Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
08/04/19 - Le Fonds CMU-C établit chaque
année la dépense de CMU C par bénéficiaire pour l'année N 1. Ce
travail s'effectue à partir des données fournies par les
différents organismes gestionnaires de la CMU C : caisses
nationales de sécurité sociale (CNAM, CNDSSTI, CCMSA, régimes
spéciaux) et OC (mutuelles, IP et sociétés d'assurance).
La dépense relative à la part complémentaire des frais de santé
des bénéficiaires de la CMU-C est évaluée à 2,2 milliards
d'euros en 2017, pour une moyenne annuelle de 5,48 millions de
personnes couvertes. Ces effectifs sont stables entre 2016 et
2017 (- 0,1 %). La dépense est en baisse de 1,7 %. Les trois
grands régimes (CNAM, CNDSSTI et la CCMSA) ont géré les droits
de 4,89 millions de bénéficiaires de la CMU-C, pour un montant
total de dépense de 1,97 milliards d'euros. Le régime général
affiche le coût moyen par bénéficiaire le plus élevé, de 410 ,
le régime des indépendants et le régime agricole ont des coûts
moyens plus rapprochés, respectivement de 333 et de 345 . Les
organismes complémentaires ont géré 10,5 % des effectifs de la
CMU-C, pour un montant total estimé à 219 millions d'euros (M),
avec un coût moyen évalué à 379 .
> Site
du Fonds CMU-C
La question de la santé ne cesse de nous rappeler notre commune condition ; dès lors, les biens censés la protéger ne devraient-ils pas être à tous ? L'institution d'une sécurité sociale et de politiques corrigeant les excès de la propriété intellectuelle contribuent à nous rapprocher d'un statut de biens communs pour au moins les médicaments essentiels.
> Site de Cairn : Moine-Dupuis, Isabelle ; in études, avril 2019, p. 57-66
L'ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie), dénonce dans ce rapport les stratégies mises en place par le lobby alcoolier pour contourner la loi Evin, noyauter la politique de prévention et met en lumière l'influence de cette industrie sur les politiques publiques.
L'édition 2019 de Drogues et addictions, données essentielles fournit les données les plus récentes scientifiquement validées. Si la publication est centrée sur la France, l'ouvrage fournit des éléments de comparaisons internationales, principalement au plan européen dans le cadre des données collectées par le réseau de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA), agence de l'Union européenne, auquel appartient l'OFDT.
Le Grand débat national tire à sa fin, et le président de la République s'apprête à faire ses premières annonces. Mais du côté des Français, certaines propositions semblent d'ores et déjà recueillir un large consensus. C'est le cas de la régulation à l'installation, testée dans un sondage Ifop pour le JDD : près de 9 sondés sur 10 (87 %) se prononcent en faveur d'une "obligation [pour les] médecins de s'installer dans certaines zones rurales pour lutter contre les déserts médicaux".
Le Premier ministre envisage de créer des zones franches réservées aux médecins. La mesure serait inscrite dans le projet de loi de santé, qui doit être examiné au Sénat fin mai.
Le parcours des personnes en situation de handicap à l'hôpital ressemble parfois à celui du combattant. Ce guide de la HAS rassemble de bonnes pratiques afin d'aider les établissements de santé à répondre aux besoins spécifiques de ces patients.
Les infirmiers et les aides-soignants de cinq services d'urgence parisiens ont lancé une grève illimitée pour demander une amélioration de leurs conditions de travail et des augmentations de salaire. Ce mouvement, dont ses organisateurs espèrent qu'il se propagera aux vingt autres services d'urgences du groupe puis à ceux du pays, ne devrait toutefois pas affecter la prise en charge des patients. Les grévistes sont assignés de manière à assurer une continuité des soins. A l'origine de ce mouvement, le malaise des personnels paramédicaux face à la dégradation de leurs conditions de travail. La fréquentation de ces services à l'AP-HP a crû au rythme soutenu d'environ 3% par an ces dernières années, mais les effectifs soignants n'ont pas augmenté en proportion. Le manque de sécurité est également dénoncé après plusieurs agressions du personnel soignant, comme à l'hôpital Saint-Antoine (Paris XIIe). Des revendications auxquelles Martin Hirsch, directeur de l'AP-HP, a répondu dans une lettre aux syndicats, poursuit Libération. Il y affirme "la volonté de renforcer la sécurité de l'ensemble des sites" et admet la nécessité d'ajuster "les effectifs à l'évolution du nombre de passages". Tout en soulignant la difficulté de recrutement. 45 nouveaux postes aux urgences ont été annoncés.
Christophe Prudhomme, porte-parole de
l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) et
délégué CGT de l'AP-HP, dénonce dans Le Parisien l'impact des
fermetures de lits dans les hôpitaux. "On a fermé 100.000 lits
en vingt ans", indique-t-il en rejetant la promesse d'Emmanuel
Macron de ne plus fermer d'hôpitaux jusqu'en 2022. "Nous, ce
qu'on veut, c'est que le président s'engage à ce qu'il n'y ait
plus aucune fermeture de lits, ni de service. En février, une
femme a perdu son enfant à l'hôpital de Die, dans la Drôme, qui
ne disposait plus de maternité, une autre est décédée à
Concarneau, dans le Finistère, parce qu'il n'y a plus d'urgences
à partir de 19 heures."
