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Démographie et activité des professions de santé |
MAJ avril 2013 |
Démographie des professions de santé |
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Activité des professions de santé libérales |
MAJ avril 2013 |
Source : Eco-Santé France, d'après données Adeli de la Drees
L'effectif de l'ensemble des médecins (ensemble libéraux et salariés) ne cesse de croître, passant de 59 065 en 1968 à 209 143 en 2009, s'accompagnant également d'une augmentation de leur densité dans la population : 118,79 médecins pour 100 000 habitants en 1968 et 330,38 médecins pour 100 000 habitants en 2010.
Rupture de série : A partir de 1984, les effectifs de médecins salariés (et donc les effectifs de médecins totaux qui s'en déduisent) issus du répertoire Adeli ont fait l'objet d'un redressement.
Etudes et Résultats n° 44, décembre 1999 : Les effectifs et la durée du travail des médecins au 1er janvier 1999.
Source : Eco-Santé France, d'après données Snir de la Cnam
Les effectifs d'omnipraticiens et de spécialistes libéraux, tous secteurs confondus, ont évolué parallèlement et les effectifs d'omnipraticiens sont toujours restés supérieurs à ceux des spécialistes sur la période observée (1961-2009). Ce sont les effectifs de spécialistes qui progressent en moyenne le plus vite (+ 3,5 % de taux de variation annuel moyen sur cette période versus 2,3 % pour les omnipraticiens).
Source : Eco-Santé France, d'après données Snir de la Cnam
Après un fort accroissement des effectifs sur la période 1961-1997, tant pour les spécialistes que pour les omnipraticiens, on assiste depuis à une quasi-stagnation de leurs effectifs. Il s'agit d'un effet conjugué du maintien à un bas niveau du numerus clausus, moins de 4 000 étudiants, durant les années 90 et de la montée en charge des départs à la retraite des nombreux médecins formés après-guerre amplifiée par le dispositif MICA* aujourd'hui abandonné.
Source : Eco-Santé France, d'après données Snir de la Cnam
Quoique la part des femmes reste minoritaire parmi les omnipraticiens libéraux et les spécialistes libéraux, cette part ne cesse de croître. Les spécialistes ont toujours été plus féminisés que les omnipraticiens, mais l'écart entre ces deux catégories de praticiens tend à se réduire.
Source : Eco-Santé France, d'après données du ministère de l'Education nationale
En l'occurrence, il s'agit ici d'amortir une chute à venir des effectifs. L'augmentation sensible du numerus clausus à partir de 2001 (environ 15 % en 2001, puis autour de 12 %, 13 % jusqu'en 2006 pour arriver à 1,4 % en 2008-2009), et donc l'augmentation à venir du nombre de médecins diplômés ne permettra pas à court terme de compenser la forte chute à venir des effectifs de médecins qui sont le résultat d'un processus de long terme, plusieurs dizaines d'années. Cette baisse de la démographie médicale est susceptible de générer des pénuries dans certaines zones rurales, dans un contexte de répartition des médecins sur le territoire déjà très inégale.
Source : Eco-Santé France, d'après données Adeli de la Drees
La part des femmes dans la démographie médicale est passée de 24,5 % en 1984 à 40,3 % en 2010. Etudier ce pourcentage est important dans la prise en compte des futurs besoins de soins car les femmes exercent différemment des hommes.
Source : Eco-Santé France, d'après données Adeli de la Drees
Femmes |
Hommes |
|||
TCAM |
Ayant une activité libérale |
Salariées |
Ayant une activité libérale |
Salariés |
1984-1985 | 11 |
6 |
5 |
1 |
1985-1986 | 10 |
6 |
4 |
1 |
1986-1987 | 8 |
7 |
1 |
4 |
1987-1988 | 13 |
1 |
4 |
-1 |
1988-1989 | 9 |
2 |
3 |
0 |
1989-1990 | 7 |
4 |
2 |
0 |
1990-1991 | 5 |
2 |
2 |
-2 |
1991-1992 | 5 |
4 |
1 |
0 |
1992-1993 | 4 |
5 |
1 |
1 |
1993-1994 | 2 |
5 |
0 |
1 |
1994-1995 | 4 |
7 |
0 |
-2 |
1995-1996 | 2 |
4 |
0 |
1 |
1996-1997 | 1 |
4 |
-1 |
1 |
1997-1998 | 0 |
5 |
-2 |
4 |
1998-1999 | 1 |
2 |
1 |
-1 |
1999-2000 | 2 |
-1 |
0 |
0 |
2000-2001 | 3 |
2 |
0 |
0 |
2001-2002 | 2 |
3 |
0 |
2 |
2002-2003 | 2 |
3 |
0 |
2 |
2003-2004 | 2 |
3 |
0 |
1 |
2004-2005 | 2 |
3 |
0 |
2 |
2005-2006 | 2 |
2 |
0 |
0 |
2006-2007 | 2 |
1 |
0 |
0 |
2007-2008 | 1 |
1 |
-1 |
-1 |
2008-2009 | 2 |
1 |
0 |
0 |
2009-2010 | 2 |
-1 |
-1 |
-4 |
Source : Eco-Santé France, d'après données Adeli de la Drees
Les médecins salariés dénombrés par la Drees sont ceux qui déclarent une ou des activités exclusivement salariées : par exemple les médecins qui travaillent dans un hôpital public ou privé, les médecins qui pratiquent dans des centres de soins, de médecine du travail, de médecine scolaire, de protection maternelle et infantile, de sécurité sociale, ou encore dans l'administration ou la prévention.
