Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
28/03/19 - L'Assemblée nationale a
                adopté mercredi 27 mars une proposition de loi portée par le
                député LREM Dominique Da Silva permettant de résilier à tout
                moment et sans frais les contrats de complémentaire santé au
                bout d'un an de souscription. Les nouvelles règles entreront en
                vigueur au plus tard au 1er décembre 2020 – les députés MoDem et
                UDI-Agir ont cherché en vain à avancer la date pour éviter « des
                hausses de tarifs en 2019 ».  Les contrats de
                complémentaires santé - individuels et collectifs - sont ainsi
                alignés sur ceux souscrits dans le cadre d'une assurance
                habitation ou automobile. Lors de l'adoption de la proposition
                de loi, les députés ont adopté un amendement qui oblige les
                organismes complémentaires à se doter de services numériques
                permettant aux professionnels de santé de consulter les droits
                des assurés en temps réel. Dans la foulée, une autre avancée a
                été votée : les complémentaires devront informer chaque année de
                la somme des prestations versées à l'ensemble des assurés,
                rapportée au total  des cotisations. à partir de ce taux de
                redistribution, chaque personne sera ainsi à même de juger si
                son contrat est plus ou moins favorable aux personnes couvertes.
                Le texte doit désormais être transmis et examiné par le Sénat. 
                > Le
                  dossier législatif sur le site du Sénat
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) réédite son ouvrage thématique dédié à l'assurance maladie complémentaire. Cette nouvelle édition rassemble les dernières données disponibles et propose des éclairages sur les effets des différentes réformes ayant encadré les niveaux de prise en charge au cours des quinze dernières années avec notamment un focus sur la généralisation de la complémentaire santé d'entreprise entrée en vigueur en 2016. Cet ouvrage intègre les principaux résultats du dernier rapport annuel sur la situation financière des organismes complémentaires proposant une couverture santé.
>  « La
                  complémentaire santé: Acteurs, bénéficiaires, garanties »,
                Muriel Barlet, Mathilde Gaini, Renaud Legal, Lucie Gonzalez
                (dir) Aude Lapinte, Catherine Pollak (coord) (Drees). Panoramas
                de la Drees, édition 2019. Avril 2019.
                > « Complémentaire
                  santé: la hausse modérée de la part des contrats collectifs se
                  poursuit en 2017 », Raphaële Adjerad (Drees). études et
                Résultats n°1112. Avril 2019. 
Le chantier de la CMU-C contributive,
                qui remplacera l'ACS dès cet automne, est lancé. Alors que la
                réforme, prévue par la LFSS 2019, entrera en vigueur le 1er
                novembre prochain, les modalités d'inscription sur la liste des
                organismes habilités à gérer la CMU-C sont modifiées. Un arrêté
                fixant le modèle de déclaration de participation au nouveau
                dispositif a été publié mardi au Journal officiel (lien). Les
                Ocam désirant prendre part à la gestion de la nouvelle CMU-C
                (incluant la CMU-C avec participation financière et sans
                participation financière) devront se manifester d'ici le 30 juin
                prochain auprès du Fonds CMU-C. "Cette démarche concerne
                également les OC déjà inscrits sur la liste 2019 des organismes
                habilités à gérer la CMU-C", précise ce dernier dans sa lettre
                d'information d'avril. La liste sera valable jusqu'au 1er
                janvier 2021.
                Les Ocam, qui craignaient au départ une reprise en main par
                l'Etat, seront pleinement associés au dispositif. Selon l'Argus
                de l'assurance, des négociations ont été ouvertes entre la Cnam
                et la FNMF pour la partie mutuelles, et avec Apria RSA, pour les
                assureurs. La publication des décrets d'application de la
                réforme, est attendue dans le courant du mois de mai.
> Lettre ESE, 11 avril 2019
Cet Insee Résultats explore la satisfaction subjective à partir de l'enquête Statistiques sur les Ressources et les Conditions de Vie (SRCV). Sur une échelle allant de 0 (pas du tout satisfait) à 10 (entièrement satisfait), la satisfaction est évaluée dans six domaines : la vie en général, le logement, le travail, les loisirs, la famille et les amis. Ces indicateurs sont déclinés selon le sexe, l'âge, le niveau de vie du ménage, la composition de la famille, le diplôme, la catégorie socioprofessionnelle, la situation vis-à-vis de l'emploi, l'unité urbaine, la note donnée à l'état de santé en général et le nombre de difficultés matérielles rencontrées dans le ménage.
28/03/19 - Un an et demi après la
                publication de son rapport  « Lutte contre la fraude aux
                prestations sociales : à quel prix pour les droits des usagers ?
                » dans lequel il avait identifié et évalué les effets des
                dispositifs de lutte contre la fraude aux prestations sociales
                sur les droits des usagers des services publics, le Défenseur
                des droits rend public un bilan intitulé "Le droit à l'erreur,
                et après ?". Ce bilan révèle des avancées significatives, comme
                l'instauration d'un droit à l'erreur pour les demandeurs et
                bénéficiaires de prestations sociales dans le cadre de la loi
                pour un Etat au service d'une société de confiance. Cette
                modification, également proposée par le Défenseur des droits
                dans ses avis, permet de distinguer l'erreur de la fraude et
                conduit les organismes sociaux à exclure les pénalités
                financières en cas d'erreur ou d'oubli non intentionnel de la
                part de l'usager, et à les réserver aux seuls cas avérés de
                fraude. Mais il souligne que plus de six mois après l'adoption
                de cette loi, la direction de la Sécurité sociale n'a toujours
                pas élaboré les instructions nécessaires au déploiement de ce
                dispositif.
                > Site
                  du Défenseur des droits
La Reco 2019 comprend huit
                préconisations qui peuvent ainsi être résumées :
                - Rendre pertinente l'organisation et le financement du système
                de santé pour faciliter la pertinence des soins ;
                - Mobiliser les professionnels en leur donnant les moyens
                d'analyser leurs pratiques grâce à une incitation financière ;
                - Sommer les Conseils nationaux professionnels (CNP) de produire
                chaque année au moins cinq recommandations « pertinentes » de
                pertinence de soins et de veiller à leur appropriation par les
                professionnels ;
                - Imposer aux éditeurs de logiciels médicaux d'inclure des
                rappels simples et opérationnels de recommandations liés à la
                pertinence en fonction du contexte clinique ;
                - Inclure de manière explicite la pertinence dans la formation
                initiale et tout au long de la vie ;
                - Assurer une transparence totale, publique et simple des
                données de santé permettant de choisir où se faire hospitaliser
                en veillant à limiter les effets pervers ;
                - Fournir aux patients les moyens de s'impliquer réellement ;
                - Associer les industriels à la pertinence des soins.
> Site du think tank économie santé
La Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades), organisme public chargé de combler le « trou de la Sécu », a remboursé 15,4 milliards d'euros en 2018, en ligne avec ses objectifs. « Près de 60 % de la dette sociale reprise depuis 1996 » ont été « amortis à fin 2018 », indique la Cades dans un communiqué.
Santé publique France publie le 26 mars 2019 le bilan de la surveillance du VIH. Le nombre de découvertes de séropositivité VIH entre 2010 et 2017 est stable. On ne constate pas plus d'évolution en ce qui concerne les modes de contamination : sur les 6 400 personnes qui ont découvert leur séropositivité en 2017, 3 600 (56 %) ont été infectées lors d'un rapport hétérosexuel, 2 600 (41 %) lors d'un rapport homosexuel et 130 (2 %) par l'utilisation de seringues usagées. Si ce dernier cas de figure est en recul, les deux autres modes de transmission n'ont pas connu de diminution. Malgré une offre large de dépistage du VIH en France, près d'un tiers des découvertes de séropositivité sont trop tardives. Il convient à la fois d'intensifier et de mieux cibler le dépistage. Bilan de la surveillance du VIH (dépistage et déclaration obligatoire), 2010-2017.
