Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Formation, recherche • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
20/06/19 - Le 19 juin 2019, veille de
l'assemblée générale de la Caisse Centrale de la MSA, ses
dirigeants – Pascal Cormery, président, Thierry Manten, 1er
vice-président et François-Emmanuel Blanc, directeur général –
ont répondu aux journalistes de la presse sociale, agricole et
médicale. Parmi les thèmes abordés, le point sur les dernières
avancées sociales pour ses adhérents, la revalorisation
exceptionnelle de la prime d'activité dont la mise en œuvre a
nécessité la mobilisation importante et la réactivité de toutes
les équipes de la MSA, la réforme du Complément mode de garde
simplifié, le maintien dans l'autonomie des personnes âgées et
la prise en charge de la dépendance, la réforme des retraites
avec la mise en place d'un système universel, le Plan
stratégique 2025.
> Le dossier de
presse CCMSA, 19 juin 2019
Le présent rapport d'activité publié le 21 juin 2019 rend compte des travaux accomplis par le Fonds CMU-C en 2018 et dresse un état des lieux des dispositifs d'aide à la couverture complémentaire maladie qu'il finance. L'année 2018 a été marquée par un agenda particulièrement riche : lancement de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, définition de la stratégie de transformation du système de santé, préparation de la réforme du « 100 % Santé » et de la réforme de la CMU C. Dans ce contexte, le Fonds CMU C a poursuivi ses travaux selon trois axes principaux : contribuer à la mise en œuvre des politiques publiques en matière de complémentaire santé et évaluer leurs effets, participer à la modernisation du service public de la Sécurité sociale et améliorer la performance de gestion de l'établissement. Le Fonds a approfondi son analyse de l'évolution des dépenses de CMU C, qui représentent près de 90 % des dépenses totales financées par l'établissement. En 2018, l'assiette de la TSA a crû de 1,0 % pour atteindre 37,4 Md (après +2,3 % en 2017). La recette totale de TSA est quant à elle en progression de 1,5% ; elle s'établit à 4,95 Md. Le rendement de la TSA progresse plus rapidement que l'assiette en raison de la dynamique des contrats de complémentaire santé non responsables (+10,8 %). Les modalités de financement du Fonds CMU C ont été à nouveau modifiées par la LFSS afin d'équilibrer strictement ses charges par l'affectation ex-post de recettes de TSA. La LFSS pour 2018 a également prévu une réduction exceptionnelle des recettes du fonds au titre de l'exercice 2018 à hauteur de 150 M au profit de la branche maladie du régime général. La conjugaison de ces deux mesures se traduit par un résultat net comptable déficitaire de 150 M pour l'exercice 2018.
L'Assurance maladie a publié hier son rapport "charges et produits", afin de proposer des pistes d'économies sur les remboursements de soins pour le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Il cible 2,1 milliards d' d'économies, un peu plus qu'en 2019 (2 milliards) et qu'en 2018 (1,9 milliard). Il ne s'agit cependant pas de réduire la dépense de santé remboursée, mais de freiner son augmentation. Une nouvelle fois, les produits de santé, médicaments et dispositifs médicaux (pansements, seringues, fauteuils roulants, etc.), apparaissent comme le premier poste de réduction de coûts, avec 887 millions d' à gagner. Et cela sans prendre en compte les baisses de prix et les remises conventionnelles exigées des laboratoires pharmaceutiques. Le gouvernement en attendait la bagatelle de 1,2 milliard d'euros en 2019, rappellent Les Echos. L'Assurance-maladie entend par exemple réduire de 20 jours, à un mois seulement, la durée pendant laquelle les pharmaciens peuvent continuer à vendre un médicament, dont le tarif vient d'être abaissé, à son ancien prix. L'objectif est d'économiser 56 millions. Elle compte en outre sur des dispositifs d'intéressement des prescripteurs libéraux, pour faire baisser la consommation de certains médicaments comme l'oméprazole (ulcères). Une baisse de 10% des prescriptions ferait gagner 40 millions, dont 12 millions seraient retournés aux médecins via la rémunération sur objectifs de santé publique. Ce mécanisme de l'intéressement serait par ailleurs mis en oeuvre pour inciter les prescripteurs de biosimilaires. Les autres efforts ciblent la chirurgie ambulatoire, les indemnités journalières, l'optimisation des transports sanitaires ou encore la lutte contre la fraude et les abus.
27/06/19 - Dans son rapport annuel «
Charges et produits » dévoilé jeudi 27 juin 2019, l'Assurance
maladie apporte sa contribution à la construction du budget de
la Sécurité sociale pour 2020. Comme pour 2018 et 2019, c'est un
train de mesures proche de deux milliards d'euros qui est
proposé au gouvernement pour l'an prochain, sans compter les
baisses de prix et les remises conventionnelles exigées des
laboratoires pharmaceutiques (liées aux négociations tarifaires
dans le cadre du CEPS). Le Quotidien du médecin détaille le
contenu de ce plan à 2,069 milliards exactement qui met d'abord
l'accent sur les produits de santé avec un volet global évalué à
887 millions d'euros, dont 380 millions d'euros au titre de la
maÎtrise médicalisée. Deuxième grand volet d'économies : les
actes et prescriptions (autres que produits de santé) pour une
enveloppe de 715 millions d'euros. Très souvent soumise à
contribution, la biologie médicale sera particulièrement ciblée
avec 180 millions d'euros d'économies (contre 95 millions cette
année), un gros effort pour les biologistes dont le protocole
d'accord conclu en 2016 arrive à échéance. La CNAM propose
également de développer la chirurgie ambulatoire, ce qui
permettrait de dégager 200 millions d'euros d'économies en 2020
(comme en 2019), d'optimiser les transports en ville et à
l'hôpital, pour dégager 160 millions d'euros, ou encore de mieux
maÎtriser les dépenses d'arrêts de travail, de façon à obtenir
100 millions d'euros (un montant hors d'atteinte depuis des
années mais qui pourrait devenir réalité avec la réforme des
arrêts de travail que prépare le gouvernement). Pour
l'ambulatoire, l'Assurance maladie veut aujourd'hui aller plus
loin et propose d'expérimenter un nouveau mode de tarification
pour la médecine ambulatoire car le « virage » n'a pas été bien
négocié dans cette spécialité. Enfin, les actions de lutte
contre la fraude et les abus en ville et à l'hôpital sont
estimés à 220 millions d'euros.
