ACTUALITÉS SANTÉ ET PROTECTION SOCIALE
1er juin 2018

Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.

De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :

Assurance maladie DémographieEconomie de la santéEtat de santéGéographie de la santéHandicapHôpitalInégalités sociales de santéMédicamentNTIC : Internet, open dataPolitique de santé, politique socialePolitique publiquePréventionPrévision - évaluationPsychiatrie  • RéglementationSoins de santé primairesSondagesStatistiquesSystème de santéTravail et santéVieillissementNominations

Assurance maladie

Démographie

Economie de la santé

Comptes de la sécurité sociale : un déficit 2017 de l'ensemble des organismes de sécurité sociale en recul de 2,1 milliards

17/05/18 - Le numéro d'avril 2018 de la lettre de la Commission des comptes de la Sécurité sociale revient sur le résultat annuel 2017 des comptes des OSS. Le champ de cette publication porte sur l'essentiel des régimes obligatoires de base de sécurité sociale, du FSV, de la CNSA et de la CADES.
Le déficit de l'ensemble des organismes de sécurité sociale s'est réduit de 2,1 Md€ par rapport à 2016. Le solde 2017 des organismes de sécurité sociale s'établit à - 5,2 Md€ contre - 7,3 Md€ en 2016. La prise en compte des autres régimes augmente légèrement le déficit (+0,1 Md€) par rapport à celui du régime général (y compris régimes alignés) et du FSV. Les excédents du régime des professions libérales (CNAVPL) et des collectivités locales (CNRACL), en réduction par rapport à 2016, ne suffisent plus à compenser les déficits des autres régimes.
La branche vieillesse contribue le plus à cette amélioration, suivi de la branche famille et dans une moindre mesure de la branche AT-MP. En revanche, le solde de la branche maladie se dégrade légèrement de 0,1 Md€. Cette réduction du déficit résulte d'une augmentation des recettes (+3,2 %), portée par la dynamique de la croissance économique, face à une évolution contenue des dépenses (+2,4 %), du fait notamment d'une progression de l'ONDAM limitée à 2,1 % et d'une faible inflation. Le regain de croissance se répercute sur les cotisations sociales qui sont portées par la progression de la masse salariale du secteur privé (+3,5 %).
> Compte mensuel des organismes de sécurité sociale : La lettre n° 15 : Situation mensuelle au 31 décembre 2017 et résultat annuel

Certification des comptes du régime général de Sécurité sociale : Rapport de la Cour des comptes

La Cour des comptes publie son douzième rapport de certification des comptes du régime général de sécurité sociale, portant sur l'exercice 2017. Pour la cinquième année consécutive, la Cour certifie les comptes de la totalité des entités du régime général, en formulant toutefois 28 réserves, contre 31 pour l'exercice 2016. Plusieurs réserves ont été allégées en 2017, 46 points d'audit ayant été satisfaits durant l'exercice sur l'ensemble des branches et organismes nationaux dont les comptes ont été examinés. Le régime général de sécurité sociale a dégagé en 2017 un résultat, toutes branches confondues, de -2,2 Md (contre -4,1 Md en 2016).

