Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Entre 2016 et 2018, les frais de
santé ont augmenté de 1,3% pour atteindre 1.129 en moyenne par
an et par adulte, selon le dernier baromètre du courtier en
assurance Verspieren. Le reste à charge, avant le remboursement
par une complémentaire santé, s'élève à 55% toutes dépenses
confondues (de 35% pour les frais d'hospitalisation à 98% en
optique). C'est en Paca-Corse, où la population est plus âgée
(30% de 60 ans et plus), que les dépenses de santé sont les plus
lourdes: 1357 par adulte, en hausse de 169 par rapport à
2017. L'Ile-de-France (1.231 ) et l'Occitanie (1.144 ) se
classent également sur le podium des régions les plus
consommatrices.
> La Tribune santé, 9 mai 2019
> Communiqué de presse Verspieren
17/05/19 - La disposition entrera en
vigueur dès le 1er décembre 2020 et s'imposera aux trois
familles de complémentaires santé (assureurs, mutuelles et IP).
Inscrite en février dernier par des députés LREM dans une
proposition de loi, elle va être définitivement adoptée, alors
que députés et sénateurs réunis mercredi 15 mai en Commission
Mixte Paritaire ont trouvé un accord. Le gouvernement ayant
déclaré l'application de la procédure accélérée, le texte de la
CMP sera rapidement soumis aux deux assemblées. Il est
légèrement différent de celui voté par le Sénat début mai, mais
il en conserve toutefois la mesure-phare : la résiliation
infra-annuelle des contrats d'assurance complémentaire santé.
Mais lors de l'examen, la commission mixte paritaire a supprimé
l'article 3 bis AA qui ôte toute capacité aux réseaux de soins
de pratiquer des remboursements différenciés, quelle que soit la
profession concernée. Si, dans la proposition de loi, tous les
types de contrats de santé sont concernés par cette disposition
(qu'ils soient individuels ou collectifs obligatoires), dans la
pratique, ce sont bien les contrats individuels qui seront
touchés de plein fouet par le nomadisme des adhérents «
opportunistes ». Au niveau collectif obligatoire, une fois
l'opérateur complémentaire désigné, les entreprises n'en
changeront guère... L'association de consommateurs UFC-Que
Choisir, favorable à la mesure, estime que la mesure pourrait
faire gagner 1 milliard d'euros de pouvoir d'achat par an aux
assurés sociaux en facilitant la concurrence. En revanche, les
organismes complémentaires y sont très vivement opposés,
dénonçant une « fausse bonne idée », tout comme les cinq grandes
centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC), impliquées
dans la gestion paritaire de ces organismes. La Mutualité
française met ainsi en garde depuis des mois contre l'impact
négatif de cette initiative « inspirée par l'individualisme et
qui constitue un mauvais coup porté à la solidarité », affirmant
qu'elle risque d'augmenter les frais de gestion, pénaliser les
assurés les plus fragiles et rendre inapplicables les
engagements des mutuelles, par exemple sur le tiers payant.
