Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé � Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
L'accord national interprofessionnel (ANI) de 2013, entré en application le 1er janvier 2016, a généralisé la complémentaire santé d'entreprise et étendu le maintien de celle-ci pour les chômeurs. Entre 2014 et 2017, 5 % de personnes supplémentaires sont ainsi couvertes par un contrat d'entreprise en France métropolitaine. Pour la plupart, elles avaient déjà un contrat individuel, en général moins couvrant, et ne bénéficiaient pas de l'aide de l'entreprise. Au total, le taux de couverture global par une complémentaire santé est passé de 95 % à 96 % au cours de la même période.
Les dernières analyses de l'assurance maladie présentent les évolutions constatées depuis le début de l'année (de janvier à septembre). Les mesures de confinement mises en place à partir du 17 mars ont perturbé considérablement le recours aux soins. Sur la totalité de la période de janvier à septembre, les remboursements de soins du régime général et anciens affiliés RSI évoluent de +2,7.
Malgré l'épidémie à Covid-19 et le
confinement de la population qui ont marqué le premier semestre,
on dénombrait au 30 juin 2020 7,7 millions de bénéficiaires de
la Complémentaire santé solidaire et de l'ACS pour le régime
général (hors régime agricole, régimes spéciaux ou mutuelles
gérant le régime obligatoire), contre 7,1 millions de
bénéficiaires de la CMU-C et de l'ACS (tous régimes confondus)
au 30 juin 2019. En comparaison avec l'augmentation moyenne
annuelle constatée depuis plusieurs années de 4% des effectifs
de la CMU-C et de l'ACS (tous régimes confondus), l'augmentation
de 8,4% des effectifs de la Complémentaire santé solidaire avec
et sans participation pour le régime général (hors effectifs du
régime agricole, des régimes spéciaux ou mutuelles gérant le
régime obligatoire) traduit bien la dynamique positive insufflée
par la réforme depuis son lancement.
> Site
d'Ameli
07/10/2020- Les recettes supplémentaires
de l'état générées par les ventes de tabac atteignent 1,3 Md,
soit une hausse de 9,6% par rapport à 2019 (rapport de la
commission des comptes de la Sécurité sociale, tome 1, p. 20).
Deux explications sont avancées : la hausse des taxes (80% du
prix de vente d'un paquet) et l'état d'urgence sanitaire. Rien
que pour ce dernier, en raison du confinement et de la fermeture
des frontières, la hausse représenterait 700 millions d'euros.
Rappelons que par décret n°2020-293 du 23 mars 2020, les bureaux
de tabac français ont été déclarés "commerces de première
nécessité". Parallèlement, les frontières étaient fermées. La
Seita annonce une augmentation des ventes de 23,1% en avril
2020. Par ailleurs, selon Santé publique France, la consommation
de tabac a augmenté d'environ cinq cigarettes par jour pour 94%
des fumeurs quotidiens.
> Tabac,
Alcool : quel impact du confinement sur la consommation des
Français ? - Santé publique France, 13 mai 2020
>
Site de Seita : Le marché du tabac en France 2017-2020
Le conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) a adopté ce 5 octobre son troisième budget rectificatif pour 2020 par 68 voix pour, 3 voix contre, 7 abstentions et 3 prises d'acte. Celui-ci s'élève à 29,7 milliards d'euros (Md), contre 27,6 Md initialement. Déjà relevé en juin dernier de quelque 1,2 Md pour couvrir les dépenses exceptionnelles liées à la crise sanitaire après une première modification en avril, le budget rectificatif porte dans sa nouvelle version à 80 millions d'euros (M) les crédits de soutien à l'aide à domicile. Ceux-ci seront mobilisés en soutien du financement de la prime Covid versée aux professionnels des services d'aide et d'accompagnement à domicile, fait savoir la caisse. Le budget réserve également 10 M "pour soutenir les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) en difficulté dans le traitement des demandes et pour mettre en œuvre le livret numérique de parcours inclusif et le système d'information des MDPH".
> Hospimédia, 7 octobre 2020
à l'Assemblée nationale, la commission des affaires sociales a apporté le 14 octobre par amendement (n° AS1239) des précisions aux modalités d'application du nouveau forfait patient urgences (FPU) dans le cadre de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021. Les femmes enceintes sont exonérées du forfait ainsi que les nouveaux nés. Par ailleurs, l'amendement n° 1239 confirme que les invalides de guerre s'inscrivent bel et bien dans le champ du FPU réduit, soit un montant qui devrait s'élever pour eux à 8 euros (le plein tarif serait a priori de 18 euros), de même que les usagers souffrant d'une affection de longue durée (ALD).
> Le dossier législatif du PLFSS 2021
21/10/2020- L'examen en séance publique du PLFSS a débuté ce mardi
21 octobre 2020 à l'Assemblée nationale, après son passage en
commission des Affaires sociales. Si le texte est loin de sa
version définitive, certains amendements ont déjà été déposés ou
annoncés afin de modifier la substance de l'avant-projet qui avait
été dévoilé début octobre. Le gouvernement a, lui-même, déjà
déposé une vingtaine d'amendements. Parmi ces ajouts, 200 millions
d'euros sont proposés pour la revalorisation du salaire des aides
à domicile. La validation de trimestres de retraite pour les
salariés en activité partielle devrait également être pérennisée.
On retrouve aussi parmi les amendements gouvernementaux
l'allongement du congé d'adoption de 10 à 16 semaines ou encore
l'instauration d'indemnités journalières maladie dès les premiers
jours d'arrêt de travail pour les professions libérales affiliées
à la Cipav. Olivier Véran a également annoncé ce mercredi une
enveloppe de 2,4 milliards d'euros supplémentaires sur l'Ondam,
pour permettre aux établissements hospitaliers de faire face à la
deuxième vague épidémique.
>
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 -
Assemblée nationale, dossier législatif
Le PLFSS 2021 a été adopté en première lecture par les députés, mercredi 28 octobre en fin d'après-midi, par 326 voix pour et 204 contre. Ce budget de la Sécu intervient dans un contexte sanitaire et économique complément bouleversé par le coronavirus. En 2020, le déficit devrait ainsi atteindre le niveau record de 44,4 Mds . L'Ondam grimpe à 7,6 % en intégrant les mesures Covid (3,2% sans ces dispositions). Les députés ont adopté plus de 230 amendements. Parmi eux, des précisions concernant la nouvelle branche autonomie en particulier en matière de gouvernance et le forfait patient urgence (dont sont exonérés les femmes enceintes, nourrissons de moins d'un mois et invalides de guerre) ; l'application du tiers payant intégral aux soins prothétiques contenu dans le panier de soins « 100% santé » d'ici 2022 ; l'attribution d'une enveloppe de 200 Ms d' à la CNSA pour revaloriser les salaires de l'aide à domicile ; le principe du conventionnement sélectif des centres de santé dans les zones de forte densité médicale, ou encore la simplification en matière de déclaration des AT-MP. Un dispositif visant à lutter contre le non-recours aux prestations sociales a également été ajouté. Il confie aux organismes de Sécu la mission de lutter contre ce phénomène et les autorise «à échanger entre eux et traiter des données personnelles de personnes y compris si elles ne comptent pas parmi leurs allocataires ou assurés», à titre expérimental pour trois ans. Après l'Assemblée nationale, le PLFSS poursuit désormais son parcours parlementaire au Sénat
> Lettre d'Espace social européen, 28 octobre 2020
> Hospimédia, 28 octobre 2020 (Accès abonnés)
La Drees publie dans son panorama annuel L'aide et l'action sociales les dernières statistiques disponibles sur l'aide sociale à l'insertion, à l'enfance, et aux personnes âgées ou handicapées. Cet ouvrage analyse les effectifs et les caractéristiques des bénéficiaires, les dépenses et les personnels associés, sous l'angle des évolutions temporelles et des disparités territoriales. L'ouvrage comprend également une étude de l'action sociale des communes et des intercommunalités. Il mobilise de nombreuses sources statistiques, en particulier l'enquête Aide sociale menée chaque année auprès des conseils départementaux.
L'enquête EpiCoV a été élaborée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et la Drees, en collaboration avec Santé publique France et l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Cette enquête, réalisée auprès d'un échantillon représentatif de la population, est la seule qui permet d'estimer la diffusion de l'épidémie à un niveau national et départemental et les facteurs notamment liés aux conditions de vie associés à l'exposition au virus. Elle permet également d'étudier les répercussions du confinement et de l'épidémie sur la population.
> Communiqué de presse de l'Inserm - 9 octobre 2020
> Site de Santé publique France
> Site de Santé publique France
En 2019, 613 000 personnes sont décédées en France. Il s'agit du nombre le plus élevé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comme depuis plus d'un siècle, la mortalité a été plus élevée en hiver qu'en été, et ce malgré un pic de décès en 2019 lors des épisodes de fortes chaleurs en juin et juillet. L'épisode grippal survenu en janvier-février a accentué le surcroÎt de décès saisonnier observé habituellement en hiver.
