Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Suite à l'adoption par l'Assemblée nationale d'un amendement au PLFSS 2021 visant à rendre le tiers payant intégral obligatoire pour les soins du panier 100% santé, l'Union nationale de professionnels de santé (UNPS) appelle à l'ouverture d'une négociation en vue de l'établissement d'un accord conventionnel national. Plusieurs axes devraient être intégrés : principes d'identification des bénéficiaires, principes et normes d'obtention des droits à tiers payant, principes et flux de la facturation, garanties et délais de paiement, délais de règlement, indemnités financières de gestion et garanties de confidentialité. L'UNPS «est prête à préciser ces points clés dans un avenant à l'Accord Cadre Interprofessionnel (ACIP)». Par ailleurs elle veut être associée à la gouvernance du dispositif visant à mettre en place le tiers-payant intégral sur le 100 % santé prévu pour 2022.
> Lettre d'Espace social européen, 6 novembre 2020
La Complémentaire santé solidaire (CSS), fusionnant la CMU-C et l'ACS, a été créée il y a tout juste un an, le 1er novembre 2019. «Au bout d'une année de fonctionnement, et malgré un contexte sanitaire peu favorable à l'information et aux démarches des personnes concernées, les premiers résultats sont encourageants et témoignent d'une dynamique positive», se félicite l'Assurance maladie. Au 30 juin dernier, 7,7 millions de bénéficiaires de la CSS et de l'ACS pour le seul régime général étaient dénombrés, contre 7,1 millions de bénéficiaires de la CMU-C et de l'ACS (tous régimes confondus), un an plus tôt. L'Assurance maladie avance ainsi une augmentation de 8,4% des effectifs (avec ou sans participation), contre 4 % de hausse moyenne par an pour la CMU-C et l'ACS. Pour rappel, l'ACS a définitivement disparu le 31 octobre dernier, les derniers contrats souscrits arrivant à échéance à cette date. Elle est remplacée par la CSS avec participation financière. Pour l'ensemble du dispositif, 389 400 primo-demandeurs, étaient recensés à fin juin. Concernant le choix de l'organisme gestionnaire pour la couverture avec participation financière, les complémentaires santé restent largement majoritaires. Ainsi, 32% des bénéficiaires relevant du régime général ont choisi leur Cpam pour gérer leur contrat et 68% un Ocam, selon les chiffres de l'Assurance maladie. La Cnam souligne par ailleurs le rôle majeur du téléservice dédié, qui «a pleinement contribué à favoriser le recours à la Complémentaire santé solidaire». Entre janvier fin septembre, 865 953 demandes ont été réalisées via le compte personnel Ameli, contre 606 899 demandes via ce même canal en 2019 pour l'ACS et la CMU-C.
> Lettre d'Espace social européen, 4 novembre 2020
Depuis la fin du XIXᵉ siècle, la mortalité a tendance à baisser de génération en génération, mais pour celles nées entre 1941 et 1955, elle stagne à l'âge adulte. Au début de leur vie adulte, cela s'explique principalement par une augmentation des accidents de la route, des suicides et, pour les personnes nées vers 1955, par l'apparition du sida. Tout au long de leur vie adulte, l'évolution de la mortalité est moins favorable que pour les générations précédentes ou suivantes, et ce, pour quasiment toutes les causes de décès. Selon les causes, la mortalité baisse moins pour les générations nées entre 1941 et 1955 que pour les générations précédentes et suivantes, ou bien elle augmente alors qu'elle diminue pour les autres générations. C'est le cas notamment pour les tumeurs, les maladies cardiovasculaires et les décès fortement liés à la consommation d'alcool ou de tabac. Les femmes de ces générations se sont mises massivement à fumer dans leur jeunesse, tandis que les hommes sont ceux qui ont le plus fumé au cours de leur vie. Ces générations pourraient aussi présenter une fragilité physique ou mentale plus importante. En mars et avril 2020, elles ont connu un excès de décès important, lié principalement à l'épidémie de Covid-19.