> Cour des Comptes

Reste à charge zéro : les complémentaires santé posent leurs conditions

15/05/18 - Reçus mardi 15 mai 2018 par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour une réunion de concertation sur le reste à charge zéro, les représentants des organismes complémentaires - CTIP, FFA, FNMF et Unocam - réaffirment leur engagement en faveur du RAC 0 en optique, dentaire et audioprothèse, mais demandent un comité de suivi de la réforme ainsi qu'un délai pour la mettre en oeuvre. Ils ont rappelé "leur volonté de garantir aux Français un accès à des soins de qualité au meilleur prix". Mais si les trois fédérations et l'Unocam se disent, dans un communiqué commun, "mobilisées pour accompagner" cette réforme du système de santé, elles posent aussi leurs conditions. Elles souhaitent en particulier que les complémentaires santé "disposent du temps nécessaire pour intégrer l'offre reste à charge zéro dans leurs contrats à partir du 1er janvier 2020". Les représentants des complémentaires santé ont également proposé à Agnès Buzyn la mise en place d'un comité de suivi de la réforme afin "d'estimer ses impacts pour les acteurs de la protection sociale complémentaire comme pour leurs assurés". Ils ont aussi "souligné l'importance d'appréhender le coût de la réforme dans sa globalité, avec pour objectif une couverture santé au meilleur prix pour les assurés", indique le communiqué. Pour les OC, un des enjeux d'une telle instance pourrait être de peser en faveur d'une réduction des taxes qui pèsent sur les contrats de complémentaire santé responsables. Mais ce suivi pourrait aussi avoir un effet pervers, en incitant le ministère de la Santé et la Direction de la sécurité sociale à comparer l'évolution des dépenses et celle des cotisations des complémentaires santé, rapporte l'Argus de l'assurance. Enfin, alors que des voix se sont élevées parmi les acteurs de la protection sociale complémentaire pour déplorer une prise en compte insuffisante des réseaux de soins dans le projet du RAC 0, les fédérations ont rappelé le rôle de ces réseaux dont "la capacité de négociation permet d'agir sur les prix et les restes à charge tout en garantissant des prestations santé de qualité par un dialogue avec les professionnels de santé respectueux de l'économie de chacun". L'étude du cabinet Mercer fait une évaluation chiffés des impacts du projet de « reste à charge zéro ». Aujourd'hui, les trois postes de l'optique, du dentaire et de l'audioprothèse représentent près de la moitié des cotisations des contrats d'assurance complémentaire pour les contrats collectifs. Aussi, le projet aura inéluctablement un impact financier sur les contrats souscrits par les entreprises, confirme Mercer, surtout ceux offrant des garanties minimales dites « entrée de gamme ». Elles pourraient ainsi voir leurs cotisations augmenter au global de +5.6 % à +8.9 %. L'optique et le dentaire seraient en grande partie responsables avec respectivement des hausses allant de +1.9 % à +3.2 % et de +3 % à +5 %. Les garanties haut de gamme seront moins impactées (+1,6 %). Afin de mieux identifier les conséquences du RAC 0, Mercer propose ainsi un décryptage complet du projet, des chiffres clés, et des réponses à certaines questions cruciales : Quelles sont les motivations de cette réforme ? Quelle ampleur du reste à charge aujourd'hui ? ; Quel impact financier ce dispositif aura pour l'entreprise ? Est-ce possible de ne pas répercuter le coût sur les salariés ? "Si l'ambition du gouvernement de réduire au maximum le reste à charge pour les Français est louable, celle-ci se heurtera très probablement à une réalité économique implacable, ou alors le projet aboutira à une amélioration de l'accès aux soins finalement modeste. N'aurait-on pas mieux fait de consacrer cette énergie administrative à d'autres sujets ?", conclut Mercer.
Le gouvernement devrait détailler son projet de réforme à la fin du mois, pour une mise en oeuvre par étapes.
> L'Argus de l'assurance 15 mai 2018

> Cabinet Mercer

La situation financière des organismes complémentaires assurant une couverture santé : Rapport Drees

Ce rapport présente la situation financière des organismes d'assurance complémentaire en santé. Il détaille les résultats obtenus pour l'année 2016 et les compare à ceux des années précédentes. Ceux-ci s'appuient principalement sur des données recueillies par l'ACPR et par le fonds CMU. Ce rapport comprend six chapitres. Le premier présente les organismes du marché de l'assurance complémentaire santé et leur démographie. Les quatre suivants analysent tour à tour les principaux aspects de l'activité d'assurance santé : cotisations collectées, prestations reversées, charges de gestion, rentabilité. Enfin, le dernier chapitre analyse, pour les organismes qui exercent une activité de complémentaire santé, leur solvabilité financière globale et leur respect des règles prudentielles.