> Site
de l'Assemblée nationale
16/05/19 - L'Assurance maladie versera
63 500 euros en moyenne aux 735 maisons de santé
pluriprofessionnelles (MSP) adhérentes à l'accord conventionnel
interprofessionnel (ACI) au 31 décembre 2018. L'enveloppe
globale atteint ainsi 46,7 millions d'euros de rémunération au
titre de l'activité 2018, contre 35,6 millions d'euros versés à
538 MSP pour 2017. Si l'enveloppe globale est en hausse de 30 %
d'une année sur l'autre, le montant moyen versé par structure
est en légère baisse par rapport à 2017, où il atteignait 66 000
euros en moyenne. La CNAM explique cet écart par 172 nouvelles
adhésions de MSP au cours de l'année 2018 (les rémunérations
étant proratisées à la date d'effet du contrat). Elle met aussi
en avant la hausse du nombre de patients pris en charge dans ces
structures (3,2 millions en 2018 contre 2,4 millions en 2017,
soit + 33 %) et la croissance du nombre de professionnels de
santé exerçant en MSP hors vacataires (13 096 en 2018 contre
9 566 en 2017, en hausse de 37 %) avec l'augmentation du nombre
d'installations de généralistes en MSP (3 554 en 2018 contre
2 658 en 2017). Ces données démontrent l'intérêt accru des
jeunes pour l'exercice regroupé et coordonné et le repli de
l'exercice en solitaire comme le soulignait d'ailleurs une étude
récente de la Drees. Enfin, la meilleure atteinte des
indicateurs par les structures pluriprofessionnelles a contribué
à la hausse de la rémunération. D'après les derniers chiffres
diffusés au congrès de la Fédération française des maisons et
pôles de santé en avril, 1200 MSP ont été créées en France et
400 sont en cours de développement. Six structures sur 10
auraient donc d'ores et déjà signé un contrat avec la CPAM et
l'ARS, ouvrant droit au versement d'une rémunération modulée en
fonction de l'atteinte d'objectifs.
> Communiqué
de presse de la Cnam, 14 mai 2019
Pour appréhender la qualité de vie des enfants de moins de 18 ans, une cartographie a été réalisée à partir d’une soixantaine d’indicateurs (santé, éducation, accueil des jeunes enfants, etc.), dans la lignée du rapport Stiglitz. Elle permet de distinguer huit groupes de territoires en France métropolitaine. 5,2 millions d’enfants vivent dans trois groupes de territoires (groupes 1, 2 et 3) aux conditions économiques favorables (périphérie des métropoles régionales, Ouest, bassin lyonnais, etc.). Ceux-ci se distinguent entre eux par l’accessibilité aux services et équipements scolaires et de santé.
Le Monde poursuit sa série "La santé à saute-frontières" en pointant l'hypocrisie française des études de médecine. Depuis près de dix ans, le nombre d'étudiants européens candidats à l'examen classant national (ECN) en France a explosé. Ils étaient 621 en 2018, contre 144 en 2012. Mais le plus souvent, ces internes sont accueillis avec méfiance quand ils arrivent en France. "Officiellement, tout le monde peut se présenter à l'ECN, mais, après, on vous fait payer votre origine", explique Antoine Reydellet, qui a validé ses six années d'études de médecine en Roumanie.
Les fragilités physiques ou cognitives, qu’elles soient liées à l’âge ou à un handicap, durable ou passager, interrogent plus largement la ville et les espaces vécus. Les différents acteurs sollicités dans ce dossier s’accordent sur le besoin d’agir dans des domaines variés comme l’habitat, la mobilité, l’accessibilité ou encore le lien social qui ensemble font système. En dépit des difficultés à se saisir de cette problématique, des démarches exploratoires destinées à adapter l’environnement aux populations plus vulnérables se développent aujourd’hui. Elles inventent au quotidien la ville inclusive à travers de nouveaux dispositifs et l’aménagement d’espaces plus faciles à vivre, accessibles et confortables, et ce, pour le bénéfice de tous.
> Diagonal, n°205, mars 2019, pp. 30-58
Selon une enquête de la Direction
Générale de la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes (DGCCRF) 50% des cliniques privées
pratiquent des tarifications abusives. Certains établissements
prévoient notamment des forfaits "administratifs" pour services
divers: mise à jour de carte vitale, contact avec la mutuelle,
appel de taxi, etc. Or, il s'agit de missions habituelles pour
lesquelles les établissements sont rémunérés par la Sécurité
sociale, indique le ministère de la Santé.
Dans un rapport publié ce lundi, le Défenseur des droits pointe le recul depuis 2016 de l'accès aux soins des étrangers, rapporte Libération. Il leur est plus difficile de prouver la régularité de leur statut, nécessaire à l'affiliation à la Sécurité sociale, regrette le Défenseur des droits. Notamment parce que les préfectures ne délivrent pas toutes de récépissé de demande de titre de séjour par exemple. Autre constat: l'accès au droit au séjour ou au maintien sur le territoire pour les étrangers malades est, ces dernières années, plus difficile.
