Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Un jour de carence pour arrêt maladie a été instauré dans la fonction publique au 1er janvier 2012, puis supprimé au 1er janvier 2014. D'après l'enquête Emploi, la mise en place de ce dispositif n'a pas significativement modifié la proportion d'agents de la fonction publique de l'état absents pour raison de santé une semaine donnée. En revanche, la mesure a modifié la répartition des absences par durée. En particulier, les absences pour raison de santé de deux jours ont fortement diminué, tandis que celles d'une semaine à trois mois ont augmenté. La mesure a également eu des effets hétérogènes : les absences courtes ont davantage baissé chez les femmes, chez les jeunes et chez les employés travaillant peu de jours par semaine.
Le dispositif ACS, créé en 2005, a été réformé le 1er juillet 2015. Le Gouvernement a souhaité faciliter l'accès du dispositif au plus grand nombre par un processus de mise en concurrence visant à offrir une plus grande lisibilité des offres de complémentaire santé et de meilleures garanties à des prix plus bas. Alors que l'étude précédente dressait un premier bilan positif de la réforme, le présent rapport confirme ce constat après deux ans de mise en œuvre. Il apporte aussi de nombreux éléments inédits sur les dépenses de santé des bénéficiaires et leurs restes à charge après intervention de l'assurance maladie obligatoire et complémentaire, qui constituent des enseignements précieux pour la préparation de la prochaine mise en concurrence des contrats ACS.
Protection Sociale Informations, n° 1095
L'article 7 du PLFSS pour 2018 prévoit
une hausse de la CSG en contrepartie d'une baisse des
cotisations maladie et chômage des salariés. Cette hausse de la
contribution sociale généralisée de 6,6 à 8,3 % ne sera pas
neutre pour les dispositifs de santé-prévoyance des entreprises,
explique la lettre Protection Sociale Informations. Le gain de
pouvoir d'achat attendu va entraÎner mécaniquement une hausse
des prestations versées par les organismes assureurs en cas
d'arrêt de travail, mais aussi celles de retraite supplémentaire
si celles-ci sont indexées sur le salaire net. Compte tenu des
équilibres assez tendus de certains portefeuilles de groupes
paritaires, le risque existe que cette hausse, évaluée pour un
total de 50 millions d'euros pour les seules institutions de
prévoyance en 2018, soit répercutée sur les cotisations des
employeurs et des salariés.
L'autre effet de bord de la mesure concerne le statut social et
fiscal des cotisations santé et prévoyance. La hausse de la CSG
va en effet pénaliser les salariés assujettis à cette
contribution sur la totalité de leurs cotisations complémentaire
santé et prévoyance (part patronale incluse). Chiffré à 413 M
en 2018 par le CTIP, cet effet induit sera toutefois quasiment
invisible pour les personnels puisqu'il viendra en déduction des
3 Mds de gains de pouvoir d'achat qui leur seront redistribués
à la faveur de la bascule entre cotisations et CSG, estime PSI.
Lettre d'Espace social européen, 2
novembre 2017
Le PLFSS 2018 a été adopté, le 1er novembre 2017, en première
lecture à l'Assemblée nationale par 354 voix contre 192. Le
texte a subi peu de modifications par rapport au projet initial
du gouvernement, à l'exception de quelques ajouts. Parmi eux, la
suppression de l'obligation de tiers payant sur la part du
régime obligatoire au 30 novembre prochain, à l'initiative du
gouvernement. Pour rappel, la dispense d'avance de frais devient
" généralisable " et intégrale (RO +RC). Un rapport devra être
remis au Parlement avant le 31 mars 2018 pour définir un "
calendrier précis " et identifier les publics prioritaires après
concertation entre les différentes parties.
Le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la sécurité sociale à compter du lundi 13 novembre 2017. Dans un communiqué de presse, le Sénat précise les raisons pour lesquelles ses commissions des finances et des affaires sociales ont adopté des amendements tendant à supprimer l'augmentation du taux de la CSG sur les pensions de retraite. « Il est injuste de mettre à contribution les personnes retraitées percevant une pension de retraite de 1 440 euros mensuels que l'on peut difficilement qualifier de retraités riches », regrette ainsi Alain JOYANDET, rapporteur pour avis de la commission des finances.
