où ils sont
moins nombreux. Autre enseignement du baromètre : les Français
ont le reste à charge le plus bas des pays de l'Union européenne
à 15, grâce à l'intervention conjointe de l'assurance maladie et
des mutuelles. Leur reste à charge s'élève ainsi à 247 euros en
moyenne en 2015.
> Résultats
détaillés et infographie sur le site de la Mutualité
française
> Capital.fr, 27 septembre 2017
28/09/17 - Dans la foulée de la
communication de la Commission des comptes de son rapport de
septembre, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et Gérald
Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes Publics, ont
présenté les grandes lignes du projet de loi de financement de
la sécurité sociale (PLFSS) pour 2018. Ce PLFSS s'inscrit dans
l'objectif du gouvernement d'atteindre l'équilibre de l'ensemble
des comptes de la sécurité sociale à l'horizon 2020. Après prise
en compte des mesures nouvelles inscrites, le déficit devrait
être réduit de trois milliards d'euros dès 2018. Ce chiffre
représenterait alors une amélioration de 2,2 milliards d'euros
par rapport au déficit estimé pour 2017, qui devrait se situer
aux alentours de 5,2 milliards d'euros (un chiffre curieusement
supérieur à l'estimation de la CCSS). Le régime général devrait
être en léger excédent pour la première fois depuis 2001, avec
une branche déficitaire (- 800 millions d'euros pour la maladie,
mais un déficit néanmoins en réduction de 3,3 milliards sur un
an) et trois branches excédentaires : + 1,3 milliard d'euros
pour la famille - la branche dont le résultat est le plus facile
à ajuster, car les dépenses dépendent de décisions des pouvoirs
publics -, + 500 millions pour les risques professionnels et +
200 millions pour les retraites. En revanche, ces bons résultats
sont en partie ternis par le déficit de 3,4 milliards attendus
en 2018 du Fonds de solidarité vieillesse (FSV), qui finance le
"minimum vieillesse" et les cotisations retraite des demandeurs
d'emploi (là encore, un chiffre qui diffère de la prévision de
la CCSS).
> Site
du ministère de l'Economie
> Site
d'Espace social européen - 57 articles
> Podcast
: LFSS 2018 sur le vil (ESE)
26/09/17 - Le Premier ministre, édouard
Philippe, a dévoilé lundi 25 septembre 2017, les grandes lignes
d'un plan d'investissement de 57 milliards d'euros d'ici à 2022,
basées sur le rapport de l'économiste Jean Pisani-Ferry.
Concernant le domaine de la protection sociale, 3 milliards
d'euros devraient être mobilisés pour "moderniser et renouveler
les équipements techniques et immobiliers hospitaliers" et 400
millions au développement des maisons de santé pluri
professionnelles et les centres de santé. L'investissement dans
la diffusion de la recherche médicale sera de 500 millions. 700
millions iront à la transition numérique du système de santé
avec une dotation de 420 millions d'euros pour rapprocher les
hôpitaux des patients qui bénéficieront ainsi de services
numériques comme la prise de rendez-vous et le paiement en
ligne, de services en ligne de préadmission ou d'information sur
l'hospitalisation de leurs proches, l'utilisation d'un dossier
médical personnel universel. Le budget inclura aussi une prise
en charge mieux coordonnée du patient, impliquant l'ensemble des
professionnels de santé, en ville, à l'hôpital, à domicile ou en
EHPAD. Pour cela, le programme e-parcours sera doté de 130
millions d'euros sur la période 2018-2022. 50 millions d'euros
accompagneront le développement de la télémédecine et 100
millions d'euros seront destinés au développement d'une
stratégie d'intelligence artificielle grâce à "l'exploitation de
grandes bases de données publiques de santé et au développement
d'outils d'intelligence artificielle permettant d'améliorer la
prévention, le diagnostic, le traitement et le suivi des
patients". Enfin, 300 millions d'euros seront dédiés à
"l'accélération de la numérisation du système de cohésion
sociale et au développement des outils qui serviront de base à
la Sécurité sociale du futur. Il s'agira notamment de donner à
tout citoyen, avec le développement du portail numérique des
droits sociaux (PNDS), une vision à 360° de l'ensemble de ses
droits", avance le gouvernement.