> Site de Santé publique France
Selon une étude publiée hier dans le Lancet, l'alimentation déséquilibrée, responsable de 11 millions de décès dans le monde en 2017, est la première cause de mortalité. C'est plus que le tabac (8 millions de morts chaque année). Les chercheurs réunis au sein du Global Burden of Disease (GBD, charge mondiale des maladies) par l'Institute of Health Metrics and Evaluation (IHME, Seattle) pointe au premier rang des facteurs de risque le sel, un apport insuffisant en céréales complètes et une ration quotidienne trop basse en fruits. "Cette étude est un signal d'alarme: à défaut d'adopter un régime sain, pour notre santé et pour l'environnement, nous n'irons pas très loin", avertit Francesco Branca, directeur du département de nutrition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'étude, financée par la fondation Bill and Melinda Gates, montre d'ailleurs qu'aucun pays dans le monde n'échappe à l'impact d'une mauvaise alimentation. Pas une seule des 21 grandes régions géographiques observées ne présentait en 2017 une consommation optimale de l'ensemble des quinze composants alimentaires étudiés.
Cette étude a été réalisée par Jean-Marc Macé, professeur des universités, membre du LIRSA (EA4603) du CNAM, avec la collaboration d'Albert Da Silva Pires, responsable des partenariats institutionnels chez GEOCONCEPT. Ce site interactif permet de localiser les services d'urgence en France métropolitaine.
Compte-tenu de l'évolution de nos
                modes de vie et du vieillissement de la population, la promotion
                de la santé à tout âge et la prévention des maladies chroniques
                est plus que jamais un enjeu de société. Au niveau local, la
                contribution que peuvent avoir les collectivités pour créer des
                environnements plus favorables à la santé est indéniable. En
                France, cette contribution s'organise de plus en plus par le
                biais des Contrats Locaux de Santé (CLS), dispositif fédérateur
                associant les collectivités locales, les Agences Régionales de
                Santé (ARS) et de nombreux acteurs interpellés par les questions
                de santé environnementale, de prévention et de promotion de la
                santé mais aussi d'offre de soins et d'action médico-sociale.
                Près de 10 ans après le lancement des CLS, quelle est l'ampleur
                de ce dispositif sur le territoire français ? Quelle place
                occupe la prévention et la promotion de la santé (PPS) dans
                leurs actions ? Qu'est ce qui influence cet investissement aux
                niveaux local et régional ? Ce bulletin fait le point par
                région. 
              
Le secteur médico-social, c'est un ensemble de services et d'établissements. Aujourd'hui, par exemple pour les personnes âgées, on compte environ 7400 EHPAD. Pour le secteur du handicap, on recense environ 11 250 établissements et services. Cela peut sembler énorme mais on intervient souvent sur l'ensemble des parcours de vie, cela comprend le suivi et l'accompagnement des enfants puis celui des adultes. Enfants et adultes compris, cela n'est donc pas démesuré.
> Lire la suite sur le site de Handirect
La Conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) des Pays de la Loire a confié à l'ORS la réalisation d'une étude sur les perceptions et analyses des professionnels des services d'urgences des Pays de la Loire. L'ORS a interrogé les équipes des urgences sur l'augmentation du recours de la population à leurs services et ses raisons, et sur l'impact de cette évolution sur leur activité, la prise en charge des patients et le fonctionnement des services.
> Site de l'ORS des Pays de la Loire
Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics cherchent à développer la chirurgie ambulatoire à l'hôpital, c'est-à-dire sans nuitée sur place. Mais l'objectif de 70% de chirurgie sans nuitée en 2022, semble difficile à tenir pour les établissements de santé, qui doivent revoir leur modèle économique. "Les hôpitaux publics sont plombés, en partie, par leur retard dans le développement de la chirurgie ambulatoire, ce qui se traduit par des coûts de production trop élevés", explique l'économiste Frédéric Bizard. Selon son étude réalisée en janvier, les économies pourraient atteindre 600 millions d' par an pour les établissements, 76 millions pour l'Assurance-maladie, 15 millions pour les patients et leurs assureurs privés. La baisse du coût des séjours à l'hôpital, de 20% en moyenne, réside dans la diminution du nombre de lits, l'accélération des rotations de patients, les frais de blanchisserie, de personnel... A condition cependant de reconvertir les salles, fermer des lits, etc. Comme les tarifs d'hospitalisation conventionnelle sont souvent inférieurs aux coûts, ne pas faire d'ambulatoire crée du déficit, souligne l'étude. L'Assurance-maladie en revanche a peu à gagner dans cette transformation. Depuis 2014, les tarifs de la chirurgie ambulatoires sont en effet alignés sur ceux de la chirurgie conventionnelle malgré des coûts inférieurs.
L'association pour une information médicale indépendante Formindep pointe dans une nouvelle étude le retard des CHU français dans la prévention des conflits d'intérêts, face aux industriels. Pour évaluer les politiques des établissements, le Formindep a établi, en 2017, une liste de vingt critères, par exemple sur l'encadrement de la visite médicale, l'existence d'une charte de déontologie ou la transparence sur le financement de la recherche. Ils sont notés chacun de 0 à 3, à partir des réponses fournies par les établissements ou, à défaut, sur la base de documents trouvés sur Internet (règlement intérieur, charte, etc.). L'association a ensuite procédé au classement des trente-deux CHU. Sur un score maximal possible de 58 points, les notes s'échelonnent entre 0 et 24, aucun hôpital n'a donc la moyenne. Quinze CHU, soit pratiquement la moitié, ne marquent pas un seul point. Soit par absence de politique, soit par absence de réponse malgré les relances de l'association. La Conférence des directeurs généraux de CHU critique cependant cette méthode d'"évaluation par le biais d'un simple questionnaire inspiré de méthodes anglo-saxonnes", qui "ne suffit pas à avoir une vue complète de la situation ". Elle assure au contraire que "la prise de conscience est réelle". Un groupe de travail doit d'ailleurs recenser les bonnes pratiques et faire des propositions d'ici à la fin de l'année pour une diffusion dans tous les établissements.
En France métropolitaine, les dépenses de logement représentent, avant déduction des éventuelles allocations logement, une proportion des revenus beaucoup plus élevée pour les bénéficiaires de revenus minima garantis que pour l'ensemble des ménages vivant en logement ordinaire et disposant de leur propre logement. La médiane du taux d'effort brut, c'est-à-dire le ratio des dépenses de logement avant déduction des allocations logement sur le revenu, est de 46 % pour les bénéficiaires de revenus minima garantis. Elle est de 23 % pour l'ensemble des ménages. Les bénéficiaires de revenus minima garantis qui sont locataires du parc privé et ceux vivant seuls sont ceux dont l'effort est le plus important.
Les femmes vivent plus longtemps que les hommes dans le monde entier, en particulier dans les pays riches. Les Statistiques sanitaires mondiales 2019 – ventilées par sexe pour la première fois – expliquent ce constat. « Il est essentiel de ventiler les données par âge, par sexe et par groupe de revenu pour comprendre qui sont les personnes laissées de côté et pour quelles raisons », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS.
> Site
                  de l'OMS (communiqué de presse)
                
> Rapport statistiques sanitaires mondiales 2019 (en anglais)
La question du genre mérite une attention particulière au regard de l'impact favorable ou défavorable qu'il entraÎne sur la santé des individus. Sa dimension inégalitaire, soutenue par les représentations et les pratiques, nécessite de mieux en comprendre les mécanismes et d'agir. à ce titre, Cultures & Santé propose un nouveau dossier thématique qui permettra aux acteurs et actrices-relais de mieux appréhender le sujet. Des références bibliographiques, déclinées en thématiques y sont réunies. Elles abordent la question des inégalités liées au genre, et plus spécifiquement la répercussion sur la santé de ces inégalités. Une présentation de livres illustrés, d'outils pédagogiques, de supports audiovisuels et une sitographie complètent ces apports théoriques. C'est au total, une centaine de ressources qui sont réunies, miroir du vaste champ que recouvre le sujet.