Les médecins libéraux dénombrés par la Drees sont ceux qui déclarent avoir au moins une activité libérale. Il s'agit des médecins libéraux exclusifs ou avec exercice mixte.
La part des femmes parmi les effectifs de médecins augmente donc.
De plus, les effectifs de médecins libéraux femmes augmentent plus vite que les effectifs de médecins libéraux hommes (qui sont même en diminution depuis 2006) et également plus vite que ceux des médecins femmes, salariées exclusives.
Ceci conduit à se demander s'il ne s'agit pas d'une augmentation qui concernerait essentiellement les médecins femmes ayant une activité libérale à l'hôpital.
Pour de plus amples informations, voir sur le site de la Drees « Les médecins au 1er janvier 2010 », Daniel Sicart, Document de travail, Série statistiques, n° 152, février 2011 .
Source : Eco-Santé France, d'après données Adeli de la Drees
Les médecins salariés dénombrés par la Drees sont ceux qui déclarent une ou des activités exclusivement salariées : par exemple les médecins qui travaillent dans un hôpital public ou privé, les médecins qui pratiquent dans des centres de soins, de médecine du travail, de médecine scolaire, de protection maternelle et infantile, de sécurité sociale, ou encore dans l'administration ou la prévention.
Les médecins libéraux dénombrés par la Drees sont ceux qui déclarent avoir au moins une activité libérale. Il s'agit des médecins libéraux exclusifs ou avec exercice mixte.
Source : Eco-Santé France, d'après données Adeli de la Drees
Sur toute la période 1984-2010, la démographie des médecins salariés exclusifs comme celle des médecins libéraux a crû à un taux d'accroissement annuel moyen de 1,5 %. Cette variation est cependant différente lorsque l'on descend au niveau des années.
Attention, si les libéraux augmentent, dans l'ensemble, plus vite que les salariés, il ne s'agit pas forcément de libéraux purs puisque les libéraux présentés ici sont des libéraux purs et des libéraux en exercice mixte.
A noter que la dernière année est particulière : la pondération des effectifs de médecins effectuée par la Drees dans son fichier Adeli a été arrêtée, pour les effectifs 2010. Cette pondération permettait notamment de pallier la sous-déclaration (dans le répertoire Adeli) du personnel hospitalier en calant ses effectifs sur les effectifs départementaux des médecins actifs inscrits à l'Ordre des médecins. L'arrêt de cette pondération a plusieurs raisons dont, essentiellement, le rapprochement des données Adeli avec celles du Conseil de l'Ordre et l'ouverture du Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) qui doit avoir lieu en 2011.
Source : Eco-Santé France, d'après données du Snir de la Cnam
Sur la seule période 2000-2009, la part des omnipraticiens ayant 55 ans et plus a été multipliée par 3,8. En 2009, cette proportion est d'environ 43 %. Chez les spécialistes, sur la même période, cette part a plus que doublé (*2,4) concernant 47 % des spécialistes en 2009. Ce vieillissement de la population des médecins est très rapide, beaucoup plus rapide que celui de la population générale qui n'a été multipliée que par 1,1 sur la même période.
Source : Eco-Santé Régions & Départements, d'après données du Snir de la Cnam
Sur cette carte en équirépartition (en quartiles), on constate une forte attractivité des omnipraticiens libéraux pour le Sud de la France métropolitaine. C'est ce que l'on qualifie d'héliotropisme. Ainsi, la densité est près de deux fois plus forte dans les Pyrénées-Orientales (132,02) qu'en Seine-Saint-Denis (69,35). En outre, les Pyrénées-Orientales présentent une densité 4 fois plus forte d'omnipraticiens libéraux qu'en Guyane (33,14).
Source : Eco-Santé Régions & Départements, d'après données du Snir de la Cnam
Sur cette carte en équirépartition, en quartiles, on constate que la répartition des médecins spécialistes sur le territoire est encore plus inégale que celle des omnipraticiens, passant de 1 à 7,5 : (33,04 pour la Haute-Loire à 248,65 pour Paris) et de 1 à 12,3 lorsque l'on compare Paris à la Guyane (20,25). Les densités sont plus importantes dans les départements dotés d'un CHR ou d'un CHU.
* Mécanisme Incitatif à la Cessation d'Activité (MICA) : Conçu en 1988 pour abaisser les dépenses de santé, ce mécanisme proposait aux médecins de plus de 60 ans une mise à la retraite anticipée grâce à l'octroi d'une allocation de remplacement (ADR) de revenu jusqu'à l'âge de 65 ans. A cet âge le médecin pouvait alors prétendre à une retraite à taux plein. Le MICA a pris fin en octobre 2003 avec quelques dérogations accordées jusqu'à fin 2004.