> Dossier législatif sur le site du Sénat
> Communiqué de presse du Sénat
> Site de Santé publique France
> Site de Santé publique France
Selon les dernières estimations de la Fédération internationale du diabète, une personne sur 11 dans le monde est atteinte de diabète, qui survient quand la quantité de sucre dans le sang est trop élevée. Le nombre total de diabétiques est aujourd'hui de 451 millions, un chiffre qui devrait passer à 693 millions d'ici 2045 si les tendances actuelles se maintiennent. En France également, le nombre de malades est en constante augmentation : 2,1% de diabétiques supplémentaires par an, entre 2010 et 2015. Cette évolution est imputable - entre autres - au vieillissement de la population, à un meilleur dépistage et à une plus longue espérance de vie, mais également à la progression du surpoids et de l'obésité. Le journal Le Monde pointe du doigt les enjeux économiques de cette maladie pour les Etats, l'industrie agroalimentaire et les laboratoires.
Au sommaire :
- Incidence du diabète de type 1 chez l'enfant en France en
2013-2015, à partir du système national des données de santé
(SNDS). Variations régionales
- Diminuer le risque d'acidocétose au moment du diagnostic de
diabète chez l'enfant : évaluation d'une campagne de prévention
- Prévalence du diabète traité pharmacologiquement (tous types)
en France en 2015. Disparités territoriales et socio-économiques
> Site
du BEH
En France, près de 10 millions de personnes sont en situation de handicap. Pourtant, de nombreux éléments rendent leurs soins compliqués ou les poussent à y renoncer, en particulier : des difficultés d'accès physique, de communication, une autonomie réduite ou encore une place insuffisante accordée à l'entourage. Les établissements de santé, ne disposant ni de référentiel ni d'outils, offrent des prises en charge souvent hétérogènes qui prennent insuffisamment en compte les besoins de ces patients. Afin d'aider les établissements à s'organiser, la HAS publie aujourd'hui un guide pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap et favoriser un parcours de soins adapté.
> Lire la suite sur le site de la HAS
Un collectif de directeurs d'établissements, publics et privés, annonce dans Le Monde la transformation des structures hospitalières en plates-formes de services et de compétences mutualisant l'offre territoriale de soins. Une évolution guidée d'abord par l'innovation technologique, à travers notamment la télémédecine et l'e-santé. Mais des transformations plus profondes sont aussi en cours. "Le développement de la médecine prédictive, rendu possible par les progrès de la génétique, modifiera considérablement les approches diagnostiques et thérapeutiques, pour un parcours patient toujours plus personnalisé", explique le collectif. "Nous assistons en parallèle à l'avènement de la 'smart santé', qui place le patient au centre du système. Ce dernier est enfin reconnu en tant qu'acteur de sa prise en charge et propriétaire de son dossier médical, auquel il aura de plus en plus facilement accès sur smartphone".
En décembre 2010, la chirurgie ambulatoire, hospitalisation de moins de 12 heures sans hébergement de nuit, est devenue une priorité nationale et constitue un levier majeur d'optimisation de l'offre de soins. Les pouvoirs publics ont souhaité soutenir le développement de la prise en charge sans nuitée afin d'aboutir fin 2016 à une pratique ambulatoire majoritaire. Afin d'accompagner le déploiement sécurisé de la chirurgie ambulatoire, la HAS a développé des indicateurs de qualité des soins et de sécurité des patients fondés sur l'analyse du parcours du patient -avant-pendant-après - l'hospitalisation, dans une approche innovante (processus et résultats).
> Lire la suite sur le site de la HAS
Deux indicateurs de sécurité du patient sont proposés en chirurgie orthopédique pour mesurer deux complications majeures de la pose d'une prothèse totale de hanche -hors fracture- ou de genou : les évènements thrombo-emboliques (ETE) et les infections du site opératoire (ISO). Leur développement est soutenu par des travaux scientifiques. Ils sont calculés automatiquement à partir du PMSI du secteur médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), et restitués, chaque année, aux établissements de santé dans un funnel plot (diagramme en entonnoir permettant de visualiser les résultats de tous les établissements de santé de manière anonyme et de se situer dans ou en dehors des limites à 3 déviations standards, définissant les résultats « atypiques »).