Fruit d'un travail d'expertise collective, l'Institut national du cancer publie un rapport et sa synthèse consacrés à l'influence des facteurs nutritionnels pendant et après la survenue du cancer.
Selon une étude internationale dirigée par l'Imperial College et publiée dans la revue Nature Medicine, la France se classe au 8ème rang parmi 21 pays industrialisés en termes de taux de mortalité toutes causes confondues, y compris de la COVID-19, suite à la première vague de la pandémie, se situant ainsi derrière l'Angleterre, l'Espagne, l'Italie, l'Ecosse, la Belgique, les Pays Bas et la Suède, mais devant le Portugal, la Suisse et l'Autriche. En analysant les données de décès hebdomadaires, toutes causes confondues, de 21 pays industrialisés de plus de 4 millions d'habitants entre mi-février et fin mai 2020, l'équipe de recherche, à laquelle le chercheur de l'Ined Michel Guillot a été associé, a dressé un tableau exhaustif de l'impact de l'épidémie au sein de chaque nation.
Pouvait-on s'attendre à l'aggravation de l'épidémie de Covid-19 ? Avec une telle dynamique, comment va-t-elle évoluer dans les semaines à venir ? Quelles mesures mettre en place pour aplanir la courbe de cette seconde vague ? épidémiologiste et biostatisticien à l'école des Hautes études en Santé Publique, Pascal Crépey apporte son éclairage sur ces questions.
> The Conversation, 26 octobre 2020
La mise à jour des projections de l'Institut Pasteur et l'Agence Santé publique France ont certainement joué un rôle décisif dans l'annonce du nouveau confinement. Selon ces courbes, rapportées par Les Echos, les patients Covid pourraient occuper à la mi-novembre plus de 40.000 lits d'hospitalisation conventionnelle et plus de 9.000 lits de réanimation. Un pic à atteindre avant de voir les effets du reconfinement sur les services de réa. Certaines régions plus touchées devront être secourues, comme l'Auvergne-Rhône-Alpes, pourtant deuxième pôle hospitalier du pays, dont les capacités maximales en réanimation seront dépassées à 200% mi-novembre. En Ile-de-France, Martin Hirsch, directeur de l'AP-HP estime encore possible d'éviter le point culminant atteint le 8 avril, à condition de parvenir à un freinage net. Selon Libération, la violence de cette nouvelle prend aujourd'hui tout le monde de court. "Oui, on a été surpris", admet Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Bichat et membre du Conseil scientifique. "On avait prévenu qu'il y aurait une grosse reprise épidémique, mais l'étendue, l'importance, l'amplitude de l'emballement sont assez inattendues." Dans les hôpitaux, le manque de personnels est au cœur des inquiétudes. "Nous abordons cette deuxième vague avec moins de personnel que lors de la première", déplore Christian Lemaire, secrétaire du syndicat SUD-santé au CHU d'Angers. "Aujourd'hui, nous avons des effectifs minimums d'infirmiers et d'aides-soignants, ce qui ne permet aucune souplesse."
« Attention, bombe à retardement ! » Le message des élus ruraux est clair pour qualifier la question de l'accès aux soins dans leurs territoires. La démocratie sanitaire doit être refondée sur un véritable débat contradictoire. C'est l'objet de l'étude au long cours entamée par l'AMRF, afin de fournir aux élus ruraux de nouveaux arguments face au « dogme centralisateur ». Entretien croisé avec Dominique Dhumeaux, maire de Fercé-sur-Sarthe (72), vice-président de l'AMRF et membre de la mission ruralité et Emmanuel Vigneron, géographe à l'université de Montpellier, spécialiste des questions de santé en France.
L'aire d'attraction d'une ville définit l'étendue de son influence sur les communes environnantes. En France, les 699 aires d'attraction des villes regroupent plus de neuf personnes sur dix : 51 % de la population française habite dans les pôles et 43 % dans les couronnes. Une personne sur cinq vit dans l'aire d'attraction de Paris.
Les unités urbaines permettent de caractériser les communes de France selon le double critère de la continuité du bâti et du nombre d'habitants. Une nouvelle délimitation des unités urbaines a été réalisée en 2020. Les 2 467 unités urbaines, telles que délimitées en 2020, regroupent 52,9 millions d'habitants en 2017. Dix ans plus tôt, la population des 2 289 unités urbaines de 2010 était de 50,1 millions. L'évolution de 2,8 millions d'habitants est imputable principalement à la croissance démographique des communes appartenant à une unité urbaine en 2010 et 2020. Elle résulte également de l'intégration de nouvelles communes, au fort dynamisme démographique.
Sur les années 2016 à 2018, 36 % des personnes reconnues handicapées et âgées de 15 à 64 ans ont un emploi, contre 65 % des autres personnes de cette tranche d'âge. Lorsqu'elles en ont un, elles exercent une variété de métiers réduite par rapport aux autres personnes. Les 20 professions les plus répandues représentent 37 % de l'emploi des personnes reconnues handicapées, contre seulement 25 % de l'emploi sans reconnaissance.
La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie met en ligne le baromètre des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Ce baromètre, prévu dans l'accord de méthode sur les MDPH entre l'état et l'Assemblée des départements de France (ADF), mesure certaines activités des MDPH et la perception des personnes handicapées et de leurs proches sur leur MDPH. Le baromètre des MDPH s'inscrit dans le vaste plan de transformation pour améliorer le service rendu aux personnes en situation de handicap annoncé lors de la conférence nationale du handicap le 11 février 2020, par le Président de la République. Il permettra de suivre la mise en œuvre des droits à vie, les délais de traitement des demandes, le nombre de demandes traitées par les MDPH et la satisfaction des personnes à l'égard de leur MDPH.
Le Dr. Philippe Denormandie et Cécile Chevalier (CNSA) ont remis leurs recommandations pour améliorer le recours aux aides techniques. Leur rapport dresse un diagnostic très étayé du système actuel et des difficultés trop souvent rencontrées par les personnes, et formule de nombreuses propositions concrètes, pour mieux évaluer les besoins des personnes et accompagner la prise en main des aides techniques, pour améliorer leur financement et baisser les restes à charge, pour renforcer la qualité du service rendu par les fabricants et les distributeurs, pour faire évoluer la gouvernance de ces politiques publiques, et enfin pour stimuler la recherche et l'innovation.
> Site du ministère chargé du handicap
Lors de son point hebdomadaire, le 8 octobre, sur l'évolution épidémiologie de la maladie Covid-19, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, constate une situation qui se dégrade, notamment dans les métropoles des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie. Pour faire face à l'augmentation des admissions dans les services de réanimation, la déprogrammation des activités chirurgicales est l'un des leviers actionnés par les pouvoirs publics. L'ARS Île-de-France propose ainsi "d'engager des déprogrammations par paliers" avec la réactivation du plan blanc dans les établissements de santé face à l'évolution locale de l'épidémie. Dans son dernier point presse, le ministre de la Santé Olivier Véran veut une gestion de ces déprogrammations par hôpital avec des délais les plus limités possibles.
> Hospimédia, 8 octobre 2020 (accès abonnés)
Quelle est la proportion d'accouchements par césarienne dans le monde ? Comment varie-t-elle d'un pays à l'autre ? Dressant un panorama mondial du taux de césarienne, Alexandre Dumont et Christophe Z. Guilmoto révèlent les écarts très importants d'un pays à l'autre, entre ceux où la césarienne est pratiquée de façon abusive et le taux est supérieur à la norme recommandée par l'OMS � entre 10 % et 15 % � et ceux où il se situe en-dessous.
à la demande de la commission des
affaires sociales du Sénat, la Cour des comptes a enquêté sur
les groupements hospitaliers de territoire (GHT). Destinés à
faciliter le développement d'actions de coopération entre
établissements de santé, les GHT revêtent un caractère
obligatoire et remplissent deux missions principales : accroÎtre
l'efficacité de l'offre de soins publique et rechercher une
rationalisation des modes de gestion. L'hétérogénéité des GHT,
en matière de tailles et de moyens notamment, ne leur permet pas
d'apporter une réponse suffisante à la question de l'égal accès
aux soins entre territoires. En raison de contraintes
juridiques, financières, techniques et statutaires, les GHT
n'ont pas modifié fondamentalement les relations entre les
établissements. En conséquence, leur impact en matière d'offre
et de consommation de soins n'a pas non plus été significatif.
La Cour formule huit recommandations pour que l'organisation
territoriale de l'hospitalisation publique puisse être menée à
son terme.
> Site
de la cour des comptes
En application de l'article L.O. 132-3-1
du code des juridictions financières, la commission des affaires
sociales du Sénat a demandé à la Cour des comptes de procéder à
une enquête sur les groupements hospitaliers de territoire
(GHT). La demande, consécutive aux débats ayant entouré l'examen
de la loi du 24 juillet 2019, visait à déterminer l'impact de
ces groupements sur la redistribution des activités de soins
entre l'établissement support de la convention et les
établissements parties. Les GHT, auxquels tous les
établissements publics de santé doivent adhérer, ont pour
objectif d'oeuvrer à une meilleure gradation de l'offre de soins
; à ce titre, il convient de vérifier le plus tôt possible si
l'outil sert réellement cette ambition ou, au contraire, aggrave
les inégalités territoriales au profit des établissements de
plus grande taille.