> Le
dossier de presse
>
Le rapport au Premier ministre de Jean Pisani-Ferry
Depuis 1994, c'est le ministère chargé de la santé, et non plus le ministère de la justice, qui est chargé de la prise en charge sanitaire des personnes écrouées. Toutefois, le ministère de la justice contribue à cette prise en charge, à la fois financièrement, mais aussi par les interactions quotidiennes entre le personnel soignant intervenant en milieu carcéral et les professionnels de l'administration pénitentiaire, mais aussi les magistrats. Sur un coût total évalué à 360 millions d'euros, le ministère de la justice prend en charge 30 millions d'euros correspondant à la part dite « complémentaire » des dépenses de santé pour les personnes détenues. Il contribue également au financement de ces dépenses par le biais d'une cotisation annuelle de 90 millions d'euros versées à l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS), en contrepartie de l'affiliation des personnes détenues au régime général.
Artisan ferronnier d'art et sociologue, Olivier Crasset a enquêté dans un milieu qu'il connaÎt de l'intérieur. En se mêlant aux équipes de travail, il a observé au quotidien la manière dont les artisans engagent leur corps dans leur activité. Leur parcours professionnel est marqué dans un premier temps par un surinvestissement dans le travail et par un déni des questions de santé. Par la suite, la relation s'inverse. De nouvelles ressources se constituent au fil de la carrière et aident l'artisan à maintenir en activité un corps usé par le travail.
> Site des Presses universitaires de Rennes
Pour la période 2010-2012, 256 décès maternels ont été identifiés, ce qui représente 85 femmes décédées par an en France d'une cause liée à la grossesse, à l'accouchement ou à leurs suites. Ce chiffre correspond à un ratio de mortalité maternelle (RMM) de 10,3 pour 100 000 naissances vivantes, stable par rapport à la période précédente 2007-2009, et dans la moyenne des pays européens. Cependant, 56 % de ces décès sont considérés comme « évitables » ou « peut-être évitables » et dans 60 % des cas les soins dispensés n'ont pas été optimaux, ce qui témoigne d'une marge d'amélioration.
> Site de Santé Publique France
L'évaluation réalisée par l'IGAS du 3è Programme national nutrition santé (PNNS 3) et du Plan obésité a souligné la contribution de ces plans à la prise de conscience du rôle fondamental de la nutrition et de la sédentarité dans l'émergence de certaines pathologies, mais elle en reconnait les limites, aujourd'hui manifestes. La mission invite donc à une refonte complète du programme pour en faire une action grand public de promotion de la santé, centrée sur quelques messages clés et sur les populations vulnérables (enfants et jeunes, populations précaires, personnes âgées isolées). Le prochain Plan devra donner une priorité effective à la réduction des inégalités sociales de santé et prendre en compte les apports des sciences sociales ainsi que le savoir-faire des acteurs locaux.
Depuis 2010, le nombre de médecins pratiquant en Île-de-France a baissé de 6%. En 2017, la moyenne d'âge des omnipraticiens franciliens s'élève à 57 ans et 44% des praticiens ont plus de 60 ans. Plus de 650 petites communes franciliennes n'ont pas de médecin généraliste, soit 430.000 Franciliens impactés. Face à ce constat, le conseil régional a annoncé un plan axé sur quatre mesures principales : aide à l'installation, élargissement des aides au secteur 2, développement de la télémédecine, équipement et sécurisation des locaux.
> Communiqué de presse de la région Ile-de-France
> Localtis, 26 septembre 2017
20/09/17 - Le comité interministériel du
handicap (CIH) s'est réuni le 20 septembre 2017 à Matignon sous
la présidence d'Edouard Philippe. L'occasion pour ce dernier et
pour Sophie Cluzel,- la secrétaire d'Etat chargée des personnes
handicapées, de souligner qu'il s'agit là d'une "politique
profondément interministérielle" et de se féliciter du "travail
collectif des ministres". Edouard Philippe a aussi insisté sur
l'intention du gouvernement de privilégier une approche en
termes de parcours de vie, plutôt que de raisonner en silos.
Mais, hormis la confirmation d'une revalorisation conséquente de
l'allocation aux adultes handicapés (AAH), les annonces sont
restées peu nombreuses et en termes souvent très généraux. La
revalorisation de l'AAH, portera son montant mensuel des 810
euros actuels à 900 euros d'ici décembre 2019.
