Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé � Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Le 1er septembre 2019 signe la fin du
régime de sécurité sociale des étudiants, avec l'arrêt de
la gestion de l'assurance maladie obligatoire par les
mutuelles étudiantes. A cette date, tous les étudiants qui
étaient restés affiliés provisoirement pour l'année 2018-2019 à
une mutuelle étudiante, rejoindront automatiquement le régime
général de l'Assurance Maladie. Rien ne change pour les jeunes
débutant leurs études qui, depuis le 1er septembre 2018, n'ont
plus à se soucier de leur inscription auprès de l'assurance
maladie obligatoire. Ils restent affiliés à leur régime
d'origine, le plus souvent celui de leurs parents (Assurance
Maladie, MSA, régimes spéciaux...).
> Site
d'Ameli
Ce cahier regroupe l'ensemble des données relatives aux institutions de prévoyance et au marché de l'assurance, au niveau social et combiné. Il fournit une information sur l'environnement macro-économique, les chiffres-clés 2018 et les indicateurs de solvabilité des institutions.
En France, en 2016, la fécondité des femmes qui travaillent (ou ont déjà travaillé) varie peu selon le groupe social : l'indicateur conjoncturel de fécondité va de 1,64 enfant par femme pour les cadres à 1,91 pour les employées. Les femmes qui n'ont jamais travaillé ont de loin la plus forte fécondité (2,57). Les groupes sociaux se différencient aussi par leur âge moyen à l'accouchement : 30 ans pour les employées et les ouvrières, 33 ans pour les cadres. Les comportements varient nettement selon l'âge, en particulier avant 30 ans. Après 30 ans, lorsqu'elles vivent en couple, les cadres ont autant d'enfants que les femmes sans profession.
15 juillet 2019 - Le présent rapport
constitue une première réponse à la saisine relative à l'habitat
favorable à la santé adressée par la Direction générale de la
santé le 21 avril 2018 au Haut Conseil de la santé publique. Ce
rapport constitue un document de référence identifiant les
propriétés de l'habitat ayant un impact sur la santé. Une
description de l'ensemble des facteurs influençant positivement
ou négativement la santé a été réalisée, selon différentes
dimensions : l'environnement extérieur proche du logement,
caractéristiques du bâti et des occupants incluant leurs
comportements.
> Site
du HCSP
L'Insee a publié une enquête autour de
la question de l'isolement des personnes âgées de plus de 16
ans. Ils étaient encore près de 3% à se trouver dans cette
situation en 2015. Un chiffre stable mais une problématique qui
perdure. Depuis 2006, la proportion d'adultes (plus de 16 ans)
isolées de leur famille et de leur entourage non familial, reste
stable à 3%. Ces personnes sont considérées comme isolées si
elles ont au plus une rencontre physique ou un contact distant
par mois avec leur réseau relationnel en dehors de leur ménage.
En termes de profil type, les personnes isolées sont plus
souvent des hommes ayant dépassé la quarantaine, plutôt en
situation d'inactivité.
L'étude de l'Insee met également en lumière la corrélation entre
la vulnérabilité économique, sanitaire et sociale des individus
et l'exposition au risque de se trouver en situation
d'isolement, à une santé dégradée et à un moindre niveau de
bien-être. Une distinction doit toutefois être faite entre les
notions de solitude et d'isolement car si près de 8 % des
individus déclarent se sentir seuls « tout le temps » ou « la
plupart du temps », ils ont près de 62 % d'entre eux à n'être
pas isolés de leur famille, ou de leurs amis.
L'Insee a publié le 14 août 2019 des
données chiffrées et répertoriées de 2000 à 2016.Tumeurs,
maladies respiratoires, maladies du système nerveux, chutes
accidentelles, suicides... font partie des causes de décès des
personnes âgées à partir de 65 ans.
En 2017, 18 % des adolescents en classe de troisième sont en surcharge pondérale et 5 % sont obèses. Entre 2009 et 2017, les prévalences de la surcharge pondérale et de l'obésité sont en hausse, en particulier pour les filles (de 17 % en 2009 à 20 % en 2017). La santé bucco-dentaire est, en revanche, en nette amélioration : 68 % des adolescents ont des dents indemnes de caries, contre 56 % en 2009. Ces évolutions sont marquées par de fortes inégalités sociales. Ainsi, 24 % des enfants d'ouvriers sont en surcharge pondérale et 8 % sont obèses, contre respectivement 12 % et 3 % des enfants de cadres. La proportion de ceux qui n'ont aucune dent cariée s'élève à 59 % pour les enfants d'ouvriers, contre 77 % pour ceux des cadres.
Selon un rapport publié récemment par l'OMS, les taux de consommation nocive d'alcool de la Région européenne n'ont pas baissé comme prévu, même si tous les états membres ont signé le Plan d'action européen visant à réduire l'usage nocif de l'alcool 2012-2020.Sur la base de données collectées entre 2010 et 2016, le rapport de situation sur la consommation d'alcool, les méfaits et l'action politique dans 30 pays européens 2019 (« Status report on alcohol consumption, harm and policy responses in 30 European countries 2019 ») révèle que plus de 290 000 personnes décèdent chaque année en Europe de causes imputables à l'alcool, et demande instamment aux pays de prendre des mesures politiques plus fermes afin de réduire cette mortalité.