> Site
du Sénat
Dans le cadre de l'analyse
annuelle de l'activité hospitalière, l'ATIH réalise un focus sur
les hospitalisations des patients âgés de 80 ans et plus.
L'objectif est de décrire les consommations de soins
hospitaliers des patients âgés de 80 ans et plus, et leurs
évolutions entre les années 2013 et 2018, d'étudier les parcours
de soins hospitaliers de ces patients, tous champs sanitaires
confondus, sur une période de 6 mois, et analyser leurs
évolutions au cours du temps.
En 2018, près de 3 300 établissements de santé ont accueilli
12,8 millions de patients. Parmi eux, 1 patient sur 8 était âgé
de 80 ans et plus soit 1,6 million de patients. Dans cette
classe d'âge, 40% de la population a eu recours à au moins une
hospitalisation en 2018.
"Déprogrammer" revient à l'ordre du jour des établissements de santé, en particulier ceux des métropoles. Avec une consigne: ne pas répéter les erreurs du printemps, et en particulier l'énorme gâchis qui avait consisté à mettre à la porte des blocs chirurgicaux et des services de réanimation presque tous les patients non-Covid. Cette erreur stratégique se fait ressentir encore aujourd'hui dans bon nombre d'hôpitaux où l'on note la présence de ces malades qui n'ont pas été pris en charge pendant le premier confinement et les semaines qui ont suivi. "Nous voyons encore arriver dans nos services des patients avec des cancers très avancés. Ils ont subi une vraie perte de chance", lâche le Pr Biais, chef du département de réanimation au CHU de Bordeaux. L'équation n'est cependant pas simple à gérer pour les hôpitaux. "On a schématiquement trois flux. On a la grosse chirurgie, cancéro, hépatologie, greffes, neuro, etc. Incompressible. Il faut la maintenir. Puis on a le flux des patients hors Covid qui vont aux urgences - accidents, AVC, infarctus Et on a donc maintenant un flux de patients positifs au Covid qui tend à augmenter de plus à plus. Ce sont ces trois flux qu'on va devoir gérer, et ils entrent en compétition", explique le Pr Louis Puybasset, qui dirige le département d'anesthésie-réanimation de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. "L'autre message, qui est son corollaire, est de leur dire que les soins non-Covid vont être sécurisés. Il ne faut pas que les patients aient peur. L'autocensure, sans raison, n'a pas lieu d'être."
Le ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé que près de 2,5 milliards d'euros supplémentaires en 2020 sont mobilisés pour aider les établissements sanitaires et médico-sociaux à affronter le Covid-19, notamment la "seconde vague". Deux amendements au PLFSS ont relevé l'objectif national de dépenses d'assurance maladie 2020 de 2,4 Md.
> Hospimédia, 21 octobre 2020 (Accès abonnés)
En 2018, 12 millions de personnes ont été hospitalisées en court séjour. Le nombre moyen de séjours par personne hospitalisée est égal à 1,5, ce qui représente 18 millions d'hospitalisations. Le taux de recours, élevé avant l'âge de 1 an, est faible entre 1 et 18 ans. Il augmente ensuite progressivement avec l'âge, avec un pic féminin aux âges de la maternité, et atteint 500 pour 1 000 habitants à partir de 70 ans pour les hommes et de 75 ans pour les femmes.
Le Gouvernement précise, dans un rapport remis au Parlement, les évolutions attendues du financement des activités MCO, SSR et psychiatrie avec l'introduction de dotations et de forfaits (en périnatalité et pour la dialyse notamment) pour réduire la part à l'activité. Les objectifs de la réforme tarifaire de l'HAD sont détaillés.
> Hospimédia, 29 octobre 2020 (accès abonnés)
Actuellement, de fortes inquiétudes s'expriment sur des pratiques de tri pouvant concerner les décisions de prise en soins : de patients atteints par la Covid-19 face à une pénurie de ressources de lits d'hospitalisation ; de patients atteints par des pathologies non Covid-19, en « compétition » avec la prise en soins des patients Covid-19 (ex. : processus de déprogrammation des interventions en établissement de santé). Réunie le 22 octobre 2020, la Commission permanente (CP) de la CNS a décidé de préparer un point de vigilance sur les pratiques de tri des patients en crise sanitaire de la Covid-19. Soumis en procédure d'urgence au vote électronique (par messagerie) des membres de la CP le 27 octobre, le document a été adopté par 13 voix « pour » sur 17 membres, le 28 octobre.
> Site du ministère des solidarités
Le Point publie son classement annuel des hôpitaux et des cliniques. Le magazine précise que les représentants du secteur avaient demandé son report, en jugeant notamment le format de classement et de hiérarchisation inapproprié au contexte d'union nationale. Le Point a toutefois décidé de maintenir sa publication, en mettant en avant sa contribution importante au débat public. Au total, 1.400 établissements sont passés au banc d'essais, à travers 80 disciplines médicales et chirurgicales pour établir 127 classements par pathologie. Les classements sont accessibles via un moteur de recherche dédié.
En France métropolitaine, une personne sur sept vit sous le seuil de pauvreté monétaire. Ces situations sont souvent durables et la persistance d'une année sur l'autre a tendance à augmenter entre 2008 et 2017. 70 % des personnes pauvres en 2016 sont toujours dans cette situation l'année suivante, alors que 63 % des personnes pauvres en 2008 l'étaient toujours en 2009. Cette persistance de la pauvreté est particulièrement élevée pour les personnes peu ou pas diplômées, les enfants et les personnes âgées de plus de 65 ans.
Le confinement de la population mis en place entre le 17 mars et le 11 mai 2020 s'est traduit par une contraction sans précédent de l'activité économique en France. En mai 2020, un quart des personnes déclarent que leur situation financière s'est dégradée, et cette proportion est d'autant plus élevée que le niveau de vie du ménage était initialement bas.
Selon l'étude Epi-Cov conduite en mai
2020 par l'Inserm, l'épidémie de Covid-19 a exacerbé les
inégalités sociales en France. La Covid-19 apparait ainsi comme
une maladie socialement marquée. Plusieurs facteurs de
conditions de vie expliquent en effet la prévalence de certaines
populations. Ainsi, les personnes habitant un logement exigu ou
surpeuplé sont 2,5 fois plus nombreuses à avoir contracté la
maladie. 20% des professions essentielles ont vécu la période de
confinement dans un petit espace situé au sein de villes souvent
très denses, ce qui multiplie également le risque de
contamination. Les jeunes et les milieux populaires, déjà en
situation de fragilité, ont également davantage été touchés par
une interruption d'activité comme le chômage partiel.
Une personne sur quatre a vu sa situation financière se
dégrader, soit 28% des femmes interrogées et 29% des hommes. Les
catégories sociales les plus touchées sont les professions dites
vulnérables à la crise : agriculteurs, ouvriers
et plus
largement les personnes à faibles revenus, ainsi que les
personnes immigrées et descendantes d'immigrés de deuxième
génération.
> Questions en santé publique, Iresp, octobre 2020
Trois axes ont été privilégié par le
gouvernement :
- Soutenir le pouvoir d'achat des personnes précaires et
modestes et en leur apportant un accompagnement au quotidien.
- Favoriser la sortie de la pauvreté en développant les
solutions d'insertion et d'activité pour les personnes sans
emploi.
- Assurer des conditions de logement et d'hébergement adaptées
et prévenir les impayés de loyers.
Dans ce cadre, dix-neuf mesures sont annoncées, pour un montant total de 1,8 Md qui vient s'ajouter au budget de la stratégie pauvreté (8 Md), aux mesures de lutte contre la pauvreté prises pendant la crise (1,5 Md) et à celles du plan de relance (6 Md). Toutes ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté dont un bilan d'étape vient d'être publié, deux ans après son lancement.
> Dossier de presse du ministère chargé des affaires sociales
> Bilan de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté
Dans un rapport rendu public vendredi 9 octobre 2020, le groupement d'intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare, constitué par la Cnam et l'ANSM, étudie la consommation de médicaments en France pendant les huit semaines du confinement, du 16 mars au 10 mai, puis jusqu'au 13 septembre. 58 classes thérapeutiques qui ont été examinées. D'une façon générale, presque tous les médicaments dont l'administration nécessite le recours à un professionnel de santé ont baissé fortement pendant le confinement, sans réel rattrapage à ce jour, ce qui fait craindre des retards de prises en charge. Cette baisse s'élève à 75.000 doses pour les injections intraoculaires contre la dégénérescence maculaire de l'oeil, 250.000 préparations pour coloscopies (-38%), 500.000 produits iodés pour scanner (-42%), 280.000 produits de contraste pour IRM (-36%). "La chute de ces trois derniers actes indispensables pour diagnostiquer et suivre certains cancers ou maladies graves n'a, à ce stade, pas été compensée et n'est pas rattrapable, car cela nécessite une forte organisation des soins", prévient Mahmoud Zureik, directeur d'Epi-Phare. Les campagnes de vaccination ont également pris un retard important. A la mi-septembre, la consommation du ROR (rougeole-oreillons-rubéole) était en baisse de 130.000 doses, celle du vaccin contre le papillomavirus de 150.000 doses, celle du vaccin contre le tétanos de 620.000 doses. En revanche, les ventes de psychotropes, tels les anxiolytiques de type Xanax�, Lexomil�, Valium�, ont progressé (+ 1,1 million de traitements délivrés en six mois par rapport à l'attendu), tout comme les hypnotiques (somnifères), dont 480.000 traitements supplémentaires ont été délivrés.