> Lire la suite sur le site de la HAS
Martin Hirsch, directeur général de
l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), livre son
diagnostic sur le "malaise hospitalier" dans un nouvel ouvrage
"L'hôpital à coeur ouvert" (éd. Stock). Martin Hirsch évoque
quelques pistes pour améliorer la prise en charge des patients
sans engager de dépenses publiques supplémentaires. Afin de
réduire le nombre de lits dans les hôpitaux et accélérer le
virage ambulatoire, il prône le recours accru à des hôtels
hospitaliers. Une façon d'héberger à moindre coût, pour la
"Sécu", des patients avant ou après une opération, mais sans
surveillance médicale. Afin de rendre plus souple l'organisation
de l'offre de soins, il propose de créer un nouveau statut mixte
qui permettrait à des médecins de ville d'être rattachés à
l'hôpital. Martin Hirsch souhaite aussi que des indicateurs de
qualité fiables soient mis en place dans les 650 services
médicaux de l'AP-HP.
> Le
Monde, 9 novembre 2017
Ces chiffres clés présentent l'activité externe, actes et consultations, des établissements de santé publics et privés d'intérêt collectif. Ces actes et consultations peuvent correspondre à une préparation d'hospitalisation ou à un suivi médical après une hospitalisation ou une intervention. Les informations sont structurées selon les différentes prises en charge : urgences et consultations.
En retard dans les années 2000 sur l'intégration des outils numériques, les hôpitaux de Paris ont fait leur révolution. Ils proposent désormais des rendez-vous en ligne, tout comme la possibilité de remplir son dossier d'admission, de payer les frais d'hospitalisation ou d'une consultation. L'AP-HP a aussi pour objectif que, quel que soit l'hôpital et le service où le patient se trouve, le médecin ait la possibilité de visualiser tout son dossier, explique Libération. Il pourra ainsi savoir si le malade arrivé en urgence est atteint d'une pathologie rare, quels médicaments il prend, quels examens il a effectués. Aujourd'hui, près de 80% des patients de l'AP ont ainsi un dossier commun.
> Libération, 13 novembre 2017
Au travers de ces programmes d'intervention en France, Médecins du Monde fait le constat des difficultés rencontrées par les personnes précaires pour faire valoir leurs droits et leurs accès aux soins. Dans un nouveau rapport, l'Observatoire de Médecins du Monde critique « une gestion désastreuse de l'accueil des migrants par les autorités françaises ». L'Observatoire dénonce une dégradation des conditions d'accueil des demandeurs d'asile ainsi qu'un non-respect du droit à la protection pour les mineurs non accompagnés. Le rapport fait plus généralement état de difficultés d'accès aux soins pour les personnes en situation de précarité, liées notamment à la complexité des démarches et à la remise en cause de l'AME. Il souligne que les personnes en situation de grande précarité présentent des problèmes de santé particuliers liés à leurs conditions de vie, notamment des troubles psychologiques. Il indique également des difficultés d'accès à la prévention et aux dépistages dans les populations précaires, qui engagent de larges problématiques de santé publique.
La Drees a conduit entre juin 2015 et juin 2016 un séminaire de réflexion et de discussion sur les inégalités sociales de santé (ISS), Ce séminaire a regroupé autour de cette question des chercheurs, des professionnels de santé, des acteurs associatifs, des élus, des représentants de différents ministères au niveau national et régional, des agences de santé et des collectivités locales. Les deux premières séances du séminaire ont eu pour objectif de recueillir l'expression des besoins de connaissances et d'outils des décideurs et acteurs de terrain pour la définition de politiques et d'actions visant à réduire les inégalités sociales de santé. Les quatre suivantes ont regroupé des interventions de chercheurs de différentes disciplines, autour des thèmes suivants : les inégalités sociales et territoriales de santé, la construction des inégalités au cours de la vie, les concepts et méthodes en évaluation, les interventions pour réduire les inégalités sociales de santé.
Quel est le niveau de la pauvreté en France ? Comment évolue-t-elle ? Sur ce sujet très sensible, les polémiques sont fréquentes et les points de repère manquent. Pour permettre à chacun d'y voir plus clair, l'Observatoire des inégalités dresse l'état de la pauvreté monétaire en France, en huit pages synthétiques.