> Site du Défenseur des droits
Le ministère de la santé publie sur son site un document d’information présentant de manière succincte quelques mesures innovantes en santé humaine pour maÎtriser l’antibiorésistance mises en place à ce jour (mai 2019). Une version française sera disponible dans les semaines qui viennent, et le document sera actualisé de manière annuelle.
La Haute Autorité de santé (HAS) a
adopté le 15 mai 2019 un avis, confidentiel à ce stade, sur la
prise en charge de l'homéopathie. Il doit être transmis dès ce
jeudi aux laboratoires Boiron et Lehning pour une procédure
contradictoire de 10 jours, pouvant être prolongée de 45 jours
s'ils demandent à être auditionnés par ladite commission.
Ensuite, l'avis définitif sera transmis à la ministre de la
Santé, Agnès Buzyn. Ayant saisi la HAS l'été dernier, après une
mobilisation de professionnels du secteur en faveur du
déremboursement, elle a promis qu'elle suivrait ses
recommandations, ce que confirme à nouveau son entourage.
Libération indiquait hier que l'avis de la HAS allait dans le
sens d'un déremboursement. Selon Le Parisien, les laboratoires
concernés ont déjà prévu de demander une audition afin de
défendre leurs arguments. Ils comptent également s'appuyer sur
la mobilisation des Français. Boiron indique ainsi avoir
enregistré près de 390.000 signatures sur la pétition
#MonHoméoMonChoix lancée le 4 avril avec 18 organisations en
faveur du maintien du remboursement de l'homéopathie. Le
laboratoire s'appuie également sur les résultats de son étude
EPI 3, qui tend à prouver que l'homéopathie réduit le recours
aux antibiotiques, aux anti-inflammatoires et aux anxiolytiques.
Un déremboursement de l'homéopathie imposerait par ailleurs au
groupe une restructuration qui pourrait concerner 1.000
personnes, sur 2.600 salariés en France et 3.600 dans le monde.
> Le Quotidien du médecin, 15 mai 2019
17/05/19 - La feuille de route «
Accélérer le virage du numérique », présentée le 25 avril
dernier par Agnès Buzyn et Cédric O, prévoit le déploiement de
plusieurs solutions destinées à faciliter les échanges de
données entre médecins, pharmaciens et patients. C'est notamment
le cas de la e-prescription. L'Assurance maladie testera un
dispositif plus avancé de dématérialisation de l'ordonnance
d'ici l'été 2019. Les données de prescription seront
enregistrées, via le logiciel du médecin, dans une base de
données sécurisée également accessible au pharmacien. L'objectif
est de faire le lien entre prescription et délivrance, à la fois
pour prévenir les fraudes et pour favoriser la coordination
entre professionnels de santé. L'e-prescription ou
dématérialisation des ordonnances, va être expérimentée en 2019
dans 3 départements : le Val de Marne (94), la Saône et Loire
(71) et le Maine et Loire (49). Déjà partenaire du projet PEM2D
lancé en octobre 2017 (QR code imprimé sur l'ordonnance),
Cegedim Logiciels Médicaux va participer à cette nouvelle étape
visant à préparer la généralisation de l'e-prescription en 2020.
L'expérimentation concernera d'abord la médecine de ville dès
cette année avant d'être généralisée à partir de l'année
prochaine à l'ensemble des médecins libéraux et hospitaliers.
Suivront d'autres expérimentations pour la dématérialisation des
actes de biologie et paramédicaux (infirmiers,
kinésithérapeutes, auxiliaires médicaux), avec une
généralisation prévue en 2022.