Alors que les Académies de médecine et de pharmacie ont adopté un communiqué commun condamnant le remboursement de l'homéopathie, les deux principaux syndicats de pharmaciens prennent la défense de ce qu'ils qualifient "d'alternative thérapeutique utile".
21 mars 2019 - La Haute Autorité de
                Santé (HAS) a été saisie par le ministère des Solidarités et de
                la Santé pour évaluer le bien-fondé du remboursement des
                médicaments homéopathiques. Un décret publié le 17 mars précise
                les modalités d'évaluation par la commission de la transparence
                de la HAS qui s'appuiera sur l'ensemble des données cliniques
                disponibles et une consultation large de parties prenantes.
                L'objectif est de rendre un avis en juin prochain, avec une
                incertitude sur la durée de la phase contradictoire.
                > Site
                  de la HAS
Dix-huit acteurs de l'homéopathie, dont les trois fabricants, sa société savante, ses syndicats et autres organisations professionnelles, lancent aujourd'hui une campagne pour défendre leurs produits, qui pourraient ne plus être remboursés. A travers un site Internet (MonHomeoMonChoix.fr), une pétition en ligne, un numéro gratuit (32.321) et des affiches distribuées aux médecins, pharmaciens, sages-femmes..., ils appellent les patients à se mobiliser pour maintenir leur remboursement. "Aujourd'hui, c'est le seul produit avec une parfaite innocuité. Il n'y a pas d'effets secondaires avec l'homéopathie. Les patients sont pour. Aller contre l'opinion publique, sans raison légitime, serait dommage", défend Philippe Besset, président de la Fédération des pharmaciens d'officine. Dans une interview accordée au Parisien, Valérie Poinsot, directrice générale des laboratoires Boiron, rappelle par ailleurs l'importance du remboursement des tubes de granules, pourtant bon marché. "Une partie importante de ceux qui en consomment ont un faible pouvoir d'achat. Le remboursement à hauteur de 30% permet aussi aux mutuelles de compléter la prise en charge. Cela ne sera plus le cas s'il y a déremboursement." Selon elle, "dérembourser est un non-sens sur le plan de la santé publique. Les études montrent que les patients sous homéopathie consomment moins d'antibiotiques et d'anti-inflammatoires sans être moins bien soignés."
> Huffington Post, 3 avril 2019
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé, l'interdiction des implants mammaires macrotexturés en silicone et des implants en polyuréthane. Cette décision fait suite aux résultats de ses investigations, qui ont amenés l'ANSM à considérer que la texturation de certains implants macrotexturés et implants à surface recouverte de polyuréthane constitue un facteur de risque dans l'apparition de LAGC-AIM. Cependant, l'autorité sanitaire ne recommande pas d'explantation préventive pour les femmes porteuses de ces implants. L'ANSM met en place le numéro vert 0.800.71.02.35 pour répondre aux interrogations des patientes. Celles-ci sont également invitées à consulter un professionnel de santé en cas de questions complémentaires.
Le 6e rapport de l'Observatoire des cancers, publié en 2017 par la Ligue contre le cancer, indique que quatre Belges sur dix envisagent de ne plus administrer de traitements coûteux prolongeant la vie des plus de 85 ans pour préserver l'équilibre financier de leur sécurité sociale. Selon un article du Figaro, 72 % des Français estiment au contraire que les seniors doivent pouvoir bénéficier des meilleurs traitements. "Jusqu'à présent, la France échappe au modèle de pensées anglo-saxon qui a une vision plutôt utilitariste : la prescription de thérapeutique onéreuse est envisagée en fonction du retour sur investissement pour la société. Une vision qui peut laisser sur le côté des populations comme les personnes âgées", explique le Dr François Blot, président du Comité d'éthique de Gustave-Roussy. Pour autant, en raison de certains préjugés liés à l'âge, la prise en charge de pathologies comme les cancers, chez les plus de 75 ans, demeure parfois trop tardive, soulignait encore le 6e rapport de l'Observatoire des cancers. Près d'un quart des nouveaux cancers du sein diagnostiqués chaque année concernent des femmes de plus de 75 ans. Or, dans cette tranche d'âge, trop de cancers sont détectés à un stade avancé. L'âge est-il alors un critère primordial dans le choix des traitements ? "Il n'intervient que pour une faible part dans la décision médicale. C'est l'âge physiologique qui est pris en compte. A 85 ans, certaines personnes sont plus en forme que d'autres à 75 ans", explique le Pr éric Galam, médecin généraliste et enseignant à Paris-VII.
> Le Figaro, 8 avril 2019
Gérald Bronner, sociologue, spécialiste des croyances collectives, décrypte dans le JDD comment les "fake news" et les théories du complot se créent et se diffusent. "La sociologie a montré qu'en général le cerveau humain préfère une explication fondée sur des intentions, et donc des responsabilités, plutôt qu'une explication fondée sur des causes naturelles." Il insiste sur le contexte général de défiance. "Le point de vue d'un médecin radié du conseil de l'ordre va valoir plus que celui de l'Académie de médecine. De plus, la vérité scientifique n'a pas un avantage concurrentiel face aux théories du complot, parce qu'elle est souvent contre-intuitive."
> Libération, 13 décembre 2018
Le Conseil de l'Europe a publié un ensemble de lignes directrices à l'intention de ses 47 états membres, les exhortant à s'assurer que, en droit et en pratique, les données relatives à la santé soient traitées dans le plein respect des droits de l'homme, notamment le droit à la vie privée et le droit à la protection des données. Dans une Recommandation qui s'applique au secteur public comme au secteur privé, le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe invite les gouvernements à transmettre ces lignes directrices aux systèmes de soins et aux acteurs qui traitent des données relatives à la santé, en particulier aux professionnels de santé et aux responsables de la protection des données. Cette Recommandation contient un ensemble de principes à observer pour assurer la protection des données relatives à la santé. Ces principes intègrent les nouveautés introduites dans la Convention actualisée du Conseil de l'Europe relative à la protection des données, connue sous le nom de « Convention 108+ », qui a été ouverte à la signature en octobre 2018.
29 mars 2019 - Le mémento RGPD «
                Sensibilisation au règlement général sur la protection des
                données » est principalement destiné aux Directions (Directeur,
                Président de la CME, Directeur des soins, DRH, 
) des
                établissements de santé, publics comme privés ; mais il peut
                être lu par l'ensemble des professionnels de santé et des cadres
                de ces établissements.
                > Site
                  du ministère chargé de la santé
              
Amazon veut faire d'Alexa, son service vocal personnel, un véritable assistant pour les patients. Le système a été doté d'un logiciel qui lui permet de transférer des renseignements médicaux personnels, en respectant la législation américaine. Ce qui lui permet d'effectuer différentes tâches telles que la prise de rendez-vous urgents, le suivi de l'expédition des médicaments, la vérification des prestations d'assurance maladie ou la lecture des résultats de glycémie. Selon les experts du secteur des soins de santé, les commandes vocales sont prometteuses dans la mesure où elles peuvent être une alternative plus facile, dans certaines circonstances, à la saisie sur un clavier ou un écran. Cependant, si les entreprises de la santé sont prêtes à communiquer avec les consommateurs par la voix, ce n'est peut-être pas le cas des patients, souligne L'Opinion. Le système hospitalier new-yorkais Northwell Health a par exemple lancé il y a environ deux ans un service sur Alexa qui recherche les temps d'attente aux urgences à proximité et qui n'exige pas de conformité spécifique. Mais il reste peu utilisé.