29 septembre 2020 - Le Comité économique
des produits de santé (CEPS), organisme interministériel et
interinstitutionnel placé sous l'autorité conjointe des
ministres chargés de la santé, de la sécurité sociale et de
l'économie, est principalement chargé par la loi de fixer les
prix des médicaments et les tarifs des dispositifs médicaux à
usage individuel ainsi que des prestations pris en charge par
l'assurance maladie obligatoire. Le présent rapport décrit les
principales activités du Comité au cours de l'année 2019 pour
les médicaments et les dispositifs médicaux.
> Site
du Ceps
La Cnil a réclamé vendredi à tous les acteurs de la santé d'arrêter, "dans un délai aussi bref que possible", d'héberger leurs données de santé chez une société de droit américain. Cette annonce fait suite à l'invalidation du Privacy Shield, qui protégeait le transfert de données entre l'Europe et les Etats-Unis. La France doit donc chercher un nouvel hébergeur pour le Health Data Hub, hébergé par Microsoft. Le secrétaire d'Etat au numérique, Cédric O, a déjà indiqué qu'il travaillait avec le ministre de la Santé Olivier Véran à rapatrier cette plateforme sur des infrastructures européennes.
Déployée début juin pour accompagner le déconfinement du pays, la première mouture de l'application de traçage numérique des malades du coronavirus n'a pas obtenu les résultats espérés par les autorités. En un peu plus de quatre mois, moins de trois millions de Français l'ont installée sur leur smartphone et moins de 500 personnes ont reçu une alerte pour les avertir qu'elles ont croisé une personne à risque. Devant le peu de succès de l'application, le premier ministre, Jean Castex, vient d'annoncer, sur France Info, le lancement d'une nouvelle version de l'application, le 22 octobre prochain. Elle serait rebaptiser "Alerte Covid", selon les informations d'Europe 1. Son fonctionnement serait également revu. Cédric O souhaitant mettre l'accent sur les personnes contaminées dans les bars, le temps de contact serait baissé de 15 à 5 minutes. L'appli aurait également un rôle d'information sur l'épidémie. Une grande campagne de communication devrait suivre.
Le Conseil d'Etat a finalement rejeté la suspension en urgence de l'hébergement des données de santé de la plateforme Health Data Hub chez Microsoft. La semaine dernière, Cédric O, le secrétaire d'Etat au Numérique, avait pourtant demandé que ces données soient rapatriées chez un hébergeur français, pour des raisons de souveraineté et de sécurité, suite à l'annulation par la justice européenne cet été du Privacy Shield, l'accord qui encadre les transferts de données transatlantiques. Le Conseil d'Etat demande donc au Health Data Hub "de continuer, sous le contrôle de la Cnil, à travailler avec Microsoft pour renforcer la protection des droits des personnes concernées sur leurs données personnelles. Il appelle aussi à une évolution du mode de fonctionnement de la plateforme, afin "d'éliminer tout risque d'accès aux données personnelles par les autorités américaines". La situation pourrait ensuite évoluer, au profit d'une solution plus européenne. Plusieurs pistes seraient d'ailleurs à l'étude, dans le cadre du projet de cloud européen, Gaia X, porté par la France et l'Allemagne. Le français Outscale (filiale de Dassault Systèmes) apparaÎt comme un candidat à l'hébergement de ces données. D'autant qu'il est pour le moment un des seuls à bénéficier du label SecNumCloud délivré par l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi).
> Les Echos, 15 octobre 2020
En 2018, la Fédération hospitalière de France (FHF) a lancé une expérimentation de responsabilité populationnelle dans cinq territoires ( Deux-Sèvres, Cornouailles, Douaisis, Haute-Saône et Aube), dans le cadre de l'article 51 de la LFSS. Deux pathologies sont visées : le diabète de type 2 et l'insuffisance cardiaque. Venu du Québec, ce concept repose sur la capacité à identifier des populations cibles, puis à faire élaborer par l'ensemble des acteurs concernés des programmes cliniques partagés. Ces derniers s'articulent autour d'un triple objectif : meilleure santé, meilleure prise en charge, meilleur coût. Pour assurer le succès de ces expérimentations et permettre leur généralisation, la fédération a présenté, mi-septembre, une feuille de route pour un système d'information et d'organisation populationnel (SIOP). «Si les acteurs de santé ont été au rendez-vous, il n'en reste pas moins que, pour produire ses pleins effets, la responsabilité populationnelle doit s'appuyer sur une architecture informationnelle adaptée», pointe Zaynab Riet, sa déléguée générale. En termes de stratégie de systèmes d'information, cela implique de passer «de système conçus pour prendre en charge de petites cohortes de patients coûteux et complexes à des systèmes orientés vers la prévention et le maintien en santé de grandes cohortes de personnes et de patients peu complexes, pour éviter la dégradation de leur état de santé», précise la fédération. Par ailleurs, les SI actuels apparaissent fragmentés et de niveaux de maturité inégaux selon les territoires. La FHF identifie huit enjeux clef : permettre aux professionnels de santé d'identifier les besoins de leurs territoires de santé ; détecter les signaux faibles pour dépister et prévenir ; permettre l'exécution clinique ; assurer l'accès aux données cliniques en temps réel ; adopter des modèles d'organisation flexibles en fonction des profils cliniques ; suivre en temps réel et sur le long cours l'évolution des données de santé l'exécution des programmes et leurs résultats ; répartir et amoindrir les dépenses de suivi. Elle formule également 22 recommandations. Certains éléments de réponse figurent déjà dans Ma santé 2022 ou dans d'autres programmes conduits par les pouvoirs publics.
> Lettre d'Espace social européen, 15 octobre 2020
à la demande de la commission des finances du Sénat, la Cour des comptes a enquêté sur la conduite des grands projets numériques de l'état. Celle-ci a connu ces dernières années des réussites notables, comme le prélèvement à la source, mais aussi des échecs retentissants, notamment dans le domaine de la gestion des ressources humaines. Une cinquantaine de grands projets numériques sont actuellement suivis par la direction interministérielle du numérique Dinum, chacun pour un coût supérieur à 9 M. Les bonnes pratiques en matière de conduite de projets restent trop souvent méconnues, alors que l'inadaptation des trajectoires des projets et de leur gouvernance, l'insuffisance du financement et des moyens humains ou encore la nécessité d'une responsabilité unique en gestion de projet sont régulièrement relevées. Les réorganisations en cours au sein des ministères doivent permettre de mieux maÎtriser les enjeux techniques et de veiller à la satisfaction des besoins des usagers et des agents. Les mutualisations entre ministères doivent être encouragées. Des mesures sont également indispensables côté RH pour se doter des profils nécessaires et mieux former les cadres dirigeants. La Cour formule au total 11 recommandations pour la réussite de la transformation numérique du service public.
Suite à la réactivation de l'état d'urgence sanitaire sur tout le territoire, le gouvernement va de nouveau autoriser la prise en charge par l'Assurance maladie des téléconsultations par téléphone, sans vidéotransmission. «Notre demande a été enfin entendue», saluent les Généralistes-CSMF. Sont concernés les patients présentant les symptômes de l'infection ou reconnus atteints de la Covid-19, les patients en ALD, les 70 ans et plus, les femmes enceintes. Cette mesure dérogatoire s'applique également à tous ceux résidants dans les zones blanches. Un décret devrait être prochainement publié, mais cette prise en charge a déjà été confirmée par une note envoyée par la DGOS aux ARS et aux syndicats de médecins libéraux, selon Le Quotidien du Médecin.
> Lettre d'Espace social européen, 28 octobre 2020
Initialement prévue pour une période de mai 2019 à mai 2020, l'expérimentation de la e-carte Vitale dans le Rhône et les Alpes-Maritimes est prolongée de douze mois. C'est ce que prévoit un décret publié au Journal officiel le 14 octobre 2020. Cette expérimentation a pour but de pouvoir simplifier les démarches en ligne, mais également d'éviter les mises à jour de la carte Vitale
> TIC santé, 26 octobre 2020Un collectif de professeurs de médecine déplore le manque de disponibilité des données de santé. "Nous ne comptons plus les travaux ralentis, voire abandonnés, faute d'un accès effectif aux données de santé. Les trois ou quatre ans pouvant être nécessaires à l'obtention d'un simple jeu de données sont totalement inacceptables", insistent-ils, en appelant à dépasser une logique propriétaire. "Nous devons les voir comme le patrimoine commun des citoyens et ne les utiliser que pour servir la société et la population."