>Le
Quotidien du médecin, 27 juin 2019
>
Les Echos, 28 juin 2019
> rapport charges et produits pour 2020, sur le site ameli.fr
La France compte une importante population de descendants d’immigrés de deuxième génération, c’est-à-dire les personnes nées en France de parent(s) immigré(s). Si les disparités socioéconomiques selon les pays d’origine sont bien identifiées, les inégalités de santé, et plus particulièrement en matière de mortalité, demeurent méconnues. Des chercheurs de l'INED ont analysé les niveaux de mortalité entre 1999 et 2010 d’adultes nés en France de deux parents immigrés. Ces travaux, réalisés pour la première fois en France, révèlent une importante surmortalité chez les hommes d’origine nord-africaine. Cette étude est parue dans la revue Demographic Research
> Site de la revue Demographic research
21/06/19 - Olivier Veran, rapporteur
général du budget de la Sécurité sociale, revient dans les Echos
sur la tenue, les 18 et 19 juin, par les députés de la
commission des Affaires sociales du « printemps de l'évaluation
des comptes de la Sécurité sociale ». L'objectif était de faire
le point sur les deux Lois de financement de la sécurité sociale
adoptées depuis le début du quinquennat. Quatre thématiques,
santé publique, organisation des soins, pouvoir
d'achat-solidarité et financement de la Sécurité sociale étaient
à l'ordre du jour. Si les mesures d'urgence de décembre doivent
être financées par la Sécurité sociale, conformément à la
doctrine adoptée en novembre, "c'est une question très politique
qui justifie que les députés s'en emparent", dans la mesure où
l'excédent projeté s'est transformé en déficit, indique Olivier
Veran. Selon lui, le taux intermédiaire de CSG, une mesure
structurelle de financement de la Sécurité sociale, pourrait
être supportée par cette dernière. En revanche, les heures
supplémentaires exonérées relèvent d'un autre champ. L'Etat
devrait en compenser le coût. Les députés ont également voté en
novembre le transfert de 15 milliards d'euros de dette sociale à
la Cades. Mais pour cela, la Sécurité sociale devra aussi lui
céder des ressources, dès 2020. Mais dans un contexte de
déficit, "il n'y a pas d'urgence, la priorité étant les mesures
de pouvoir d'achat récentes et les premières mesures de
financement de la dépendance, qui prendront place dans le
prochain budget de la Sécurité sociale, comme l'a annoncé le
Premier ministre. "ll faut d'abord statuer sur la date à
laquelle le retour à l'équilibre de la Sécurité sociale doit
être gravé dans le marbre. En 2020 ce sera difficile, en 2021,
on peut poser le principe. A partir de là, on trouve les moyens
pour le faire. On peut différer de quelques mois le paiement du
solde de la dette sociale, et programmer la fin de la Cades
entre 2024 et 2025", conclut le député de l'Isère.
> Les
Echos, 17 juin 2019
20/06/19 - Pour améliorer l'information du Parlement à l'occasion du débat d'orientation des finances publiques, la Cour présente désormais en deux temps ses analyses sur la situation financière de la Sécurité sociale. Le présent rapport, publié le 20 juin 2019, examine les comptes de la sécurité sociale en 2018 et en constitue donc le premier volet. Les années précédentes, il fallait attendre la rentrée pour lire cette évaluation. Le déficit agrégé du régime général et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) se rapproche de l'équilibre, à -1,2 Md en 2018 après - 5,1 Md en 2017. Le taux de progression de l'Ondam), de 2,2 %, s'est révélé inférieur de 0,1 point à celui prévu dans la loi de financement de la sécurité sociale. Toutefois, les dépenses totales ont progressé plus vite en 2018 qu'en 2017 (+ 2,4 % contre + 2 % à champ constant), du fait principalement du rythme de croissance des dépenses d'assurance vieillesse, avec les revalorisations de pensions de fin 2017 et l'augmentation des départs à la retraite. La réduction du déficit du régime général de sécurité sociale apparaÎt de nature principalement conjoncturelle. Cette amélioration a en effet été rendue possible par un fort dynamisme spontané des recettes (+3 %), grâce à la bonne tenue de l'activité économique qui a tiré la masse salariale vers le haut (+3,5 % au lieu de 3,1 % prévus en loi de financement initiale), mais aussi à "un surcroÎt de recettes sur les revenus de placement, en lien probablement avec l'effet d'entraÎnement de l'allègement de la fiscalité permis par la création du prélèvement forfaitaire unique (PFU)".
Depuis sa création en 1985 sous forme d’association, l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (IRDES) occupe une place originale dans le secteur de la recherche en économie de la santé en France. Il est orienté à la fois vers l’analyse indépendante du fonctionnement du système de santé (réalisation d’enquêtes, mise à disposition de bases statistiques, recherches et études) et vers l’aide à la décision publique. La transformation de l’Irdes en 2015 en groupement d’intérêt public (GIP), associant l’état, l’Assurance maladie et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), a amélioré sa gouvernance en y faisant entrer l’état, commanditaire d’un nombre croissant d’études et d’évaluations. L’Irdes présente cependant des fragilités, liées notamment à la petite taille de ses équipes, à son statut et à celui de ses personnels, atypiques dans le monde de la recherche, ainsi qu’à ses modalités de financement. La mission formule des propositions pour consolider le positionnement actuel de l’Irdes, l’orienter davantage encore vers les besoins de ses financeurs et conforter sa collaboration avec les autres acteurs de la recherche.
Le cannabis dit médical peut se définir comme l’utilisation du
cannabis (ou d’un composant du cannabis et de sa plante) dans un
but thérapeutique. Il peut se présenter sous multiples formes,
gélule, huile, spray, inhalation
et pas seulement sous sa forme à
fumer. Dans une grande partie des pays, l’utilisateur du cannabis
médical ne l’obtient qu’après avis médical et ordonnance et le
produit n’est distribué que par les professionnels de la santé.
Dans un premier temps le Focus rappelle l’histoire de
l’utilisation médicale de la substance. Dans un deuxième temps le
Focus aborde le renouveau de la question du cannabis médical ces
dernières années. Les vertus du cannabis médical font l’objet de
la troisième partie. La quatrième propose un aperçu de la
situation législative dans le monde. La partie suivante traite des
risques potentiellement associés au cannabis médical. Enfin la
dernière partie explicite les enjeux économiques grandissants
> Site
du Cae
Les premiers résultats du Baromètre de Santé publique France 2017 montrent qu’en 2017 en France métropolitaine 32,8 % des 18‑75 ans déclarent avoir expérimenté la cigarette électronique, 3,8 % vapotent, 2,7 % quotidiennement. La prévalence du vapotage est en baisse par rapport à 2014 (5,9 % des 15‑75 ans) en raison d’une baisse du vapotage occasionnel alors que le vapotage quotidien est stable [22‑24]. En 2017, parmi les jeunes de 17 ans, près de la moitié ont expérimenté l’e‑cigarette, comme en 2014, alors que le vapotage quotidien reste rare (1,9 %) [25]. En Europe, la prévalence d’usage actuel de la cigarette électronique est estimée à 2 %, celle de l’usage quotidien à 1 %, en 2017.