> L'Opinion, 9 avril 2019
Le Health Data reprendra bientôt les
                missions de l'INDS, en les élargissant. Sa création, préconisée
                par le rapport Villani est entérinée par l'article 11 du projet
                de loi relatif à l'organisation et à la transformation du
                système de santé (adopté en première lecture par l‘Assemblée
                nationale le 26 mars dernier), sous la forme d'un GIP.  "Le
                Health Data Hub ne sera pas une base unique mais plutôt un
                système de données", a souligné Jean-Marc Aubert, directeur de
                la Drees et chargé de mise en route de la plateforme, lors d'une
                rencontre avec l'Ajis (Association des journalistes de
                l'information sociale). La création de ce guichet unique répond
                à une volonté de simplification, notamment via un allégement des
                charges administratives. "L'INDS a diminué fortement les temps
                d'accès aux données", a-t-il souligné. Avec la nouvelle
                plateforme, l'objectif sera de réduire les délais à 4 ou 5 mois
                pour des études requérant l'accès à plusieurs bases, contre 2 à
                3 ans aujourd'hui.  Le Hub comprendra le Sniiram, le PMSI,
                les données statistiques relatives aux causes médicales de décès
                (comme l'INDS aujourd'hui). Peu à peu seront intégrées "toutes
                les bases de données financées avec de l'argent public".
                Le premier appel à projet destiné à accompagner des initiatives
                innovantes en matière de traitement des données, pendant une
                année, a été lancé en janvier dernier. Les lauréats seront
                annoncés "mi-avril" alors que 189 dossiers ont été déposés. Les
                travaux sur les futurs décrets ont commencé. La publication des
                textes réglementaires pourrait intervenir d'ici
                octobre-novembre, avec en parallèle la signature de la
                convention constitutive, pour des premiers résultats concrets
                fin décembre prochain.
> Lettre ESE, 10 avril 2019
Un accord provisoire avait été conclu
                entre le Parlement, la Présidence roumaine du Conseil et la
                Commission européenne le 19 mars 2019 sur la révision des
                règlements de coordination des systèmes de sécurité sociale en
                Europe. Mais plusieurs ministres européens ont aujourd'hui
                refusé d'avaliser l'accord. "Par cette décision lourde de
                conséquences sociales, les états membres ont fait primer
                l'égoïsme budgétaire et cassent des avancées majeures pour les
                droits sociaux et la protection sociale en Europe", a expliqué
                le député Guillaume Balas à l'annonce de cette décision du
                Conseil. Pour rappel, cette législation constitue une réelle
                opportunité pour faire avancer les droits des travailleurs
                européens et lutter contre la fraude et les abus dont ils sont
                les premières victimes. 
                > Site
                  de Guillaume Balas
Le plan « Ma Santé 2 022 » entend répondre à ces défis et ambitionne de révolutionner notre approche de l'offre de soins. La mise en œuvre de cette stratégie prend appui sur neuf chantiers qui ont été d'ores et déjà engagés depuis la structuration territoriale des soins jusqu'au financement du système de santé, en passant par l'adaptation des formations des professionnels de santé et le virage numérique.
> Site de l'Assemblée nationale
Dans ce 5e (et dernier) rapport adressé au président de la République, l'Institut national du cancer, responsable du pilotage du Plan cancer 2014-2019 pour le compte des ministres chargés de la santé et de la recherche, présente avec ses partenaires la progression globale et l'avancement des actions en matière de prévention, dépistage, recherche, offre de soins et recommandations.
Non retenu parmi les quatre thématiques officielles (transition écologique, fiscalité/dépenses, organisation de l'état et des services publics et démocratie/citoyenneté), le thème de la santé est pourtant revenu à de nombreuses reprises dans le grand débat. 30,4% des contributions estiment même qu'il s'agit d'un sujet prioritaire, et 27,8% souhaitent une amélioration du système, et de l'aide aux personnes âgées (16,9%). 16,1% seraient ainsi prêts à payer davantage d'impôts pour améliorer notre système de soins. Il n'est pas sûr, cependant, que les solutions apportées lors du débat soient suivies d'effet, car elles ont déjà été rejetées à la fois par les professionnels de santé et par le gouvernement. L'une des principales propositions des participants aux réunions locales est de contraindre les médecins généralistes à s'installer, avec des contreparties. Ils veulent également des mesures coercitives pour lutter contre les déserts médicaux, en zone rurale et dans les quartiers défavorisés des villes. Pour eux, l'Etat pourrait par ailleurs transférer certaines missions aux collectivités territoriales.
> Le Quotidien du médecin, 8 avril 2019
Lutte contre la pauvreté, protection familiale, économie sociale et solidaire L'action sociale, avec ses 2 millions de professionnels et bénévoles, donne corps à notre modèle social. Si nous y consacrons « un pognon de dingue », c'est sans doute parce que 99,9 % des Français bénéficient de la solidarité nationale à un moment ou un autre de leur vie, mais aussi parce que la manière dont l'argent est employé est devenue irrationnelle à force de se fragmenter entre de multiples actions et acteurs non coordonnés. Pour reconstruire l'action sociale, Jean-François de Martel part des fondamentaux de l'analyse économique: identifier les faits avant de les interpréter, les mesurer et les comprendre avec la rigueur nécessaire pour en déduire des objectifs et évaluer les résultats. En s'appuyant sur les données les plus récentes, il recompose le puzzle de l'action sociale et propose des solutions concrètes afin qu'elle redevienne une véritable politique publique, au même rang que les politiques économiques ou de sécurité. "
Le "patient expert" met son savoir profane au service d'autres malades et des professionnels de santé, est désormais connu de tous. Plus récemment, le "patient traceur" désigne un malade atteint d'une pathologie, souvent chronique, qui le conduit dans différents lieux ou services de soins. L'idée étant de suivre son parcours pour voir les différentes étapes, et examiner ainsi la bonne ou mauvaise coordination des multiples acteurs de santé qui interviennent autour de lui. Le "patient remarquable" désigne les patients porteurs "d'une maladie grave évoluée et évolutive". En phase d'aggravation, on estime que pour eux, "les traitements curatifs ne sont plus appropriés", avec une évolution plus ou moins rapide vers la mort à court terme. Lors d'un colloque lundi à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, des experts ont ainsi rapporté une anecdote déroutante d'un "patient remarquable". Un homme atteint depuis plus de vingt ans d'une maladie dégénérative a récemment été traité avec succès d'une crise d'insuffisance respiratoire.
26/03/19 - Edouard Philippe a présidé le
                25 mars 2019 à Noisiel (77) le second Comité interministériel
                pour la Santé réunissant pas moins de douze ministres sur les
                thématiques de la prévention et la promotion de la santé. A
                cette occasion ont été présentés les résultats marquants obtenus
                suite aux décisions prises il y a un an par le gouvernement
                concernant le tabac et l'effort engagé pour la vaccination.
                Quelque 600 000 fumeurs quotidiens ont arrêté le tabac lors du
                premier semestre 2018, qui s'ajoutent à la baisse d'un million
                qui avait été observée en 2017. Ces résultats sont dus aux
                différentes mesures prises pour lutter contre le tabac :
                augmentation progressive du prix du paquet jusqu'à 10 euros
                d'ici 2020, remboursement des substituts nicotiniques par
                l'Assurance maladie et opération Mois sans tabac en novembre.