> Site de la Drees

Etat de santé

Deux traitements de substitution nicotinique  sont désormais remboursables

Selon l'OFDT, les ventes de traitements pour l'arrêt du tabac sont en hausse de 10,7 % sur le premier trimestre comparé à la même période en 2017 et à jours constants. Le ministère de la Santé annonce, dans un communiqué le 16 mai 2018, que deux premiers traitements de substitution nicotinique sont désormais remboursables par l'Assurance maladie : des « gommes à mâcher » (Nicotine EG), depuis le 22 mars 2018; et des « patchs » (NicoretteSkin), depuis le 16 mai 2018. D'autres substituts nicotiniques ont vocation à compléter la liste, au gré des négociations avec les laboratoires. En attendant, le forfait d'aide au sevrage de 150 euros par an, dont l'extinction était actée, "sera maintenu jusqu'à la fin de l'année".
> Tableau de bord tabac de l'OFDT
> Communiqué de presse du ministère 

Tabagisme en France : 1 million de fumeurs quotidiens en moins d'après le Baromètre santé 2017

Selon les données du Baromètre santé 2017 de Santé publique France, la prévalence du tabagisme quotidien passe de 29,4% en 2016 à 26,9% en 2017, soit une baisse de 2,5 points. Cela représente un million de fumeurs quotidiens de moins en un an. Ce constat est plus particulièrement marqué chez les hommes de 18 à 24 ans : 44% en 2016 vs 35% en 2017 et les femmes de 55 à 64 ans: 21% vs 18% en 2017.

> Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire : Journée mondiale sans tabac

> Site Santé Publique France

Mieux prendre en charge l'AIT, pour prévenir le risque d'AVC

De 40.000 à 50.000 personnes ont chaque année en France des accidents ischémiques transitoires (AIT). Ces épisodes ne durent en général que quelques minutes, mais le risque d'AVC devient ensuite beaucoup plus important. Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, par le Pr Pierre Amarenco, chef du service de neurologie et du Centre d'accueil et de traitement de l'attaque cérébrale à l'hôpital Bichat (Assistance public-Hôpitaux de Paris), illustre ce risque. "Parmi les 3.847 patients suivis victimes d'un AIT, 469 ont eu un infarctus cérébral, un infarctus du myocarde ou sont morts de problèmes vasculaires, soit un risque à cinq ans de 12,9%".

> Pourquoi Docteur
> Site de l'Inserm
> New England Journal of Medicine

Les Européens passent en moyenne 7h26 assis chaque jour selon la dernière enquête sur la sédentarité de l'association Attitude Prévention

Les Européens passent en moyenne 7h26 assis chaque jour, selon la dernière enquête sur la sédentarité de l'association Attitude Prévention menée auprès de 4.000 personnes dans huit pays d'Europe. Avec 7h24, les Français sont dans la moyenne européenne. Ils font mieux que les Britanniques (8h13) mais vraiment moins bien que les Néerlandais (6h13) et les Finnois (5h50), record d'Europe d'activité. Près de trois quarts d'entre eux ne savent pas que rester assis durant des heures augmente le risque de développer de l'obésité, une maladie cardiovasculaire, du diabète ou un cancer.

> L'Express, 30 mai 2018

> Le Figaro, 30 mai 2018

Géographie de la santé

200 CPTS issues de la loi Touraine : opportunités ou usines à gaz ?

Créées par la loi Touraine en 2016, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) fleurissent dans les territoires. Objectif : structurer l'offre de soins interprofessionnelle pour optimiser le parcours des patients. Si les médecins libéraux ne sont pas contre une meilleure organisation territoriale, l'aspect bureaucratique de ce nouvel outil en refroidit certains. Missionné pour faire le tour de la question, l'Igas doit rendre ses conclusions en juillet.

Le Quotidien du médecin, 28 mai 2018

Handicap

L'Assemblée nationale vote la suppression de la barrière d'âge pour l'obtention de la PCH

L'Assemblée nationale a adopté en première lecture, le 17 mai, une proposition de loi relative à l'amélioration de la prestation de compensation du handicap (PCH). Cette proposition de loi avait été déposée en janvier 2018 par Philippe Berta, député (Modem) du Gard, avec un double objectif : d'une part, supprimer la barrière d'âge actuelle à 75 ans pour l'accès à la PCH ; d'autre part, lancer une expérimentation visant à réduire le reste à charge des bénéficiaires de cette prestation, versée par les départements.