05/11/2020- Le ministre de l'économie et
le ministre délégué chargé des Comptes publics ont présenté le 4
novembre un nouveau projet de loi de finances rectificative. Le
texte réévalue les prévisions de croissance à -11% du PIB en
2020. Il indique par ailleurs que le coût global de la crise
sanitaire sur les finances publiques sera de 186 Md cette
année, du fait des pertes de recettes induites par la
contraction d'activité (100 Md) et des mesures exceptionnelles
mises en place (86 Md). Dans le contexte du reconfinement, le
gouvernement a décidé de débloquer 20 Md de crédits
supplémentaires pour financer les mesures d'urgence. Cette
enveloppe permettra de renforcer le fonds de solidarité (+ 10,9
Md), de compenser les exonérations de cotisations (+ 4,3 Md),
et de prolonger la prise en charge de l'activité partielle (+
2,1 Md). Au-delà des aides aux entreprises, l'enveloppe
financera des dispositifs à destination des plus démunis : 1,1
Md pour les allocataires de minima sociaux, les jeunes
bénéficiaires des aides au logement et les étudiants boursiers ;
0,5 Md pour les personnes en situation de handicap ; 0,3 Md
pour l'aide à l'apprentissage et la prime à l'embauche de jeunes
; 0,25 Md pour l'hébergement d'urgence.
> Projet
de loi de finances rectificative pour 2020 - Assemblée
nationale, 4 novembre 2020
>
Avis relatif au quatrième projet de loi de finances
rectificative pour l'année 2020 - Haut Conseil des finances
publiques, 2 novembre 2020
Le Sénat a adopté ce 9 novembre un amendement contre l'avis du Gouvernement. Celui-ci prévoit de compenser les coûts que le transfert de Santé publique France fait porter à la branche maladie et dont le budget a bondi de 4,6 Md du fait de la crise.
> Hospimédia, 12 novembre 2020 (Accès abonnés)
L'examen du budget 2021 de la Sécu en séance publique au Sénat a commencé lundi dernier. Les deux premières parties du texte ont été adoptées mardi dernier avec des modifications pour les dispositions portant sur l'année en cours. Les sénateurs ont ainsi validé un amendement du gouvernement portant le déficit du régime général et du FSV pour 2020 à - 49 Mds d', soit une dégradation de 2,4 Mds d' par rapport au texte adopté en première lecture par l'Assemblée nationale, le 27 octobre dernier. Dans le détail les soldes des différentes branches atteignent respectivement -33,7 Mds pour la Maladie, -0,4 Md pour les AT-MP, -8,6 Mds pour la Vieillesse, et -3,5 pour la Famille. L'Ondam est porté à 218,9 Mds d'. Ce nouveau relèvement de 800 Ms d' vise à couvrir les dépenses liées à l'augmentation du nombre de tests PCR et au déploiement des tests antigéniques, réalisés en ville (300 Ms d') et dans les établissements de santé (100 Ms d'), ainsi qu'à augmenter les moyens des établissements et services pour personnes âgées en vue de «compenser les surcoûts et pertes de recettes liés à la reprise épidémique» (400 Ms d'). Les sénateurs ont également adopté le principe d'une différenciation entre les familles d'Ocam dans le cadre de la contribution exceptionnelle pesant sur ces organismes pour 2020. Son taux serait ainsi fixé à 2,2% pour les IP et les mutuelles, compte tenu de leur caractère non-lucratif, contre 3% pour les assureurs. Autre ajout, le principe d'une compensation de l'Etat à la Sécurité sociale du budget réel de Santé publique France. «Il importe a minima que l'état compense intégralement à la branche maladie le coût des dépenses régaliennes qu'il a lui-même engagées», souligne un communiqué du Palais du Luxembourg. Le 17 novembre les sénateurs ont finalement adoptés le PLFSS en 1ere lecture.