> Site de Santé publique France
382.000 nouveaux cas de cancers de tous types ont été déclarés en France en 2018, dont 204.600 chez les hommes, et 177.400 chez les femmes. Le nombre de décès par cancer cette même année est estimé à 157.400, dont 89.600 pour les hommes et 67.800 chez les femmes, selon les rapports de Santé publique France et de l'Institut national du cancer (INCA), réalisés conjointement avec le réseau des registres des cancers (Francim) et les Hospices civils de Lyon et rendus publics mardi 2 juillet. Depuis 1990, le nombre de nouveaux cas par an (incidence) a ainsi augmenté de 65% pour les hommes et de 93% pour les femmes. Une hausse que relativisent cependant les biostatisticiens. En effet, si on retire statistiquement la part due à l'augmentation et au vieillissement de la population, la hausse des cancers est de 45% pour les femmes et n'est plus que de 6% pour les hommes. Surtout, en effaçant les effets de l'augmentation et du vieillissement de la population, on s'aperçoit que la mortalité par cancer s'est réduite de 54% pour les hommes et de 25% pour les femmes. Mais cette vision globale encourageante cache des réalités différentes selon les localisations tumorales. L'un des éléments les plus frappants de ces études est la forte augmentation de l'incidence et de la mortalité par cancers du poumon chez la femme, respectivement de 5,3% et 3,5% par an depuis 1990. Chez l'homme, la tendance inverse est observée sur la période (-0,1% et -1,2%).
> Site de Santé publique France
On trouve encore 10% de chômeurs chez les détenteurs d'un doctorat trois ans après leur thèse, un taux supérieur, par exemple, à celui des infirmiers. De plus, si les rémunérations sont correctes dans le privé, l'écart avec celles d'un ingénieur recruté à bac +5 n'est pas toujours au niveau de l'écart de qualification et d'expérience. Et les salaires d'entrée dans l'enseignement supérieur et la recherche publique restent modestes, à peine supérieurs à 2.000 mensuels, souligne Le Monde dans un dossier, publié alors que vient de se tenir le Forum BIOTechno, à Paris. "Les doctorants et docteurs sont extrêmement capés, ce sont de vrais spécialistes de leurs thématiques de recherche", explique Charlène Planchenault, consultante chez Kelly Scientifique, un cabinet de recrutement. "En revanche, ils ne vont pas naturellement mettre en avant leurs compétences transversales, tout simplement parce qu'ils n'en sont absolument pas conscients." L'intérêt de ces jeunes diplômés pour le secteur privé est réel. "Je veux changer le monde, participer à l'innovation concrète, faire des découvertes qui vont révolutionner la vie des gens. Et je ne pense pas que ce soit dans l'académique que je peux y parvenir. On perd trop de temps avec toutes les contraintes administratives et de publications", explique par exemple Maya, qui a soutenu sa thèse sur le diagnostic des maladies infectieuses il y a cinq mois.
5 juin 2019 - La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) mène régulièrement des enquêtes auprès des conseils départementaux. Les résultats permettent de décrire l’évolution de la population des bénéficiaires de l’APA et de dresser un bilan des dépenses individuelles et collectives liées au versement de cette allocation.
> Site du ministère chargé de la santé
Les syndicats hospitaliers et le collectif de soignants Inter-Urgences manifestent une nouvelle fois ce mardi 2 juillet à Paris. Ce rassemblement est présenté comme la "dernière ligne droite" d'un mouvement de grève entamé mi-mars qui a produit "des avancées". Agnès Buzyn a ainsi déclaré avoir débloqué 70 millions d' pour verser, dès juillet, une prime de 100 net aux personnels non médicaux des urgences et permettre des recrutements cet été. En Ile-de-France, l'AP-HP a annoncé la création de 230 postes. Des avancées jugées toutefois encore "insuffisantes" par le collectif. Une enquête menée par l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France a montré que les services d'urgence fonctionnent en sous-effectifs. Fin juin, dans les SAU des huit départements franciliens, 458 à 728 plages médicales de douze heures n'étaient toujours pas pourvues pour juillet; entre 567 et 892 pour le mois d'août. Le Figaro revient de son côté sur l'origine de cette crise, provoquée par une fréquentation des services qui a doublé en vingt ans. Les causes sont nombreuses: passages aux urgences non justifiés, recul de la médecine de ville, vieillissement de la population, quête d'immédiateté et du "tout-en-un" ou encore l'illusion de gratuité des soins.
Décidé à mettre fin à l'engorgement de ses urgences, l'hôpital René-Dubos de Pontoise va se doter d'un dispositif Ville-hôpital. Le premier volet pourrait être mis en place dès la rentrée 2019. Il prévoit l'ouverture d'une plate-forme en hôpital de jour, où les patients, envoyés par leur médecin généraliste, pourront voir les différents spécialistes sans passer par les urgences. Le deuxième volet, à l'étude, envisage d'organiser à l'horizon fin 2020 des permanences de médecins généralistes au service des urgences.
En 2017, plus de 3 000 établissements de
santé assurent le diagnostic, la surveillance et le traitement
des malades. Dans un contexte marqué par le vieillissement de la
population et l’augmentation des pathologies chroniques, les
structures hospitalières, dont le nombre continue de diminuer,
s’adaptent et modifient en profondeur leur offre de soins, par
le biais notamment du développement de l’hospitalisation à temps
partiel ou de l’hospitalisation à domicile. Dans son édition
2019, Les établissements de santé détaille, pour l’année 2017,
les capacités d’accueil et l’activité des hôpitaux et cliniques,
le parcours des patients par disciplines, les caractéristiques
du personnel rémunéré (médical et non médical) ou encore les
équipements techniques et leur répartition sur le territoire.
Les nouveaux indicateurs mis à disposition par la Haute Autorité
de santé (HAS) pour évaluer la qualité des soins et la sécurité
des patients sont présentés de façon synthétique. Enfin, des
éléments de cadrage permettent d’apprécier l’évolution de la
santé économique et financière du secteur, ainsi que de son
contexte juridique et réglementaire.
> Site
de la Drees
L'engorgement des urgences a atteint un nouveau record, avec 21,4 millions de passages en 2017, soit une hausse de 2,1% par rapport à 2016, selon l'édition annuelle du panorama des établissements de santé de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé. "Cette progression prolonge la tendance observée depuis vingt ans", soulignent les auteurs du document. En deux décennies, le nombre de passages a ainsi doublé: 10,1 millions avaient été comptabilisés en France métropolitaine en 1996. En même temps, le nombre de services d'urgence poursuit sa baisse, passant de 719 à 713 de 2016 à 2017. Chacun a accueilli, en moyenne, 30.100 patients par an. Un peu moins d'un quart des unités (23%) reçoit plus de 40.000 personnes par an. Cette médecine est "essentiellement" prise en charge par le secteur public, selon la Drees. Par ailleurs, le nombre de lits d'hospitalisation pour les séjours complets est passé au-dessous de 400.000 en 2017, soit 69.000 de moins qu'en 2003. "Ce sont surtout les capacités d'accueil en long séjour qui ont subi une forte baisse, passant de 80.000 lits en 2003 à 32.000 lits en 2017", ajoute le rapport. Ces suppressions de lits sont la conséquence de restructurations de longue haleine. Mais elles peuvent se traduire par des pénuries chroniques, dans un contexte de désorganisation des établissements.