> Site de l'OMS (rapport en anglais)
Les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de mortalité chez les adultes d'âge moyen dans le monde. Mais dans les pays riches, c'est désormais le cancer qui fait le plus de victimes. Il est même "probable que le cancer devienne la cause la plus courante de décès dans le monde dans quelques décennies", indiquent les auteurs de deux enquêtes, publiées dans le Lancet, et présentées au Congrès de la Société européenne de Cardiologie (ESC) à Paris. Sur les 55 millions de décès, toutes causes confondues, survenus dans le monde en 2017, 17,7 millions, soit 40%, étaient dus à une maladie cardiovasculaire. Mais leur incidence diminue dans les pays riches, grâce à une meilleure prévention et à de meilleurs traitements. Ainsi, les habitants des pays pauvres sont en moyenne 2,5 fois plus susceptibles de mourir d'une maladie cardiaque que ceux des pays riches. Le cancer, lui, représente un peu plus d'un quart des décès (26 %). Mais à mesure que les taux de maladies cardiaques diminuent à l'échelle mondiale, cet ordre tend à s'inverser. "Le monde assiste à une nouvelle transition épidémiologique (...), les maladies cardiovasculaires n'étant plus la principale cause de décès dans les pays à revenu élevé", souligne Gilles Deganais, professeur émérite à l'Université Laval, au Québec et coauteur des deux publications.
> 20
minutes, 3 septembre 2019
> Sciences et Avenir, 3 septembre 2019
Bisphénols, phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés et composés perfluorés... Pour la première fois, Santé publique France mesure la présence de ces polluants dans l'organisme des enfants et des adultes, auprès d'un large échantillon. Près de 70 biomarqueurs ont ainsi été étudiés. Cette étude permet également d'identifier comment ces personnes ont été exposées à ces substances. Les résultats publiés aujourd'hui montrent que ces polluants du quotidien sont présents dans l'organisme de tous les Français.
Notamment à travers le débat sur les déserts médicaux, les pouvoirs publics ont lancé une vaste réflexion sur la réforme de la santé. Le CRAPS, fidèle à sa démarche de prospective, a souhaité apporter des éléments de réflexion sur un volet de cette réforme : celle des territoires de santé. Neuf propositions sont à retrouver dans ce livre composé de soixante-dix pages.
Août 2019 - Ce rapport propose d'élargir
les missions du Conseil National Consultatif des Personnes
Handicapées (CNCPH) et de le rebaptiser Haut Conseil aux
Citoyens Handicapés (HCCH). Il propose d'élargir ses missions à
la prospective et l'évaluation, d'assoir sa légitimité grâce une
représentation accrue des personnes handicapées, de renforcer
ses interactions avec l'ensemble des parties prenantes au niveau
local comme national et de le doter des moyens humains et
techniques adéquats.
> Site
de la documentation française
22/08/19 - Publiée le 21 août, la 23e
édition du palmarès du Point révèle son classement 2019 des
hôpitaux et des cliniques, qui comporte des éléments nouveaux.
Les trios de tête des tableaux d'honneur sont bouleversés. De
nouvelles spécialités font leur apparition et une enquête
explosive porte sur les urgences, alors que de nombreux services
sont en grève (217 hôpitaux). Quelque 1 400 hôpitaux et
cliniques ont été investigués à travers 79 disciplines médicales
et chirurgicales. Le dossier comporte 122 classements au total
et douze nouvelles pathologies explorées cette année, dont les
troubles du sommeil et les cancers et hémopathies de l'enfant et
de l'adolescent. Le palmarès des hôpitaux et des cliniques 2019
est le plus complet réalisé à ce jour. Sans surprise, les CHU
monopolisent encore cette année le haut du panier dans le
public. Arrivent en tête le CHU de Bordeaux, suivi du CHU de
Lille et de celui de Toulouse, les trois mêmes que l'année
dernière mais dans un ordre différent. Dans le privé, la toute
nouvelle polyclinique de Reims-Bézannes, résultat de la fusion
de trois cliniques rémoises, prend la tête du palmarès devant
l'établissement Santé Atlantique de Saint-Herblain près de
Nantes et le centre hospitalier de Saint-Grégoire dans la
banlieue rennaise longtemps premier de ce classement. Le dossier
revient aussi sur la crise des urgences avec une carte
géographique des postes vacants dans 277 des 497 services
d'urgences générales publics, plus ou moins colmatés par des
intérimaires. 800 postes seraient vacants dans les services
d'urgence, ce qui est très au-delà de la moyenne dans les autres
services hospitaliers. Dans le domaine de la prise en charge des
accidents vasculaires cérébraux, malgré les progrès énormes
réalisés, l'inégalité persiste : moins d'une victime sur deux,
en 2018, a été hospitalisée en unité neuro-vasculaire, soit "une
énorme inégalité de chances". Un chiffre bien inférieur à
d'autres pays comme l'Angleterre (96 %) ou la Suède (87 %)
pointe l'hebdomadaire. Un reportage a été consacré à la prise en
charge des troubles du sommeil, domaine dans lequel les délais
d'attente en unité dédiée sont de plusieurs mois et les
spécialistes trop peu nombreux. Un autre sujet est consacré aux
robots chirurgicaux, l'assistance robotique, toutes disciplines
confondues, n'ayant pas à ce jour démontré ses bienfaits pour le
patient. Enfin, Le Point s'est intéressé aux crises non
épileptiques psychogènes, beaucoup de patients étant qualifiés,
à tort, d'épileptiques alors qu'ils souffrent d'une maladie
fréquente et méconnue, d'origine psychique. Ce dossier spécial
2019 est proposé sur le site du Point en accès payant.