> Le
dossier de presse du comité interministériel du handicap
> Comité
interministériel du handicap : tout pour l'AAH ? -
Localtis.info 20 septembre 2017
Afin de contribuer à améliorer le
dialogue entre les établissements HAD et les établissements MCO
avec hébergement, l'Anap a constitué avec la Fnehad, un groupe
de travail composé de professionnels d'établissements HAD et
d'experts en analyse de données. Les travaux ont permis de
proposer des indicateurs de performance du recours à l'HAD dans
les territoires ainsi que des outils d'analyse des liens entre
établissements MCO et HAD.
> Site
de l'Anap
La certification est une procédure d'évaluation de la qualité des soins dans les établissements de santé. Importée des Etats-Unis il y a une vingtaine d'année, cette démarche relève de la responsabilité de la Haute Autorité de Santé qui évalue la totalité des 2 600 hôpitaux et cliniques français. En 20 ans, les exigences de qualité ont été renforcées, la maturité des établissements a progressé. La HAS lance aujourd'hui des travaux en concertation avec l'ensemble des acteurs pour que la 5ème version de la certification, qui s'appliquera à partir de 2020, soit plus centrée sur la qualité des résultats pour les patients, plus proche des pratiques des professionnels de santé, plus simple dans sa mise en œuvre en tenant compte des recompositions hospitalières.
"Les hommes naissent et demeurent
libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent
être fondées que sur l'utilité commune." L'article 1er de la
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789
a ensuite été placé en 1791 en tête de la Constitution de la
République française. Cependant, depuis la naissance d'un
individu, se développent de manifestes inégalités face à la
santé et à la maladie qui impactent directement l'espérance de
vie, notamment au détriment des personnes aux revenus les plus
faibles. La mortalité prématurée évitable touche de façon très
discriminante les différentes catégories sociales.
> Site
d'Ellipses
Le mensuel 60 Millions de consommateurs
alerte sur les dangers de la surconsommation de médicaments chez
les personnes âgées. Ce dossier s'appuie sur les chiffres d'une
étude OpenHealth Company pour la société Santéclair, qui a
identifié sur 449.000 seniors de plus de 65 ans, près de 155.000
personnes "polymédiquées" (7 médicaments au moins), via 2.600
pharmacies. La majorité de ces seniors "polymédiqués" prend en
moyenne quatorze médicaments différents. Et encore, il ne s'agit
que d'une "fourchette basse", selon l'association de
consommateurs, "parce que l'automédication n'est prise en
compte que si elle est associée à une prescription médicale".
"Attention au mélange, au cocktail", souligne Claude Rambaud de
France Assos Santé qui représente l'Union nationale des
associations agréées d'usagers du système de santé (UNAASS),
partenaire du dossier publié dans le magazine. "Les médicaments
sauvent des vies tous les jours", mais cela ne justifie pas les
47% des personnes qui consomment des psychotropes de la famille
des benzodiazépines (contre l'anxiété ou pour dormir), d'après
l'étude. "Il faut une vraie coordination entre les médecins" et
un "vrai dossier médical partagé" pour faire en sorte qu'on
allège les ordonnances, ajoute Gérard Raymond, président de la
Fédération française des diabétiques.
> 60
Millions de consommateurs, octobre 2017
Le Leem lance sa première campagne de
communication grand public depuis 15 ans. Elle aura pour slogan
"La maladie ne dort jamais, nous non plus" et s'étalera sur
plusieurs semaines, avec l'ambition d'améliorer l'image de
l'industrie dans l'opinion. Avec un budget de 1,3 million d',
elle sera déclinée en spots TV et affiches dans la presse
magazine, sur Internet et dans le métro parisien., La démarche
s'appuie notamment sur les résultats d'un récent sondage BVA,
qui montre que neuf Français sur dix attendent des laboratoires
pharmaceutiques "plus de communication sur leurs recherches et
découvertes".