> Localtis.fr, 18 mai 2018

> Site de l'Assemblée nationale

Hôpital

Inégalités sociales de santé

Médicament

Alzheimer : de nouvelles recommandations avant le déremboursement des médicaments

La Haute Autorité de santé (HAS) a publié, vendredi 25 mai, des recommandations sur la prise en charge des malades de type Alzheimer. Sept chapitres correspondent aux objectifs clés du parcours de soins des patients, du repérage des premiers signes en médecine générale aux soins des stades sévère et très sévère de la maladie, en passant par le soutien à l'entourage et aux aidants ou la prise en charge des troubles du comportement. Le guide ne comporte pas de fiche de non-prescription des médicaments anti-Alzheimer. Le Pr Christian Thuillez a toutefois confirmé que la commission de la transparence dont il est président avait déposé un dossier auprès du ministère de la Santé en vue du déremboursement des médicaments des quatre molécules utilisées (donézépil, rivastigmine, galantamine, mémantine). Les associations redoutent un déremboursement. "Cela va créer une iniquité entre les familles qui auront les moyens de payer ces médicaments et les autres", explique BenoÎt Durand, directeur général de France Alzheimer. La Haute Autorité de santé (HAS) avait déjà jugé, en octobre 2016, que ces traitements, qui représentaient fin 2015 environ 90 millions d'€ de dépense annuelle pour l'Assurance-maladie, présentaient un " intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge".

> Site de la HAS

Le déremboursement des médicaments contre Alzheimer est confirmé par la ministre de la santé

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a confirmé lundi soir, sur RTL, le déremboursement à venir des médicaments contre Alzheimer. "Je devrais, dans les jours qui viennent annoncer effectivement le fait que nous suivons les recommandations de la Haute Autorité de santé", a-t-elle déclaré. "La date n'est pas fixée, mais nous allons vers un déremboursement". "Cette mesure de déremboursement n'est pas liée au prix de ces médicaments, ce n'est pas du tout une mesure budgétaire. Ils ont été jugés comme néfastes, nocifs et dangereux par la Haute Autorité de santé à deux reprises". Le gouvernement entend en contrepartie financer "l'accompagnement" des malades d'Alzheimer. " Quatre médicaments (Ebixa®/mémantine, Aricept®/donépézil, Exelon®/rivastigmine et Reminyl®/galantamine) et leurs génériques, qui traitent les symptômes d'Alzheimer, sont concernés. Ils sont aujourd'hui remboursés à hauteur de 15% par l'Assurance-maladie, ce qui lui a coûté quelque 90 millions d'€ en 2015. Mais la fin de leur prise en charge inquiète les professionnels de santé.

> L'Express, 30 décembre 2018

Efficacité et effets indésirables des statines: évidences et polémiques : Rapport de l'Académie nationale de médecine

L'Académie nationale de médecine dresse, dans ce rapport, un état des lieux des preuves en faveur de l'efficacité, de l'efficience et des effets indésirables des traitements par statines. Elle dénonce également les polémiques qui conduisent à des arrêts intempestifs de traitement, qui peuvent avoir des "effets désastreux" pour les patients.

> Le Moniteur des Pharmacies, 24 mai 2018

Information des malades : le Codeem prône un accès plus direct

Dans son rapport d'activité 2017, le comité de déontolovigilance des entreprises du médicament (Codeem), affilié au Leem, propose des évolutions réglementaires pour améliorer l'information à destination des patients. Il recommande ainsi l'introduction d'une définition claire de l'information médicale et scientifique pour la distinguer de la publicité. Une telle réforme permettrait notamment aux laboratoires de mieux informer en cas de crise autour d'un médicament (rupture de stock, changement de formulation, de galénique ou d'emballage).