Pour combattre la désinformation et rendre la parole à la science, l’Inserm a créé une série destinée à valoriser la parole scientifique : "Canal Détox", des vidéos au format court visant à décoder l’actualité et à vérifier les informations qui circulent dans le domaine des sciences de la vie et de la santé. Depuis les années 80, le nombre de personnes diagnostiquées autistes ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, 1 personne sur 100 vit avec ce handicap, qui rend la communication et les interactions sociales difficiles, ou plus exactement avec l’un des "troubles du spectre de l’autisme". Les médias nous parlent d’une croissance fulgurante du nombre de cas et désignent régulièrement de nouveaux responsables. Mais qu’en est-il réellement ? Sommes-nous face à une épidémie ? Les mamans peuvent-elles quitter le banc des accusés ? Et les chances de guérison, sont-elles à portée de main ? Canal détox coupe court aux fausses infos.
La pauvreté est-elle due à un manque de chance ou à un manque d'efforts ? Selon l'enquête réalisée en janvier 2019 par le Credoc, la crise des Gilets jaunes confirme une ligne de fracture apparue dans l'opinion 2008-2009 lors de la crise économique. Une majorité (54 %) des personnes hostiles au mouvement des Gilets jaunes estiment que la pauvreté est davantage liée à un manque d'efforts des personnes concernées. À l'opposé, les personnes qui se disent elles-mêmes Gilets jaunes, ainsi que leurs soutiens, s'opposent à cette responsabilité́ individuelle : 68 % estiment que les situations de pauvreté́ sont dues à un manque de chance. La logique de la responsabilité́ individuelle et de la méritocratie se retrouve dans des domaines de plus en plus nombreux (santé, études, emploi...). Elle génère une compétition entre individus qui fait le terreau d'une rancœur et d'une méfiance vis-à-vis d'une multiplicité́ d'ennemis de l'intérieur (« assistés », « riches », « immigrés »). Selon cette enquête du Credoc, au début 2019, 75 % de nos concitoyens estiment qu'il est parfois plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler avec un bas salaire, 65 % pensent que pour rétablir la justice sociale il faut prendre aux riches pour donner aux pauvres et 55 % déclarent souhaiter que l'on favorise, dans les prochaines années, le départ d'un grand nombre des immigrés. Parallèlement, l'attente d'action des pouvoirs publics pour aider les plus démunis a tendance à diminuer. Aujourd'hui, 49 % des Français, contre 62 % en 1991, attendent une action plus importante de l'État envers les plus modestes.
Au sommaire :
- Impact des violences de genre sur la santé des exilé(e)s;
- Les refus de soins à cause de la CMU ou de l’AME rapportés par les femmes en famille, sans domicile, hébergées en Île-de-France ;
- Violences subies et état de santé : résultats et enseignements de santé publique tirés de bilans infirmiers réalisés en Île-de-France auprès de populations migrantes (octobre 2015-juillet 2018) ;
- Parcours migratoire, violences déclarées et santé perçue des femmes migrantes hébergées en hôtel en Île-de-France. Enquête Dsafhir ;
- Pratiques de rattrapage vaccinal des médecins exerçant en France pour les personnes migrantes arrivant sur le territoire français.
Sans surprise, la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) estime que l’homéopathie ne doit plus être remboursée par la Sécurité sociale, car son efficacité n’est pas prouvée. Adopté mercredi 26 juin par la HAS, et révélé par Libération, cet avis définitif ne doit être rendu public que vendredi par l’organisme.
Comme annoncé un peu plus tôt par la presse, la Haute Autorité de santé a réclamé vendredi, dans un avis, le déremboursement de l'homéopathie. L'agence de santé, qui laisse désormais la décision finale à la ministre de la Santé, a retenu pour son évaluation des études concernant 24 symptômes ou affections. Le verdict est à chaque fois le même: les médicaments homéopathiques "ne sont pas susceptibles d'avoir un impact sur la santé publique" dans leur prise en charge. Dans les études, la HAS n'a pas trouvé de "démonstration d'efficacité" de ces produits. "Les principes sur lesquels repose l'homéopathie ne sont pas soutenus par les données actuelles de la science. A ce jour, aucun mécanisme d'action complémentaire à celui de l'effet placebo n'a été démontré afin d'expliquer la réponse clinique pouvant être observée avec l'homéopathie", souligne la HAS. Agnès Buzyn, qui a répété à plusieurs reprises qu'elle suivrait l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS), a pourtant décidé de se laisser du temps pour trancher. Selon Les Echos, Emmanuel Macron serait sensible au risque politique qu'entraÎnerait un déremboursement de l'homéopathie. Il aurait demandé des éléments d'appréciation complémentaires, face à ces médicaments très prisés des Français, et aussi au risque pour l'emploi que représenterait un déremboursement. Une solution intermédiaire pourrait être de ramener le taux de remboursement à 15% dans un premier temps, contre 30% aujourd'hui, afin de préparer à un déremboursement complet et à la poursuite de l'utilisation de l'homéopathie en automédication.
> Huffington post, 27 juin 2019
24/06/19 - Au printemps, le Premier
ministre Edouard Philippe avait annoncé l'intention du
gouvernement de promouvoir l'utilisation en pharmacie du test
rapide d'orientation diagnostique (TROD) oro-pharyngé de
l'angine à streptocoque A, afin d'améliorer la prise en charge
des patients et d'éviter la prescription d'antibiotiques non
nécessaires. Les TROD de l'angine sont dans les faits déjà
accessibles en pharmacie mais leur usage reste confidentiel,
rapporte le Journal International de Médecine. Cette réticence
est liée d'une part à une implantation limitée en pharmacie et
d'autre part à un réflexe de prescription trop peu développé
chez les médecins. Pour corriger ces deux phénomènes et engager
une nouvelle dynamique, le gouvernement a promis le
remboursement par l'Assurance maladie des TROD délivrés en
pharmacie à partir de 2020. Une négociation entre l'Assurance
maladie et les syndicats de pharmaciens est indispensable pour
déterminer les conditions de délivrance de ces TROD. Une réunion
organisée le 13 juin a permis de proposer la mise en place de
deux circuits distincts de dispensation des TROD dont l'un
directement à l'officine sans prescription d'un médecin. La
question qui achètera les tests est encore en suspens. "Nous
trouvons plus simple que ce soit l'Assurance maladie qui nous
les fournisse après qu'elle aura effectué un appel d'offres
européen" observe le président de la Fédération des syndicats de
pharmaciens de France (FSPF) dans Le Pharmacien de France. Par
ailleurs, poursuit-il, "nous souhaitons que cela entre dans le
cadre d'une négociation conventionnelle plutôt que réglementaire
et que le système d'évaluation soit basé sur les données de
l'Assurance maladie plutôt que d'avoir à passer par un portail
supplémentaire qui obligera le pharmacien à remplir lui-même les
données. En gros, nous ne souhaitons pas une usine à gaz
administrative de plus".