> Site de l'observatoire des inégalités
Ce rapport repose sur l'analyse de plus de 85 000 situations distinctes parmi les 1 438 000 personnes - 67 000 adultes et 671 000 enfants - rencontrées en 2016 par les 67 900 bénévoles de l'association. Les constats issus de ces données chiffrées permettent de dessiner le paysage de la pauvreté en France, région par région. Ils fournissent aussi de la matière pour déconstruire les préjugés envers les personnes en précarité et interpeller sur le thème de la cohésion sociale.
Le CCNE fait le constat d'une situation complexe pour laquelle les solutions mises en œuvre par l'ensemble des acteurs publics ne sont pas à la hauteur des enjeux d'aujourd'hui et de demain. Il estime qu'il n'existe aucune difficulté insurmontable dans une prise en charge honorable et digne des migrants. Il affirme que la santé ne doit en aucun cas pouvoir être instrumentalisée, notamment en maintenant de mauvaises conditions sanitaires comme outil de refoulement. Il rappelle l'exigence éthique de la solidarité qui s'exprime dans la fraternité, notamment avec les personnes accueillies sur le sol français, et dans le devoir d'hospitalité à leur égard.
Dans le dernier bilan présenté aux syndicats pharmaceutiques, l'Assurance-maladie indique qu'environ 70% des entretiens pharmaceutiques conduits par les pharmaciens auprès de leurs patients sous AVK, anticoagulant oral direct (AOD) ou asthmatiques chroniques, ne leur sont pas payés. Selon Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), certains non-paiements peuvent s'expliquer, notamment lorsqu'un patient ne revient pas, alors qu'un accompagnement a été mis en place. Dans ce cas, l'officinal ne peut justifier d'un nombre suffisant d'entretiens. De même, certains patients bénéficient d'un traitement pendant moins de 6 mois et ils sont alors considérés non chroniques. En revanche, d'autres motifs sont jugés surprenants. Ainsi, des patients sont parfois recensés comme "non traités", c'est-à-dire qu'ils ne recevraient pas le traitement pour e lequel ils bénéficient pourtant d'un suivi particulier. L'Assurance-maladie justifie par ailleurs le rejet de nombreux dossiers par la réception de numéros de Sécurité sociale invalides. Mais d'une manière générale, le dernier bilan sur ces entretiens s'avère mitigé. En 2016, seulement 9.268 patients étaient inscrits aux entretiens AVK, contre 14.775 en 2015. Le nombre d'entretiens asthme, étendus depuis fin juin 2016 à tous les patients traités par corticoïdes inhalés sur une période d'au moins six mois, s'en sort mieux, avec 5.609 adhésions en 2016 contre 3.705 en 2015. Les entretiens AOD, entérinés depuis fin juin 2016, comptaient eux 5.918 adhésions à fin 2016.
> Le Pharmacien de France, 6 novembre 2017
Jean-Pierre Door, chargé le 4 octobre dernier d'une « mission flash » sur le Lévothyrox, en vue d'évaluer la mise sur le marché, contestée, d'une nouvelle formule du Lévothyrox a rendu ses conclusions le 31 octobre devant la Commission des affaires de l'Assemblée nationale. Le principal enseignement de la mission est qu'« il n'y a pas de crise sanitaire, mais une crise médiatique, autour de la nouvelle formule du Levothyrox ». Celle-ci, mise au point par les fabricants à la demande de l'Agence nationale de sécurité du médicament en 2012, pour garantir une meilleure stabilité du produit, n'est pas dangereuse en tant que telle pour la santé des patients : les troubles issus de sa prescription résultent en réalité des difficultés d'adaptation du dosage, propres à l'hormone concernée (lévothyroxine ou TSH). Cependant, les dysfonctionnements survenus dans l'information des patients et dans la prise en compte de leurs signalements conduisent à s'interroger sur la pertinence de prescription du Lévothyrox et sur l'adaptation du système de pharmacovigilance aux nouveaux modes de vie et de communication en préconisant notamment une information plus directe des patients.
> Sur le site de l'Assemblée nationale
Le système de santé français n'est plus
capable d'absorber certaines innovations. Il faut donc le
réorganiser. Cela passe par l'intégration du patient dans le
processus d'évaluation des médicaments. Un flux d'innovations
sans précédent va irriguer le secteur de la santé pendant
plusieurs années. Provenant des biotechs, des nanotechnologies,
de l'e-santé, de l'intelligence artificielle ou de la
génomique, les innovations ouvrent un champ des possibles
extraordinaire pour le bien le plus précieux de l'humain, sa
santé. Ce sera un progrès pour le maintenir plus longtemps en
bonne santé comme pour le guérir de maladies jusque-là
incurables...