> Le Moniteur des Pharmacies, 22 mai 2018

NTIC : open data, internet

Politique de santé, politique sociale

Politique publique

Prévention

Prévision - Evaluation - Méthodologie

Psychiatrie

Réglementation

Arrêté du 24 avril 2018 portant approbation du schéma de transformation de la gestion de la sécurité sociale des travailleurs indépendants, prévu au 1° du XVI de l'article 15 de la LFSS pour 2018, JO du 18/05/18

Ce texte présente le schéma de transformation de la gestion de la sécurité sociale des travailleurs indépendants qui a pour objectif de sécuriser la période de transition de deux ans prévue pour la reprise en gestion du RSI par le régime général, de garantir l'atteinte d'objectifs de qualité de service rendu aux assurés, et d'anticiper la bonne régulation fonctionnelle entre branches du régime général.

> Site Legifrance

Décret n° 2018-383 du 23 mai 2018 autorisant les traitements de données à caractère personnel relatifs au suivi des personnes en soins psychiatriques sans consentement

Ce décret autorise les agences régionales de santé à mettre en œuvre un traitement de données à caractère personnel permettant notamment d'effectuer un suivi des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques sans consentement.

> Site Legifrance

Décret n° 2018-390 du 24 mai 2018 relatif à un traitement de données à caractère personnel dénommé « système national de gestion des identifiants », JO du 25/05/2018

Le décret autorise la CNAV à mettre en œuvre un traitement de données à caractère personnel dénommé « système national de gestion des identifiants » (SNGI), destiné à assurer la bonne identification des personnes nées à l'étranger afin de leur attribuer un numéro d'inscription au répertoire national d'identification des personnes physiques.

> Site Legifrance

Soins de santé primaire

Un rapport conteste la pertinence de la rémunération à l'épisode de soins

Frédéric Bizard, économiste de la santé, a présenté, à la demande de la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SOFCOT) et du BLOC, un rapport sur  les conséquences de la rémunération au forfait d'un épisode de soins sur la prothèse de hanche et de genou telle qu'elle se pratique en Suède et aux USA. Ses conclusions rapporte des résultats mitigés, un mode de rémunération à haut risque pour les patients comme pour les soignants. Il met en garde également contre la mise en oeuvre de modèles étrangers en France. En effet, dans le cadre français,  un certain nombre de pré-requis ne sont pas réunis pour démarrer l'expérimentation, met en avant l'étude de Frédéric Bizard. Ainsi, notre pays enregistre un important retard en matière de numérisation et d'investissements et "des preuves ne sont pas établies sur la qualité et la pertinence des soins".
> Synthèse et rapport complet sur le site de la SOFCOT

Assurer le premier accès aux soins - Organiser les soins non programmés dans les territoires : Rapport du député Thomas Mesnier

A la demande du ministre des solidarités et de la santé, la mission avait pour but de dresser un diagnostic des organisations de prise en charge des soins non programmés – définis comme exprimant une demande de réponse en 24 heures à une urgence ressentie relevant prioritairement de la médecine de ville, de recueillir les attentes des usagers et des professionnels de santé, de recenser les expériences et stratégies des ARS, d'identifier les freins à l'accueil de cette demande, et de proposer les éléments que pourrait intégrer un cahier des charges national afin de définir les modalités minimales de fonctionnement et de portages de structures d'accueil des soins non programmés. Il fait le constat unanimement partagé du besoin pressant de structuration de la réponse à la demande de soins non programmés par les acteurs de médecine ambulatoire, pour éviter que celle-ci ne se déporte par défaut sur les urgences hospitalières et n'en altère le bon fonctionnement.