>
Journal International de Médecine, 24 juin 2019
17/06/19 - Une nouvelle version 12.0.0 de l'application smartphone et tablette est disponible à la mi-juin 2019 dans les stores de téléchargement, Google Play et App Store. Le contenu fonctionnel de la nouvelle application comprend : le changement de nom d'usage (déjà disponible sur le compte ameli web) ; l'inscription d'un enfant sur la carte Vitale de l'autre parent (à l'identique du service proposé sur le compte ameli web, les assurés peuvent effectuer une demande de double rattachement d'un enfant, depuis leur smartphone) ; le service de consultation des délais de traitement par sa CPAM des principales démarches effectuées par les assurés. L'application ameli pour smartphone est gratuite et disponible au téléchargement sur l'App store et le Google Play store.
Après avoir identifié les conditions d'éligibilité à la téléconsultation et à la téléexpertise en 2018, la HAS complète ses travaux en publiant une série de documents pour leur déploiement opérationnel. Sont abordés chacune des nouvelles modalités d'exercice : la téléconsultation, la téléexpertise et la téléimagerie. La HAS propose également un document d'information à remettre aux patients avant une téléconsultation. Véritables « modes d'emploi », les guides destinés aux professionnels et leurs synthèses décrivent pour chacun des actes de téléconsultation et de téléexpertise les conditions requises pour une mise en œuvre sécurisée (planification, locaux, équipements informatiques de vidéotransmission, gestion des documents ). La HAS y détaille également les conditions de réussite de ces actes à chaque étape de la prise en charge médicale. Enfin, la fiche d'information pédagogique destinée aux patients, « ma consultation médicale à distance », permet d'informer en amont d'une téléconsultation pour obtenir l'adhésion du patient. Par ailleurs, la HAS insiste sur la nécessité d'évaluer les pratiques professionnelles notamment en s'assurant que les actes de télémédecine répondent effectivement aux attentes et aux besoins des patients.
Ce nouveau dossier documentaire fait le point sur les recherches en cours et les évolutions annoncées, il aborde les questions éthiques et juridiques liées au développement du numérique et de la e-santé. Enfin, il rend compte des risques et des enjeux liés à l’utilisation des Big data en santé, et examine la question du partage des données collectées lors des recherches médicales et de la gouvernance de ces données.
Dans son étude "Industrie du Futur: enjeux et perspectives pour la filière industries et technologies de santé" publiée la semaine dernière, le Pôle interministériel de prospective et d'anticipation des mutations économiques (Pipame) pointe la détérioration de la production pharmaceutique en France. Entre 2004 et 2014, elle a fléchi, en valeur, de 3,7%. La France est ainsi passée du premier au quatrième rang européen en termes de production de médicaments, derrière la Suisse, l'Allemagne et même l'Italie. Afin d'inverser la tendance, le Pipame veut faciliter la numérisation du secteur. Il recommande ainsi d'autoriser l'exploitation des données de santé par les industriels dans un cadre d'interopérabilité, soit avec un meilleur partage des données, mais avec un cadre précis permettant de garantir la sécurité et la fiabilité des informations. Ensuite, le numérique doit devenir un levier destiné à consolider une filière industrielle structurée et compétitive. Enfin, le rapport recommande de mieux adapter le système de santé aux nouvelles offres numériques.
> L'Usine nouvelle, 25 juin 2019
Dominique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de santé, évoque dans Le Monde les promesses des outils numériques pour améliorer l'accès et la qualité des soins et des accompagnements sociaux, et les écueils à éviter. La HAS vient de publier son rapport annuel d'analyse prospective sur le sujet. Il souligne notamment la nécessité de réduire les fractures numériques, territoriales, générationnelles, sociales. "Cela impose de favoriser l'appropriation par les utilisateurs du bon usage des nouveaux outils: en développant la médiation numérique et en promouvant les outils de la littératie, c'est-à-dire la capacité à trouver et à comprendre l'information en santé, et en construisant avec l'intéressé", explique Dominique Le Guludec. "Il en va ainsi de l'espace numérique de santé qui sera bientôt offert à chaque citoyen, comme le prévoit la nouvelle loi de santé: sa conception doit absolument tenir compte des utilisateurs. Les professionnels, quant à eux, peuvent espérer une facilitation et un enrichissement de leur travail quotidien, grâce en particulier à des outils de coordination et de suivi sécurisés et à des logiciels qui, déjà, les aident dans leurs diagnostics ou leurs décisions thérapeutiques." La HAS plaide ainsi pour la structuration d'une réflexion collective, sur le mode d'états généraux, par exemple, afin que chacun se penche sur l'évolution potentielle des pratiques et métiers.
> Le Monde, 26 juin 2019
24/06/19 - Agnès Buzyn, accompagnée de
sa secrétaire d'Etat Christelle Dubos, répondait aux députés de
la commission des affaires sociales dans le cadre d'un
"printemps de l'évaluation". Le rapporteur général de la
commission, Olivier Véran, et la députée Albane Gaillot
l'avaient interrogée sur la montée en charge de la télémédecine,
rapporte TICsanté. La ministre de la Santé a montré son
inquiétude sur "la montée en charge relativement lente des actes
de télémédecine (téléconsultation ou téléexpertise)", évoquant
l'organisation progressive des acteurs de terrain (achat de
matériel, formation, réservation de plages horaires dans les
centres de santé ou maisons de santé). "Cette organisation
explique que cela ne soit pas simple et immédiat", a-t-elle
souligné. "Certains demandent une extension du remboursement à
la télémédecine de manière beaucoup plus large", notamment aux
plateformes dédiées, a poursuivi la ministre. Mais Agnès Buzyn a
exprimé ses plus fortes réserves sur cette extension du
remboursement aux actes de télémédecine fournis par des
prestataires, voire des sociétés privées qui embauchent un
certain nombre de médecins, ceci en dehors du cadre de l'avenant
n° 6 à la convention médicale et du parcours de soins coordonnés
inscrit dans le territoire. Elle a également estimé qu'une telle
mesure irait à l'encontre des objectifs d'installation des
médecins généralistes en zone sous-dense et participerait à la
désertification médicale.