> Pourquoi
Docteur, 25 septembre 2017
L'ANSM annonce la mise à disposition dès le lundi 2 octobre de l'ancienne formule de Levothyrox® (lévothyroxine). Ces boÎtes de 100 comprimés importées d'Allemagne seront vendues sous le nom d'Euthyrox®. Selon l'agence de santé, les quantités importées seront suffisantes pour traiter 90.000 patients. Ce médicament sera accessible aux patients qui signalent des effets indésirables avec la nouvelle formule, uniquement sur présentation d'une ordonnance médicale mentionnant Euthyrox®. Par ailleurs une alternative au traitement sera disponible dans les prochaines semaines. Il s'agit de L-Thyroxin Henning® (lévothyroxine sodique) du laboratoire Sanofi, un princeps commercialisé depuis de nombreuses années en Allemagne. Une demande d'AMM permettra à ce médicament d'être distribué de manière pérenne en France par la suite.
> Le Moniteur des Pharmacies, 27 septembre 2017La Commission européenne vient de
publier son évaluation "objective" des 19 villes candidates à
l'accueil de l'Agence européenne des médicaments (EMA),
contrainte de déménager de Londres en prévision du Brexit, prévu
fin mars 2019. Cette évaluation s'appuie sur les principaux
critères définis par les 27 Etats membres eux-mêmes:
l'infrastructure, l'accessibilité, les services à la famille, la
continuité des activités des agences et la répartition
géographique.
> Site
d'Euractiv
Dans un nouveau rapport, l'EASAC (Conseil scientifique des académies des sciences européennes) confirme l'absence de preuve solide et reproductible de l'efficacité des produits homéopathiques. En se fondant sur une analyse approfondie des résultats disponibles, l'étude révèle que chaque cas, pour lequel une efficacité clinique d'un produit homéopathique a été revendiquée, peut s'expliquer par l'effet placebo, une mauvaise conception de l'étude, des variations aléatoires, une régression des résultats vers la moyenne ou un biais de publication. Les académiciens s'opposent également au remboursement des produits et des services homéopathiques, "à moins que démonstration n'ait été faite, par des tests rigoureux, qu'ils étaient efficaces et sans danger". Ils souhaitent également changer l'étiquetage afin que les produits homéopathiques ne soient pas confondus avec les autres médicaments.
> Allodocteurs.fr, 3 octobre 2017
> Déclaration de l'EASAC (traduction française)
22/09/17 - L'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Île de France a donné son accord à Mondial Assistance pour lancer un service de téléconsultation en France qui devrait démarrer début 2018. Le service de consultation médicale à distance permettra notamment d'avoir accès à un médecin inscrit à l'Ordre et basé en France. Le service sera disponible 24h/24 et 7j/7 sans obligation de rendez-vous depuis la France ou l'étranger. Les échanges avec le médecin se feront par téléphone et visioconférence. Ce dernier pourra délivrer une ordonnance le cas échéant. Le service permettra également d'avoir accès à un espace web personnel sécurisé où pourront être consultés les historiques des consultations et les ordonnances. Si le patient le souhaite, le compte-rendu de la téléconsultation pourra être également envoyé à son médecin traitant. La téléconsultation s'adresse particulièrement aux personnes habitant dans des zones rurales, avec une faible offre de soins libérale. Ce type de services, fort contesté lors de son lancement par Axa en 2015, se généralise auprès d'un nombre croissant d'acteurs. Tous les organismes complémentaires santé qui ont choisi Santéclair comme prestataire de service pourront proposer à leurs dix millions d'assurés un service de téléconsultation dès le 1er janvier 2018.
> Site
de Mondial Assistance
> L'Argus
de l'assurance, 22 septembre 2017
Malgré le consensus sur l'importance du
numérique, et la mise en place par les pouvoirs publics de
programmes dédiés, le déploiement des infrastructures reste
inégal sur le territoire. Face à ces questions stratégiques, la
commission de l'aménagement du territoire et du développement
durable a organisé une table ronde réunissant l'Agence du
numérique, l'Autorité de régulation des communications
électroniques et des postes, et plusieurs opérateurs privés. Le
rapport rend compte des échanges de cette table ronde.
> Site
de la Documentation française
Cet ouvrage propose un regard à la fois diversifié, éclectique, historique et prospectif sur le rôle de la médecine dans la santé. La comparaison des « défis d'aujourd'hui » aux travaux de recherche pour « soigner demain » pointe le fossé abyssal qui se creuse entre la réalité et les fantasmes, à tout le moins si l'on en croit ce qui est exprimé. Une belle leçon d'humilité et en fait un appel au sursaut.