                Autres résultats mis en avant par l'exécutif : la couverture de
                la vaccination hexavalente (diphtérie, tétanos, poliomyélite,
                coqueluche, Haemophilus influenzae de type B et hépatite B) a
                augmenté de 93 % à 98 % selon les premières estimations ; le
                succès de l'expérimentation de la vaccination contre la grippe
                dans les pharmacies, qui permettra au gouvernement d'en
                généraliser le principe à partir du mois d'octobre 2019 ; près
                de 20 % de l'offre alimentaire est désormais couverte par le
                Nutri-Score ; 63 % des élèves ont été formés ou sensibilisés aux
                gestes de premier secours, soit 15 % de plus qu'en 2017. A
                l'occasion de ce comité, le Premier ministre a annoncé de
                nouvelles mesures de prévention destinées à accompagner les
                Français pour rester en bonne santé tout au long de leur vie,
                ces mesures portant notamment sur les thèmes de l'activité
                physique, l'alimentation et la lutte contre l'obésité. Le
                gouvernement s'est fixé plusieurs objectifs d'ici 2023 pour son
                action globale sur l'alimentation et l'activité physique :
                diminuer de 15 % l'obésité et stabiliser le surpoids chez les
                adultes, diminuer de 20 % le surpoids et l'obésité chez les
                enfants et adolescents, réduire le pourcentage de personnes
                âgées dénutries vivant à domicile ou en institution, réduire de
                20 % le pourcentage des malades hospitalisés dénutris à la
                sortie d'hospitalisation. Il souhaite promouvoir la pratique
                sportive à tous les âges et dans tous les milieux. Il annonce
                vouloir détecter de manière beaucoup plus précoce les risques
                d'obésité et mieux orienter les patients vers les équipes
                compétentes. Enfin, pour réduire les recours inutiles aux
                antibiotiques, qui facilitent le développement de bactéries
                résistantes, Edouard Philippe va élargir l'accès aux tests
                rapides d'orientation diagnostique (TROD) pour les angines qui,
                dans 80 % des cas, ne nécessitent pas de traitements
                antibiotiques. Ce test est insuffisamment utilisé par les
                médecins généralistes (40 % l'ont commandé en 2017). D'ici le
                1er janvier 2020, les tests TROD angine seront réalisables par
                les pharmaciens et remboursables par l'Assurance maladie. La
                concertation avec les professionnels de santé sur cette mesure
                se déroulera au cours de l'année 2019. Celle-ci sera essentielle
                pour éviter qu'une nouvelle fois cette mesure de bon sens
                pâtisse d'une mauvaise préparation et de la persistance de
                conflits qu'une coopération intelligente permet souvent de
                dépasser. Les TROD de l'angine étaient dans les faits déjà
                accessibles en pharmacie mais leur usage est resté largement
                confidentiel. Les nouvelles actions présentées le 25 mars
                viennent enrichir le Plan Priorité Prévention lancé en mars 2018
                et la signature commune « J'agis pour ma santé » sera désormais
                associée à toutes les actions de prévention du gouvernement.
                > Le
                  dossier de presse, 25 mars 2019
Ce numéro de Clap santé fait le point sur les idées reçues sur l'alcool.
> Site de la Ligue contre le cancerLe Premier ministre publie l'édition 2018 des "Nouveaux indicateurs de richesse", qui ont été mis en place dans le prolongement des travaux de la "Commission sur la mesure de la performance économique et le progrès social", installée en 2009 par Nicolas Sarkozy. L'objectif était alors de pallier les limites du PIB comme indicateur de la bonne santé d'un pays, en développant une batterie d'indicateurs plus diversifiés. Stabilisés depuis 2015 dans leur définition, les dix indicateurs retenus permettent désormais un suivi dans le temps et des comparaisons européennes. Ces indicateurs de richesse (de développement durable serait plus juste) sont le taux d'emploi, l'effort de recherche, l'endettement, l'espérance de vie sans incapacité, la satisfaction dans la vie, les inégalités de revenus, la pauvreté en conditions de vie, les sorties précoces du système scolaire, l'empreinte carbone et l'artificialisation des sols.
> Site de la documentation française
La santé mentale est aujourd'hui un enjeu majeur de société. Elle est indispensable à la santé, au bien-être et à la qualité de vie des personnes. Cette publication propose un vademecum pour mettre en place des dispositifs de réhabilitation psychosociale accessibles en proximité. S'appuyant sur 5 monographies d'établissements ayant mis en œuvre des soins de réhabilitation et sur la contribution d'un groupe de réflexion composé d'équipes pionnières représentant plus de vingt établissements, de patients et de leurs représentants, ce guide décrit les actions à mettre en place au sein des institutions portant notamment sur la formation, les compétences nécessaires à mobiliser.
29/03/19 - Lors de la séance de
                négociations conventionnelles qui s'est déroulée mercredi 27
                mars, la Cnam a revu légèrement sa copie sur les assistants
                médicaux. Le financement du poste d'assistant sera accessible
                dès 618 patients médecin traitant pour un généraliste, à
                condition de prendre en charge 20 % de patients en plus.
                L'Assurance maladie reste néanmoins ferme sur la condition
                d'exercice coordonné. Les conditions d'éligibilité au
                financement d'un poste d'assistant médical se précisent. Quant à
                l'idée d'introduire des indicateurs de qualité fondés sur des
                questionnaires de satisfaction des patients, elle a finalement
                été abandonnée par la Cnam.
                Les partenaires ont planché sur deux « options alternatives » de
                financement, à la faveur du forfait structure. Dans le premier
                modèle, les caisses financeraient un assistant médical
                équivalent temps plein (ETP) pour trois praticiens. Le
                financement conventionnel sera versé individuellement selon la
                répartition du temps de travail choisie par les médecins et
                plafonné en fonction du taux d'emploi réel contractualisé des
                assistants. Dans le second modèle (dit populationnel), le
                financement de l'assistant dépendrait de la « patientèle cumulée
                » des trois médecins et non plus du nombre d'employeurs. Ainsi
                un assistant médical (1 ETP) serait financé pour 2 500 patients
                médecins traitants cumulés pour trois praticiens. Au-delà de 2
                500, la caisse finance 0,5 ETP par tranche supplémentaire de
                1 200 patients. Inversement, si les médecins ont moins de 2 500
                patients cumulés, l'Assurance maladie ne finance qu'un demi ETP.
                Les partenaires devront opérer un choix entre ces deux schémas.
                Enfin, la Cnam a donné des précisions sur les spécialités
                éligibles à ces financements, classées en trois groupes. 
                Une dernière séance de négociation est prévue prochainement.
                > Le
                  Quotidien du médecin, 28 mars 2019
05/04/19 - Les communautés
                professionnelles territoriales de santé (CPTS) sont le fruit de
                l'initiative de professionnels de santé organisés en équipes de
                soins primaires, auxquelles peuvent s'associer selon les projets
                des fondateurs de la communauté, des acteurs du premier et/ou du
                second recours et/ou d'autres acteurs médico-sociaux et sociaux.
                Leur objectif est de concourir à l'amélioration de la prise en
                charge des patients dans un souci de continuité, de cohérence,
                de qualité et de sécurité des services de santé, par une
                meilleure coordination des acteurs qui la composent. Les CPTS
                ont été créées par l'article 65 de la loi de modernisation de
                notre système de santé de 2016. Le déploiement de 1 000 CPTS
                pour mailler le territoire national à l'horizon 2022 est l'une
                des 10 mesures phares de la stratégie de transformation du
                système de santé « Ma santé 2022 ».
                Pour l'avant-dernière séance de négociation sur les communautés
                professionnelles territoriales de santé et l'exercice coordonné,
                le DG de la CNAM, Nicolas Revel, a mis sur la table un projet
                d'accord conventionnel interprofessionnel (ACI) fixant le cadre
                pérenne de financement de ces groupements de libéraux. Le
                Quotidien du médecin nous en dit plus sur ce document qu'il a pu
                consulter. Le projet d'accord reprend et amplifie les
                propositions de la CNAM (missions des CPTS, contractualisation,
                rémunération, calendrier de déploiement) déjà présentées lors
                des cinq premières séances. Si la nature des missions (socles et
                complémentaires) confiées aux CPTS reste inchangée (accès
                facilité au médecin traitant, accès aux soins non programmés,
                organisation de parcours pluriprofessionnels, prévention,
                qualité et pertinence des soins, accompagnement des
                professionnels), le patron de l'Assurance maladie a lâché du
                lest sur le financement en proposant désormais de le moduler sur
                la base de quatre « bassins de population », au lieu de trois
                auparavant. Le montant annuel alloué, cumulant forfait structure
                et financement des missions, pourrait atteindre 175 000 euros
                pour une petite CPTS de moins de 40 000 habitants, et jusqu'à
                360 000 euros pour une communauté de plus de 250 000 habitants.