Ce travail a été conduit par la Mission Systèmes d'Information & Numérique (MSIN) de la Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile (FNEHAD) avec le concours d'une trentaine d'experts de l'HAD et de disciplines différentes. Partant des 6 grandes étapes du parcours de soins en HAD, il permet de constater l'appui majeur de la téléconsultation et de la télé-expertise, utile dans plus de la moitié des situations. Enfin, un état des lieux détaillé du cadre applicable et nos 10 recommandations pour un déploiement rapide des solutions identifiées visent à présenter l'état des lieux et les perspectives de l'e-santé en HAD du point de vue des acteurs de terrain.
Selon le communiqué de presse du ministère de la santé, l'application TousAntiCovid a été à ce jour activée par plus de 7 millions de Français, soit un peu plus de 10% de la population. Cela représente près de 4,5 millions de nouvelles activations en 10 jours. Ces 7,3 millions de personnes peuvent au jour le jour s'informer sur l'évolution de l'épidémie grâce à l'application. Dans la journée du dimanche 1er novembre, ce sont par ailleurs plus de 800 personnes qui ont été notifiées sujets contact via l'application.
> Site du ministère de la santé
Face au Covid-19, la réaction de la France n'a pas été si mauvaise, loin s'en faut, sans être pour autant exempte de "défauts manifestes d'anticipation, de préparation et de gestion". Installée par l'élysée, la mission d'évaluation pilotée par le Pr Didier Pittet dresse un bilan d'étape mesuré, qu'elle espère utile face au rebond épidémique actuel.
> Hospimédia, 14 octobre 2020 (accès abonnés)
Des voix s'élèvent pour proposer un reconfinement total de la population afin d'éviter une nouvelle saturation des hôpitaux. Dans cette interview, nous avons demandé à Thomas Barnay, professeur de sciences économiques à l'Université Paris-Est Créteil, économiste de la santé, son point de vue sur la question d'un nouveau confinement en France.
> Site de l'Institut Montaigne
«Nos urgences, nos services hospitaliers
sont dans une situation plus préoccupantes qu'avant (
)
Aujourd'hui, le virus est partout en France», a averti le
président de la République mercredi 14 octobre 2020 au soir, sur
TF1 et France 2. Le chef de l'Etat a annoncé une série de
mesures pour ramener les 20 000 nouveaux cas par jour à moins de
5 000 et réduire ainsi les quelque 200 entrées quotidiennes en
réanimation. Un couvre-feu sera instauré à partir de samedi dans
8 métropoles (Aix-Marseille, Grenoble, Saint-Etienne, Lyon,
Rouen, Lille, Toulouse, Montpellier) et dans la région
Île-de-France, entre 21 h et 6 h. La durée prévue est de 4
semaines, mais le gouvernement ira devant le parlement pour
obtenir une prolongation jusqu'à 6. Des dérogations seront
possibles, notamment «pour ceux qui travaillent après 21 heures»
ou pour les urgences sanitaires. Rappelant les gestes barrières,
Emmanuel Macron a également recommandé de ne pas «se rassembler
à plus de six». En revanche pas de restrictions des transports,
ni de déplacements entre les régions, à l'approche des vacances
de la Toussaint. Pour les 6 prochaines semaines, la stratégie
sera «tester, alerter, protéger». Concernant les dépistages, ie
président de la République mise en particulier sur les tests
antigéniques qui permettront un résultat en 15 à 30 minutes et a
annoncé le développement d'autotests.
Sur le deuxième volet, il a admis que Stop Covid n'a pas
fonctionné et annoncé le lancement d'une nouvelle application
«Tous Anti-Covid». «Il y aura des informations : comment circule
le virus, les points où se faire tester, des informations
particulières et locales», a précisé le chef de l'Etat. Enfin,
le délai d'isolement de 7 jours des cas contacts devra être
strictement respecté. «Sur le plan sanitaire, le virus touche
davantage les milieux modestes», a reconnu le locataire de
l'Elysée. Ecartant une augmentation globale des minima sociaux
il a promis un dispositif similaire à celui mis en place au
printemps : l'octroi de 150 pour les bénéficiaires du RSA et
des APL et de 100 supplémentaires par enfant. Alors que l'état
d'urgence sanitaire est déclaré à partir de samedi, Jean Castex
détaillera les nouvelles mesures cet après-midi avec les
ministres concernés, notamment Olivier Véran.
> Lettre d'Espace social européen, 15 octobre 2020
> UP Magazine, 14 octobre 2020
La pandémie de Covid-19 a considérablement détérioré l'image de la Chine dans le monde. L'opinion internationale a très mal jugé que les autorités chinoises aient commencé par cacher l'apparition du coronavirus à Wuhan et qu'elles aient mis un mois et demi, entre décembre 2019 et janvier 2020, avant de reconnaÎtre que cette pandémie d'un type nouveau commençait à se développer. Par la suite, la théorie développée par Pékin selon laquelle des athlètes américains auraient amené le coronavirus en Chine dès octobre 2019 au cours de jeux sportifs à Wuhan n'a guère été crue. Sauf en Chine.
Quelque 2.239 patients Covid se trouvaient hier en réanimation ou en soins intensifs, dont 30% sont en Ile-de-France. Un chiffre encore loin du pic de l'épidémie, à plus de 7.000 patients en avril, mais dont l'augmentation s'accélère désormais chaque jour. Le taux de positivité (proportion de tests positifs par rapport aux tests effectués) ne cesse de progresser, à 13,7%, contre seulement 4,5% début septembre et 7,6% début octobre. Le gouvernement, qui met en garde contre les semaines difficiles à venir, doit annoncer ce jeudi l'extension du couvre-feu à plusieurs départements. Le virus se diffuse en effet dans toute la France, et certains territoires à dominante rurale, de l'Ardèche à l'Ariège, pourraient basculer à leur tour en zone d'alerte maximale. En Conseil des ministres, le gouvernement a par ailleurs présenté un projet de loi visant à prolonger l'état d'urgence sanitaire de trois mois. Il inscrit également les tests antigéniques, plus rapides, dans le paysage de la lutte contre le virus. Selon les Echos, un accord a été trouvé avec les professionnels de santé en ville pour les effectuer. Les pharmaciens seront ainsi rémunérés 34 par test. Ils devront acheter eux-mêmes les kits de prélèvement et d'analyse antigénique, dont le coût s'élève à 8 . Les médecins recevront 46 , soit 21 de plus que le tarif de la consultation basique. Et les infirmiers de 19 à 30 .
«Nous sommes tous débordés par une deuxième vague qui, nous le savons, sera sans doute plus dure et plus meurtrière que la première», a averti Emmanuel Macron hier soir avant d'annoncer un reconfinement jusqu'au 1er décembre prochain. L'annonce prendra effet cette nuit. Toutefois le dispositif est assoupli par rapport à mars dernier. Ainsi les crèches, écoles, collèges et lycées resteront ouverts mais avec des protocoles sanitaires renforcés. Le «travail pourra continuer» a déclaré le président de la République, concrètement le télétravail sera de nouveau généralisé «partout où c'est possible», enfin les visites dans les Ehpad seront autorisées «dans le strict respect des règles sanitaires». En revanche les rassemblements privés seront interdits, les commerces «non essentiels» définis au printemps, notamment les bars et restaurants, resteront fermés au moins pour 15 jours avant un nouveau point de situation pour «réévaluer les choses». Les commerces essentiels demeureront ouverts, tout comme les services publics. Les usines, exploitations agricoles et le secteur du BTP continueront également leurs activités. «L'économie ne doit ni s'arrêter, ni s'effondrer», a martelé le chef de l'Etat. Concernant les personnes vulnérables et âgées de plus de 70 ans, il a appelé à «une vigilance accrue». Comme au printemps, des attestations permettront de sortir pour travailler (si le télétravail n'est pas possible), se rendre à un rendez-vous médical, faire ses courses essentielles ou prendre l'air à proximité du domicile. Les frontières européennes resteront ouvertes et celles avec l'extérieur «sauf exception» seront fermées. «Quoi que nous fassions, près de 9 000 patients seront en réanimation à la mi-novembre », a alerté Emmanuel Macron indiquant l'objectif de passer de 40 000 contaminations par jour à 5 000. Concernant le soutien apporté aux secteurs affectés par ces mesures, il a annoncé une prise en charge jusqu'à 10 000 par mois des pertes des entreprises fermées administrativement. Le chômage partiel est reconduit, et un plan spécial sera annoncé pour les indépendants, les TPE et les commerçants.