Selon une étude de Familles rurales, les
prix moyens des médicaments sans ordonnance parmi les plus
demandés ont augmenté de 9% entre 2010 et 2018, un niveau proche
de l'inflation sur huit ans. L'association pointe cependant
certains traitements, comme le Nurofen® (ibuprofène) et du
Strepsils®, dont les prix ont bondi de 24,66 % et 18,89 % sur la
période. "Vous avez eu deux hausses de TVA de 2012 et 2014 qui
ont fait mécaniquement grimper les prix de 4,3%", précise Anne
Legentil, conseillère technique à Familles rurales. "Malgré
tout, on aurait pu imaginer que les tarifs n'augmentent pas." En
effet, l'autorisation donnée en 2008 aux pharmacies de vendre
des produits en libre accès avait pour but de faire chuter les
prix. "Il n'en est rien", déplore Familles rurales. Dans son
enquête, l'association dénonce en outre le manque de
transparence: les prix ne figurent pas sur 75% des boÎtes et,
même vendus sans ordonnance, la moitié des médicaments se
trouvent derrière le comptoir. Familles rurales appelle ainsi la
Direction générale de la concurrence, de la consommation et de
la répression des fraudes (DGCCRF) à "diligenter une enquête" et
à prendre des sanctions contre le manque de transparence sur les
prix dans les pharmacies et l'absence de conseils délivrés sur
Internet.
> Le Parisien, 16 avril 2019
09/04/19 - Une nouvelle version du
compte ameli web a été mise en production mardi 9 avril 2019.
Les nouveaux services offerts aux adhérents du compte ameli
portent sur le changement de coordonnées bancaires (déjà ouvert
sur l'application pour smartphone et tablette en décembre 2018),
la demande de changement de nom d'usage (mariage, divorce,...),
la demande de double rattachement (« Inscrire votre enfant sur
la carte Vitale de l'autre parent »), une simplification du
service de changement d'adresse postale (à l'instar de
l'application mobile en fin d'année 2018), et la mise en place
d'un nouveau motif de rendez-vous (« Demande de pension
d'invalidité »).
Une nouvelle démarche met en avant le Dossier Médical Partagé
(DMP) et permet de le promouvoir auprès des 30 millions
d'adhérents du compte ameli. Enfin, signalons l'expérimentation,
pour les assurées de la Caisse de Loire-Atlantique, d'un nouvel
espace « maternité ». Grâce à un partenariat entre la Caisse et
la start-up Félix Santé, lauréate du hackathon organisé par la
CPAM en août 2018, les femmes enceintes gérées par la CPAM vont
découvrir, dans leur compte ameli, ce nouveau service moderne et
ergonomique.
09/04/19 - Ce portail qui est destiné à
tous les assurés pour gérer l'ensemble de leurs prestations
sociales (santé, famille, logement, solidarité, emploi,
retraite) propose de nouvelles fonctionnalités dans sa version
enrichie en ligne depuis le 14 mars 2019. Il est maintenant
possible d'utiliser le simulateur multi-prestations sans saisir
ses identifiants FranceConnect, de visualiser ses droits à la
prime d'activité pour les 12 derniers mois et de savoir si vous
pouvez bénéficier de la bonification individuelle mise en place
au 1er janvier 2019. Ce site permet d'accéder de manière
centralisée aux prestations dont vous bénéficiez, d'être informé
par les organismes gestionnaires sur celles auxquelles vous êtes
éligible, de simuler vos droits à certaines aides (APL, RSA,
prime d'activité, AAH, CMU-C, ACS...), d'engager vos démarches
en ligne auprès de la Caisse d'allocations familiales,
l'Assurance retraite ou Pôle emploi, en vous connectant de
manière sécurisée à FranceConnect.
> Accès au
portail
11/04/19 - "Une sorte de marché noir."
C'est ainsi que le docteur Jérôme Marty, médecin généraliste et
président de l'Union française pour une médecine libre –
syndicat (UFML-S) qualifie l'activité de la société DoctoChrono
dans un tweet publié le 5 avril 2019. Car celle-ci va plus loin
que les simples plateformes de rendez-vous en ligne : elle
propose, moyennant un paiement de 30 ou 40 euros, de trouver
pour vous un rendez-vous prioritaire d'imagerie médicale (IRM,
scanner, échographie) ou pour des spécialités sous tension
(dermatologue, ophtalmologue, ORL, cardiologue
) dans les
prochaines 48 heures. Ce service est déjà disponible à Paris,
Marseille, Nice, Aix-en-Provence et en Île-de-France, rapporte
Allodocteurs.fr.