> Les
Echos, 8 novembre 2017
Pour les auteurs de l'article, le contrôle des prix du par l'état articule deux types de gouvernement du marché : un gouvernement des valeurs, visant à apprécier les médicaments à partir de principes de justice sociale et un gouvernement des conduites, visant à apprécier les médicaments à partir de considérations de justesse marchande.
> Revue française de sociologie, vol. 58, n°3, juillet-septembre 2017
Le magazine 60 millions de consommateurs dévoile ce mardi dans un hors-série une nouvelle "liste noire" des médicaments disponibles sans ordonnance. On y retrouve notamment les médicaments les plus courants contre le rhume, composés de deux à trois actifs: un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule) et du paracétamol ou de l'ibuprofène (mal de tête).
> 60 millions de consommateurs, 14 novembre 2017
A l'occasion de la journée européenne d'information sur les antibiotiques du 18 novembre 2017, Santé publique France, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et l'Assurance maladie dressent un état des lieux de la consommation et de la résistance aux antibiotiques en France sur 10 ans (2006-2016).
> Sur le site de Santé Publique France
Le Monde s'intéresse à l'initiative "Choosing Wisely", qui pousse les professionnels de santé à diminuer les prescriptions médicales. Née aux Etats-Unis en 2012, elle s'étend dans une vingtaine de pays, dont la France. Il s'agit par exemple pour les médecins de ne pas demander de radiographie pour un mal de dos évoluant depuis moins de six semaines, sauf en cas de signaux d'alarme; de ne pas utiliser en routine des antibiotiques locaux sur une plaie chirurgicale ou encore de ne pas pratiquer de frottis cervico-vaginal chez les femmes de moins de 21 ans... Avec cinq ans de recul, trois chercheurs de l'université du Michigan tirent ainsi un premier bilan du volet américain du mouvement dans la revue Health Affairs de novembre. Ils se félicitent de certains résultats concrets. Par exemple, une étude a démontré une tendance à la baisse des examens d'imagerie pour lombalgies. Mais il reste beaucoup à faire. Ainsi, même quand les médecins sont engagés dans ce programme, il leur faut convaincre leurs patients dont beaucoup s'inquiètent d'avoir moins d'examens et de médicaments.
> Health Affairs, novembre 2017
Jusqu'au 25 novembre inclus, les Français pourront s'exprimer sur le projet de stratégie nationale de santé sur un espace dédié hébergé sur le site du ministère. Ils seront appelés à réagir sur les quatre thèmes prioritaires identifiés par le Gouvernement (promotion de la santé et prévention, lutte contre les inégalités sociales et territoriales, qualité et pertinence des soins, innovation et place des citoyens dans la gouvernance du système de santé) ainsi que sur les volets spécifiques relatifs à la santé de l'enfant, de l'adolescent et du jeune, à la Corse et aux collectivités d'Outre-mer. Un questionnaire leur permettra également de transmettre leurs propositions.
> Communiqué de presse du ministère
L'analyse des processus et résultats des
trois précédents Programmes nationaux nutrition santé (PNNS) a
conduit à appréhender les limites des stratégies de santé
publique fondées exclusivement sur les déterminants individuels
des comportements alimentaires et d'activité physique. Ces
stratégies s'appuyaient principalement sur la communication
nutritionnelle, et des approches purement incitatives. Les PNNS
n'ayant atteint que partiellement les objectifs fixés et les
inégalités sociales de santé s'étant aggravées dans le domaine
de la nutrition, le HCSP propose, pour 2017-2021, une politique
nutritionnelle de santé publique s'appuyant sur des mesures
visant la population générale avec une intensité graduée selon
le degré de désavantage.
Il recommande, tout en poursuivant les stratégies précédentes,
d'intervenir sur l'environnement social, économique et sociétal
afin de faciliter les choix individuels favorables à la santé
concernant l'alimentation et l'activité physique. Il préconise
de recourir à des mesures réglementaires pour réduire la
pression du marketing commercial, améliorer l'offre alimentaire
et l'accessibilité physique et économique aux aliments de
meilleure qualité nutritionnelle. Il recommande enfin de
développer des actions spécifiques et prioritaires orientées
vers les enfants et les populations défavorisées.