> Lettre d'Espace social européen, 29 octobre 2020
> Hospimédia, 29 octobre 2020 (Accès abonnés)
Le projet Faire face au Covid-19 (CoCo) a étudié la manière dont la population française a vécu l'expérience du confinement en France. L'enquête a utilisé un échantillon préexistant représentatif de la population : le panel longitudinal ELIPSS composé de 1 400 répondants. Le projet CoCo a transformé ce dispositif en un baromètre de l'expérience du confinement et du déconfinement entre avril et juin 2020. Ce dispositif permet de décrire les transformations qui se sont produites dans les pratiques sociales (vie familiale, travail, relations sociales, éducation, etc.) ; il permet aussi de rendre compte de la perception de cette expérience unique en comparant des indicateurs saisis pendant et après le confinement avec les mêmes indicateurs collectés sur les mêmes individus avant le confinement.
> The Conversation, 29 octobre 2020
«Il est très difficile de prévoir combien de temps va durer la 2ème vague, car cela dépend du virus lui-même, de son environnement climatique, des mesures qui vont être prises pour limiter la circulation du virus, de leur acceptation et donc de leur impact», avertit le conseil scientifique dans son dernier avis. Ce document, remis au gouvernement le 26 octobre dernier, a été mis en ligne ce week-end. Toutefois, l'instance présidée par le professeur Jean-François Delfraissy fait l'hypothèse d'une sortie de 2ème vague en fin d'année ou début 2021. Celle-ci devrait s'accompagner d'un retour de la circulation du virus «à un niveau très contrôlé» soit 5 000 à 8 000 contaminations quotidiennes. Dans la période actuelle, les moyens alloués à la stratégie Tester-Tracer-Isoler doivent être renforcés. Par ailleurs, la place des généralistes et des professionnels de santé «doit être beaucoup plus importante». Cette résurgence de l'épidémie pourrait ne pas être la dernière. «On peut avoir plusieurs vagues successives durant la fin de l'hiver/printemps 2021, en fonction de différents éléments: état climatique, niveau et efficacité opérationnelle de la stratégie Tester/Tracer/Isoler», avertissent les experts chargés de conseiller le gouvernement. Ils évoquent une stratégie de type «on/off», c'est-à-dire «des mesures de restrictions successives, variables selon les territoires et pour des durées limitées, entrecoupées de mesures plus "libérales"». Autre voie : la mise en place de mesures fortes et précoces à chaque reprise épidémique, pour maintenir le virus à un taux inférieur à 5 000 contaminations par jour, comme l'ont fait plusieurs pays d'Asie, la Finlande et l'Allemagne. Cette solution est «la meilleure garante du maintien de l'activité économique dans l'attente de l'arrivée d'un traitement et surtout d'un vaccin espéré pour le deuxième semestre 2021 ».
> Lettre d'Espace social européen, 3 novembre 2020
La Haute Autorité de Santé publie les premières recommandations sur l'accompagnement de la personne polyhandicapée , enfant et adulte. Conçues pour couvrir l'ensemble du parcours de vie de la personne, ces recommandations invitent à changer de regard et à centrer l'accompagnement sur le développement des compétences de chacun plutôt que sur la limitation des déficiences. Cette approche positive est détaillée en six volets : la citoyenneté, les évaluations fonctionnelles, la santé, le quotidien, les transitions et la fin de vie, les professionnels et les proches.
La campagne vaccinale 2020-2021 contre la grippe saisonnière démarre le 13 octobre 2020, en plein rebond de l'épidémie de Covid-19. Dans son avis du 20 mai dernier, la HAS avait insisté sur la nécessité de veiller à ce que les doses de vaccins disponibles couvrent en priorité les populations ciblées par les recommandations. Le ministère de la Santé appelle ainsi à les vacciner prioritairement jusqu'au 30 novembre prochain. «Il s'agit de protéger les personnes les plus fragiles, et d'améliorer leur couverture vaccinale car elles sont également à risque d'infection grave à la Covid-19», précise l'Assurance maladie. Parmi ces publics : les 65 ans et plus, les personnes souffrant de certaines maladies chroniques, celles en situation d'obésité et les femmes enceintes. Les entourages des nourrissons de moins de 6 mois et des personnes immunodéprimées sont également concernés. Plus de 15 millions de bons de prises de charge ont été envoyés, ou vont l'être prochainement, à ces différents publics. En outre, l'Assurance maladie recommande à tous les professionnels de santé «en contact régulier avec des sujets à risque de grippe grave dont les médecins» de se faire vacciner. Pour 2018-2019, la couverture vaccinale dans les établissements de santé s'élevait à seulement 35% selon Santé Publique France. En pleine crise sanitaire, la HAS avait insisté, en juin dernier, sur l'importance des dispositifs de communication pour améliorer le recours à la vaccination des populations à risque et des soignants. La Haute autorité appelait également à organiser la campagne dans le strict respect des gestes barrières contre le Covid. Face à une probable explosion de la demande, Olivier Véran avait annoncé fin septembre, devant le Sénat, la commande de 30% de doses supplémentaires de vaccin.
> Lettre d'Espace social européen, 13 octobre 2020
Entre le 1er mars et le 25 octobre 2020, on estime que près de 19 640 000 tests RT-PCR ont été réalisés en France : 2 293 000 sur la période du 1er mars au 6 juin (d'après l'enquête de la DREES auprès des laboratoires) et 17 347 000 sur la période du 7 juin au 25 octobre (d'après SI-DEP). Le nombre de tests RT-PCR continue de fortement augmenter, avec 1 922 000 tests réalisés entre le 19 octobre et le 25 octobre. La semaine précédente, 1 635 000 tests avaient été réalisés.
Entre le 1er mars et le 18 octobre 2020, on estime que près de 17 723 000 tests RT-PCR ont été réalisés en France : 2 293 000 sur la période du 1er mars au 6 juin (d'après la plateforme de remontée des tests) et 15 430 000 sur la période du 7 juin au 18 octobre (d'après SI-DEP). Le nombre de tests RT-PCR réalisés cette semaine augmente très fortement, avec 1 635 000 tests réalisés entre le 12 octobre et le 18 octobre. La semaine passée, 1 300 000 tests avaient été réalisés.
Le projet pour le quatrième Plan national santé environnement, copiloté par les ministères de la Transition écologique et de la Santé a été publié lundi dernier. Annoncé en début d'année, lors des Rencontres nationales santé environnement, il est soumis à consultation publique jusqu'au 9 décembre prochain. Cette feuille de route comprend 19 mesures, contre plus d'une centaine pour la précédente portant sur 2015-2018. Parmi les grands axes définis, la formation et l'information des citoyens, des élus, des professionnels de santé et «de tous ceux qui ont une influence sur notre environnement et notre santé ». Le gouvernement mise notamment sur les «technologies numériques innovantes». Autre priorité, réduire les expositions environnementales affectant la santé. Ainsi, l'amélioration de la qualité de l'air intérieur apparait primordiale et fera l'objet d'une attention particulière. Le plan mise aussi fortement sur les collectivités territoriales. La création d'une plateforme collaborative sur les actions en santé environnement est notamment prévue. Enfin, les efforts de recherche en santé environnement seront renforcés.
> Lettre d'Espace social européen, 28 octobre 2020
> Site du ministère chargé de la santé
Alors que la situation sanitaire continue de se dégrader avec 46 290 nouveaux cas de Covid-19 dimanche dernier, l'Assurance maladie annonce des évolutions du contact tracing pour «gagner en réactivité et en efficacité». En plein reconfinement, elle insiste sur le caractère essentiel du dispositif. Ce dernier doit «composer avec des volumes en très forte croissance». Du 23 au 29 octobre, le nombre de patients positifs a bondi de 59% par rapport à la semaine précédente, à presque 300 000. Le nombre de cas contact grimpe de 24% à plus de 600 000. Depuis le lancement, plus de 3,6 millions de personnes ont été identifiées et contactées par les enquêteurs de l'Assurance maladie (1 million de patients positifs et 2,6 millions de cas contact). Or, «cette accélération des contaminations n'est pas sans impact sur la performance du suivi des patients». La semaine dernière, les enquêteurs ont réussi à joindre 85% des patients positifs, contre 92% la semaine précédente et 70% des cas contact, contre 87% au cours de la semaine précédente. Face à l'augmentation de ces cas contact, de nouvelles modalités de communication sont déployées. Depuis plusieurs jours des mails étaient adressés aux concernés détenteurs d'un compte Ameli pour les inviter à se rendre sur leur messagerie et trouver toutes les informations utiles. Faute de consultation, un enquêteur sanitaire les appelait sous 24 heures. A partir d'aujourd'hui, les mails seront remplacés par des SMS renvoyant vers un site Internet, afin de toucher tous les cas contact et pas seulement ceux ayant un compte Ameli. Ce site fournira toutes les informations adaptées à la situation personnelle de chacun sur les mesures sanitaires à respecter et sur ses droits (arrêt de travail, délivrance gratuite de masques ). Objectif : permettre de concentrer les appels téléphoniques sur les patients zéro et améliorer la recherche des cas contact. Avant tout échange téléphonique, les personnes diagnostiquées positives reçoivent ainsi un SMS leur demandant de préparer un entretien. Depuis aujourd'hui, ce message renverra vers un site internet permettant de préparer la liste des cas contact à risque ainsi que leurs coordonnées.