> Site
de France Info
Ce site propose aux patients de noter leurs médecins selon cinq critères: la qualité de l'accueil, la durée de la consultation, la qualité de l'écoute, la ponctualité et enfin les explications sur le traitement. "A partir de ces appréciations, nous donnerons une note moyenne", explique au Parisien son président fondateur Mathias Matallah. Un dispositif de "modération" des avis, contre le dénigrement, la diffamation, la misogynie... a été mis en place, ainsi qu'un droit de réponse du médecin. Ces derniers restent toutefois réticents à l'égard de ces systèmes de notation.
Lors de l'Assemblée générale du 23 mars dernier et dans le cadre de "Ma santé 2022", l'URPS d'Occitanie a décidé de lancer une expérimentation de téléconsultation avec la société MiPih. Le lancement de l'étude a été donné en avril pour des résultats prévus en juillet et, si tout se passe comme prévu, un possible déploiement sur toute la région d'Occitanie en pour le 4e trimestre est envisagé.
Plus de 5 millions de dossiers médicaux partagés (DMP) ont déjà été ouverts, a indiqué l'Assurance maladie, en rapportant un rythme de 100.300 ouvertures par semaine. L'Ile-de-France arrive en tête avec plus de 739.000 DMP créés, devant les Hauts-de-France (587.000), la région Grand-Est (538.000), l'Occitanie (485.000) et Auvergne-Rhône-Alpes (465.000). Ces dossiers sont immédiatement enrichis de 2 ans d'historique des remboursements, puis les soignants sont invités à le remplir au fil de l'eau. Les médecins semblent cependant assez peu impliqués dans leur création. Sur les quatre canaux d'ouverture proposés aux patients, celui qui consiste à profiter d'une consultation auprès d'un professionnel de santé arrive dernier avec 18 % du total des DMP ouverts. à l'inverse, les pharmaciens font figure de bons élèves (31 %), juste derrière les agents de l'Assurance maladie (32 %) et les usagers eux-mêmes (19 %). Selon la Cnam, près de 6,5 millions de documents ont en outre été ajoutés à ces dossiers, en plus des 57,3 millions d'historiques des soins qu'elle y verse elle-même. Mais là encore, les médecins libéraux sont peu à mettre la main à la pâte. Seuls 14% de ces documents ont été ajoutés par les professionnels de santé libéraux contre 54% par les établissements de santé, 30% par les patients eux-mêmes et 2% par les centres de santé. Par ailleurs, 19 CHU (sur 32) alimentent automatiquement les DMP. Par ailleurs, l'Assurance maladie planche sur une nouvelle plateforme pour alimenter le DMP, annonce une dépêche TIC Santé. A l'occasion de la 6e édition du Hacking Health Camp, l'un des plus grands hackathons santé européens qui s'est tenu du 22 au 24 mars à Strasbourg, la CNAM a dévoilé un projet de plateforme Ameli destinée à "alimenter le dossier médical partagé avec des données issues de dispositifs médicaux connectés ou d'applications qui ne sont pas encore interconnectables avec le dossier", a expliqué Sandrine Lorne, directrice relation clients, marketing et portail Ameli. "La plateforme est encore en phase de développement, nous travaillons notamment avec la société spécialisée dans les logiciels thérapeutiques et la télésurveillance Voluntis", a indiqué Sandrine Lorne, sans communiquer de date officielle de lancement. Mais elle devrait être disponible cette année. D'ici là, la responsable de la CNAM prévoit encore de rencontrer "un maximum de partenaires pour déterminer précisément quelles seront les données à intégrer".
>
Le quotidien du médecin, 15 avril 2019
Les dix premiers projets retenus par le Health Data Hub, la future plateforme de données de santé, ont été présentés le 16 avril devant Agnès Buzyn. Selon la ministre de la Santé, cette sélection illustre "la richesse et le potentiel de notre patrimoine de données, à travers des cas d'usages innovants, concrets et prometteurs". Parmi eux, on retrouve notamment Deepsarc, porté par le Pr Jean-Yves Blay, directeur général du centre Léon Bérard et directeur du réseau NetSarc, ainsi que par le centre de lutte contre le cancer de Bordeaux et l'université de Rennes. L'objectif est d'étudier l'impact des traitements sur des données de vie réelle afin de définir des schémas thérapeutiques pertinents et efficaces pour le sarcome, une famille hétérogène de tumeurs rares et complexes. Avec son projet PIMPON, Jean-François Forget, directeur médical chez Vidal, va de son côté accéder aux données du SNDS pour estimer la « prévalence réelle » des complications liées aux interactions médicamenteuses. L'objectif est de créer des alertes très pertinentes pour les médecins afin de réduire l'incidence des complications graves, fréquentes et prévisibles. Le Quotimed cite également le projet Hydro, qui doit prédire les crises d'insuffisance cardiaque avec l'IA; ARAC afin de mesurer les restes à charge finaux réels des patients ou encore Deep.Piste, sur le dépistage organisé du cancer du sein.