>Lettre ESE, 12 novembre 2020
> Hospimédia, 18 novembre 2020 (accès abonnés)
En pleine deuxième vague de l'épidémie Covid, les évaluations françaises de la première se diffusent. Deux études, l'une sur plus de 90 000 hospitalisations et l'autre sur 4 200 patients accueillis en réanimation, s'intéressent aux parcours et aux risques de décès. Toutes les deux convergent sur le constat d'une baisse de la mortalité.
> Hospimédia, 2 novembre 2020 (Accès abonnés)
- Noémie Lefrancq, Juliette Paireau,
Nathana�l Hozé, Noémie Courtejoie, Yazdan Yazdanpanah, et al.. Evolution
of outcomes for patients hospitalized during the first
SARS-CoV-2 pandemic wave in France. 2020. Pasteur-HAL
- COVID-ICU group, for the REVA network and the COVID-ICU
investigators. Clinical
Characteristics and Day-90 Outcomes of 4,244 critically ill
adults with COVID-19: a prospective cohort study.
Intensive Care Medicine (2020)
L'épidémie de Covid�19 continue de s'aggraver en France, avec 426 décès rapportés hier et désormais 3.878 patients en réanimation et en soins intensifs, soit 157 de plus que la veille. En Ile-de-France, environ 1.000 lits de réanimation sont désormais occupés, soit 80% des capacités des hôpitaux. Les dernières données de l'Inserm et de l'AP-HP montrent une chute de la mortalité des malades en réa, entre février et mai, passant de 42% à 25%. Sur la période, la proportion de malades intubés et ventilés a diminué, tandis que celle des ventilations non invasives augmentait. Les chercheurs restent prudents sur l'interprétation de ces chiffres, sans indiquer s'ils sont dus à une moindre gravité des atteintes, à une modification du profil des patients ou à une meilleure prise en charge, note Le Monde. Selon le Dr Matthieu Schmidt, coordinateur de l'étude Covid-ICU, les données montrent enfin que la durée de séjour en réanimation est bien plus longue en cas de Covid par rapport aux syndromes de détresse respiratoire aigu� (SDRA) d'autres origines. "C'est un facteur d'engorgement des services, qu'il faut prendre en compte dans la planification."
> Intensive medical care (2020)
La Première ministre danoise Mette Frederiksen a annoncé mercredi l'abattage de la totalité des plus de 15 millions de visons du pays, affirmant qu'une version mutante du Sars-Cov-2 avait été transmise par ces animaux à douze personnes. "Les premières observations suggèrent que la présentation clinique, la gravité et la transmission des personnes infectées sont similaires à celles des autres formes du nouveau coronavirus en circulation", relève l'OMS. "Toutefois, cette variante, appelée variante cluster-5, présente une combinaison de mutations ou de changements qui n'avaient pas été observés auparavant", ajoute l'agence onusienne. Elle implique, d'après les premières études, une moindre efficacité des anticorps humains, ce qui menace la mise au point d'un vaccin contre la Covid-19. L'OMS demande la mise en place de nouvelles études scientifiques et de laboratoire pour vérifier ces résultats et comprendre quelles pourraient en être les conséquences sur le développement des traitements et vaccins. En attendant, le Danemark a renforcé ses restrictions afin de limiter la propagation de la variante.
> La Tribune, 7 novembre 2020
L'enquête menée par l'Observatoire national de la vie étudiante sur le ressenti des étudiant�e�s pendant la période de confinement montre que la crise sanitaire a eu d'importants effets sur leurs conditions de vie : nombreux sont celles et ceux � notamment parmi les plus jeunes � ayant fait le choix de rejoindre leur famille, bénéficiant ainsi, pour une majorité, d'aides plus nombreuses et de conditions de logement dans l'ensemble plus favorables. Ce retour à une forme de cohabitation contrainte par les évènements n'a toutefois pas empêché pour certain�e�s l'existence de conflits ou encore la nécessité de s'occuper d'un proche malade, autant d'éléments qui ont pu perturber le suivi des études. Les signes de détresse psychologiques ont été dans l'ensemble plus nombreux dans la population étudiante pendant cette période de confinement, de même que la consommation d'alcool ou le renoncement aux soins.