> Lettre d'Espace social européen, 3 novembre 2020
Dans son rapport d'évaluation du troisième plan Cancer de 2014 à 2019, l'Igas liste des avancées majeures notamment du côté de la recherche. Elle propose des leviers pour la stratégie décennale comme la création d'un comité d'orientation stratégique.
Si la réforme du ticket modérateur pour les activités MCO des établissements anciennement financés sous dotation globale (ex-DG) se poursuit selon le calendrier initial, un report d'un an, au 1er janvier 2022, est programmé dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021 pour les activités de psychiatrie et de soins de suite et de réadaptation (SSR). Pour ces deux derniers champs, le report concerne les établissements ex-DG comme les établissements antérieurement sous objectif national quantifié (ex-OQN). Le Gouvernement propose ce report pour ne pas compromettre les réformes du financement des activités de psychiatrie et de SSR. La crise sanitaire liée à l'épidémie de la maladie Covid-19 est aussi en cause puisqu'elle a ralenti les travaux techniques et conduit à la suspension des concertations.
> Hospimédia, 9 octobre 2020
Depuis juin, la Délégation ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie (DMSMP), en lien avec la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), l'Agence nationale d'appui à la performance (ANAP), les Agences régionales de santé (ARS) et les établissements de santé mentale, identifie les actions innovantes qui ont été menées par les nombreux acteurs du secteur sur le territoire national. Un premier rapport « RETEX » est publié aujourd'hui sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé. Objectif : pérenniser un certain nombre d'actions innovantes mises en place par les acteurs du secteur pendant l'épidémie.
> Rapport
Cette cartographie est conçue comme une boussole permettant de s'orienter sur le web, où plusieurs centaines d'acteurs publient des contenus traitant des troubles psychiques. Elle aide l'internaute à répondre la question : qui dit quoi, sur internet, à ce sujet ?
Ce texte précise les conditions de mise en œuvre de l'expérimentation relative à l'usage médical du cannabis, notamment les conditions de prise en charge, le nombre de patients concernés, les modalités d'importation, d'approvisionnement, de prescription et de délivrance par les pharmacies hospitalières et d'officine ainsi que les conditions d'information et de suivi des patients et de formation des professionnels de santé.
Cette expérimentation innovante en santé est portée par trois organismes : la Croix-Rouge française, le groupe HSTV (groupe d'établissements de santé privés à but non lucratif) et la Mutualité́ française. L'arrêté est accompagné en annexe du cahier des charges de l'expérimentation.
> Décret n° 2020-1257 du 14 octobre 2020
Une autorisation est accordée pour cinq ans au groupe d'hospitalisation privé Ramsay Santé en vue d'ouvrir et exploiter, en mode expérimentation, cinq structures de soins primaires pluriprofessionnelles. Avec parcours standard et approche au forfait.
Ce message DGS urgent vise à rappeler le contexte épidémiologique actuel et son impact sur les acteurs du système de santé. Il présente également la stratégie d'adaptation de l'offre de soins, à laquelle participe les professionnels de ville.
> Santementale.fr, 19 octobre 2020
Le cabinet Asterès Etudes & Conseil publie les résultats de son étude économique sur la filière visuelle en France consacrée à l'analyse de l'impact de la technologie sur les besoins en ophtalmologues. Le constat est clair : les besoins des Français en soins ophtalmologiques ne cessent d'augmenter dans un contexte de stagnation du nombre d'ophtalmologistes et de fortes inégalités de leur densité à l'échelle du territoire. Menée en partenariat avec Point Vision, cette étude aboutit à la proposition d'un modèle économique selon lequel il est possible de faire face à la demande en consultation d'ophtalmologie dans les années à venir. Parallèlement à cette étude, Asteres a publié un autre rapport analysant les recommandations contenues dans le récent rapport de l'IGAS sur la filière visuelle.
08/10/2020- Le confinement aurait
renforcé les liens intergénérationnels. C'est ce qu'affirment
45% des Français selon l' "Observatoire des liens
intergénérationnels". L'étude OpinionWay pour l'Anpere
(Association nationale pour la prévoyance, l'épargne et la
retraite) montre l'importance de la solidarité envers les
personnes âgées, avec le sentiment que celle-ci augmente chez
les jeunes pour 71% des sondés. à l'inverse, ils ont
l'impression que la solidarité des seniors envers les jeunes a
baissé. Enfin, d'un point de vue plus pratique, 67% personnes
interrogées ont affirmé avoir effectué des actions ou des gestes
d'entraide envers des personnes extérieures à leur cercle
familial, ce qui représente une hausse de neuf points par
rapport à 2018.
> Site
d'Anpere : 3ème édition de l'observatoire Anpere sur les liens
intergénérationnels
> Observatoire des liens intergénérationnels
Tous les mois, l'Institut Elabe interroge les Français pour Les Echos, l'Institut Montaigne et Radio Classique, ce mois-ci les arbitrages des Français face à l'épidémie de Covid-19.
> Site de l'Institut Montaigne
A l'occasion de l'ouverture de la 6e édition des Rendez-vous de la retraite, l'Assurance retraite et l'Agirc-Arrco ont demandé à OpinionWay d'interroger plus de 2 000 Français actifs âgés de 50 à 62 ans sur leur rapport à leur future retraite. La crise sanitaire incite la moitié des personnes se situant à plus ou moins dix ans du départ à la retraite à réfléchir davantage à leur retraite.
21 octobre 2020 - Cette plateforme présente les nouveaux indicateurs COVID-19 infra-départementaux.
> Site de Santé publique France
Dans son dernier plaidoyer, l'Afipa tire les grands enseignements de la crise sanitaire et formule quatre propositions concrètes pour réformer durablement le système de santé. L'association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable préconise notamment la mise en place d'un parcours de soins pour les pathologies bénignes, coordonné par le pharmacien d'officine.
Pour faciliter la mise en œuvre de
plusieurs mesures du Ségur de la santé, les députés de la
majorité déposent une proposition de loi de 13 articles. Ces
derniers portent notamment sur la gouvernance hospitalière, la
politique de management et la maÎtrise des dépenses d'intérim,
sans oublier la création d'une profession médicale
intermédiaire.
> Hospimédia,
21 octobre 2020 (Accès abonnés)
Ce dossier est réalisé Pierre Simon ancien président-fondateur de la Société française de Télémédecine, directeur de Télémédaction conseil.
L'Assurance maladie-Risques
professionnels (branche des ATPM), vient de publier ses derniers
chiffres, portant sur l'année dernière. Aves 50 392 cas
reconnus, le nombre de maladies professionnelles augmente de
1,7% tiré par les troubles musculo-squelettiques qui en
représentent 88%. Si les pathologies causées par l'amiante «se
stabilisent», les affections psychiques liées au travail et
celles provoquées par la silice cristalline (maladies
pulmonaires) augmentent respectivement de +6 % et + 13,9
%. Les accidents du travail, sont également en hausse
(+0,6%), à 655 715. Une petite augmentation attribuée à la
croissance du nombre de salariés (+2%). En revanche, la
fréquence s'établit à 33,5 pour 1000, en légère baisse par
rapport à 2018. «Elle reste à un niveau stable depuis plusieurs
années et toujours historiquement bas», précise la branche.
Certains secteurs d'activité font cependant figure d'exception.
C'est le cas pour les services en particulier dans le tertiaire
avec une hausse de 4%. Le travail temporaire et l'action
sociale (+1,3%) sont aussi concernés. Les accidents de trajets
(99 000) augmentent «de moins de 1%», après un accroissement
important en 2018 suite aux intempéries et conditions
climatiques. L'année dernière, la branche a porté trois
programmes de prévention considérés comme prioritaires par la
Cog. Près de 6 500 entreprises ont ainsi été ciblées par TMS
Pros. Concernant les risques chimiques, des diagnostics ont été
conduits dans 80% des 5 000 entreprises ciblées. Enfin, dans le
secteur de la construction, 1 200 chantiers ont reçu des
recommandations en matière de prévention des chutes.
> Espace social européen, 7 novembre 2020
> Site de l'Anses, 6 octobre 2020, expertise collective
Avec le confinement mis en place pour lutter contre l'extension de l'épidémie de Covid-19, l'organisation professionnelle de la plupart des Français a fortement été modifiée, avec notamment des interruptions de travail et un déploiement massif du télétravail. L'objectif est ici de mesurer les effets de la modification de l'organisation du travail liée au confinement, sur la survenue et l'évolution de la lombalgie. Au cours de trois vagues de l'enquête CoviPrev menées par internet (panel BVA) en population générale entre le 8 juin et le 8 juillet 2020, les personnes en activité (n=3 224) ont été interrogées rétrospectivement sur leur situation de travail pendant le confinement et leurs symptômes du bas du dos (courbatures, douleurs, gêne), avant et à l'issue du confinement.