> Palmarès
des hôpitaux et cliniques : les nouveautés 2019 (Enquête)
Engagé début mars dans des services
parisiens, le mouvement de grève des urgences touche désormais
217 hôpitaux à travers la France. Les causes sont connues :
services surchargés, conditions de travail dégradées, manque de
personnel, insécurité grandissante. Mais les remèdes se font
toujours attendre. Dans les rangs des syndicalistes, certains
souhaitent étendre la mobilisation. "La souffrance au travail ne
concerne pas seulement les urgences, mais l'ensemble des
services hospitaliers, comme les Ehpad", remarque Grégory Leduc,
secrétaire général FO-santé au CHU d'Amiens. La CGT a appelé,
dès le 22 juillet, les salariés de l'ensemble des établissements
de santé à rejoindre Paris le 11 septembre pour "une grande
journée d'action nationale" avec comme revendications une hausse
des rémunérations pour tous, l'arrêt des fermetures de lits et
de services ainsi qu'une meilleure prise en compte de la
pénibilité au travail. La situation actuelle pèse également sur
les établissements hospitaliers, contraints de faire appel à l'
intérim médical, très coûteuse, pour combler le manque de
médecins urgentistes. Invitée hier par Jean-Jacques
Bourdin sur BFM TV, Agnès Buzyn a annoncé qu'elle
recevrait les représentants du collectif Inter-Urgences début
septembre. Selon la ministre de la Santé, "sur les 650 services
d'urgences que compte notre pays, un tiers d'entre eux sont en
grève". Elle veut ainsi travailler à l'augmentation de la
qualité du travail des médecins urgentistes, pointant
l'utilisation immodérée des urgences due au manque de médecins
en ville. "La crise des urgences ne serait pas réglée en ouvrant
des nouveaux postes de médecins. Il faut plutôt repenser
l'organisation du temps médical afin qu'ils se concentrent sur
leur coeur de métier", explique Agnès Buzyn, en insistant
également sur le caractère particulier de chaque situation, qui
nécessite une approche service par service. "J'ai demandé aux
directeurs d'hôpitaux et aux directeurs des Agences régionales
de Santé de se rapprocher des services en grève pour voir
quelles étaient exactement leurs attentes, parce qu'en réalité
elles sont assez variées." La ministre a par ailleurs promis "de
l' argent pour les Ehpad" dans le budget 2020 de la Sécurité
sociale.
> Le
Figaro, 22 août 2019
Ce nouveau Porte-Clés Santé réalisé par PromoSanté Pays de la Loire vise à permettre l'accès et l'appropriation de connaissances, de méthodes et de ressources essentielles et validées sur le thème des inégalités sociales de santé (ISS) afin d'aider les acteurs à intervenir dans leur réduction. Ce dossier de synthèse est construit en trois grandes parties, consultables de façon indépendante : Des clés pour comprendre - Des clés pour agir - Des clés pour aller plus loin.
> Site de l'ORS/IRESP Pays-de-le-Loire
Encouragée par les pouvoirs publics et facilitée par les avancées technologiques, la pratique de la chirurgie ambulatoire � également appelée « hospitalisation de jour sans nuitée » � progresse : le taux de chirurgie ambulatoire est ainsi passé de 38 % en 2008 à 54 % en 2016. L'analyse d'impact des incitations tarifaires et de la procédure de mise sous accord préalable introduites à partir de 2009 montre que pour de nombreuses pathologies visées, les hôpitaux publics ont augmenté la prise en charge en ambulatoire à la suite des mesures.
> Les Dossiers de la Drees, n° 40
> Les Dossiers de la Drees, n° 41
En visite au CHU de Poitiers, Agnès Buzyn a annoncé des mesures issues des premières recommandations de MM. Carli et Mesnier sur les services d'urgences. Ces mesures portent sur la modération des arrivées dans les services d'urgences avec le soutien au développement d'une offre en ville et un changement de modèle pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes. La ministre a également appelé à une amélioration généralisée de l'organisation des urgences en articulation avec les autres services et spécialités de l'hôpital. Par ailleurs des Infirmiers de Pratique Avancée (IPA) « Urgences » seront créés, en formation dès la rentrée 2020. Enfin, l'extension de la gestion informatisée en temps réel des lits sera fortement accompagnée pour faciliter, en aval d'un passage aux urgences, la prise en charge rapide des patients. Le 9 septembre prochain, la ministre recevra tous les acteurs hospitaliers et libéraux ainsi que les partenaires sociaux et le collectif Inter-Urgences, pour compléter et formaliser un ensemble de premières mesures, propres à refonder le modèle des soins d'urgence.