> Site du Think Tank Economie de la santé
En France, diverses prestations sociales visent à soutenir le niveau de vie des plus modestes : revenu de solidarité active (RSA), allocations logement, prestations familiales, prime d'activité, etc. Leurs règles d'articulation sont nombreuses et leurs barèmes généralement modulés selon les caractéristiques des ménages. La raison en est simple : redistributives, les prestations cherchent à assurer un niveau de vie minimal tout en s'adaptant aux charges du ménage et en incitant ses membres à participer au marché du travail.
> Lire la suite sur le site de la Drees
27/09/17 - Quatre mois après l'élection
présidentielle, la Mutualité Française poursuit le débat public
sur l'avenir de notre protection sociale, en lançant
"L'Observatoire Place de la Santé". Présenté à l'occasion des
Journées de Rentrée de la Mutualité Française, le 28 septembre
2017 à Nancy, cet Observatoire est composé d'une 1ère partie, «
Des réalités », présentant des « indicateurs du réel », et d'une
2e partie, « Des perceptions », composée d'une étude d'opinion
mesurant le ressenti des Français sur notre système de santé.
Alors qu'Emmanuel Macron a fixé l'objectif d'un reste à charge
zéro en optique, dentaire et audioprothèse d'ici 2022, la
Mutualité Française a choisi de consacrer la première édition de
son Observatoire à cette question du reste à charge.
L'Observatoire révèle de grandes disparités de prix et de reste
à charge entre les départements, que ce soit pour l'achat de
lunettes, de prothèses dentaires ou auditives.
> YouTube
: présentation de "Place de la Santé - L'Observatoire" à
l'occasion des Journées de rentrée de la Mutualité Française
> Site
de la Mutualité Française
Dans le cadre du Module interprofessionnel de santé publique (MIP) 2017 de l'EHESP, 10 notes de synthèse (sur les 29 réalisées par les 281 élèves des filières EDH, D3S, DS, AAH, IES et MISP) ont été sélectionnées par un jury composé de 5 enseignants-chercheurs et de 4 éditeurs. Elles sont en accès libre sur les Presses de l'Ehesp.
> Site des éditions Presses de l'Ehesp
Selon une étude financée par l'Agence du
médicament, la présence d'aluminium dans des vaccins pourrait,
dans certains cas, entraÎner un risque pour la santé. "Nos
études montrent qu'à trop rester dans les cellules, l'aluminium
peut provoquer un burn-out immunitaire, c'est-à-dire fatiguer
notre système immunitaire, voire le dérégler". Selon le Pr
Romain Gherardi, chef du service de pathologies neuromusculaires
à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, principal auteur de
l'étude, "l'augmentation du nombre d'injections risque ainsi
d'augmenter mécaniquement le nombre de problèmes. Notre étude
pointe également qu'il y aurait une pré- disposition génétique,
d'où la nécessité de poursuivre nos recherches pour confirmer,
comprendre et y remédier". Les résultats de cette étude,
financée par l'ANSM, n'ont pas été rendus publics, au risque de
provoquer la "stupéfaction" des associations de patients. "Les
avis consultatifs du conseil scientifique n'ont pas vocation à
être publiés. Cela ne veut pas dire qu'on cherche à les cacher",
défend de son côté l'ANSM. Une approche que regrette le Pr
Gherardi: "Ce que les gens détestent c'est d'être contraints
sans être convaincus. Si on leur disait 'ok, certains vaccins
posent problème, mais on va faire des recherches et trouver des
solutions' ils seraient beaucoup moins méfiants. Il existe des
alternatives à l'adjuvant aluminique comme le phosphate de
calcium".
> Le
Parisien, 22 septembre 2017
Comment les Français perçoivent-ils le
tabac ? Certains comportements ont-ils évolué après
l'introduction des paquets neutres et les campagnes anti-tabac
de 2016 ? La deuxième vague de l'étude DePICT (Description des
Perceptions, Images et Comportements liés au Tabac) va permettre
de répondre à ces questions.