> Le Quotidien du médecin, 17 avril 2019
> Communiqué de presse du ministère
L'audition publique organisée par
l'Office le 21 février 2019, sous forme de deux tables rondes,
sur l'intelligence artificielle et les données de santé a montré
combien la mise en oeuvre de la stratégie nationale pour
l'intelligence artificielle dans le domaine de la santé passe
par une organisation adaptée de la collecte des données et par
la régulation de leurs modalités d'accès et d'utilisation.
Production, partage et protection des données comptent parmi les
enjeux essentiels de leur bonne utilisation à des fins
diagnostiques et thérapeutiques, dans une relation de confiance
avec les individus, sans laquelle rien ne sera possible.
L'Office présente des propositions pour une organisation
efficace et contrôlée de la collecte et de l'utilisation des
données de santé, dans la perspective de la discussion du projet
de loi relatif à l'organisation et à la transformation du
système de santé en cours d'examen par le Parlement.
> Site
du Sénat
15/04/19 - La phase de généralisation de
l'e-prescription débutera en 2020, indique le directeur général
de la CNAM, Nicolas Revel, dans une interview publiée dans
l'édition du Quotidien du pharmacien du 11 avril. Dans cet
entretien, Nicolas Revel rappelle que la prescription
électronique pharmaceutique fait l'objet d'une expérimentation
dans trois départements (Val-de-Marne, Saône-et-Loire et
Maine-et-Loire) depuis 2017. Le dispositif passe par
l'impression sur l'ordonnance du patient d'un QR code
rassemblant les données de la prescription réalisée par le
médecin. Le code est ensuite lu par le pharmacien au moment de
la délivrance des médicaments. "D'ici l'été, nous passerons à
une nouvelle étape qui permettra que les données de la
prescription soient accessibles par le pharmacien à travers une
base centrale", ce qui permettra d'éviter l'étape d'impression
papier, annonce Nicolas Revel. "Cela sécurisera le processus et
rendra plus rapide et facile le retour d'information vers le
prescripteur en cas de nécessité". Le projet de loi relatif à
l'organisation et à la transformation du système de santé,
adopté en première lecture par l'Assemblée nationale le 26 mars
2019, prévoit de généraliser l'e-prescription par voie
d'ordonnances, rappelle-t-on. Le texte doit être examiné au
Sénat en juin.
S'agissant du DMP, déployé nationalement depuis novembre 2018,
Nicolas Revel indique que la possibilité pour le patient de
récupérer son ordonnance via cette plateforme "est prévue dans
la nouvelle phase qui démarre". Il s'agit de mettre en place un
flux depuis le poste du médecin pour orienter l'ordonnance vers
la future base centrale d'e-prescription et vers le DMP du
patient.
Le patron de l'Assurance maladie considère que si 17 000
officines sont équipées pour ouvrir des DMP (en échange d'une
rémunération de 1 euro pour chaque ouverture), le nombre des
pharmacies qui en créent réellement est encore "trop faible".
"Très souvent, les pharmaciens attendent que les patients le
leur demandent. Je souhaiterais qu'ils soient plus proactifs,
comme ils ont su le faire pour le dossier pharmaceutique [DP]",
avance-t-il.
Sur le projet de création d'une carte vitale dématérialisée,
Nicolas Revel assure que le développement de la technologie est
terminé. Selon lui, deux expérimentations sont prévues en 2019 à
Lyon et à Nice auprès de 20 000 assurés. "Nous attendons la
publication du décret qui nous autorisera à débuter,
vraisemblablement avant l'été", prévoit-il. Le déploiement de la
carte vitale dématérialisée se fera en quatre paliers jusqu'en
2022.
> Dépêche
TIC santé 15 avril 2019
L'association KitMedical.fr travaille à faciliter la vie des médecins grâce au numérique. Elle vient de lancer Doocteur, un moteur de recherche destiné à court-circuiter les sempiternels médias grand public au profit de sites médicaux sérieux. Un sérieux gain de temps et d'ergonomie pour les médecins qui font des recherches sur internet.
09/04/19 - Le grand débat national s'est
achevé le 8 avril 2019. Les premières conclusions sont les
suivantes : baisse des impôts (la Tva en tête) assortie
d'une plus grande justice fiscale, la volonté d'une république
plus efficace, des services publics plus accessibles et
simplifiés, un consensus autour de l'urgence climatique
Pour
réduire le déficit public, trois quarts des personnes pensent
qu'il faut avant tout baisser les dépenses, en priorité celles
de l'état (à 56 %) loin devant les dépenses sociales (16
%). Parmi les domaines prioritaires où notre protection sociale
doit être renforcée, les répondants citent en premier lieu la
santé (27,8 %), devant l'aide aux personnes âgées (16,9 %), la
lutte contre la pauvreté (8,1 %). "La thématique de la santé
s'est invitée dans les questions que nous avions posées aux
Français : l'accès à un médecin traitant, l'organisation,
l'accès au tissu hospitalier", a souligné édouard Philippe lors
de la restitution. Autre donnée instructive : si une partie non
négligeable des répondants sur internet se dit prête à accepter
une augmentation du temps de travail (24 %) ou un recul de l'âge
de la retraite (22 %) pour financer les dépenses sociales, plus
de la moitié des participants préfère que l'accent soit mis sur
une révision des conditions d'attribution de certaines aides
sociales. Il convient de souligner que les participants au
grand débat étaient loin d'être représentatifs de la population
française en général et des « gilets jaunes » en particulier.