> Communiqué de presse du ministère de la santé
12 juin 2019 - Existe-t-il une spécificité de la catégorie de #migrants qui justifie de singulariser la connaissance de leur #santé? 1e journée scientifique de l'ICM, Santé et immigration en France et en Europe
> Youtube
La publication d'une tribune sur les pénuries de médicaments, publiée par 26 praticiens français dans le Journal du Dimanche, fait réagir les médias. Le journal 20minutes a publié hier les témoignages de patients concernés. Le Monde revient de son côté sur les causes de la hausse de ces pénuries. Interrogé par le journal, Philippe Lamoureux, directeur général de la LEEM, invoque deux raisons principales. La première est l'augmentation de la demande mondiale. "De grands pays comme la Chine, la Russie ou l'Inde développent leur système de santé et créent un appel d'air pour certains médicaments", explique-t-il. Les capacités de production de médicaments ne s'étant pas encore adaptées, certains sites rencontrent des difficultés d'approvisionnement. La seconde vient de la délocalisation massive de la fabrication des substances pharmaceutiques actives. Aujourd'hui, "près de 40% des médicaments finis commercialisés dans l'UE ont été fabriqués dans un pays tiers et 80% des fabricants de substances actives des médicaments sont installés hors de l'UE", précise un récent rapport du Sénat. Arte rappelle enfin l'importance de solutions globales à ce problème qui touche tous les pays. Aida Batista, vice-présidente de l'Association européenne des pharmaciens hospitaliers (EAHP), prône par exemple la création d'une plateforme internationale pour suivre en temps réel les stocks et les manques des médicaments. "
La Ministre des Solidarités et de la
Santé a souhaité le développement d'une feuille de route pour
prévenir et agir face aux surdoses d'opioïdes. Elaborée en lien
avec les acteurs concernés, institutionnels, professionnels de
santé et de la société civile, cette feuille de route porte 5
objectifs :
- Améliorer les pratiques professionnelles,
- Assurer une diffusion large de la naloxone prête à l'emploi,
- Impliquer les usagers et leur entourage,
- Mettre en réseau l'ensemble des acteurs au niveau territorial
et favoriser les actions coordonnées de proximité,
- Renforcer le système de vigilance, d'alerte et de réponse.
> Site du ministère chargé de la santé
L'arrivée récente des biosimilaires � des équivalents moins chers de médicaments biologiques � sur le marché constitue une source possible d'économies pour l'Assurance maladie. Principalement prescrits à l'hôpital, les médicaments biologiques représentent, en 2018, 21,3 % du chiffre d'affaires hors taxe en ville et portent le dynamisme de ce marché. Malgré leur potentiel de diffusion important, les premiers médicaments biosimilaires peinent à percer en ville. Si pour les médicaments génériques, le pharmacien de ville dispose d'un droit de substitution, ce n'est pas le cas des biosimilaires. Ils sont interchangeables, au sein d'un groupe biologique similaire, mais par les prescripteurs uniquement. L'hôpital, premier prescripteur de ces médicaments, joue donc un rôle clé pour leur diffusion en ville. Or, si le choix des médicaments prescrits à l'hôpital influence, directement ou indirectement, leur consommation en ville, l'hôpital (ou le groupement d'achats) négocie leur acquisition au meilleur prix sans prendre en compte leur tarif en ville. Pour les laboratoires, proposer des prix bas à l'hôpital peut donc constituer une stratégie d'implantation indirecte sur le marché de ville. Des premiers schémas incitatifs pour promouvoir les biosimilaires ont d'ailleurs vu le jour à l'hôpital.
La société Satelia a développé avec le CHU de Bordeaux une solution de suivi à distance des personnes atteintes d'insuffisance cardiaque. "Jusqu'à présent, il fallait que l'infirmière ou le médecin appelle régulièrement son patient pour savoir où il en était, ce qui est chronophage pour tout le monde. Avec notre solution, tout cela, c'est fini: le patient reçoit un SMS deux fois par semaine. Il a juste à cliquer sur le lien qui lui est envoyé et à répondre à un mini-questionnaire par oui ou non", explique Nicolas Pages, cofondateur de Satelia, en mettant l'accent sur sa facilité d'utilisation. Il s'agit d'un "suivi sans objet connecté et sans application à télécharger. C'est beaucoup plus simple pour les malades et notamment pour les plus âgés qui n'ont qu'à cliquer sur le lien que nous lui envoyons deux fois par semaine". Le cardiologue prescripteur reçoit de son côté une alerte en cas d'anomalie. Les données sont par ailleurs stockées, et il peut prendre connaissance de l'historique des mesures de poids ou d'essoufflement lors de la visite de son patient. Le dispositif a déjà été adopté par plus de 45 établissements publics ou privés et couvre actuellement 425 patients dans l'hexagone. Il est également remboursé par l'Assurance-maladie. "Elle nous verse une certaine somme et une autre à chaque médecin prescripteur pour l'encourager à utiliser ce type de solution", précise Nicolas Pages.