> Site
de l'Inserm
"L'ETP au fil des mots" est un projet lorrain de constitution d'une ressource terminologique en éducation thérapeutique du patient (ETP) réunissant l'Inist-CNRS, le CHRU de Nancy, l'école de santé publique de l'Université de Lorraine (ESP), l'ARS Grand Est, le Pôle lorrain de compétences en ETP et le réseau Régional LORDIAMN. Son objectif est de servir au partage des savoirs disciplinaires et des compétences au sein de la communauté des professionnels de l'ETP. L'idée est de proposer chaque mois plusieurs concepts cœur, avec des définitions issues des grandes instances de santé et/ou de publications scientifiques en ETP.
Au 1er janvier 2016, 41 200 chirurgien·ne·s-dentistes en activité sont recensés en France dans le répertoire partagé des professionnels de santé. Malgré une stabilité des effectifs ces quinze dernières années, la profession rajeunit, en raison notamment d'un accroissement du nombre de places disponibles au numerus clausus et de l'arrivée massive de professionnels diplômés à l'étranger : en 2015, un professionnel sur trois nouvellement inscrits était diplômé à l'étranger.
> Lire la suite sur le site de la Drees
Le nombre de chirurgien·ne·s-dentistes devrait augmenter de 18 % entre 2016 et 2040 pour atteindre 48 800 actifs en 2040, dans l'hypothèse de comportements constants et d'un maintien des politiques en vigueur. Cette hausse serait plus importante que celle de la population française et entraÎnerait également une augmentation de la densité. La baisse de la densité de ces quinze dernières années serait ainsi compensée : en 2040, le rapport entre l'offre et la demande de soins dentaires reviendrait à son niveau de 2000.
> Lire la suite sur le site de la Drees
Pour le 50e anniversaire de
l'Association des Journalistes de l'Information Sociale (AJIS),
en septembre 2017, AG2R La Mondiale et Harris Interactive ont
réalisé une étude sur les attentes des Français en matière de
protection sociale. Celle-ci a été conduite au mois de juillet
2017 auprès de 3000 Français interrogés en ligne, parmi lesquels
ont notamment été identifiés, en vue d'un éclairage spécifique,
les travailleurs non-salariés (TNS) et des chefs d'entreprise.
Une note détaillée analyse les résultats obtenus. 87 % des
Français se disent aujourd'hui attachés au « modèle social
français, un score en hausse de 5 points par rapport à 2012. La
plupart des éléments qui composent ce modèle social sont
considérés comme importants par l'immense majorité des Français,
à commencer par l'Assurance Maladie (97 %), le salaire minimum
(93 %) l'Assurance Chômage (92 %) et le code du travail (90 %).
Son fonctionnement est jugé satisfaisant aujourd'hui, mais
suscite de nombreuses interrogations pour l'avenir.
> Lire la suite sur le site d'Harris Interactive
Le Comité Transport et Tourisme du
Parlement européen a commandité une étude publiée en août 2017
sur le tourisme de santé dans les 28 pays de l'Union européenne.
L'étude concerne trois composantes : médical, bien être et
thermalisme. Du fait du caractère limité, fragmenté et souvent
peu fiable des données, et en raison également des définitions
différentes, il est difficile d'estimer la taille et la
croissance du tourisme de santé.
> Site
de la FHP
En sociologue, Emmanuel Henry
s'interroge sur les mécanismes qui aboutissent à cette
occultation et analyse la façon dont s'élaborent, en silence,
les politiques de santé au travail en France. Il montre en quoi
les instruments et les dispositifs de gestion des risques
professionnels sont aujourd'hui conçus par et pour des experts,
ce qui rend leur appropriation par les représentants salariaux
et par les citoyens très difficile. Devenus invisibles par
méconnaissance, voire par production volontaire d'ignorance
scientifique par les industriels, ces risques disparaissent
purement et simplement des radars officiels, et c'est l'inaction
publique qui l'emporte.
> Les
Presses de Sciences Po
Les changements organisationnels ont concerné quatre salariés sur dix en 2013. Ils peuvent être un facteur d'insécurité pour les salariés, du public comme du privé, et contribuer à dégrader leur santé mentale. Les effets de ces changements dépendent beaucoup de la qualité de l'information des salariés et de leur consultation sur ces changements : 56 % des salariés ayant vécu un changement disent avoir reçu une information satisfaisante, et 17 % estiment avoir eu une influence sur les changements. Les salariés bien informés présentent moins souvent un symptôme dépressif que ceux qui ne l'ont pas été ; c'est encore plus vrai pour les salariés qui jugent avoir influencé les modalités du changement.