> Site
de Boursier.com, 16 mai 2019
Comme promis en mars par le Premier ministre, Edouard Philippe, l'administration du ministère de la Santé travaille sur un assouplissement du cadre législatif de la vente en ligne de médicaments à prescription facultative. Selon un document de travail, présenté par Les Echos, les pharmaciens n'auraient plus besoin d'obtenir une autorisation auprès de leur agence régionale de santé. Une simple déclaration suffirait à débuter cette activité. De plus, les officines pourraient stocker les médicaments dans des entrepôts situés n'importe où dans leur département. Alors qu'aujourd'hui, la distance maximale avec le comptoir est de 300 mètres, ce qui limite les possibilités de diversification pour les pharmaciens qui exercent en centre-ville, là où l'immobilier coûte cher. Enfin, le gouvernement souhaite autoriser les officines à créer des sites mutualisés d'e-commerce. Une proposition qui doit permettre de partager les coûts et gagner en visibilité, sans pour autant renforcer la concurrence. Les produits disponibles à l'achat seront présentés selon chaque officine, mais sans mentionner les prix pratiqués par les autres. Cet assouplissement de la vente en ligne de médicaments, qui devrait entrer dans le cadre de la loi santé, est la seule concession que le gouvernement compte faire, à la suite de l'avis rendu en avril par l'Autorité de la concurrence sur la distribution de médicaments.
> Le Moniteur des Pharmacies, 22 mai 2019
238 pharmacies, dont 226 en métropole, ont fermé leurs portes en 2018. Il s'agit d'un record depuis dix ans, tandis que le nombre de pharmaciens est resté stable sur un an, selon le rapport annuel de l'Ordre dévoilé le 22 mai, qui témoigne de l'accélération de "la restructuration du réseau officinal". Au total, 1.556 pharmacies ont baissé le rideau en dix ans. Les pharmaciens titularisés pour exercer en ville sont eux-mêmes un peu moins nombreux chaque année: le nombre de titulaires a diminué de près de 7% en dix ans. Et de plus en plus de jeunes diplômés s'orientent vers un statut de salarié: via un poste d'adjoint en officine, de pharmacien hospitalier ou au sein de l'industrie, qui recrute dans la filière. Alain Delgutte, en charge des pharmaciens d'officine au sein de l'Ordre, souligne également que la relève est bien présente. Les moins de 35 ans représentent désormais le quart de la population des pharmaciens, tous métiers confondus. Une mutation aidée par la caisse d'assurance-vieillesse des pharmaciens, qui a lancé en février un fonds doté de 20 millions d' pour accompagner les jeunes qui s'installent. Enfin, la diminution du nombre d'officines n'a pas créé de "déserts pharmaceutiques". Avec en moyenne 32 officines pour 100.000 habitants, elles conservent une densité particulièrement élevée dans les petites villes (5.000 à 30.000 habitants) et réduite dans les grandes agglomérations.
L'Assurance-maladie a remboursé 126,8 millions d' l'an dernier pour les "médicaments homéopathiques", un montant en baisse de plus de 2% par rapport à 2017, a-t-elle indiqué mercredi. Ces produits ont longtemps été remboursés à 65% par la Sécurité sociale, jusqu'à ce que le taux soit abaissé à 35% en 2003, puis 30% en 2011. Le solde est parfois pris en charge par les complémentaires santé, précise La Croix.