Et, le gouvernement le reconnaÎt lui-même, cette consultation
n'a pas valeur de sondage. Une étude du Cevipof, réalisée sur
plus de 200 débats dans le pays, a recensé près de deux tiers de
diplômés de l'enseignement supérieur, une majorité de retraités
et trois quarts de propriétaires !
> Site
du grand débat
Le 54e numéro de la revue Regards est consacré au décryptage du
modèle de gestion de la Sécurité sociale. Dans la période de
contestations sociales que la France traverse, des problématiques
centrales de finances publiques ont émergé au cœur du débat
public. Elles questionnent notre système social et notre modèle
économique. Ce nouveau numéro propose de s'interroger sur les
particularités de la gestion de la Sécurité sociale, au regard
d'autres services publics : qu'il s'agisse de ses finances (avec
une loi de financement bien distincte), de ses grandes
orientations (avec l'apport de la dimension paritaire) ou de son
management au quotidien (avec préséance du droit privé).
Grands témoins et dirigeants de la protection sociale, dont les
directeurs généraux des caisses nationales de Sécurité sociale,
donnent à voir les spécificités des activités, responsabilités,
contraintes, les capacités d'innovation, ... d'un système méconnu,
naturellement améliorable, mais qui peut inspirer les autres
champs de l'action publique.
> Site
de l'EN3S
La direction générale de la cohésion sociale (DGCS) a lancé une étude prospective, pour mieux répondre aux enjeux d'évolution et de valorisation du travail social. Cette démarche qui s'inscrit dans les différents travaux en cours sur le sujet, notamment dans la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté permettra de définir les contours et les évolutions des professions sociales à l'horizon 2030, afin de mieux répondre à l'évolution des besoins de la population.
> Site du ministère chargé de la santé
Selon le Baromètre d'opinion de la DREES, la perception qu'ont les
Français* de leur propre situation se dégrade. Fin 2018, 48 % des
Français se disent pessimistes pour leur propre avenir, ils
étaient 41 % fin 2017. Le niveau de pessimisme a particulièrement
augmenté parmi les ouvriers (+13 points) et les retraités (+12
points) tandis qu'il n'a guère varié chez les cadres supérieurs et
professions libérales. En tête des préoccupations majeures des
Français, on retrouve le niveau de salaire et le pouvoir d'achat,
l'avenir du système de retraite, la pauvreté et le chômage ainsi
que l'environnement.
> Site
de la Drees
« Le patient éclairé » est un film de recherche sur l'autonomie
du patient en cancérologie. Dans une démarche de démocratie
sanitaire, le film questionne le rôle du patient comme étant
acteur de ses soins, lui permettant de co-construire sa prise en
charge. En interrogeant les relations qui lient patients et
médecins, patients et soignants mais également patients et
patients, le film tente de mieux comprendre les enjeux de
l'autonomie du patient face au cancer ainsi que les outils
humains et technologiques mis à notre disposition pour que cette
autonomie puisse grandir et se développer au sein de la médecine
moderne. Tourné à l'Institut Paoli-Calmettes, centre de lutte
contre le cancer situé à Marseille, qui a ouvert ses portes et
donné carte blanche à la réalisatrice, « Le patient éclairé »
est soutenu par le Canceropôle Provence-Alpes-Côte d'Azur,
groupement d'intérêt public dédié à la recherche en
cancérologie, en collaboration avec La Fabrique des Ecritures
Innovantes en Sciences Sociales, CNE-EHESS, CNRS, Marseille.
> Site de Vimeo
Fruit de la collaboration des acteurs de la statistique publique, ce numéro de la collection Insee Références rassemble les principales données économiques et sociales, harmonisées par Eurostat, permettant de situer la France par rapport à ses partenaires européens. Parmi celles-ci, un article fait le point sur la pauvreté en Europe. Un autre article se penche sur les différences de genre en matière d'espérance de vie.
A l'occasion de la semaine européenne de la vaccination, du 24 au 30 avril prochains, le ministère de la santé et Santé publique France lanceront la première campagne nationale de promotion de la vaccination auprès du grand public.
Dépressif, bipolaire, schizophrène, autiste un Français sur trois sera un jour dans sa vie atteint de maladie mentale, soit 2 millions de personnes soignées chaque année, pour un coût évalué à 80 milliards d'euros. Le sujet concerne donc tout le monde. Or, la psychiatrie, parent pauvre d'un secteur médical déjà en difficulté, va mal – un état de fait régulièrement dénoncé. France 3 y consacre ainsi son magazine « Pièces à conviction », intitulé « Psychiatrie, le grand naufrage ».