> L'Opinion, 18 août 2019
à la suite du rapport Villani, présenté
le 29 mars 2018 au Collège de France, la création d'un Health
Data Hub fut annoncée par le président de la République,
Emmanuel Macron. Cette plateforme vise à enrichir et à valoriser
le Système national de données de santé (SNDS) en incluant
l'ensemble de celles dont la collecte est soutenue par la
solidarité nationale. Créé par la loi de modernisation du
système de santé, le SNDS est actuellement composé des données
de l'assurance maladie, des données de facturation hospitalière,
des causes médicales de décès, des données médico-sociales des
personnes handicapées et d'un échantillon de données de
remboursement des organismes complémentaires. Dans un cadre qui
garantit le respect des droits fondamentaux de chacun, cette
structure contribuera à lever les freins à l'usage des données
de santé. La dynamique engagée renforce nos capacités à innover
et contribuera à faire de la France un leader dans
l'intelligence artificielle en santé. Stéphanie Combes Cheffe du
Lab Santé. Achille Lerpinière Chef de projet au Lab Santé, DREES
� Ministère des Solidarités et de la Santé
> Combes S., et al. Revue hospitalière de France. n°589. 2019/07-08
Un rapport de l'ONG Privacy
International montre comment des informations de santé parfois
délicates sont gérées par plusieurs sites Internet. Une centaine
de pages Web en France, en Allemagne et au Royaume-Uni ont été
examinées, notamment celles liées à de problématiques de santé
mentale, en particulier la dépression. Malgré leur caractère
sensible, ces sites comportent de nombreux éléments externes,
notamment des cookies, qui permettent de suivre les internautes
et de les solliciter ensuite à des fins publicitaires. "Cela
fait courir un risque en matière de vie privée pour les
utilisateurs", déplore l'ONG, qui a remarqué que certains sites
envoyaient ainsi auprès des annonceurs potentiels des mots-clés
renvoyant très clairement à l'état psychique de l'internaute,
comme "dépression" ou "déprimé". De plus, le menu qui permet à
l'internaute de paramétrer l'usage de ses données est jugé
difficile d'accès et peu compréhensible. Privacy International
épingle ainsi Doctissimo et PasseportSanté, deux poids lourds du
Web santé français. Elle leur reproche la gestion du
consentement de leurs visiteurs au traitement de leurs données
personnelles. Pour l'ONG, le menu qui permet à l'internaute de
paramétrer l'usage de ses données est difficile d'accès et peu
compréhensible.
Des acteurs publics et privés du système d'assurance santé américain ont inauguré fin juillet un partenariat à la Maison-Blanche, avec plusieurs géants informatiques, dont Apple, Google et Microsoft. L'objectif de ce projet est de permettre aux citoyens américains d'accéder à l'ensemble de leurs ordonnances et factures médicales sur une plate-forme numérique. Concrètement, CARIN Alliance et le système de santé fédéral américain vont créer une interface de programmation dans laquelle chaque professionnel de santé pourra déposer les documents de son patient, mais aucune donnée médicale. Ensuite, les patients pourront y avoir accès via une application sur leur smartphone ou un site Internet. Cette initiative marque un nouveau pas aux Etats-Unis vers la convergence entre santé publique et Gafa. "Les Gafa vont simplement, dans un premier temps, permettre au patient d'avoir accès à l'ensemble de son historique médical. Ensuite, s'il donne son accord pour partager ses données avec son médecin, son assureur santé ou même, Apple, Microsoft ou Google, ces acteurs pourront les utiliser comme bon leur semble", explique Ryan Howells, directeur du cabinet de conseil Lewitt Partners.
Les objets connectés sont de plus en plus présents dans le secteur
de la santé. Cependant, cette avancée ne pose pas que des
problèmes médicaux ou techniques. Cet ouvrage envisage la santé
connectée du point de vue du citoyen et de la société. Il analyse
les enjeux associés et présente des approches fondées sur les
sciences humaines et sociales afin d'identifier les défis à
résoudre pour que les objets connectés deviennent des
contributeurs efficaces de la santé et du bien-être. Il décrit
également les difficultés rencontrées à partir d'objets et
services existants et offre des pistes pour les résoudre. La santé
connectée citoyenne expose des éléments fondés sur des cas exposés
par des membres du Forum LLSA, également engagés dans la
co-conception et l'évaluation des usages des solutions connectées.
> éditions
Iste
Patient-expert, patient partenaire, patient pair, ressource, formateur, autant d'expressions désignant la reconnaissance et la valorisation de l'expérience des patients. En effet, certains d'entre eux prennent progressivement une part active, au côté des professionnels de santé, à l'accompagnement d'autres patients ou à la formation des soignants de demain. Plus qu'un nouveau métier, la professionnalisation de ces patients témoigne de mutations importantes dans la relation soignants/soignés et de la progression de la démocratie sanitaire en France.
La Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi de bioéthique a commencé ses auditions à l'Assemblée nationale. Jusqu'au 9 septembre, experts, politiques et associations vont se succéder pour répondre aux questions des députés. La dernière séance réunira les trois ministres concernées, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, Nicole Belloubet, ministre de la Justice et Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et sera suivie d'une discussion générale sur la loi. La Commission spéciale se consacrera ensuite au rapport jusqu'au 13 septembre, avant une arrivée dans l'hémicycle prévue le 23 septembre, précise Le Quotidien du Médecin. Outre la question de l'élargissement de l'accès à l'assistance médicale à la procréation (AMP), le projet de loi porte également sur les greffes (don vivant croisé d'organes notamment), la recherche sur les cellules-souches embryonnaires, la génomique ou encore l'intelligence artificielle.
Une nouvelle étude du groupe insuffisance cardiaque et cardiomyopathie (GICC) de la Société française de cardiologie montre le manque de connaissance du grand public sur l'insuffisance cardiaque. 800 patients, qui ont été hospitalisés à cause d'une insuffisance cardiaque dans l'année écoulée, ont été interrogés. "Il s'avère que la moitié avait présenté des symptômes d'insuffisance cardiaque depuis au moins deux semaines (essoufflement, prise de poids, oedèmes, fatigue) et même depuis plus de deux mois pour un tiers d'entre eux", explique le Dr Florence Beauvais, cardiologue et secrétaire du GICC. "Ce n'est pourtant pas une pathologie rare : officiellement, un peu plus d'un million de Français sont touchés, mais la réalité est probablement plus proche de 2 millions, estime le GICC. Et la maladie se traite bien dans la très grande majorité des cas. Mais trop peu de patients bénéficient d'une réadaptation cardiaque. Après la sortie de l'hôpital, 76,2% des patients sont rentrés chez eux. "Seule une minorité de patients ont été transférés dans un service de réadaptation cardiaque (12,4%), dans un centre de convalescence (6,4%)", note le GICC, qui a soumis un nouveau protocole d'accompagnement à la Haute Autorité de santé (HAS).