Selon Arthur Thirion, directeur France de Doctolib, le site a reçu le mois dernier 35 millions de visites. Un chiffre très élevé qui suscite des interrogations. "Son caractère hégémonique pose problème", assure le Dr Jean-Bernard Rottier, ophtalmologue au Mans. "Soit vous êtes à Doctolib, soit vous perdez toute visibilité sur Internet." Le site a également participé à l'évolution de l'organisation des cabinets médicaux. "Il y a dix ans, 90% des généralistes recevaient des patients sans rendez-vous. Aujourd'hui, nous ne sommes plus qu'une minorité à accepter des patients en consultation libre. Et cette évolution est liée en bonne partie à Doctolib qui a largement systématisé la médecine sur rendez-vous", indique Bertrand Legrand, généraliste à Tourcoing et fondateur de l'application Vitodoc, qui permet aux patients de consulter sur des plages horaires libres. Le Dr Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre, regrette de son côté l'ouverture du site à de nombreux professionnels libéraux. "Sur un site qui s'appelle doctolib, on s'attend à ne trouver que des docteurs. Or, là, on trouve de tout y compris des naturopathes qui, dans leur fiche de présentation, ont parfois un discours tendancieux pouvant laisser penser qu'ils sont médecins." Une forme d'"ubérisation" de la santé est également pointée. "Cela encourage le consumérisme médical", estime le Dr Marty. "
Au cours des dernières années, Eurostat a développé une variété d'outils de visualisation de données afin de mieux répondre aux besoins des utilisateurs. Ces outils présentent les données de différents thèmes statistiques d'une manière attrayante et facile à comprendre : comparaison des capitales européennes ; la satisfaction dans la vie des Européens ; itinéraires les plus importants en nombre de passagers pour chaque aéroport de l’UE...
Depuis plusieurs années, les chercheurs s'irritent de l'augmentation importante des prix des abonnements aux revues scientifiques, souvent plus de 5% par an en moyenne. L'irritation est d'autant plus grande qu'ils travaillent gratuitement pour ces revues, en donnant leur avis avant publication, en participant bénévolement à leurs comités éditoriaux. Selon Le Monde, un préaccord en France sur une baisse des tarifs d'abonnement de 13,3% a été trouvé mi-avril entre l'éditeur Elsevier et l'association Couperin, qui regroupe la plupart des universités, CHU et organismes de recherche. Le projet d'accord, qui doit encore être transformé en protocole avant d'être signé, porte sur quatre ans (2019-2022) pour une facture, non communiquée, proche des 35 millions d' par an (sur la base des chiffres précédents), ce qui correspond environ au tiers des dépenses françaises d'accès aux journaux. Une diminution historique, même si Couperin souhaitait jusqu'à 25% de baisse. Mais des critiques pointent certains points de l'accord, qui dresseraient des obstacles au développement du libre accès en France. Ainsi, la mise à disposition gratuite des manuscrits publiés dans les archives n'interviendrait qu'au bout de deux ans, contredisant ainsi les dispositions récentes en faveur de la science ouverte, comme le plan national annoncé en juillet 2018 ou le plan S, à l'échelle européenne. Le ministère de la Recherche compte de son côté sur la ristourne avec Elsevier pour alimenter un fonds de 2,5 millions d' destiné à soutenir l'innovation dans la science ouverte.
Ce rapport propose un panorama et une première analyse des bénéfices attendus de l’e-Santé pour les personnes souffrant d’addiction. Ces résultats ont été présentés ce mardi 14 mai dans le cadre d’une demi-journée d’échanges à la MILDECA, réunissant parlementaires, addictologues et professionnels de santé, associations de patients et acteurs institutionnels de la santé. Pour les auteurs du rapport, les outils numériques offrent de nouvelles opportunités pour l’accompagnement des patients et peuvent facilement permettre un saut qualitatif dans la prévention et la prise en charge des addictions. L’e-Santé permet ainsi de répondre à de nouveaux enjeux, notamment en matière de démocratie sanitaire, en mobilisant plus efficacement de nouveaux acteurs (tels que les associations de patients, les patients-experts, les psychologues, les préventeurs, etc.) et peut également être une réponse précieuse aux problématiques d’aménagement du territoire en matière d’accès aux soins.
Des chercheurs de la Northwestern University Feinberg School of
Medicine et des scientifiques de Google présentent dans la revue
Nature Medicine un nouvel algorithme de deep learning, qui permet
de diagnostiquer le cancer du poumon, avec un taux de précision de
94%, même pour les nodules pulmonaires minimes. Habituellement,
pour réaliser le diagnostic fiable d'un cancer du poumon, les
radiologues doivent examiner des centaines d'images (ou "coupes")
réalisées par un seul scanner, explique Pourquoi Docteur. Le
nouvel algorithme permet de son côté d'analyser "une seule image
tridimensionnelle, énorme et unique", explique le Dr Mozziyar
Etemadi, co-auteur de l'étude.
