Vous êtes psychiatre ou ophtalmologue installé en secteur 2 ?
Vous souhaiteriez participer à un entretien pour partager votre expertise et vos pratiques sur la valorisation de vos pratiques soignantes ?
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21 novembre 2024
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Contexte. La convention nationale de 1980 a créé le secteur 2 de tarification, permettant aux médecins libéraux de pratiquer des dépassements d'honoraires, encadrés ou non par l'Option de pratique tarifaire maîtrisée (Optam) mise en place en 2017. La part de médecins installés en secteur 2 a depuis connu une croissance rapide et régulière. En réintroduisant une part de liberté dans les pratiques tarifaires, le secteur 2 permet aux médecins libéraux de déterminer leurs revenus, avec pour conséquence un reste à charge, pris en charge pour partie par les assurances complémentaires et par les patients.
Cependant, alors que la démographie médicale baisse et que des zones géographiques sous-dotées apparaissent, les questions d'accessibilité aux soins, y compris financières, deviennent de plus en plus cruciales afin d'assurer à la fois une équité dans la prise en charge des patients, et des conditions de travail satisfaisantes pour les médecins.
Objectif. Cette enquête vise tout d'abord à décrire les pratiques tarifaires de médecins spécialistes exerçant en ville, en fonction de leur contexte d'exercice et de leurs pratiques soignantes. Ensuite, en déployant une approche compréhensive, cette enquête vise à documenter les motivations des médecins à s'installer en secteur 2, et à comprendre les ressorts de leurs pratiques tarifaires. Elle permettra ainsi d'apporter des éléments de connaissance sur les conditions de travail des médecins et sur leur exercice professionnel, ainsi que sur la manière dont sont valorisées les différentes composantes de leur activité.
Méthode. Cette recherche porte sur deux spécialités, dont les praticiens sont souvent installés en ville et chez qui la pratique de dépassements d'honoraires est courante : les psychiatres et les ophtalmologues. Ces deux spécialités ont des pratiques soignantes et des pratiques tarifaires comparables sur certains aspects (enjeux d'accès aux soins importants en libéral, installation fréquente en secteur 2, dépassements d'honoraires fréquents), mais aussi contrastées à plusieurs égards, tels que le type d'activité (clinique versus majoritairement technique) ; le type et la périodicité du suivi des patients (consultations répétées ou non, suivi au long cours ou à plus court terme) ; ou encore le niveau de leurs revenus libéraux. La recherche mobilisera une quarantaine d'entretiens semi-directifs avec des médecins de ces deux spécialités, portant à la fois sur la trajectoire professionnelle des médecins, de manière à saisir leurs motivations à l'installation en secteur 2 (qu'il s'agisse d'un exercice exclusif ou d'une partie de leur activité) ; sur leurs pratiques quotidiennes de soin et de fixation des tarifs ; et sur leurs pratiques d'information des patients. Ils seront également complétés par des entretiens avec des secrétaires médicales de cabinets de psychiatres et d'ophtalmologues : premières interlocutrices des patients, les secrétaires peuvent en effet être à la fois relais d'informations sur les tarifs et actrices des pratiques tarifaires.
De 2024 à 2026