> Le Figaro, 5 septembre 2019
La vaccination est un moyen de prévention indispensable contre certaines maladies infectieuses. La loi de santé publique de 2004 fixe des objectifs à atteindre de couverture vaccinale de 95 % pour toutes les vaccinations à l'exception de celle contre la grippe saisonnière (75 %). Or les différentes sources de données disponibles indiquent des couvertures vaccinales insuffisantes en France pour de nombreux vaccins. Dans ce contexte, l'étude, menée par l'ORS Île-de-France, analyse les opinions et pratiques de la vaccination en Île-de-France à partir de l'enquête 2016 du Baromètre de Santé publique France.
Une étude de Santé publique France montre que tous les Français
sont imprégnés par des perturbateurs endocriniens issus de
produits du quotidien. Cette étude inédite, menée auprès d'un
large échantillon de 1.104 enfants et 2.503 adultes, s'est
intéressée à six familles de "polluants du quotidien": bisphénols,
phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme
bromés ou encore composés perfluorés, reconnus comme des
perturbateurs endocriniens, cancérigènes avérés ou soupçonnés. Des
niveaux d'imprégnation plus élevés ont été retrouvés chez les
enfants, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'ils touchent et
portent davantage les objets à la bouche et sont plus exposés aux
poussières domestiques. En même temps, le gouvernement a lancé un
nouveau projet de lutte contre ces substances. Le plan, qui couvre
la période 2019/22, charge l'Anses d'établir une liste officielle
des perturbateurs, en expertisant ces substances à partir de 2020.
La première liste sera rendue publique en 2020 et les produits
classés sur trois niveaux, "avéré, présumé ou suspecté".
> Le
Généraliste, 3 septembre 2019
Dans le cadre de la loi 2019-22 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, les magistrats siégeant dans les Commissions départementales des soins psychiatriques (Cdsp) ne seront pas renouvelés à l'issue de leur mandat. C'est « un coup porté à la démocratie sanitaire », s'insurgent les associations d'usagers dans un communiqué du 3 septembre.
> Lettre d'info Ash, 4 septembre 2019
Au programme : 1. 1 heure pour tout savoir du PTSM (23 septembre 2019); PTSM, jamais sans méthode ! (5 novembre 2019); PTSM, faire son diagnostic partagé (10 décembre 2019); PTSM, du diagnostic à la Feuille de Route (23 janvier 2020); PTSM & réhabilitation psychosociale (27 février 2020)
Cet avenant donne, entre autres, des indications sur les missions des futurs assistants médicaux ainsi que sur leur profil et leur formation.
Le texte prévoit l'introduction, à
compter du 1er janvier 2020 d'un nouveau modificateur Z valorisé
à 15,90 % pour les actes CCAM de radiologie listés en annexe 33
de la convention nationale. Il serait accompagné par la
suppression du modificateur C valorisant les radiographies
comparatives à compter du 1er avril 2020.
> Site
de Legifrance
Texte de Mmes Laurence COHEN, Cathy
APOURCEAU-POLY, Michelle GRéAUME et plusieurs de leurs
collègues, déposé au Sénat le 19 juillet 2019
> Site
du Sénat
Un décret publié le 22 août au Journal officiel fixe les conditions précises pour bénéficier de l'élargissement du dispositif des autorisations temporaires d'utilisation (ATU) aux extensions d'indications. Cette mesure, promesse phare du Conseil stratégique des industries de santé (Csis) de juillet 2018, repose sur six critères: "traiter une maladie grave ou rare"; absence de "comparateur pertinent" à cette spécialité; impossibilité de différer le traitement sans présenter un risque grave et immédiat; spécialité "susceptible d'être innovante"; spécialité "susceptible d'une efficacité clinique pertinente et d'un effet important au regard desquels les effets indésirables sont acceptables"; enfin dépôt ou engagement à déposer une demande d'AMM, liste Le Quotidien du Médecin. Le décret précise en outre que la prise en charge est subordonnée à l'information "orale et écrite de chaque patient par le prescripteur sur le caractère précoce et dérogatoire de cette prise en charge".
> Le Quotidien du médecin, 27 août 2019
8 août 2019 - En complément de la
publication pdf de la CIM-10, l'ATIH propose la publication
d'une version en langage ClaML. Ce fichier inclut les versions
française et OMS de la CIM-10, l'appartenance à l'une ou l'autre
des classifications est précisée dans le document avec l'élément
de définition « variant =». Un document explicatif accompagne
cette publication et permet de comprendre la hiérarchie utilisée
par ClaML.