> Pourquoi
Docteur, 22 mai 2019
15/05/19 - L'Europe est confrontée à des
transitions technologique, démographique, épidémiologique et du
marché du travail complexes qui posent des problèmes pour la
conception et le financement des systèmes de sécurité sociale,
ainsi que pour la définition de leurs priorités. Ce nouveau
rapport publié par l'Association internationale de la sécurité
sociale (AISS) révèle que les institutions européennes de
sécurité sociale classent « les marchés du travail et l'économie
numérique » en tête des défis qu'elles ont à relever. Viennent
ensuite « le vieillissement de la population », « la transition
technologique » et « la santé et les soins de longue durée
». Ce rapport sur l'Europe s'inscrit dans le prolongement
d'un rapport mondial novateur publié en 2016 par l'AISS. L'un et
l'autre reposent sur des enquêtes menées auprès des institutions
membres de l'AISS, d'autres institutions publiques de sécurité
sociale, de ministères et d'organismes publics. L'édition
européenne paraÎt à l'occasion du Forum régional de la sécurité
sociale pour l'Europe qui se tient à Bakou (Azerbaïdjan), du 14
au 16 mai 2019.
> Site
de l'AISS
Alors que l’examen du projet de loi santé en séance publique débutera le 3 juin prochain au Sénat, la commission des Affaires sociales vient de dresser un bilan des dispositifs de coordination des acteurs de santé au niveau des territoires. Ces travaux ont été rédigés par les sénateurs Yves Daudigny (Socialiste et républicain), Catherine Deroche (LR) et Véronique Guillotin (RDSE). Concernant les CPTS, "l’absolue nécessité de conserver un cadre juridique souple à la main des professionnels, qui leur permette de s’en saisir sur une base volontaire et avec les marges suffisantes pour l’adapter aux besoins de leur territoire" est soulignée. Les sénateurs relèvent les exemples de plusieurs CPTS fonctionnant "avec succès" et recommandent aux ARS de mettre à disposition un recueil de bonnes pratiques. Sur le volet hospitalier, la "grande hétérogénéité" des 136 GHT existants est pointée. Une approche au cas par cas, est également préconisée avec " la nécessité d’accompagner les dynamiques locales plutôt que d’imposer un schéma homogène à tous".
> Lettre ESE, 20 mai 2019
> Site
du Sénat
D’une durée de trois ans, financé par le
fonds de lutte contre le tabac, et en lien avec le projet sur la
capitalisation de l’expérience, le projet D-CAP a comme objectif
de construire une connaissance expérientielle en prévention du
tabagisme portant sur des actions de prévention auprès des
jeunes de 12 à 25 ans et des personnes vulnérables. Ce
choix s'inscrit dans une contribution à la réduction des
inégalités sociales de santé. Il vise la production et la
diffusion de 60 capitalisations validées par un groupe d’experts
d'ici à 2021. Le comité de pilotage du projet est composé,
d’institutions et organismes de référence: la Mildeca, la FNES,
la CNAM, Santé Publique France, l’INCa, la Ligue contre le
cancer, la Fédération addiction et le CNCT.
> En
savoir plus sur la capitalisation d'actions en prévention du
tabagisme
Cinq programmes de prévention des conduites addictives à destination des jeunes ont été sélectionnés pour être évalués dans le cadre d’un partenariat entre trois institutions publiques : la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives – Mildeca, l’Observatoire français des drogues et toxicomanies – OFDT et Santé publique France. Les partenaires publient aujourd’hui conjointement les résultats de ces évaluations.
> Site de Santé Publique France
D’après les nouvelles lignes directrices publiées aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il est possible de réduire le risque de survenue de la démence en pratiquant une activité physique régulière, en ne fumant pas, en évitant l’usage nocif de l’alcool, en contrôlant son poids, en privilégiant une alimentation saine et en s’efforçant de conserver une bonne tension artérielle ainsi que des taux de cholestérol et de glycémie peu élevés.