Côté chiffres, selon Olivier Véran, l'Assurance maladie décompte
désormais environ 2 000 actes de télémédecine par semaine, avec
une estimation de 100 000 actes pour la première année de
déploiement au lieu des 500 000 attendus.
Le Journal International de Médecine cite d'autres chiffres en
provenance de la dernière réunion de la commission paritaire
nationale (CPN) du 19 juin dernier. La CNAM a présenté à ses
partenaires un nouveau bilan, guère flatteur, dix mois après sa
mise en place, de la télémédecine conventionnée en France.
Mi-mars, la CNAM faisait état de 8 000 téléconsultations
remboursées en 6 mois. Mi-mai, les choses se sont un peu
accélérées, avec 16 000 téléconsultations en 8 mois. Sur ce
total de 16 000 téléconsultations, huit sur dix ont été
réalisées en libéral et la moitié par des médecins généralistes.
L'Assurance maladie a également dévoilé les premiers chiffres de
la télé-expertise, remboursée depuis le 10 février 2019. Au 30
avril, seules 110 télé-expertises ont été facturées
majoritairement par des médecins libéraux (81 %) qui ont fait
appel à un total de 22 médecins experts !
> TICsanté,
21 juin 2019
> Journal
International de Médecine, 24 juin 2019
20/06/19 - Jeudi 20 juin 2019, députés
et sénateurs de la commission mixte paritaire sont tombés
d'accord sur une version commune du projet de loi santé.
L'introduction, par un amendement transpartisan du Sénat, d'une
séquence de professionnalisation territoriale à la fin du
troisième cycle des études de médecine (article 2), a constitué
le cœur des débats. Un travail attentif entre les rapporteurs
des deux assemblées a permis de dégager une rédaction de
compromis, prévoyant l'obligation pour les étudiants de
troisième cycle de médecine générale et d'autres spécialités de
premier recours d'effectuer un stage d'au moins six mois en
médecine ambulatoire, en priorité dans les zones sous-denses,
sous la supervision d'un médecin. Ce n'est pas sûr que ce
compromis satisfasse les internes en médecine. Plusieurs des
enrichissements du texte défendus par le Sénat ont par ailleurs
été conservés. Il en est ainsi, sur le volet numérique, de
l'automaticité de l'ouverture de l'espace numérique de santé et
du DMP (article 12). Sur le volet territorial, l'intégration
dans le champ de la négociation conventionnelle des conditions
dans lesquelles les médecins participent à la réduction des
inégalités territoriales dans l'accès aux soins (article 4 bis
A, introduit à l'initiative de la commission du développement
durable) figure également dans le texte adopté.
Les conclusions de la commission mixte paritaire seront lues en
séance publique au Sénat et à l'Assemblée le mardi 23 juillet.
> Le
dossier législatif avec accès au texte élaboré par la CMP, 20
juin 2019
Par lettre de mission datée du 26 juillet 2018, le Premier ministre avait confié à Michèle Peyron, députée de Seine-et-Marne, une mission sur la protection maternelle et infantile (PMI), avec l'appui de deux membres de l'Igas en raison d'une crise majeure de la protection maternelle et infantile en France. Le rapport remis vendredi 14 juin au gouvernement propose un "plan national PMI 2019-2022" redéfinissant les rôles respectifs des départements, de l'Etat et des CAF. Parmi ses 12 mesures pour sauver la PMI, le rapport Peyron propose une expérimentation du transfert aux CAF de la totalité du processus d'autorisation et d'agrément des modes de garde, sans transfert d'effectifs. Cela permettrait l'allégement de la charge de travail des PMI favorisant le redéploiement d'effectifs d'infirmières puéricultrices vers des activités de visite à domicile (VAD) et de consultation infantile.
> Site du ministère chargé de la santé
Cet ouvrage retrace les principaux résultats des comptes de la protection sociale en 2017 en France. Il analyse les évolutions des prestations sociales et des ressources les finançant observées lors des cinq derniers exercices disponibles, de 2013 à 2017, pour les différents risques sociaux : santé, vieillesse-survie, famille, emploi, logement, pauvreté-exclusion. Par ailleurs, les comptes de la protection sociale constituent le fondement du questionnaire annuel obligatoire du système européen de statistiques intégrées de la protection sociale (Sespros), supervisé par Eurostat. Les analyses en comparaisons internationales qui en découlent resituent la protection sociale française dans son contexte européen et font ressortir les priorités accordées par les états membres aux différents risques sociaux. La France est le pays de l'Union européenne qui consacre la part la plus importante de sa richesse nationale à la protection sociale. Enfin, les comptes servent également de base à des évaluations plus complètes des dépenses sociales et fiscales ciblant certaines populations.
Le tant attendu projet de loi "relatif à la bioéthique", qui doit notamment concrétiser la promesse présidentielle d'étendre la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, est (presque) prêt. Outre cette mesure sociétale phare, il englobe de nombreux autres sujets. Sur les tests génétiques par exemple, l'article 10 met fin à l'interdiction pour les médecins de révéler à un patient des caractéristiques génétiques découvertes en dehors de l'information recherchée initialement. L'article 11 encadre de son côté le développement de l'utilisation d'algorithmes pour traiter les données médicales. Ainsi, il revient au professionnel de santé qui communique les résultats de ces actes d'en informer son patient, notamment sur les modalités d'action de ce traitement. Il est aussi prévu que soit garantie une intervention humaine systématique, et la "traçabilité" du processus effectué par l'intelligence artificielle. Demande récurrente des professionnels, la loi crée par ailleurs une distinction entre le régime juridique des embryons et celui des cellules souches embryonnaires, facilitant les protocoles scientifiques sur ces dernières. A l'inverse, l'encadrement des recherches sur l'embryon est renforcé, avec notamment la création d'un délai légal maximal de conservation in vitro de l'embryon. Enfin, le texte élargit le don d'organe croisé pour répondre aux besoins de greffes rénales.
> Le Journal du Dimanche, 23 juin 2019
La loi du 9 juin 1999 visant à garantir
le droit à l’accès aux soins palliatifs a eu 20 ans au début du
mois. Important à bien des égards, ce texte fondateur a marqué
la première étape d’une évolution de notre législation sur la
fin de vie. Pourtant, malgré son ambition, il n’a pas permis de
résoudre les problèmes liés au « mal mourir », qui continuent à
être dénoncés aujourd’hui. Au point que les tenants du suicide
médicalement assisté ou de l’euthanasie y puisent même leurs
justifications. Cet article revient sur une loi importante, mais
qui est peut-être intervenue trop tôt, dans un contexte social
alors encore trop peu réceptif aux enjeux de la médicalisation
des situations de fin de vie.