> Site
de l'Atih
L'Ined est désormais membre du Réseau Recherche Europe USPC (Université Sorbonne Paris Cité), un réseau qui a pour but de renforcer la présence des établissements membres dans l'espace européen de la recherche, notamment en favorisant la réponse des équipes aux appels à projets du programme Horizon 2020. Ce réseau s'appuie sur l'expertise des correspondants Europe des 12 établissements d'USPC pour mettre en place de nombreuses actions d'accompagnement personnalisées. Il réunit des expertises en matière de veille et de sensibilisation sur les opportunités de financement européennes ainsi qu'en matière d'aide dans toutes les étapes de montage d'un projet.
> Inedactu, août 2019
En juin dernier, 27 scientifiques de 16 pays se sont réunis au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) pour finaliser leur évaluation de la cancérogénicité du travail de nuit. Une première synthèse des travaux a été publiée dans la revue The Lancet en juillet 2019. Le groupe de scientifiques a conclu que le travail de nuit était associé au cancer du sein en s'appuyant notamment sur une importante étude concernant la santé des infirmières "Nurses' Health Study II". D'autres études permettent de conclure à une association similaire pour les cancers de la prostate et colorectaux. La classification comme cancérogène probable s'explique par le fait qu'il existe aujourd'hui un niveau limité de preuve dans des études portant sur les êtres humains. Les résultats de cette évaluation seront publiés dans le volume 124 des Monographies du CIRC. Le Centre avait déjà classé le travail posté comme "probablement cancérogène pour les humains" (groupe 2A). L'explication principale se trouvant dans la perturbation des rythmes circadiens qui déterminent entre autres le niveau de production hormonale. Or certains cancers comme ceux du sein et de la prostate sont "hormonodépendants", c'est-à-dire que leur développement peut être causé ou facilité par des perturbations dans la production d'hormones. La nouvelle évaluation de 2019 est justifiée par la publication de nombreuses études après 2007 qui permettent d'affiner les connaissances sur cette question.
6 août 2019 - Les changements dans les pratiques de travail, les données démographiques, la technologie et l'environnement créent de nouvelles préoccupations en matière de sécurité et de santé au travail (SST), selon un nouveau rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT). Cette institution édite quelques recommandations pour améliorer la situation.
31 juillet 2019 - Aujourd'hui
plusieurs millions de salariés exercent l�essentiel de leur
activité dans un bureau assis devant un ordinateur. Si les
risques professionnels liés au travail de bureau sont moins
visibles, ils ne sont pas absents et nécessitent des mesures de
prévention adaptées.
> Site
de l'Inrs
22/08/19 - La rentrée s'annonce périlleuse et chargée pour l'exécutif. Pour faire passer ses réformes les plus délicates, le gouvernement mise désormais sur la concertation et le débat public. édouard Philippe rencontrera les partenaires sociaux les 5 et 6 septembre prochains pour "construire la méthode et le calendrier de concertation" de la réforme des retraites. De son côté, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a confirmé mercredi 21 août qu'une consultation citoyenne aurait lieu à propos de la réforme des retraites. Face à une réforme potentiellement explosive, le gouvernement entend prendre son temps. L'exécutif met le paquet pour que les Français se sentent associés et, surtout, pour que l'information passe au mieux sur ce chantier complexe qui suscite beaucoup de craintes et d'oppositions. Mais la concertation s'annonce difficile ainsi que les arbitrages ; ce qui laisse planer le doute sur r laissent planer le doute sur la période précise de l'officialisation du projet de loi. Dans ce contexte, le texte ne devrait pas être discuté au Parlement avant les prochaines élections municipales, qui auront lieu les 15 et 22 mars 2020. Une échéance électorale majeure que la majorité LREM ne veut surtout pas voir perturbée par le dossier le plus explosif du quinquennat. Par ailleurs, comme le note le JIM, d'autres chantiers attendent la ministre de la Santé comme la traditionnelle loi de financement de la Sécurité sociale, dont les équilibres sont plus délicats à garantir que les années précédentes, et une loi dédiée à l'amélioration de la prise en charge de la dépendance et du grand âge. Deux textes auxquels s'ajouteront la résolution de problématiques et de crises plus aigu�s notamment les urgences et le dossier également très délicat de la révision de la loi de bioéthique avec le remboursement par la Sécurité sociale des actes de procréation médicale assistée (PMA).
30/08/19 - Sur la réforme des retraites,
l'exécutif opère un changement de ton assez net concernant l'âge
pivot de départ à la retraite à 64 ans, évoqué par le Haut
commissaire Jean-Paul Delevoye qui a fait grincer des dents du
côté des syndicats, la mesure s'apparentant à un relèvement de
fait de l'âge de la retraite. A la fin de son intervention sur
France 2 depuis Biarritz lundi soir, en clôture du G7, le
président a provoqué la surprise à la veille de la rentrée.
Interrogé sur la réforme à venir des retraites, le chef de
l'Etat a promu l'idée d'une hausse de durée de cotisation plutôt
qu'un relèvement d'un seuil d'âge pour bénéficier d'une retraite
à taux plein. Il a précisé : pour "que ce soit juste en termes
de cotisations (...), je préfère qu'on trouve un accord sur la
durée de cotisation plutôt que sur l'âge, car si vous avez un
accord sur la durée, si vous commencez plus tard, vous finissez
plus tard, et quand vous commencez plus tôt vous partez plus
tôt". "Je veux que cette réforme incarne un changement de
méthode", a-t-il poursuivi: Pas question de passer en force :
"On va la construire tous ensemble, cette réforme" a t-il
martelé. Le chef de l'Etat a aussi insisté sur le fait que des
solutions devraient être trouvées pour ne pas pénaliser
certaines professions risquant d'être « lésées » dans la réforme
: infirmiers, aides-soignants, enseignants. "Il n'y aura pas de
réforme des retraites tant qu'on n'aura pas bâti une vraie
transformation de ces professions", a-t-il assuré. "Rien n'est
décidé" a t-il martelé. "Nous entamons une réforme en profondeur
donc pour moi les enjeux sont plus importants que ça", estime
t-il.