Paru le 7 mai au Journal officiel, ce décret autorise le croisement de deux fichiers de données à caractère personnel (identité, date de naissance, etc...), avec comme objectif "la prévention de la radicalisation". Le premier, nommé Hopsyweb, concerne les personnes subissant des "soins psychiatriques sans consentement". Le second est le Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Dans un avis publié en même temps que le décret, la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a estimé que la mise en relation des deux fichiers ne pouvait être "envisagée qu'avec une vigilance particulière". Dans un communiqué de presse commun 23 associations de psychiatres et de patients dénoncent
La négociation entre l’Assurance maladie
et les médecins libéraux consacrée aux assistants médicaux,
s’est achevée jeudi soir. Les syndicats auront jusqu’au 15 juin
pour se prononcer sur l’accord proposé. Le texte final prévoit
un financement de 36 000 à temps plein la première année, 27
000 la deuxième puis jusqu’à 21 000 à partir de la
troisième. Ces enveloppes devront être partagées entre 2 ou 3
praticiens, sauf dans les zones sous-denses dans lesquelles un
spécialiste ou généraliste seul pourra embaucher un assistant.
Des objectifs ont été fixés en contrepartie, le nombre de
patients suivis par un médecin traitant ou reçus par un
généraliste devrait soit être maintenu soit augmenter de 4% à
35%. Parmi les concessions de l'Assurance maladie,
l’élargissement du nombre des spécialités éligibles au
dispositif.
Côtés syndicats, La CMSF souligne qu’"il reste donc des points
importants à débattre" et "reste prudente et vigilante sur ce
dispositif". La confédération déplore notamment l’exclusion des
médecins en secteur 2 du dispositif, et reste prudente quant à
une adhésion obligatoire à une CPTS pour bénéficier de l’aide à
l’embauche. Elle se prononcera lors d’une assemblée générale
extraordinaire, le 15 juin. Jacques Battistoni, président de
MG-France, a estimé, auprès de l’AFP, que ce dispositif "n’est
certainement pas assez simple" tout en reconnaissant que la voie
proposée "a le mérite d’être concrète et de pouvoir être mise en
œuvre rapidement". A la FMF, Jean-Paul Hamon, pointe "plusieurs
points bloquants", estimant que la solution proposée "sera
invendable aux médecins de base". Enfin pour le SML,
"l’Assurance maladie n’a pas pris la mesure de ce sujet, ce qui
a brouillé le message. Elle a joué sur tous les tableaux en y
mêlant le sujet de la coordination et des CPTS". Objectif du
gouvernement : créer 4 000 assistants médicaux d'ici 2022.
>Lettre d'Espace social européen, 13 mai 2019
A l'approche des élections européennes,
France Assos Santé publie les résultats d'une enquête menée par
l'institut CSA. Sur les médicaments, 91% des 1.009 Français
interrogés se déclarent ainsi favorables à une obligation de
transparence sur les négociations de prix des médicaments entre
Etats membres et industrie, et 90% estiment que l'Europe doit
jouer un rôle de régulation plus important vis-à-vis des
pénuries de médicaments. La recherche est aussi dans le
viseur : 91% des Français souhaitent des contreparties pour
l'industrie afin de faciliter l'accès financier aux médicaments
innovants financés par des fonds publics. Et 90% demandent une
révision de la législation européenne sur l'indemnisation des
victimes, jugée aujourd'hui trop compliquée. Enfin, 88% des
Français appellent l'Europe à prendre des mesures pour
encourager les Etats membres à davantage investir dans la
prévention. En moyenne, seuls 3% des budgets santé des Etats y
sont consacrés.