                Le montant maximal prévu était auparavant de 300 000 euros et le
                syndicat MG France estimait qu'il était trois fois trop faible
                > Le
                  Quotidien du médecin, 4 avril 2019
                > JIM.fr
                  5 avril 2019
10 avril 2019 - Médecins libéraux et Uncam étaient réunis mercredi 10 avril , au siège de la Cnam, pour un nouveau round de négociations sur les assistants médicaux. Une prochaine séance devrait se tenir mercredi prochain. Concernant les CPTS, une ultime rencontre est prévue le 18 avril, après la présentation d'un projet d'accord conventionnel interprofessionnel par l'Assurance maladie la semaine dernière (notamment 4 tailles de CPTS et un financement jusqu'à 360 000  par an). Mais à l'approche de la conclusion de ces deux négociations, force est de constater que le dossier est encore instable sans possibilité d'y voir très clair entre les positions des uns et des autres ...
> Lettre ESE, 11 avril 2019
"Nous aboutissons à un avenant complet
                et ambitieux qui permet de mieux valoriser le rôle et les
                compétences des infirmiers. Au-delà de revalorisations d'actes,
                l'objectif de l'Assurance Maladie était d'arriver à un accord
                qui permette d'accompagner l'élargissement de leurs missions",
                souligne Nicolas Revel, DG de l'Uncam. L'enveloppe globale
                atteint 365 Ms  pour la période 2019-2023, dont 350 Ms à la
                charge de l'Assurance Maladie. L'accord valorise certaines
                missions prioritaires, notamment pour les malades chroniques,
                les personnes âgées dépendantes et les enfants. Le rôle de ces
                professionnels de santé est renforcé en matière de coordination
                des soins et de prévention.
                Dans ce cadre, le bilan de soins infirmier (BSI) présenté comme
                un "nouveau support d'évaluation", permet de décrire toutes les
                interventions et de définir un plan de soins adapté à chaque
                patient ainsi que de favoriser la coordination avec le médecin
                traitant. Ce nouvel outil fait aussi évoluer la rémunération
                sous forme de forfaits journaliers par patient de 13 , 18,20 
                et 28,70  selon la charge en soins (légère, intermédiaire ou
                lourde). En tout, 102 Ms  sont affectés à ce dispositif. Un
                nouvel acte est créé pour l'accompagnement à domicile de la
                prise médicamenteuse. La prise en charge de soins
                post-opératoires à domicile à la suite d'une intervention
                chirurgicale est aussi prévue à partir du 1er janvier 2021. Pour
                "encourager les nouveaux usages numériques", l'implication des
                infirmiers dans la téléconsultation sera valorisée dès le 1er
                janvier prochain. L'avenant prévoit la création d'un acte
                d'accompagnement du patient à la téléconsultation en lien avec
                le médecin et la mise en place d'une aide financière à
                l'équipement de vidéotransmission (350  par an) ou en appareils
                médicaux connectés (175  par an). L'ouverture de DMP sera
                également valorisée à hauteur de 1  par dossier. Enfin,
                l'accord fait évoluer les dispositions géographiques existantes
                pour "favoriser l'accès aux soins par une répartition plus
                équilibrée des infirmiers sur le territoire". Il rénove ainsi la
                méthodologie de zonage et crée 3 nouveaux contrats incitatifs.
> Espace social européen, 2 avril 2019
 La violence a encore progressé en 2018 dans les cabinets médicaux,
              avec pas moins de 1.126 agressions recensées, soit une hausse de
              9% sur un an, alors que la barre symbolique des 1.000 incidents
              avait été franchie en 2017. Selon les chiffres de l'observatoire
              créé par l'Ordre des médecins, l'Ile-de-France, les
              Hauts-de-France et l'Occitanie sont les régions les plus touchées.
              Et les généralistes sont bien plus victimes des agressions
              constatées que les spécialistes: ils concentrent 70% des incidents
              alors qu'ils ne représentent que 44% de la population médicale.
              > Le
                Figaro, 4 avril 2019
              > Site
                du Cnom
Dans un rapport rendu public le 4 avril 2019, l'Autorité de la concurrence préconise l'assouplissement du monopole des pharmacies, en autorisant la vente de médicaments sans ordonnance en grande distribution et en parapharmacies et en ouvrant le capital des officines. Un moyen, selon elle, d'offrir plus de choix aux consommateurs, mais aussi d'améliorer leur pouvoir d'achat. "Dans les pays de l'Union européenne qui ont ouvert le monopole pharmaceutique, on a vu des baisses de prix de 10 à 15%", explique Isabelle de Silva, présidente de l'Autorité. "Cela semble également dynamiser les conditions d'accueil en officine." Sans céder sur la sécurité: l'Autorité veut un espace dédié et la présence constante et obligatoire d'un pharmacien diplômé dans chaque point de vente. Ces propositions ne suscitent toutefois pas l'enthousiasme du gouvernement. Le ministère de la Santé ne veut pas "banaliser les médicaments et en favoriser le mésusage", ni "affaiblir les pharmaciens d'officine, dont nous avons grand besoin sur les territoires". Cependant une autre proposition formulée dans le rapport, pourrait être soutenue par les autorités : celle de l'assouplissement des conditions de la vente en ligne.
> Site de l'Autorité de la concurrence
> Le Quotidien du médecin, 5 avril 2019
Selon un sondage Harris Interactive Epoka pour TF1-LCI, RTL et le Figaro, publié dimanche 24 mars, les Français sont conscients de la problématique du financement de la dépendance : 82 % des Français sont inquiets pour leur éventuelle propre dépendance et 83 % pour celle d'un proche. Pour autant, 61 % s'opposent à un report de l'âge légal de départ à la retraite. Ils sont encore plus nombreux (62 %) à ne pas vouloir cotiser d'avantage de trimestres. Dans le détail générationnel, les Français sont plutôt rétifs à ces évolutions hormis les personnes âgées de 65 ans et plus. Ces dernières sont même 55 % à soutenir un report de l'âge légal de départ, et 57 % à envisager un allongement de la durée de cotisation. Dans l'idéal, les Français se verraient partir à la retraite à 60 ans. Ils sont 68 % à l'indiquer, et 21 % d'entre eux souhaiteraient même quitter la vie active avant. Réalistes, ils anticipent un départ effectif à 64 ans.
26 mars 2019 - D'après cette édition 2019 du baromètre, plus de 7 Français sur 10 (71 %, - 2) se disent inquiets pour leur retraite, dont 83 % des actifs qui craignent de manquer d'argent. En effet, seuls un quart des actifs estiment qu'ils disposeront de ressources financières suffisantes à la retraite. Pour 8 actifs français sur 10, les retraités ne disposent pas des ressources suffisantes pour vivre alors que les retraités jugent eux-mêmes leur situation plutôt satisfaisante. Les Français sont encore peu nombreux à préparer leur retraite, puisque seulement 55 % des actifs épargnent régulièrement en vue de leur retraite (- 2 points en un an) Ce qui n'empêche pas aux Français d'avoir une forte propension à l'épargne, 42 % pensent qu'il vaut mieux mettre de côté et épargner par précaution et 55 % préfèrent un placement « qui rapporte peu mais est peu risqué ». L'assurance-vie se maintient en tête des produits d'épargne préférés des Français (35 %). 68 % des Français n'ont jamais entendu parler du projet de la loi PACTE voté à l'Assemblée nationale en octobre 2018 et discuté prochainement au Sénat. Enfin, seuls 19 % des Français ont déjà entendu parler d'un volet de mesures concernant l'épargne des Français, dans le volet de la loi PACTE. Parmi eux, 44 % pensent que clarifier les règles encadrant l'épargne retraite est prioritaire.