"Ce qu'il faut comprendre, c'est que toutes les propositions de
Jean-Paul Delevoye sont sur la table", dit-on dans l'entourage
du président de la République. Son rapport présenté le 18
juillet propose en effet deux scénarios : une référence
individualisée (basée sur la durée de cotisation) ou une
référence collective (basée sur un âge d'équilibre). Le Haut
commissaire a indiqué préférer la seconde option, le président,
lui, parle effectivement de la première.
Le Premier ministre édouard Philippe doit recevoir les
partenaires sociaux les 5 et 6 septembre prochains. Ces derniers
craignaient un simulacre de concertation. Le président a évoqué
le terme de "négociation" pour appuyer son ouverture. La
déclaration surprise d'Emmanuel Macron montre que le jeu est
plus ouvert que prévu.
Emmanuel Macron est en revanche resté ferme sur la nécessité
d'avoir un système des retraites à l'équilibre financier en
2025, année de début de mise en oeuvre de la réforme. Cela
pourrait justement passer par une accélération de l'augmentation
de la durée de cotisation à 43 ans : au lieu d'intervenir d'ici
à 2035, celle-ci pourrait être effective beaucoup plus tôt. En
réalité avec cette annonce, Emmanuel Macron lance le signal que
seul le résultat compte : un régime universel et équilibré.
Pour la suite de la concertation, Emmanuel Macron va reprendre
la stratégie du grand débat. Sauf que cette fois-ci, il n'y a
pas 4 thèmes mais un seul et qui concerne tous les Français.
D'après les infirmations de RTL, l'exécutif va s'impliquer
directement. Le Premier ministre va ainsi participer
personnellement à plusieurs réunions publiques. Emmanuel Macron
lui aussi pourrait mouiller la chemise lors des débats. Le
gouvernement est en train de finaliser le dispositif. Il y aura
bien réunions publiques partout en France, animées par des élus
et des ministres. Des consultations numériques pour tous ceux
qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas se déplacer. Les députés
LREM aussi sont priés de donner un coup de main. 40
parlementaires ont été formés et nommés "ambassadeurs sur le
dossier des retraites". L'objectif est notamment d'éviter des
polémiques inutiles avec des déclarations de députés qui
maÎtriseraient mal le sujet complexe des retraites.
Par ailleurs, Le ministre de l'Action et des comptes publics
Gérald Darmanin a annoncé vendredi qu'il y aurait "un peu moins
d'un an de concertation" sur la réforme des retraites, avec
l'organisation probable d'un "grand débat" sur le sujet.
>Le
Monde 27 août 2019
> L'Usine
nouvelle 27 août 2019
> Les
Echos 28 août 2019
> Le
JDD 30 août 2019
Patrick Risselin, expert de haut niveau auprès de la Secrétaire générale des ministères sociaux, chargé de l'évaluation de la performance des ARS dans les domaines médico-sociaux et de la santé mentale, et par ailleurs Haut Fonctionnaire au handicap et à l'inclusion pour le ministère des solidarité et de la santé, rejoint le Pr. Frank Bellivier, Délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie. Il y assure les fonctions de Secrétaire général de la délégation, indique le ministère dans un communiqué.
Après deux ans passés à la tête de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), Cécile Courrèges a quitté ses fonctions au début du mois de juillet. Katia Julienne, auparavant directrice générale de la Haute Autorité de santé (HAS), lui succèdera à compter du 1er septembre. Diplômé de l'ENA en 2001, Katia Julienne a exercé pendant deux ans les fonctions d'adjointe au directeur de la DGOS (2015-2017) , puis celles de directrice générale par intérim quelques mois en 2017.
Il remplacera Yann Bubien, nommé directeur du CHU de Bordeaux, à partir du 1er septembre. Diplômé de Sciences-Po Paris (promotion 2006) puis de l'école des directeurs d'hôpitaux de l'EHESP (2010), Thomas Deroche, a dirigé l'hôpital de l'Hôtel-Dieu à Pont-L'abbé (Finistère) de 2012 à 2016. Il a ensuite exercé un an au cabinet de Marisol Touraine en tant que conseiller en charge des établissements sanitaires et médico-sociaux, avant de rejoindre la DGOS en mars 2017.
C'est désormais officiel depuis hier soir, Jean-Paul Delevoye rentre au gouvernement mais garde le titre de Haut Commissaire en vue de mener à bien la réforme des retraites. Rattaché à Agnès Buzyn, et non pas à Edouard Philippe comme précédemment envisagé, l'ancien président du Cese a indiqué hier à nos confrères de la Voix du Nord n'avoir "rien revendiqué" et se féliciter de garder son équipe de travail à ses côtés. Autre confirmation, faite par l'intéressé, le projet de loi ne sera pas présenté au parlement avant la fin du premier semestre 2020. Désormais place à la (difficile) phase de concertation avec les partenaires sociaux. De son côté, le Premier Ministre devrait présenter un calendrier et une méthodologie détaillée la semaine prochaine.