>
Le Moniteur des Pharmacies, 15 mai 2019
Pour cette 15è vague, ce baromètre, avec le concours scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po et en partenariat avec Le Figaro Santé et France Inter, propose un panorama consacré au regard que portent les Français et les Européens à la satisfaction des patients et à la manière optimale de l’appréhender. Pour cela, les Français, les patients sortant d’une expérience récente à l’hôpital mais aussi nos voisins Européens (citoyens et patients) habitants dans les 4 autres grands pays de l’Union : Allemagne, Italie, Espagne et Grande-Bretagne ont été interrogés.
Fruit de la collaboration des acteurs de la statistique publique, ce numéro de la collection Insee Références rassemble les principales données économiques et sociales, harmonisées par Eurostat, permettant de situer la France par rapport à ses partenaires européens.
L'enquête européenne sur les revenus et les conditions de vie a débuté le 15 avril en France. Elle permet de mieux comprendre les phénomènes de l'exclusion sociale, de la pauvreté et mieux cerner les inégalités de ressources.
Les méthodes de décomposition sont des outils standards pour l'analyse statistique des discriminations, notamment salariales. Elles se sont imposées comme des outils essentiels dans l'étude des inégalités, du fait notamment de leur facilité de mise en œuvre et de la richesse des interprétations qu'elles permettent.
> Site de l'InseeLes ministres de la Santé du G7 étaient réunis jeudi et vendredi
dernier à Paris, en préparation du sommet qui se tiendra en août à
Biarritz. Dans une déclaration commune, ils se sont engagés "à
faire progresser l’accès à la santé pour tous, en renforçant les
soins de santé primaires". L’Oms, l’Ocde, le Fonds Mondial, GAVI
l’Alliance du Vaccin et la Banque mondiale ont signé une lettre
d’engagement officialisant leur intention de collaborer sur ce
champ. Ces organisations remettront d’ici la fin de l’année un
rapport sur les modalités de mise en place d’une plateforme
collaborative entre les membres du G7. Cet outil permettra un
partage des connaissances et des expertises, il vise aussi à
favoriser l’innovation. Les pays du G7 ont confirmé leur
mobilisation en vue de la sixième Conférence de reconstitution du
Fonds mondial, qui se tiendra à Lyon les 9 et 10 octobre
prochains. Objectif : lever au moins 14 Mds de dollars pour la
lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme "afin
d’éliminer ces trois maladies d’ici 2030".
> Lettre ESE, 16 mai 2019
> Communiqué
de presse du ministère
La CNSA a actualisé les données d’activité des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. En 2017, on constate une légère augmentation du nombre de professionnels du soin qui prennent en charge les résidents (taux d’encadrement). à partir des différentes données qu’elle collecte, la CNSA dresse un nouveau portrait des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et de la prise en charge de leurs résidents : description des EHPAD et des résidents, taux d’occupation, taux d’encadrement, coûts salariaux moyens, situation budgétaire des établissements (résultat, déficit, capacité d’autofinancement), coût d’une place, coût global d’un résident pour l’assurance maladie
Comment apporter, à domicile, les aides, le soin et la sécurité promis par l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ? Pour répondre au souhait des Français de vivre à leur domicile le plus longtemps possible, le secteur médico-social innove. La CNSA et la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) publient deux référentiels permettant une modélisation fonctionnelle et économique de ces dispositifs expérimentaux d’accompagnement renforcé de la perte d’autonomie à domicile. Ces grilles outilleront le travail de conception et de pilotage des agences régionales de santé, des conseils départementaux et des porteurs de projets qui souhaitent développer cette nouvelle offre de service sur leur territoire.
L'Observatoire national de l'action sociale (ODAS) publie le compte rendu d'une journée d'études organisée le 27 mars 2019 pour le compte de la CNSA, de la CNAV et de la CCMSA. Deux sujets étaient à l'ordre du jour de cette réunion qui a rassemblé 250 participants : l'évaluation des besoins des personnes âgées à domicile et la mise en œuvre et l'efficience des actions collectives de prévention, dans le cadre des conférences des financeurs. Retour sur cette première étape de construction d'une culture partagée entre conseils départementaux et caisses de retraite.