Pour lutter contre les déserts médicaux, la commission de l’aménagement du territoire, saisie pour avis, a proposé un dispositif prévoyant un stage dans les zones sous-denses durant les études de médecine et salue l’adoption par le Sénat d’une disposition instaurant une année de pratique ambulatoire dans le troisième cycle en priorité dans ces zones.
Le jeudi 20 juin 2019, la commission mixte paritaire est parvenue à un accord sur le projet de loi relatif à la transformation de notre système de santé. Suite et fin de la tribune publiée le 26 mars dernier sur le site d'Actualités santé hebdomadaire.
Guy Vallancien, membre de l‘académie de
médecine et président de CHAM, met en avant le rôle essentiel
des infirmiers dans le renouvellement des systèmes de santé. Il
cite l'exemple de l'Ontario et du Québec, au Canada, qui
viennent de franchir un nouveau pas en donnant l'autorisation
aux infirmières et infirmiers en pratique spécialisée (IPS)
d'assurer des diagnostics et des soins invasifs et à risque.
"Cette reconnaissance du rôle clef de cette profession et de ses
responsabilités est la solution que la France devrait adopter
pour assurer sur la totalité du territoire national une
couverture pérenne et harmonieuse des professionnels de santé."
Une politique qui dépasse celle des essais d'infirmières en
pratiques avancées (IPA), dont le champ d'action reste beaucoup
trop réduit, sous la pression négative de la plupart des
syndicats médicaux. "Il faut donc sans délai aller plus loin et
ouvrir des mastères d'un an, voire de deux, pour créer ces
postes d'infirmières en pratique spécialisée pour adultes, pour
enfants, pour le grand âge et pour le suivi des grossesses
simples ou à faible risque en partenariat étroit avec les
sages-femmes."
Cette feuille de route 2019-2022 est destinée à améliorer la prévention, l’accès aux soins et le repérage du handicap ou de la perte d’autonomie des personnes placées sous main de justice. Cette feuille vise à déployer 28 mesures, qui permettront notamment le développement de la télémédecine, le renforcement de la prévention au suicide ou le déploiement dans toutes les régions du service sanitaire dans les lieux de privation de liberté à destination des jeunes de la protection judiciaire de la jeunesse
> Site du Ministère de la santé
Les préconisations de l'avis seront
déclinées autour de cinq priorités : instaurer un revenu minimum
social garanti (I) ; simplifier l’accès aux droits afin de
réduire le non recours qui contribue à aggraver grande pauvreté
et exclusion (II) ; reconnaÎtre un droit effectif à
l’accompagnement (III) ; créer les conditions pour faire de
l’éradication de la grande pauvreté une réalité en 2030 (IV) ;
soutenir l’action des acteurs de la solidarité et la
mobilisation de la société en faveur de la lutte contre la
grande pauvreté (V).
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met à disposition du grand public et des professionnels de santé les premières données de pharmacovigilance concernant la sécurité des vaccins obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans. Afin d’accompagner l’extension de l’obligation vaccinale chez les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018, l’ANSM a étudié l’ensemble des déclarations d’événements ou effets indésirables notifiés au réseau national des Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV) sur la période 2012-2017 précédent l’extension de l’obligation vaccinale afin de disposer d’un état des lieux avant l’obligation vaccinale et sur les 6 premiers mois de sa mise en œuvre. Les données présentées dans ce rapport concernent des déclarations d’effets ou évènements indésirables survenus après vaccination qui ne sont, cependant, pas obligatoirement liés ou dus aux vaccins.
Les malades mentaux demeurent les invisibles de nos sociétés, la maladie mentale restant marquée, dans notre imaginaire collectif, par l’étrangeté et l’idée du handicap. Trop nombreux sont ceux qui paient un lourd tribut à la stigmatisation et au renoncement thérapeutique. Pourtant des progrès considérables ont déjà été accomplis durant les 50 dernières années. L’identification des désordres neurobiologiques sous-jacents à ces maladies, la mise en évidence du poids de l’environnement dans leur déclenchement annoncent des avancées majeures en matière de recherche et surtout de traitement. Les données de l’épidémiologie, le poids et le coût des maladies mentales rendent indispensable une évolution radicale des investissements en recherche et dans l’organisation graduée de l’offre de soins. Pour la psychiatrie du XXIème siècle, l’objectif n’est plus de prendre en charge et d’accompagner les malades mais de guérir les maladies mentales.
> Site de l'Académie de médecine
Le décret fixe les modalités de mise en œuvre de l'extension de la CMU-c aux assurés jusqu'alors éligibles à l'ACS
Sur les 190 millions de consultations réalisées en 2018 par les généralistes, plus des deux tiers ont donné lieu à une prescription de médicaments, selon un panorama de l'activité médicale réalisé par IQVIA pour Le Généraliste. En moyenne, les médecins de famille prescrivent 5,5 médicaments par ordonnance. En volume, les hommes sont de plus gros prescripteurs avec environ 15.000 médicaments par praticien et par an contre un peu plus 10.400 pour les femmes. Cette étude, réalisée auprès d'un panel de 1.200 généralistes libéraux ou en exercice mixte, montre également une légère baisse, - 1% entre 2015 et 2018, des consultations ayant donné lieu à une prescription de médicaments. Une tendance portée par les "jeunes médecins" (moins de 55 ans) dont le nombre de consultations avec ordonnance a chuté de 10%, au cours des trois dernières années.
> Le Généraliste, 21 juin 2019
« Dispositif flou », « encadrement inefficace », « financements généreusement distribués et sans contrôle » ... La formation continue des professionnels de santé libéraux, financée par des fonds publics, souffre de « profonds dysfonctionnements », estime la Cour des comptes dans un référé rendu public lundi 1 juillet. Le gouvernement va définir par ordonnances les conditions d'une « re-certification » régulière des professionnels de santé comme le prévoit le projet de loi santé en cours d’adoption.
14 juin 2019 - Le baromètre 2018 note une amélioration de la satisfaction globale vis à vis des caisses primaires d'assurance maladie (CPAM) : à question identique, le taux d'assurés « très satisfaits » a connu une forte progression, atteignant 33,4 % en 2018, soit 8 points de plus qu'en 2017 ; la satisfaction globale des assurés (cumul des assez et des très satisfaits) progresse légèrement, puisqu'elle augmente d'un point entre 2017 et 2018 pour atteindre 94,4 % en 2018. Les services les moins bien perçus par les assurés sont la gestion des réclamations (60,4 %), les appels téléphoniques (70,5 %) et la modification d'informations personnelles ou affiliation (76,2 %).
Le mouvement des grèves des urgences a touché d’une façon ou d’une autre une majorité (60%) des professionnels de santé/hospitaliers dans le pays ; et ce mouvement de grève des urgences bénéficie d’un soutien total, inédit et inconditionnel dans l’opinion : 92% des Français et 96% des personnels et professionnels de santé hospitaliers soutiennent le mouvement !