Le Comité sur la prévention et la
gestion des maladies du Parlement européen de la santé (European
Health Parliament - EHP) présente ses recommandations :
Promouvoir le bien-être mental et améliorer la prévention et le
traitement des maladies mentales dans l'Union européenne. La
santé mentale est vitale pour les individus, les familles et les
communautés. Cependant, les problèmes de santé mentale ne sont
pas "incurables" : pour les personnes concernées, le
rétablissement est l'objectif et un but atteignable pour tous
quand on leur fournit le soutien approprié - le rétablissement
signifie vivre et gérer des problèmes de santé mentale, tout en
conservant le contrôle sur sa propre vie.
Les recommandations ci-après visent à promouvoir un changement
d'attitude positif vis-à-vis des problèmes de santé mentale afin
de parvenir à une meilleure compréhension de la société, à la
promotion du bien-être mental, à la prévention des problèmes de
santé et à l'augmentation de l'investissement public.
12/04/19 - Lors de l'avant-dernière
séance de négociations conventionnelles qui s'est déroulée
mercredi 10 avril, la CNAM a revu sa copie. Dans le projet
d'avenant à la convention médicale, que « le Quotidien du
médecin » a pu consulter, elle renonce à imposer un ratio d'un
assistant médical pour trois médecins. L'Assurance maladie
propose désormais de financer un assistant médical pour trois
médecins regroupés mais aussi pour deux seulement, mais avec des
objectifs rehaussés. Le schéma basé sur la patientèle cumulée,
dit « populationnel », semble avoir été écarté. Cette condition
de regroupement ne s'appliquerait pas aux médecins exerçant en
zone sous-dense, ni à ceux prenant en charge plus de 1200
patients. Les missions de l'assistant (tâches administratives,
en lien avec le déroulé de la consultation ou d'organisation et
de coordination) n'ont pas évolué par rapport à la précédente
séance. L'assistant, qu'il ait plutôt un profil soignant ou
administratif, devra avoir suivi une qualification
professionnelle ad hoc dans les trois ans suivant son embauche.
Le financement, dégressif mais pérenne, n'a pas bougé : 36 000
euros la première année, puis 27 000 euros et enfin 21 000 euros
la troisième année et les suivantes. Il serait attribué par le
biais du forfait structure – les montants étant divisés en
fonction du nombre de médecins employeurs.
> Le Quotidien du médecin, 11 avril 2019
Les ultimes réunions, les 17 et 18 avril, de la négociation engagée à la mi-janvier entre l'assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux ont échoué à trouver un accord sur la création des assistants médicaux, qui doivent soulager les médecins libéraux d'un certain nombre de tâches pour leur restituer du temps médical, et des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), qui doivent inciter les praticiens à une meilleure coordination, y compris avec les autres professionnels de santé présents sur un territoire (infirmiers, pharmaciens, kinés...). Le premier désaccord concerne les conditions d'éligibilité à l'aide à l'embauche d'un assistant médical. Le deuxième point de blocage reste les contreparties attendues en échange de l'aide conventionnelle. En dépit de ce double constat d'échec, les négociations reprendront le 9 mai sur la question des assistants médicaux.
> Banque des territoires, 24 avril 2019
142 Maisons de santé ont déjà ouvert leurs portes dans tous les territoires de la région Occitanie. 41 autres projets sont validés et en cours de déploiement. Le site de l'ARS d'Occitanie propose une cartographie des maisons de santé.
Le service Prado de l'Assurance maladie n'a cessé de s'étendre depuis sa création en 2010, du retour à domicile post-maternité originel aux sorties d'hospitalisation post-chirurgie, en passant par l'accompagnement des pathologies chroniques. 2 expérimentations en cours devraient être généralisées pour la fin 2019 : un service Prado pour les patients hospitalisés suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), et l'élargissement du service à des patients de 75 ans et plus, indépendamment du motif de leur hospitalisation. Prado proposera à ces patients non seulement d'initier l'organisation de leur parcours de soins mais aussi de les mettre en relation avec le service social de l'Assurance Maladie pour évaluer leur situation après leur retour à domicile. Retrouvez dans cet article les dernières statistiques 2018 du service (nombre de patients, professionnels impliqués).
Le nombre d'étudiants qui seront admis en deuxième année de médecine, pharmacie, dentaire et sage-femme à la rentrée de septembre augmentera de 10% par rapport à l'an dernier, selon un arrêté paru au Journal officiel durant le week-end de Pâques. La hausse sera plus spectaculaire en médecine (9.314 places, +1.109) et en dentaire (1.320 places, +117), mais tout de même sensible en pharmacie (3.261 places, +137) et en maïeutique (1.033 places, +42), précise Le Quotidien du Médecin. Le numerus clausus sera ainsi porté à un niveau record avant sa disparition en 2020.