> Site du Cercle des épargnants
Selon un sondage réalisé en ligne du 18 au 25 mars 2019 par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), 67% des pharmaciens ne souhaitent pas s'engager dans la télémédecine. Et 61% des 2.760 répondants ne souhaitent pas intégrer une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) ou exercer en maisons de santé, pôle de santé ou en équipe de soins primaires (ESP). "Il faudra respecter la façon de penser des pharmaciens sur l'exercice coordonné des soins, la FSPF ne fera rien contre, mais travaillera à modifier cette perception des choses", a indiqué le nouveau président de la fédération, Philippe Besset.
> Site du Moniteur des Pharmacies, 28 mars 2019
85% des Français estiment que le système
                de santé tricolore bénéficie au plus grand nombre, loin devant
                les Allemands (71%), les Italiens (63%), les Grecs (33%) ou les
                Polonais (31%). C'est ce que révèle une étude réalisée par
                Harris Interactive dans sept pays, pour la Mutualité française
                qui réunit ce jeudi les têtes de liste aux élections européennes
                sur la place de la santé en Europe. Les Français sont convaincus
                à 77% d'être mieux protégés qu'ailleurs en Europe, soit le plus
                haut niveau parmi les sept pays. Attachés à 68% à l'indépendance
                de leur système de santé, ils souhaitent en outre que chaque
                pays continue à disposer de son système national comme c'est le
                cas actuellement. A l'inverse, les Polonais (65%), les Portugais
                (61%) et les Grecs (59%) ont davantage confiance en l'Union
                européenne qu'en leur propre pays et souhaitent que celle-ci
                intervienne davantage. Parmi les actions prioritaires, 41% des
                Européens demandent par ailleurs des directives dans le domaine
                de la santé comme des vaccins obligatoires pour tous ou des
                achats de médicaments groupés au niveau de l'Europe afin de
                négocier les tarifs. S'ils jugent nécessaire d'exploiter ces
                données afin d'améliorer la qualité des soins, ils demandent en
                outre une intervention accrue de l'Union pour garantir leur
                protection. 
              
> Le Figaro, 11 avril 2019
La Drees et l'Irdes réalisent en collaboration une grande enquête statistique sur la santé des Français. Elle se tiendra sur tout le territoire dès ce mois-ci et jusqu'en juillet prochain. Réalisée tous les 6 ans, l'Enquête santé européenne permet de mesurer l'évolution de l'état de santé de la population, du recours aux soins et des habitudes de vie.
> Communiqué de presse de l'Irdes
Les Américains prennent de moins en moins d'arrêts maladie, constate Le Monde. Une évolution venue de la libéralisation de l'emploi, avec des contractuels payés par mission, qui s'étend progressivement aux salariés. "Depuis que nous avons généralisé le travail à distance, nous avons tendance à travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre", regrette Joan Wyly, la responsable des ressources humaines de 104 West Partners, une entreprise de relations publiques de Denver. "Maintenant que l'on peut se connecter n'importe quand et n'importe où avec Google Drive, les employés continuent de travailler même lorsqu'ils sont malades." Un sondage de 2.000 employés, réalisé par l'institut Civic Science, montre ainsi que 54% d'entre eux poursuivent leur activité lorsqu'ils sont malades. Ils craignent que leur éventuel remplaçant ne soit pas aussi efficace et redoutent la surcharge de travail à leur retour de congé. Reconnaissant les vertus de ce repos, certaines entreprises optent pour des "PTO", les paid time off, des congés payés qui recouvrent quantité de motifs différents: maladie, vacances, besoin de s'occuper d'un proche, ou envie d'aller au cinéma.
Le Figaro dévoile le Palmarès Great Place to Work 2019. Ce classement distingue chaque année les entreprises françaises qui proposent les meilleures conditions de travail. On retrouve AbbVie à la 11e place du classement des "entreprises de 500 à 5000 salariés". Le laboratoire se distingue notamment par la large place accordée à la formation et au développement de ses salariés. En 2018, AbbVie France a réalisé près de 25.000 heures de formation, soit 40 heures par collaborateur. Novo Nordisk Production SAS apparaÎt à la 24e place. Provepharm Life Solutions est de son côté 39e des entreprises de 50 à 500 salarié.
28/03/19 - Le rapport du président du
                Haut conseil du financement de la protection sociale, Dominique
                Libault a été remis à la ministre Agnès Buzyn jeudi 28 mars. Il
                est issu des réflexions de dix groupes de travail thématiques et
                de cinq forums régionaux, mais aussi des résultats d'une vaste
                concertation de quatre mois. Alors que d'ici à 2050, la France
                comptera près de 5 millions de plus de 85 ans, contre 1,5
                aujourd'hui, avec un doublement du nombre de personnes
                dépendantes, l'enjeu du vieillissement de la population et de la
                prise en charge de la dépendance fait partie des priorités du
                gouvernement. Ce rapport formule 175 propositions pour prévenir
                et prendre en charge la dépendance et favoriser l'autonomie et
                le maintien à domicile, avec notamment 10 propositions clés pour
                « passer de la gestion de la dépendance au soutien à l'autonomie
                » : créer un guichet unique pour les personnes âgées et les
                aidants dans chaque département, avec la mise en place des
                "Maisons des aÎnés et des aidants", copilotées entre le
                département et l'ARS, qui se substitueraient aux CLIC, MAIA,
                Paerpa, PTA et autres plates-formes de répit ; renforcer
                l'attractivité des métiers du grand âge qui peinent à recruter ;
                revaloriser l'aide à domicile (pour un coût de 550 millions
                d'euros) ; augmenter de 25% le taux d'encadrement en Ehpad d'ici
                2024, soit 80 000 postes supplémentaires (1,2 milliard) ;
                rénover les maisons de retraite publiques devenues vétustes (3
                milliards d'euros sur 10 ans) ; faciliter l'intégration entre
                domicile et Ehpad (300 millions); réduire le reste à charge
                mensuel de 300 euros en établissement pour les personnes
                modestes gagnant entre 1000 et 1600 euros par mois (création
                d'une « prestation autonomie » dégressive) pour un coût de 2,7
                milliards ; indemniser le congé de proche aidant (53 euros par
                jour) par la Sécurité sociale avec une négociation obligatoire
                dans les branches professionnelles pour faciliter sa mise en
                place en entreprise ; lancer une mobilisation nationale pour la
                prévention de la perte d'autonomie et enfin, renforcer la
                mobilisation du service civique et du service universel pour
                rompre l'isolement des personnes âgées et favoriser les liens
                intergénérationnels.
                Le coût annuel des 175 propositions du rapport « Grand âge et
                autonomie », par rapport à 2018, est estimé à 4,8 Md en 2024 et
                à 6,1 Md en 2030. Cumulée aux conséquences de l'évolution
                démographique, et nette des mesures d'économies proposées, la
                dépense publique globale consacrée à l'autonomie augmenterait,
                par rapport à 2018, de 6,2 Md en 2024 et de 9,2 Md en 2030, à
                rapporter aux 23,7 milliards actuels (départements et Sécurité
                sociale). Les pistes d'économie suggérées par la mission (1,2
                milliard en 2030) portent notamment sur une prévention active de
                la perte d'autonomie, une coordination des acteurs forte,
                limitant les hospitalisations évitables, la mise en emploi de
                personnes en parcours d'insertion ou de demandeurs d'emploi. La
                mission compte aussi sur des gains d'efficience par une
                réorganisation de l'offre médico-sociale, une baisse de
                l'absentéisme et des dépenses d'indemnités journalières maladie,
                résultant des mesures en faveur des professionnels et des
                proches aidants.