Cette politique, qui doit tenir compte des préoccupations
environnementales et de développement durable, nécessite une
réorganisation de sa gouvernance. Le HCSP recommande de mettre
en place un pilotage interministériel avec une finalité claire
de santé publique et d'assurer une cohérence entre les mesures
nationales et régionales.
> Site
du HCSP
Les inégalités de niveau de vie varient d'un territoire à l'autre. Sans les prestations sociales et les impôts, les différences entre régions du point de vue des écarts entre hauts et bas revenus seraient bien plus fortes. Ainsi, en 2014, les prestations sociales et les impôts réduisent davantage les inégalités au sein des régions les plus touchées par la pauvreté, notamment au Nord du pays et sur le pourtour méditerranéen, ainsi qu'en Île-de-France où les inégalités sont surtout creusées par les ménages les plus aisés. Par ailleurs, les allocations chômage contribuent plus fortement au revenu disponible au Nord et au Sud. Les pensions de retraite y contribuent le plus au centre de la France, où les populations âgées sont fortement représentées.
> Site de Santé publique France
Une personne sur cinq souffre dans sa vie d'un épisode dépressif et pourtant la prise en charge de la dépression n'est pas satisfaisante en France, selon la Haute Autorité de santé (HAS), qui relève, entre autres, un "mauvais usage des antidépresseurs". Dans ses dernières recommandations à destination des médecins généralistes, la HAS rappelle ainsi que si ces médicaments doivent être proposés d'emblée aux patients souffrant d'une dépression sévère, ils doivent en revanche être écartés dans les cas de dépression légère.
> Le Quotidien du médecin, 8 novembre 2017
Le 19 octobre 2017 s'est déroulée la
sixième journée FHF consacrée à la Psychiatrie et santé mentale
qui avait pour thème les innovations en psychiatrie aujourd'hui.
Des professionnels de terrain sont venus présenter différentes
initiatives témoignant du foisonnement dont fait preuve le
milieu de la psychiatrie. En ouverture le Dr Christian MULLER a
présenté la charte de partenariat entre hôpitaux psychiatriques
et Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
> Site
de la FHF
En 2016, en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer, près de 417 000 patients ont été pris en charge à temps complet ou partiel en psychiatrie. Plus de 80 % des patients sont pris en charge à temps complet (hospitalisation temps plein, séjours thérapeutiques, hospitalisation à domicile). L'ATIH pointe que la baisse du nombre de journées à temps complet amorcée depuis quelques années se poursuit (– 0,7% entre 2015 et 2016), comme les journées à temps partiel (– 1,1%). La schizophrénie et les troubles de l'humeur restent les principaux motifs de prises en charge (60 % des journées). Le nombre moyen de journées de présence par patient est de 85 jours pour la schizophrénie et 43 pour les troubles de l'humeur. Entre 2014 et 2016, les hospitalisations liées aux troubles de l'humeur sont en constante augmentation, tandis que celles liées aux schizophrénies restent plutôt stables.
Les Centres de ressources documentaires
de l'IREPS et de l'ORS Pays de la Loire viennent de réaliser une
nouvelle sélection documentaire sur les soins de premier
recours. Cette sélection de ressources bibliographiques traite
la question des soins de premiers recours sous l'angle de :
- l'offre et l'accessibilité des soins de premier recours,
- les conditions d'installation et d'exercice des professionnels
de premier recours,
- les parcours de soins et de santé,
- les pratiques de soins de premier recours.
Elle propose à la fois des repères théoriques et données
de santé, et des documents régionaux portant sur cette
thématique.
> Le nouveau portail documentaire
La nouvelle rémunération des officines, qui a fait l'objet d'un accord entre l'Assurance maladie et le syndicat USPO en juillet, devrait permettre un gain de 9 800 euros en moyenne pour 95 % des pharmacies à l'horizon 2020, selon QuintilesIMS. Ceci en se basant sur les prix et les volumes de médicaments remboursables délivrés en 2016. A l'échéance 2020, les trois quarts de la rémunération officinale relèveront des honoraires de dispensation.