Mise en place au 1er janvier 2012, la Rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) a été profondément revue et modernisée lors de la convention médicale de 2016 avec des indicateurs actualisés au regard des référentiels de santé publique en vigueur. Effective depuis le 1er janvier 2017, cette nouvelle Rosp témoigne de son intérêt comme levier d'évolution des pratiques cliniques avec, après deux années de mise en oeuvre, un bilan bien orienté. En 2018, dans le cadre des dispositions introduites dans la convention, la Rosp a fait l'objet de révisions, portant à la fois sur les indicateurs et sur les modalités de calcul, et définies conjointement avec les représentants des médecins dans l'avenant 6.
Concernant les résultats, l'amélioration des pratiques se poursuit globalement en matière de vaccination, de prise en charge des maladies chroniques et de prescriptions plus pertinentes et efficientes au service de la qualité et de la maÎtrise des dépenses. « Une fois passé le temps d'appropriation nécessaire qu'impliquait la refonte du dispositif l'an dernier, les résultats de la Rosp sont à nouveau bien orientés cette année, avec une rémunération en hausse pour les médecins. Cette progression témoigne de la pertinence de ce levier d'amélioration des pratiques désormais recentré sur des indicateurs cliniques, » commente Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale de l'Assurance Maladie.
> Communiqué de presse sur ameli.fr
Le droit de "prescription" des pharmaciens, voté avec la loi de santé à l'Assemblée, s'inspire notamment des pharmacies suisses netCare. Un système pilote lancé en 2012 qui semble faire florès.
16/04/19 - La dernière édition de
l'enquête « les Français, la retraite et l'épargne » conduite
par le Centre d'études et de connaissances sur l'opinion
publique (CECOP) pour le compte du Cercle de l'Epargne -
AMPHITéA en collaboration avec AG2R La Mondiale Matmut, précise
les attentes des Français sur le sujet.
En pleine discussion sur les principes qui devraient être
retenus lors de la réforme du système de retraite, le sondage
montre que si les Français sont largement favorables à la
réforme (seuls 18 % d'entre eux sont favorables au maintien du
système actuel plutôt que pour la mise en place d'un régime
universel), ils ne veulent pas d'une gestion purement étatique
des retraites (62 % d'entre eux veulent que les partenaires
sociaux restent aux commandes du système de retraite contre 38 %
qui préfèrent que ce soit l'Etat). Une défiance qui se
cristallise notamment sur le débat actuel concernant le maintien
ou le report de l'âge légal de départ en retraite. La grande
majorité (79 %) veulent un maintien à 62 ans contre 21 % qui
estiment inéluctable un report (progressif) de l'âge de départ
vers 65 ans. "Un report qui n'est accepté que par les actifs qui
traditionnellement partent déjà au-delà de 62 ans, comme les
cadres, les indépendants ou les professions libérales", précise
l'étude. "Les débats sur le niveau de vie des retraités et
l'élaboration de la future réforme des retraites, avec son
caractère anxiogène, incitent à l'augmentation de l'effort
d'épargne", indique le Cercle de l'Epargne. Et ils sont par
conséquent 57 % (contre 55 % l'an dernier) à épargner pour leur
retraite.
L'étude du Cercle de l'Epargne intègre un volet sur la
dépendance. Le sujet de son financement est au cœur de
l'actualité avec la remise du rapport de Dominique Libault. Ce
rapport privilégie un financement par l'impôt, notamment par le
biais de la CRDS et semble ne pas opter pour une solution
assurantielle. C'est pourtant un moyen cité dans l'étude du
Cercle de l'Epargne par près de 37 % des Français qui seraient
favorables à un système d'assurance-dépendance obligatoire à
mettre en place au moment du passage à la retraite. "Ce taux est
de plus de 44 % chez les 65 ans et plus. Si l'idée d'un
financement par la solidarité nationale (impôts ou cotisations
sociales) est acceptée par 39 % des sondés, on constate un rejet
massif d'une récupération sur héritage (14 % de
favorables) ou une contribution des enfants et
petits-enfants (10 %) même si celle-ci se fait en fonction de
leurs moyens.
> Les résultats complets de l'Enquête 2019
Courrier international, en partenariat avec la Mutualité Française, est allé ausculter le système de soins de nos voisins européens et les initiatives prises pour répondre aux nouveaux défis de santé. Retrouvez le panorama des résultats de chacun des pays examinés en PDF interactif.
> Site de la Mutualité Française
11/04/19 - Selon Santé publique France,
les expositions professionnelles seraient à l'origine de 5,7 %
des cancers chez l'homme et 1 % des cancers chez la femme. Le
nouveau rapport de l'Assurance maladie sur les risques
professionnels, mis en ligne jeudi 11 avril 2019, révèle que,
sur la période 2013-2017, plus de 50 000 maladies
professionnelles ont été reconnues par an (liées majoritairement
à des TMS) dont 1 800 cancers, liés à l'exposition à des
produits toxiques sur les lieux de travail.