Il est particulièrement délicat d'estimer l'ampleur et la sévérité de la pandémie de Covid-19 qui secoue la planète depuis le début de l'année, car les données recueillies sont très hétérogènes. Souvent utilisé comme indicateur, le nombre de décès n'est représentatif que d'une petite partie des infections. En outre, les données disponibles varient en fonction des pays, en particulier concernant les décès des personnes âgées. En s'appuyant sur les données de mortalité par classe d'âge ainsi que sur les résultats de 22 études portant sur la séroprévalence, c'est-à-dire la recherche, dans des prélèvements sanguins, d'anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2 (ce qui témoigne d'une infection par ce coronavirus), des chercheurs de l'Université de Cambridge et de l'Institut Pasteur ont estimé, dans 45 pays, le pourcentage de la population ayant été infectée au 1er septembre 2020.
> The Conversation, 12 novembre 2020
> Nature
L'OMS/Europe vient de lancer son Indice de sévérité des mesures sociales et de santé publique afin de fournir des données normalisées sur les méthodes employées par les pays de la Région européenne de l'OMS afin de tenter de ralentir ou d'arrêter la propagation de la COVID-19 au sein de la communauté. Ce dernier outil met en évidence et analyse systématiquement les mesures sociales et de santé publique prises par les pouvoirs publics de chacun des 53 pays de la Région afin de lutter contre la COVID-19.
Départs à la retraite de généralistes non remplacés, manque d'attractivité des territoires, déserts numériques Les problématiques liées à la difficulté d'accès aux soins sont nombreuses et touchent aujourd'hui tous les types de territoires. Pourtant, de nombreuses initiatives ont émergé ces dernières années, redéfinissant ainsi la notion de désert médical. Dans une enquête publiée en partenariat avec Egora, Le Guide Santé dresse une nouvelle cartographie des difficultés d'accès aux soins de premiers recours en s'appuyant sur la présence de généralistes, pharmacies et services d'urgences.
Voilà bien un sujet délicat ; en témoigne le bref développement ci-dessous qui rappelle les errements de la régulation de la démographie médicale... tout au long ou presque des 50 dernières années. Ainsi, chacun se souvient bien que jusqu'aux années 2000, voilà moins de vingt ans, le discours était à la « pléthore » médicale et de nombreux jeunes médecins peinaient à développer leur activité avec trop peu de patients à leur consultation. Et puis, brutalement en quelques années, la situation s'est inversée et le terme de « désert » a fait flores. Et dans tous les cas, les pouvoirs publics ont été pris en défaut de prospective aussi bien à la baisse qu'à la hausse des promotions d'étudiants.
> Think Tank Les Echos, 3 novembre 2020
Cette étude s'est appuyée sur les données des téléphones mobiles pour analyser la mobilité de la population française au cours de la première semaine ouvrée du confinement actuel (du 2 au 6 novembre 2020). Ces données rendent compte pour chaque journée des déplacements sur 1436 différentes zones géographiques réparties sur tout le territoire français et sont stratifiées en fonction de l'âge des personnes et de l'heure de la journée à laquelle intervient le déplacement.
Fin 2018, les établissements et services médico-sociaux proposent 510 620 places dans 12 430 structures accompagnant des personnes handicapées, d'après la dernière vague de l'enquête ES-Handicap. Le nombre de places est en hausse de 4,4 %, soit 21 420 places supplémentaires, par rapport à fin 2014.
Ce texte a pour but d'apporter des repères scientifiques, techniques, pratiques et organisationnels pour accompagner la personne polyhandicapée de manière personnalisée.