> Site de Santé publique France
La période du confinement lié à l'épidémie de Covid-19 de mi-mars à mi-mai 2020 a entraÎné une forte baisse de l'activité, principalement du fait de la durée travaillée des personnes en emploi. Pendant cette période, le nombre d'heures travaillées par personne a ainsi reculé de 34 % par rapport à l'année passée. Cinq situations d'emploi se sont dessinées pendant le confinement.
15/10/2020- Selon une enquête de l'Ordre
national des infirmiers, plus de la moitié d'entre eux se
trouvent "en situation d'épuisement professionnel". Réalisé
entre le 2 et le 7 octobre auprès d'environ 60 000 répondants,
le sondage interroge les infirmiers sur leur ressenti face à la
crise sanitaire. Déjà épuisés pour 33% d'entre eux avant la
pandémie, 48% estiment que cette aggravation risque d'avoir "un
fort impact sur la qualité des soins". Un peu moins de la moitié
des répondants craignent de ne pas être "mieux préparés
collectivement pour répondre à une nouvelle vague de
contaminations". L'Ordre des infirmiers lance l'alerte : "Alors
que 34 000 postes d'infirmiers sont vacants en cette rentrée
2020 [
], ces conditions de travail dégradées nous font courir
le risque de voir toujours plus d'infirmiers jeter leur blouse".
L'Ordre appelle à des "mesures urgentes" et à une revalorisation
du métier.
Cet épuisement généralisé est aussi présent ailleurs dans le
monde du travail, ce que démontre une étude publiée par Malakoff
Humanis. Sur 3 504 salariés du secteur privé interrogés, 45%
déclarent se sentir plus fatigués physiquement et
psychologiquement depuis le début de la pandémie. De plus, 8%
des salariés estiment que leur santé s'est dégradée pendant la
crise, en particulier les salariés aidants et les salariés
malades (maladie chronique, maladie grave ou handicap). Il reste
malgré tout du positif car 80% des salariés estiment que leur
entreprise s'est bien adaptée à la crise, et sur le plan de la
santé, 85% affirment que l'entreprise a pris les mesures
nécessaires.
> Le
Figaro, 11 octobre 2020, Keren Lentschner
> Site
de l'ordre des infirmiers
> Site
de Malakoff Humanis, 14 octobre 2020
Le dossier central porte sur le grand âge et l'autonomie. Il inclut des regards de gériatres, de gérontologues mais également des réflexions sur l'assurabilité de la dépendance, sur l'organisation des parcours selon les attentes, les besoins et les configurations territoriales. Le numéro intègre également un dossier spécial sur la crise sanitaire et ses conséquences sur la protection sociale.
08/10/2020- La semaine bleue, qui a lieu
du 5 au 11 octobre, est l'occasion de mettre en lumière et de
sensibiliser sur les conditions de vie des retraités et des
personnes âgées. Elle permet également de revenir sur leur place
dans la société, que ce soit au niveau économique, social ou
culturel. L'événement est ouvert par la "Marche bleue", mise en
place en 2014 et qui réunit toutes les générations et différents
acteurs des territoires. Le thème de cette année, "Vivre chez
soi", est considéré comme un élément clé du bien-vieillir. Selon
l'Insee, le nombre de personnes de plus de 65 ans augmentera de
45% et les plus de 80 ans de 72% d'ici 2040. Il est donc
primordial de prendre en compte la question de leur cadre de
vie. En complément de cet événement, la journée nationale des
aidants a eu lieu ce mercredi 6 octobre, peu après la réforme
sur les congés accordés aux aidants familiaux. Cette journée
permet de saluer l'engagement des personnes qui vivent cette
situation et de sensibiliser à leur quotidien. Les difficultés
liées au sommeil, à la vie sociale et au moral sont fréquentes.
Le rôle des aidants est aujourd'hui reconnu, notamment avec la
possibilité de demander un congé de trois mois indemnisé,
renouvelable jusqu'à un an.
> Journée
nationale des aidants : du nouveau pour prendre un répit - La
Dépêche, 6 octobre 2020
La loi du 7 août 2020 relative à la dette et à l'autonomie a créé un nouveau risque et une nouvelle branche consacrés à l'autonomie. La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) est chargée de la gestion de cette nouvelle branche de la sécurité sociale. Le rapport de Laurent Vachey sur la branche autonomie remis au gouvernement le 14 septembre 2020 porte notamment sur le financement de cette 5e branche. Une partie des recommandations de ce rapport seront mises en œuvre dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021.
16/10/2020- En août dernier, le Premier ministre a demandé au Conseil d'orientation des retraites (COR) d'évaluer la situation financière du système de retraite au regard de la crise sanitaire et économique. Dans une note d'étape publiée le 15 octobre, le COR indique que la forte contraction des ressources observée en 2020 ne sera pas compensée par la faible diminution des dépenses résultant de la surmortalité enregistrée chez les retraités. Le solde du système de retraite devrait ainsi s'établir à -25,4 Md en 2020. à titre de comparaison, le déficit était de 1,9 Md en 2019. En 2021, l'amélioration attendue de la situation économique devrait permettre de ramener le déficit du système de retraite à 10,4 Md. Le solde des régimes de retraite pourrait toutefois se dégrader à nouveau dans les années qui suivent et atteindre -13,3 Md en 2024.
21/10/2020- Les chiffres de l'enquête du
Crédoc sur les proches aidants montrent que ces derniers sont
essentiels aux personnes dépendantes afin qu'elles puissent
rester à domicile. En effet, la contribution des proches est
estimée entre 12 et 21 milliards d'euros pour l'ensemble des
personnes aidées à domicile.
Pourtant, les aidants sont souvent seuls dans leur rôle (46%).
C'est notamment le cas pour les retraités les plus âgés qui
aident leur conjoint (80%). Ils rencontrent plusieurs
difficultés comme des situations conflictuelles avec le proche
aidé et/ou les autres aidants, souvent concernant les prises de
décisions ou la charge mentale de l'aide. Les personnes
interrogées ressentent majoritairement un "fort sentiment de
sacrifice". 62% ont renoncé, pour aider leur proche, à
voir de la famille ou des amis, et 49% à partir en vacances. Si
le nouveau congé de proche aidant va soulager de nombreuses
personnes concernées, il reste à voir si les difficultés
rencontrées seront amoindries par cette mesure.
> Perte
d'autonomie : des aidants en difficulté - Vie publique, 16
octobre 2020
> Site
du Credoc
> Site de l'Institut Montaigne
Les résultats de l'étude nationale de coûts 2018 sont très proches de ceux de l'étude de coût 2017. En 2018, le coût moyen d'une journée de prise en charge en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) en fonction du profil des résidents accueillis variait entre 83 et 133 par jour, selon l'état de santé et le degré d'autonomie des résidents (soins de ville inclus, mais hors charges financières et de structure immobilière). Pour 63% des résidents, ce coût se situait entre 100 et 120 . Il ne s'agit pas du coût facturé aux résidents, mais du coût de fonctionnement de l'établissement. Ce coût est légèrement supérieur à celui constaté en 2017 (en moyenne + 1,3 %). Cette augmentation est logique puisqu'elle résulte de l'évolution des financements alloués aux EHPAD. En 2018, les EHPAD ont reçu 72,4 millions d'euros supplémentaires pour renforcer la présence de personnel soignant auprès des résidents. L'étude nationale de coûts précise l'utilisation qu'en ont fait les EHPAD.
Au lendemain des annonces faites par la Président de la République, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'Autonomie a réuni jeudi 29 octobre l'ensemble des représentants du secteur du grand âge. Ces derniers ont à nouveau insisté sur la nécessité de renforts en ressources humaines, notamment sur les métiers en tension d'aides-soignants, d'accompagnants éducatifs et sociaux et d'auxiliaires de vie, ainsi que sur des fonctions d'aide à la personne, dans les EHPAD, résidences autonomie et services à domicile. Pour répondre à l'ensemble de ces besoins, en particulier l'organisation des visites en EHPAD, la ministre déléguée a annoncé avoir saisi les préfets, en lien avec les directeurs généraux d'agences régionales de santé (ARS), pour leur demander d'appuyer les initiatives locales pour le renforcement des moyens humains et de rendre compte de leur action avant le 10 novembre.
> Site du ministère des solidarités
De quoi et où meurent les Françaises et Français ? Quelle est l'offre sanitaire globale mais aussi plus spécifiquement de soins palliatifs aujourd'hui en France ? Quel est le profil des patients pris en charge dans les unités de soins palliatifs ? Quelle est la part des personnes âgées de 75 ans et plus dans les statistiques de mortalité ? Quelles sont leurs particularités ? Observe-t-on des différences géographiques concernant toutes ces données ? Cet Atlas national a vocation à répondre à ces multiples questions pour aider le lecteur à appréhender les enjeux et les réalités de l'accompagnement de la fin de vie et de la place des soins palliatifs en France aujourd'hui. Il rassemble des données démographiques, sanitaires qui sont analysées le plus finement possible pour mettre en lumière les spécificités départementales en termes d'offre sanitaire mais aussi de besoins des patients dans leurs trajectoires de fin de vie.