En 20 ans, le nombre total de cancer reconnus d'origine
professionnelle a été multiplié par 3,6, passant de 540 cas en
1998 à 1 940 cas en 2017. Les cancers liés à l'amiante sont
prépondérants (80 %). Les personnes les plus touchées sont les
hommes retraités issus de la classe ouvrière qui habitent dans
la moitié nord de la France.
Pourtant, ces maladies du travail restent encore trop souvent
dans l'ombre : seul un cancer d'origine professionnelle sur cinq
est reconnu comme tel par l'Assurance maladie, selon des
chiffres présentés par la CNAM. Toutefois, la France est, avec
l'Allemagne, l'un des deux pays qui reconnaÎt le plus de cancers
professionnels en Europe selon Eurogip. L'impact financier de la
prise en charge par la branche RP des cancers liés à l'activité
professionnelle représente 1,2 milliard d'euros par an, à la
charge des entreprises, principalement en lien avec des rentes
viagères. La prévention à l'exposition des risques chimiques
reste l'une des principales priorités de la COG de la branche
AT/MP 2018-2022 dans le cadre des plans nationaux en cours (plan
cancer, plan national santé environnement, plan santé au
travail). Elle s'inscrit dans le nouveau programme national de
prévention « Risques Chimiques Pros » qui va être déployé en
2019. Pour permettre aux entreprises d'évaluer les risques liés
aux produits chimiques et les inciter à investir dans des
équipements qui protègent leurs salariés, l'Assurance maladie
met à leur disposition l'outil SEIRICH, des fiches techniques
d'aide au repérage et à la substitution des cancérigènes ainsi
que des recommandations élaborées par les partenaires sociaux,
et des aides financières.
> Site
de la Cnam
L'objectif de l'étude était de comparer des indicateurs nationaux descriptifs des accidents du travail et de trajet chez les salariés seniors (50 ans et plus) et les salariés plus jeunes (moins de 50 ans). Les données de réparation des accidents du travail des régimes général et agricole de sécurité sociale de 2011 et 2012 ont été utilisées. La comparaison a porté sur la fréquence des accidents, les circonstances de survenue de l'accident et le secteur d'activité de la victime.
> Site de Santé publique France
Une fois les territoires mieux définis dans le premier volet de l'étude, ce deuxième volet étudie les enjeux de l'adaptation des territoires au vieillissement. Ce numéro consacre notamment plusieurs articles à l'analyse de la démarche Villes amies des aÎnés (VADA) lancée il y a une dizaine d'années par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avec les exemples de la France, du Québec et de Barcelone. Si le programme connaÎt des adaptations en fonction des territoires, il témoigne d'une constante : celle de vouloir redonner à tous les aÎnés leur pleine place de citoyens. En outre, il n'efface pas d'autres méthodologies où l'action communautaire joue aussi un rôle pivot. Mais les politiques publiques, bien qu'elles favorisent la participation des personnes âgées à la vie de la cité, ne parviennent pas à combler pleinement les inégalités : géographiques, avec notamment des disparités d'accès aux services de la vie quotidienne entre villes ou pôles urbains et milieu rural ; sociales, avec une moindre inclusion des aÎnés en perte d'autonomie fonctionnelle.
Les vieux ne se réduisent pas à la
catégorie dans laquelle la société et les pouvoirs publics les
rangent. Depuis les années 1960, ils sont l'objet d'un jeu
incessant de nouvelles appellations – 3e et 4e âges,
personnes âgées dépendantes, Alzheimer, seniors – et désormais
les voilà fragiles et vulnérables. Les conséquences sont
redoutables : assignés à un espace social contraint et normatif,
nous les amputons ainsi d'une identité propre, de leur histoire
singulière et de l'expression de leurs besoins pour finalement
constituer une population d'assistés, fragiles et vulnérables.
Les auteurs, membres du réseau de consultants en gérontologie
(ARCG), dénoncent cette vision réductrice, porte ouverte sur des
formes variées de discrimination et un appauvrissement des
espaces professionnels en gérontologie. "
> Site
de l'éditeur
Dominique Libault, directeur de l'EN3S et pilote de la concertation « Grand âge et autonomie », a remis son rapport à Agnès Buzyn le 28 mars dernier après 6 mois de concertation et de mobilisation citoyenne (+ de 400 000 participations). Il revient pour nous sur des éléments phares du rapport et le sens qu'il souhaite donner à la gestion du grand âge en France.
Le Professeur Frank Bellivier, chef du département de psychiatrie et de médecine addictologique du groupe hospitalier Saint-Louis, Lariboisière et Fernand Widal à Paris et chercheur reconnu dans le domaine des troubles mentaux, sera en charge du déploiement de la feuille de route santé mentale et psychiatrie, annoncée en juin 2018. Il est également connu pour sa vision globale, multidisciplinaire et intégrative de la discipline ainsi que pour son expérience auprès des patients. Il devra impulser la dynamique de transformation et d'ouverture de la psychiatrie, coordonner le pilotage national de la stratégie « santé mentale et psychiatrie », et ainsi participer au développement de la stratégie dans les régions et les territoires.
> Liberation.fr, 11 avril 2019