> Le Moniteur des pharmacies, 11 novembre 2017
L'avenant n° 5 à la convention nationale (signée initialement en avril 2007), vise en priorité à favoriser l'accès aux soins dans les territoires et à valoriser de nouvelles missions des masseurs-kinésithérapeutes dans la prévention et dans la prise en charge de certains patients ou de certaines pathologies pour lesquelles leur intervention est jugée prioritaire. Elle vise également à mettre en adéquation le contrat conventionnel avec les dernières évolutions législatives et réglementaires de la profession de masseur kinésithérapeute (nouvelle définition, niveau d'études ). Les mesures de revalorisations tarifaires prévues par l'accord s'échelonneront entre juillet 2018 et juillet 2021.
> Communiqué de presse de l'Assurance maladie
Cette publication
annuelle dévoile les données les plus récentes et les tendances
de différents aspects de la performance des systèmes de santé
des pays de l'OCDE. Elle montre clairement les fortes variations
entre pays portant sur l'état de santé et les risques
sanitaires, ainsi que les différences de coûts, d'affectation
des ressources et d'activités des systèmes de santé. Cette
édition contient des nouveaux indicateurs, particulièrement dans
le domaine des facteurs de risque pour la santé, et elle propose
également des vues d'ensemble et une série de tableaux de bord
qui résument les performances comparatives des pays. Selon les
résultats, la population française bénéficie globalement d'un
meilleur état de santé que dans la moyenne des autres pays de
l'OCDE. Certains facteurs de risque pour la santé, notamment la
consommation d'alcool et le tabagisme, demeurent en revanche
élevés. Les indicateurs d'accès et de qualité des soins sont
généralement bons, alors que les dépenses de santé par habitant
sont 15 % supérieures à la moyenne des pays de l'OCDE.
> Site
de l'OCDE : rapport et notes par pays
Dans son panorama 2017 de la santé, l'OCDE évoque un accès et une qualité des soins "généralement bons" pour les patients français. Globalement, la France "bénéficie d'un meilleur état de santé que la moyenne" des pays étudiés. Le reste à charge moyen est d'ailleurs le moins élevé de l'OCDE: 7% (hors paiements directs de séjours hospitaliers de longue durée), contre 20 % en moyenne. Mais certains travers persistent, notamment la surconsommation d'antibiotiques. L'étude rapporte que 30 doses journalières sont consommées pour mille habitants dans le pays par an, ce qui en fait le deuxième pays plus gros consommateur de l'OCDE, derrière la Grèce. La France recourt trois fois plus à ces molécules que les Pays-Bas, pays le mieux classé. Et le nombre de prescriptions a augmenté entre 2010 et 2015. L'OCDE rappelle ensuite que la couverture vaccinale de la rougeole est inférieure à la moyenne en France. "La défiance des Français est particulièrement grande", note Francesca Colombo, coauteure du rapport. Concernant la prévention, l'augmentation régulière de l'obésité en France inquiète. Le taux de surpoids a augmenté de 16% chez les jeunes âgés de 15 ans entre les périodes 2001-02 et 2013-14, touchant désormais 12% d'entre eux. L'OCDE se rassure toutefois de deux mesures prévues par le gouvernement: le "Nutriscore" et de la "taxe soda". Un gros travail reste également à accomplir contre les addictions. L'alcool, d'abord: avec l'équivalent de 133 litres de vin bus par an par habitant, la France reste nettement au-dessus de la moyenne de 100 litres. De même, le tabagisme des plus de 15 ans est estimé à 22%, contre 18% en moyenne dans l'OCDE.
> Les Echos, 13 novembre 2017
Cet article compare le système américain
après la réforme Obama et le système français. La différence
porte sur l'assurance, privée et sous « mandat individuel » avec
soutien budgétaire public aux états-Unis, publique en France
pour la Sécurité sociale, mais de plus en plus associée de
manière complémentaire au système d'assurances semi-privées que
sont les mutuelles.
> Esprit,
n° 439, novembre 2017
Les régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco doivent fusionner le 1er janvier 2019. Les signataires de l'accord initial de 2015 semblent résolus à avancer vite pour négocier les derniers détails très techniques du rapprochement (harmonisation des pensions de réversion, droits familiaux, modalités de financement des régimes), et à passer à la négociation suivante sur le statut des cadres...