> Communiqué de presse et accès au sondage
80% des Français ont eu recours à l’automédication en 2018 : 85% des femmes et 75% des hommes interrogés par Harris interactive ont acheté des produits d’automédication. Cette pratique, stable depuis plusieurs années, se caractérise par une forte saisonnalité : 79% en hiver, 40% au printemps et 49% l’été
> Sciences et avenir, 3 juillet 2019
Absentéisme, turn-over, sinistralité Autant de perturbations qui impactent l’organisation et engendrent un coût pour l’entreprise. Le réseau Anact-Aract a publié le guide « Diagnostic Perfecosanté » pour aider les entreprises à mesurer l’impact financier de ces perturbations et de leur régulation. Susceptible de fournir des arguments solides aux décideurs pour agir en faveur de la santé au travail, ce diagnostic permet d’évaluer l’intérêt d’engager des investissements ou encore d’identifier des priorités d’actions.
Cette mission, créée par la ministre
Agnès Buzyn, doit proposer « un plan » pour remédier à la
pénurie de candidats pour travailler auprès des personnes âgées.
> Communiqué de presse du ministère
5 juin 2019 -L’enquête de la DREES menée auprès des établissements
d’hébergement pour personnes âgées (EHPA) a lieu tous les quatre
ans. Elle permet de décrire les caractéristiques des structures,
de suivre la mise en place de différents dispositifs et de mesurer
les caractéristiques des résidents et du personnel qui y
travaille. Les résultats des enquêtes EHPA permettent notamment de
mieux connaÎtre les conditions de fin de vie des résidents,
d’avoir des informations sur l’accessibilité géographique des
établissements ou encore de mesurer les difficultés de recrutement
en EHPAD.
> Site
du ministère chargé de la santé
51 candidats ont été sélectionnés pour expérimenter des dérogations au droit du travail dans le cadre de la mise en œuvre de prestations de suppléance à domicile du proche aidant (relayage) et de séjours de répit aidants-aidés. L'article 53 de la loi n° 2018-727 du 10 août 2018 pour un état au service d’une société de confiance permet l’expérimentation de dérogations au droit du travail dans le cadre de la mise en œuvre de prestations de suppléance à domicile du proche aidant (relayage) ou dans le cadre de séjours de répit aidant-aidé. Cette expérimentation est la traduction d’une des recommandations du rapport de Joëlle Huillier, Du baluchonnage québécois au relayage en France : une solution innovante de répit, remis le 22 mars 2017 à la secrétaire d'état chargée des personnes âgées et de l'autonomie. Elle vise à développer et à diversifier l’offre de répit des proches aidants en permettant l’intervention à domicile, en relais d’un proche aidant, d’un seul et même professionnel auprès d’une personne en situation de perte d’autonomie ou de handicap, sur une période continue allant de 36 h à 6 jours consécutifs, par dérogation au droit du travail. Ce type de dispositif facilitera le répit des aidants, par une meilleure prise en charge de leurs proches, en particulier lorsque ces personnes souffrent d’atteintes des fonctions mentales, cognitives ou psychiques et pour lesquelles la préservation des repères est essentielle, mais les solutions de prise en charge classiques (accueil de jour, hébergement temporaire, etc.) ne sont pas adaptées. Le choix a été fait de passer par une expérimentation afin de bien mesurer les bénéfices et impacts de la dérogation au droit du travail sur les aidants, les personnes aidées et les salariés concernés. Le décret n° 2018-1325 du 28 décembre 2018 précise les modalités particulières d’application de l’expérimentation et fixe notamment deux cahiers des charges : l’un pour les prestations de séjours de répit aidant-aidé, l’autre pour les prestations de relayage à domicile.
Quatre économistes rappellent qu'une borne d'âge n'a aucune influence sur l'équilibre financier. Ils proposent de fixer un objectif individuel.
En 2016, 98 millions de citoyens de l'Union européenne avaient 65 ans et plus, soit 19,5% de la population totale. En 2040-2050, ils seront près d'un tiers (29,5%). Le pourcentage des plus de 80 ans évoluera, lui, de 5,5% à 11,5%. Face à ce phénomène démographique majeur, un rapport européen, réalisé par les différentes académies de médecine nationales pour la SAPEA (Science Advice for Policy by European Academies), dresse un état des lieux et fait des propositions. Les experts rappellent notamment que pour les personnes âgées le maintien à domicile le plus longtemps possible est une "haute priorité". De nombreuses études ont en effet montré que vieillir chez soi offre la stabilité et la sécurité, et contribue à maintenir un esprit d'indépendance. C'est aussi plus économique pour les systèmes de santé. L'autre enjeu-clé est de limiter le passage des seniors aux urgences de même que leurs séjours à l'hôpital. Objectif: éviter les maladies nosocomiales, mais aussi la sous-alimentation. Le rapport fonde ensuite de grands espoirs dans le numérique et la technologie. Les académiciens proposent ainsi l'instauration d'un système de dossier électronique de santé au niveau européen. Il permettrait notamment de limiter la surprescription. En Autriche, une étude a montré que les patients de plus de 75 ans prennent en moyenne plus de 9 médicaments par jour. Les objets connectés et capteurs portables joueront, eux aussi, un rôle "révolutionnaire", pour un usage informatif personnel et pour permettre un diagnostic précoce, comme celui de la sarcopénie.
En 2050, 5 millions de Français auront plus de 85 ans. Et parmi eux, 1 sur 5 sera en situation de dépendance, psychique ou physique, et aura besoin d’un accompagnement quotidien. Cette vidéo introductive au nouveau Webzine Santé de l’Ordre des médecins, dresse un constat préoccupant
Marc Scholler, 39 ans, a rejoint le 14
juin 2019, la Caisse nationale de l'Assurance Maladie en qualité
de Directeur comptable et financier, succédant ainsi à Joël
Dessaint. Marc Scholler occupait précédemment la fonction de
secrétaire général de la mission comptable permanente à la
Direction de la sécurité sociale (DSS).
> Communiqué de presse de la Cnam
Gérard Raymond, président de la Fédération Française des Diabétiques de 2015 à 2019, était également vice-président de France Assos Santé de 2017 à 2019.
Inspecteur général de l'Institut national de la statistique et des études économiques, Didier Blanchet est nommé président du comité de suivi des retraites à compter du 26 juin 2019. Il remplace Yannick Moreau.
Le 1er juillet, Carine Wolf a été réélue à l'unanimité pour un deuxième mandat à la présidence du Conseil National de l'Ordre des pharmaciens. Alain Delgutte, ancien président de la section A, a été nommé référent unique à l'exercice professionnel.