Dynatras
Dynamiques alternatives dans le travail de soins primaires

ÉQUIPE

  • Cécile Fournier (Irdes)
  • Véronique Lucas-Gabrielli (Irdes)
  • Laure Pitti (Université Sorbonne Paris Nord, Iris, Irdes)
  • Emilie Rey (Doctorante à l'Université Sorbonne Paris Nord et à l'Université Paris 8)
  • Sébastien Fleuret (Université d'Angers, UMR 6590 CNRS ESO Angers)

Collaborations extérieures et financement :

Institut pour la recherche en santé publique (Iresp)

PRÉSENTATION

Contexte et objectifs

Le projet Dynatras prend pour objet certaines dynamiques alternatives d'organisation et de travail en soins primaires, à partir de l'étude des « Structures d'exercice coordonné participatives » (Secpa), financées entre 2021 et 2025 dans le cadre des expérimentations Article 51.

En suivant, pour ces structures, le passage d'un financement expérimental vers un financement de droit commun, sur une période de trois années (2025-2028), ce projet est construit autour de deux axes de travail. Il vise, d'une part, à saisir les transformations des organisations, des pratiques professionnelles, des logiques d'intégration territoriale de ces équipes de soins primaires engagées dans une dynamique « participative », et les modalités de participation des usagères, usagers et habitantes, habitants qui les accompagnent. Il a pour objectif, d'autre part, d'analyser les ajustements de pratiques de ces structures au fil du temps et leurs effets, tant sur l'offre de soins que sur l'accès aux soins.

Nous chercherons à comprendre de quelle manière, à quelles conditions et avec quelles actrices et quels acteurs ces pratiques alternatives de soins primaires développées prioritairement dans des territoires urbains socialement défavorisés sont susceptibles de se construire, voire de s'étendre à de nouveaux types de territoires, notamment touchés par une offre de soins insuffisante et/ou en décroissance.

Méthode

Une approche pluridisciplinaire sera déployée, articulant sociologie et géographie sociale. La recherche reposera sur une méthodologie principalement qualitative, mobilisant plusieurs types de données, recueillies à différentes échelles. A l'échelle nationale, des entretiens sociologiques (sur les trajectoires des actrices et acteurs et leur activité) et des observations directes seront menés par les chercheuses et chercheurs de l'équipe auprès des actrices et acteurs impliqués dans les réunions dédiées au suivi de l'expérimentation et aux négociations nationales de généralisation du dispositif Secpa. A l'échelle locale, des études de cas seront conduites dans un échantillon de structures, en deux vagues : elles reposeront à la fois sur des entretiens auprès de représentantes et représentants des différentes catégories professionnelles et auprès d'usagères et usagers impliqués dans les activités participatives, sur la construction de cartes mentales avec les personnes enquêtées, et l'observation des réunions internes autour de la mise en œuvre du dispositif. Des données géographiques quantitatives descriptives seront également rassemblées concernant les territoires d'implantation de ces structures.

L'approche sera également collaborative entre chercheuses, chercheurs et membres des équipes soignantes concernées, à travers l'organisation de deux journées d'échanges entre les membres de l'équipe académique et des membres des structures Secpa impliquées dans les projets étudiés. Ces réunions participatives regrouperont à Paris deux personnes représentant chaque structure, et seront animées comme des entretiens collectifs, permettant de partager les analyses et de les approfondir avec les personnes concernées.

Le projet bénéficiera de la mise en place d'un conseil scientifique, lui-même pluridisciplinaire et pluriprofessionnel, qui se réunira trois fois au cours du projet.

CALENDRIER

Le projet, qui a débuté le 1er avril 2025, se déploiera sur trois années.

RÉSULTATS ATTENDUS

La connaissance des pratiques alternatives dans le travail de soins primaires, et de leurs conditions de possibilité, pourra contribuer à éclairer la décision publique dans un contexte délicat où le système de santé français, en pleine transformation, affronte plusieurs crises liées notamment à l'accroissement des inégalités sociales et spatiales de santé, et à l'inégale répartition des professionnels de santé.

COLLABORATIONS EXTÉRIEURES ET FINANCEMENT