Ce travail s'inscrit dans une réflexion visant à définir et à mesurer les différentes formes de vulnérabilité qui peuvent survenir et se développer dans le travail en Europe. Il propose un cadre conceptuel et méthodologique où la vulnérabilité est définie comme le degré d'exposition des travailleurs à des risques cumulés sur le lieu de travail, ayant des effets néfastes pour le bien-être et la santé.
Lors du XXIe Congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail, qui s'est tenu en septembre, l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) a présenté, avec l'Organisation internationale du travail, de nouvelles estimations du coût de la mauvaise qualité des conditions de sécurité et de santé au travail (SST). Ces nouvelles conclusions révèlent que chaque année au niveau mondial, les accidents et maladies d'origine professionnelle entraÎnent une perte de 3,9 % du PIB, ce qui représente un coût annuel d'environ 2 680 milliards d'euros.
> Communiqué de presse de l'EU-OSHA
> Outil de visualisation des données sur les coûts globaux des maladies et accidents professionnels
Un monde sans accidents du travail, maladies professionnelles ou préjudices physiques au travail est-il possible ? "Oui !", répond la toute première campagne mondiale de l'Association internationale de la sécurité sociale (AISS). Selon Joachim Breuer, Président de l'AISS, "tout accident ou maladie lié au travail est dû, non à la malchance ou au destin, mais à des causes spécifiques et peut donc être évité". Pour faciliter l'adoption d'une approche plus systématique et plus intégrée en matière de prévention, la campagne "Vision Zero" propose à l'intention des entreprises et partenaires sept règles d'or et des listes de critères concrets, ainsi que des supports de formation.
En 2015, 4 % à 10 % des personnes âgées
de 60 ans ou plus vivant à domicile sont dépendantes au sens du
groupe iso-ressources (GIR), selon que l'on retienne une
définition restreinte ou large. Par ailleurs, 3 % des personnes
sont estimées dépendantes au sens de l'indicateur de Katz et
également 3 % au sens de l'indicateur de Colvez. Ces trois
mesures renvoient à différentes facettes de la dépendance et
seules 15 % des personnes dépendantes au sens de l'une de ces
mesures le sont au titre des trois. Selon ces indicateurs, la
France métropolitaine compterait entre 0,4 et 1,5 million de
personnes âgées en perte d'autonomie vivant à domicile. Ces
estimations sont les premiers résultats de l'enquête «
Capacités, Aides et REssources des seniors (CARE) ménages »,
volet seniors, réalisée par la DREES en 2015.
> Lire
la suite sur le site de la Drees
Inspectrice générale des affaires sociales, Anne Burstin a exercé alternativement à l'Igas et sur des postes opérationnels, tant en services déconcentrés (directrice adjointe de la DRASS Aquitaine de 2000 à 2003) qu'en établissement public (adjointe du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé entre 2006 et 2008, puis directrice générale de l'Institut national du cancer de 2012 à 2014).
Elle succède à Mathilde Lignot-Leloup, nouvelle DSS, qui occupait cette fonction depuis février 2011. Diplômée de l'ENA, de l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) et de l'Institut d'études politiques de Paris, Annelore Coury est membre de l'Igas depuis 2015 et du conseil supérieur des retraites depuis janvier dernier.
Séverine Salgado, actuelle cheffe de la division des affaires communautaires et internationales au sein de la DSS, va rejoindre la Mutualité Française en tant que directrice déléguée santé. Elle remplacera Agnès Bocognano après son départ pour France Stratégie.
Elle pourrait être nommée directrice générale d'ici la fin octobre en Conseil des ministres. Laure de la Bretèche est actuellement secrétaire générale pour la modernisation de l'action publique. Diplômée de l'ENS et de l'ENA, elle a débuté sa carrière à l'Igas avant de devenir conseillère au cabinet du maire de Paris, alors Bertrand Delanoë, en charge des personnes âgées et du handicap.