> Communiqué de presse et rapport sur le site du ministère

Sondages

Médecins et infirmiers déplorent la dégradation du système de santé selon le Baromètre Egora / Medics

Le 1er Baromètre sur la qualité des soins d'Egora et 360 Medics témoigne d'un fort sentiment de dégradation du système de santé français parmi les professionnels de santé. Les médecins interrogés lui accordent à peine la moyenne: 6,31/10. Les infirmiers sont encore plus sévères : 5.11. Surtout, pour 88% des sondés (77% des médecins, 92% des infirmières), la situation s'est dégradée au cours des cinq dernières années. En cause, la surcharge de travail et le manque de personnel. Viennent ensuite les contraintes imposées par les administrateurs et autorités et, en 3e position, le manque de moyens financiers. 79% des médecins estiment toutefois  compenser la dégradation de la qualité des soins par un surinvestissement personnel, notamment dans la qualité de la transmission d'informations aux patients.

> Site de Globalmediasanté

Les doutes des Français face à la santé numérique : Sondage OpinionWay/Deloitte

L'étude "Les Français et la santé", publiée hier par OpinionWay avec le cabinet Deloitte, montre une certaine frilosité des Français face à la santé numérique. Seuls 29% se disent ainsi prêts à utiliser la télémédecine et 58% jugent le virage numérique important pour le secteur. Les résultats montrent aussi une perte de confiance sur les sites Internet ou les forums dédiés à la santé. De 45% d'utilisation en 2016, ils ne sont plus qu'à 17% en 2017. Ainsi les appareils électroniques, comme les tensiomètres ou les détecteurs de chute, n'apparaissent pas comme des outils pertinents en matière de prévention. Les sites de prise de rendez-vous en ligne sont en revanche désormais utilisés par un tiers des Français. Selon Michel Sebbane, ces résultats s'expliquent par la crainte d'une diminution des interactions humaines dans la santé. "Parler à son médecin sur Skype, c'est oui. Mais se faire examiner par un robot, c'est non". Les inquiétudes sur la confidentialité des données demeurent de plus très vives. Ils redoutent que "les données personnelles liées à la santé ne soient pas utilisées dans le cadre de la prévention, mais à des fins mercantiles", analyse Thomas Croisier, associé chez Deloitte.

> Site Pharmastat

Statistiques - Méthodologie

Systèmes de santé

Travail et santé

évaluation des expositions professionnelles : un levier pour la prévention : étude de Santé publique France

Dans un contexte où la réglementation sur la traçabilité des expositions professionnelles est d'actualité et nécessiterait des outils efficaces adaptés aux mutations de l'emploi et du travail, il est important de pouvoir disposer d'une vision globale de l'ensemble des expositions au travail, qu'elles soient liées à des agents physiques, chimiques, biologiques ou organisationnels. Les articles proposés dans ce BEH s'inscrivent délibérément dans une vision populationnelle, indispensable en santé publique pour orienter l'action des décideurs. Ils sont pluriels et tentent d'aborder les multifacettes permettant à cette science d'être un levier pour la prévention.

> Site du BEH

Vieillissement

Les prix des EHPAD 2017 : étude statistique de la CNSA

La CNSA a analysé les prix et tarifs 2017 des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) disponibles sur son portail www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr (nouvelle fenêtre). Cette analyse montre que la moitié des Ehpad a un tarif inférieur à 1 953 € par mois et l'autre moitié, un tarif supérieur à ce montant. C'est 4 € de plus (+0,2 %) que le prix médian constaté sur les tarifs 2016. à titre de comparaison, en décembre 2017, l'INSEE annonçait une augmentation des prix à la consommation de 1,2 % sur un an.

> Site de la CNSA

Tarif APA - étude des réalités départementales : Rapport de l'Observatoire national du domicile