                Concernant le financement, le rapport préconise de dégager un
                financement uniquement public reposant sur la solidarité
                nationale. Il pose les bases d'un cinquième risque de sécurité
                sociale. Le financement privé a une vocation complémentaire et
                facultative (en instaurant pour l'assurance dépendance le même
                dispositif du contrat responsable en vigueur dans la santé). Il
                recommande également la mobilisation de prélèvements
                obligatoires existants, plutôt que la création de nouveaux
                prélèvements, notamment en lien avec la fin de la dette sociale
                et la priorisation des dépenses publiques affectées au grand âge
                au sein de la protection sociale, autrement dit en arbitrant au
                sein des 720 milliards d'euros de dépenses annuelles allouées à
                la protection sociale en faisant des économies ailleurs. Un
                projet de loi devrait être présenté en Conseil des ministres à
                l'automne. 
                >
                  Site du ministère chargé de la santé : dossier de presse et
                  rapport Libault 
                
Ce rapport se positionne en complémentarité des travaux récemment lancés par le Gouvernement, qui a chargé M. Dominique Libault de conduire une vaste concertation des acteurs du monde de la dépendance, afin de fournir les pistes d'une réforme d'ensemble. Cependant ses propositions se détachent nettement de celles du rapport Libault. Les rapporteurs militent en effet pour la création d'une assurance « obligatoire » pour permettre à chacun de financer les soins à domicile ou son séjour en maison de retraite alors M. Libault préconise, lui, de recourir à la solidarité nationale par le biais de l'impôt.
Si la réforme des retraites se traduit par un relèvement de l'âge minimum, Jean-Paul Delevoye quittera son poste. Son entourage écarte tout "ultimatum" ou chantage à la démission mais le haut commissaire souhaite une "clarification" alors que le report de l'âge de départ était toujours évoqué en début de semaine par Gérald Darmanin et Bruno Le Maire. De son côté, Matignon assure que le mandat de Jean-Paul Delevoye "n'a pas changé". Une rencontre en tête à tête se tenait mardi soir entre le Haut commissaire et Edouard Philippe, avant une réunion hier matin avec tous les ministres concernés par la réforme. Le 20 mars dernier, à l'Assemblée nationale, le Premier ministre avait provoqué une confusion en se déclarant favorable à un financement par le travail de la réforme de la dépendance. Côté syndicats, FO a menacé de se retirer de la concertation "en l'absence de clarification et de communication", en particulier sur l'âge légal de départ. La CGT, quant à elle, a réclamé "la tenue immédiate" d'une réunion pour que le gouvernement présente "dans les moindres détails" son projet.
> Lettre d'Espace social européen, 4 avril 2019
05/04/19 - Cette semaine, le
                Haut-commissaire chargé de la réforme des retraites, Jean-Paul
                Delevoye, s'est penché de nouveau sur des chantiers très
                sensibles : le devenir, dans le futur système universel à
                points, des « droits familiaux » et celui des pensions de
                réversion versées au conjoint survivant. Il a proposé vendredi
                29 mars aux partenaires sociaux un document de travail qui doit
                faire l'objet de discussions, dont « Les Echos » ont obtenu une
                copie. Ces avantages familiaux pesaient 18 milliards d'euros en
                2012. Un sujet brûlant pour les mères et non négligeable pour
                les pères. Actuellement, les mères bénéficient de trimestres
                supplémentaires dès la première naissance, et une majoration de
                pension est attribuée aux deux parents à partir de trois
                enfants. Une question est posée : "doit-on maintenir un avantage
                pour les parents de trois enfants et plus" lorsqu'ils prennent
                leur retraite ? Les majorations de pension attribuées aux
                parents devraient demeurer proportionnelles aux revenus
                d'activité (en bonifiant les points) mais le bonus de 10 % à
                partir du troisième enfant ne serait pas forcément conservé. Les
                parents de deux enfants, supérieurs en nombre, pourraient
                bénéficier d'avantages retraite supplémentaires si l'avantage
                des familles nombreuses venait à disparaÎtre.
                Par ailleurs, l'équipe de Jean-Paul Delevoye va rediscuter de la
                transformation des pensions de réversion dans le futur régime
                universel. Les couples non-mariés en seraient toujours exclus
                selon le document de travail. "La pension de réversion s'inscrit
                dans la continuité d'une obligation légale de solidarité au sein
                du couple. Le mariage impliquant cette obligation, il
                demeurerait une des conditions au bénéfice de la pension de
                réversion", est-il mentionné dans ce texte. Refermer cette porte
                permet d'éviter un dérapage des coûts, la réversion bénéficiant
                déjà à 4,4 millions de personnes pour un coût de 34 milliards d'
                euros, soit 1,5 point de PIB. On ne devra donc pas réduire les
                futurs droits des couples mariés pour créer de nouveaux droits,
                sachant que la réforme doit se faire à budget constant. En
                revanche, les générations qui prendront leur retraite à partir
                de 2025 « bénéficieront des mêmes prestations pour chaque euro
                cotisé », comme promis par Emmanuel Macron en juin 2018. 
                > Les
                  Echos 1er avril 2019
                > Le
                  Monde 2 avril 2019
                > Les
                  Echos 02 avril 2019
Cette note porte sur 9 pays : l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, l'Italie, la Suède et le Québec, ainsi que sur la Belgique, les Pays-Bas et le Japon. Tous les pays étudiés sont confrontés aux enjeux du vieillissement et de la perte d'autonomie. Les stratégies développées et les grandes orientations sont similaires : priorité au soutien à domicile, diversification des réponses en termes de lieux de vie et des choix offerts aux familles, tendance à l'extension des prestations en espèces plutôt qu'en nature, soutien aux aidants et attention portée à la question de la qualification des professionnels du secteur.
> Site du Haut conseil de l'âge
Avec l'allongement de l'espérance de vie, la population âgée s'est densifiée. L'augmentation du nombre de personnes âgées constitue un enjeu de santé publique important, alors que les risques pour la santé s'accroissent avec l'âge. L'enjeu est aussi important parce que les situations de santé de cette population ont beaucoup évolué au cours du temps ; et avec elles les besoins en matière de soins et de prise en charge. En effet, la population âgée s'est diversifiée sous l'effet des dynamiques démographiques et de l'évolution des parcours de vie au fil des générations (études, carrière, famille ). Les problèmes de santé des personnes âgées d'aujourd'hui résultent des facteurs de risques auxquels elles ont été exposées durant ces parcours renouvelés. à cet égard, les différences de santé entre femmes et hommes méritent une attention particulière : les femmes vivent plus longtemps que les hommes, mais leurs années de vie supplémentaires sont majoritairement vécues en mauvaise santé. Femmes et hommes se distinguent par les maladies déclarées, et se caractérisent par des parcours de vie notoirement différents et en évolution. On se propose de décrire leurs situations de santé, puis la manière dont elles peuvent être reliées à leurs parcours.
Grâce à l'enquête Vie quotidienne et santé (VQS) réalisée en 2014, la perte d'autonomie des personnes âgées vivant à domicile peut être comparée entre les départements français (hors Mayotte), pour divers indicateurs de limitations fonctionnelles, restrictions d'activité, ou recours à des aides professionnelles ou de l'entourage. Dans l'Ouest de la France (Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire), jusqu'aux départements de l'Ouest de l'Ile-de-France, les prévalences de la perte d'autonomie à domicile sont faibles. Elles s'accompagnent d'un faible recours à l'aide professionnelle et de l'entourage. à l'inverse, les départements ultra-marins, le nord et le nord-est de la France, et une grande partie de la moitié sud de la France combinent de fortes prévalences de la perte d'autonomie à domicile et un fort recours à l'aide. Les limitations cognitives sont plus fréquentes dans les départements du sud, alors que les prévalences des limitations physiques sont plus élevées dans le nord et le nord-est de la France.