De fortes disparités entre les départements ont déjà pu être observées dans les procédures d'attribution de l'APA à domicile. Cette étude réalisée par l'Observatoire National du Domicile de la Fédésap, porte sur les tarifs APA fixés par les Conseils départementaux (CD) dans le cadre du mode prestataire. L'objectif est de recueillir de façon exhaustive les différents tarifs APA pratiqués par les Conseils départementaux en 2017, suite à la mise en œuvre de la loi d'Adaptation de la Société au Vieillissement (ASV). Les résultats mettent en évidence cinq points problématiques : une très forte disparité des tarifs de référence APA départementaux qui sont dans leur grande majorité inferieurs au coût réel des services ; la persistance de pratiques tarifaires « discriminantes » en fonction du type de structures, privées ou associatives, qui conduit une personne âgée à ne pas bénéficier de la même aide publique pour le même service en fonction du SAAD choisi ; des « restes à charges » imputés aux personnes âgées qui varient de 1 à 7€ par heure en fonction des départements ; plus de 50% des départements ne valorisent pas les interventions des SAAD les dimanches et jours fériés déstabilisant ainsi les modèles économiques fragiles des structures et reportant le surcoût sur les personnes âgées ; la grande majorité des politiques départementales en faveur de l'autonomie ne prennent pas ou ne peuvent prendre en compte les réalités socio-démographiques de leurs territoires : niveau de revenus, la densité des personnes âgées et l'accessibilité à une offre d'hébergement « raisonnable ».

> Site de la FEDESAP

Les enseignements oubliés du rapport du HCAAM « Assurance maladie et perte d'autonomie » (2011) : Note de Terra Nova

Le vieillissement de la population, qui se traduit par des gains de temps de vie en bonne santé, crée aussi des situations plus fréquentes de pertes d'autonomie liées au grand âge. La prise en charge de cette dépendance est aujourd'hui insuffisante, malgré la création de l'allocation personnalisée d'autonomie en 2002. Le débat politique, plusieurs fois esquissé et reporté, sur la création d'un « cinquième risque » est longtemps resté au point mort, comme s'il inquiétait tous les acteurs. Il est essentiel, avant de parler budget et financement, de bien caractériser la spécificité de la prise en charge de la dépendance du grand âge afin de définir les formes collectives de solidarité les plus adaptées à la qualité de l'accueil et à la continuité des parcours de santé. C'est ce que propose cette note du think tank Terra Nova qui invite notamment à réexaminer les analyses et conclusions d'un rapport de 2011 du HCAAM.

> Site de Terra Nova

Agnès Buzyn apporte ses premiers soins aux Ehpad

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé un plan pour "mieux prendre en charge la dépendance". Pour renforcer la présence médicale de nuit et réduire "les hospitalisations d'urgences évitables", une "astreinte d'infirmières", mutualisées entre plusieurs établissements, sera généralisée. Les Ehpad vont recevoir 360 millions d'€ de 2019 à 2021, soit 143 millions supplémentaires sur la période, pour recruter des personnels soignants. Mais pour de nombreux directeurs d'établissements, la priorité n'est pas de créer de nouveaux postes, mais de pourvoir ceux qui existent déjà. "Nous avons beaucoup de mal à recruter des aides-soignantes. En ce moment, nous attendons avec une certaine impatience la période de fin juin-début juillet, quand les nouvelles promotions vont sortir des écoles", explique à La Croix Sylvie Tourneur, directrice du centre hospitalier local d'Yssingeaux, qui compte près de 400 lits d'Ehpad. La feuille de route de la ministre prévoit également la création de 1.000 places en Ehpad, facturées au même prix qu'à l'hôpital, pour raccourcir les séjours et préparer le retour à domicile. Pour limiter des déplacements en consultation, la télémédecine devra par ailleurs être généralisée d'ici 2022, une mesure chiffrée à 40 millions d'€ sur cinq ans. Enfin, 100 millions d'€ seront consacrés à la rénovation des infrastructures et du matériel. Une somme à rapporter aux 7.573 Ehpad répartis sur le territoire, qui comptaient fin 2017 608.000 résidents et 400.000 employés.
> Libération, 30 mai 2018

Nominations

Sabine Fourcade, nommée Secrétaire générale des ministères chargés des affaires sociales

Elle succède à Pierre Ricordeau qui a occupé la fonction de mars 2014 à février 2018, et elle prendra ses fonctions le 22 mai.

> Communiqué de presse du ministère

> Lire la nomination de Sabine Fourcade au Journal officiel du 17 mai 2018

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