Un comité interministériel du handicap s'est tenu hier à Matignon, autour de Jean Castex et de sa secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel. Une vingtaine de ministres concernés étaient également présents. Concernant le volet accès aux soins et aides techniques, le rapport de Philippe Denormandie et Cécile Chevalier sera décliné «dès 2021». Une expérimentation visera à renforcer l'évaluation des besoins et l'accompagnement dans les territoires. Un protocole de coopération permettra également la prescription des aides techniques par les ergothérapeutes. Une seconde étape ciblera l'évolution des nomenclatures pour réduire les restes à charge et mieux prendre en compte l'innovation. Le pilotage national a été confié à Philippe Denormandie. Le gouvernement a également annoncé le déploiement des lieux de soins adaptés aux personnes handicapées sur l'ensemble des territoires, à partir du premier semestre de l'année prochaine. Des expérimentations seront également conduites concernant des nouvelles règles de financement pour faciliter l'accès aux soins de ville. Dans ce cadre, des négociations se tiendront entre l'Assurance Maladie et les professionnels de santé «pour introduire de nouvelles mesures favorisant l'accès aux soins des personnes en situation de handicap». Parmi les autres mesures, «l'accompagnement des opérateurs des téléconsultations» pour les rendre accessibles quel que soit le handicap. Un groupe de travail sera également installé au ministère de la Santé pour développer des outils permettant l'information des professionnels et des personnes handicapées sur leur santé et leur prise en charge.
> Lettre ESE, 17 novembre 2020
> Communiqué de presse du ministère chargé du handicap
«La France est le pays d'Europe qui compte le plus grand nombre de cas, 1,6 million», a averti Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, jeudi 5 novembre 2020 lors du point de situation hebdomadaire Covid-19. «8% (des personnes positives ndlr) développent des formes symptomatiques plus sévères avec des recours nécessaires à l'hôpital. Ils ne seront pas néanmoins dans le service de réanimation. (...) 2% vont développer une forme particulièrement grave qui nécessite de soins très spécifiques dans les services critiques de soins réanimatoires », a expliqué, quant à lui, Olivier Véran. Le ministre de la Santé a également salué la mobilisation des hôpitaux «publics et privés». Quelque 12 000 volontaires prêtent main forte à ces établissements et aux Ehpad. Depuis le printemps dernier, 7 000 formations ont été dispensées à des professionnels de santé, et 1 500 sont en cours. D'ici la fin de l'année, 8 000 aides-soignants seront également formés. Pour décharger les hôpitaux des zones en forte tension, 61 transferts ont déjà été réalisés depuis le début de la deuxième vague. Parmi eux, 43 ont concerné la région Auvergne-Rhône-Alpes, principalement vers la Nouvelle-Aquitaine, les Pays-de-la-Loire et la Bretagne, plus épargnées par la reprise de l'épidémie. Le locataire de l'avenue de Ségur a fortement insisté sur la coordination ville/hôpital «une vraie différence avec la première vague où une vision hospitalo-centrée a primé». Et de poursuivre : «des recommandations sont en train d'être finalisées par la HAS et les sociétés savantes. Elles seront bientôt distribuées à l'ensemble de ces acteurs, en termes de prise en charge et de traitement». Intervenant lors de cette conférence de presse, Michel Baux, médecin généraliste à Deuil-la-Barre (95) a présenté le dispositif mis en place sur son territoire, grâce un partenariat avec les collectivités territoriales et l'ARS. Ce système permet un «suivi interactif» des patients grâce à une application numérique. «Il faut faire appel à tous les acteurs de soin du territoire», a également souligné Edouard Devaud, chef du pôle soins intensifs en centre hospitalier de Pontoise. Il a notamment plaidé pour la généralisation des protocoles de coordination ville/hôpital. En conclusion, Olivier Véran a encore une fois appelé au respect des mesures sanitaires, sans durcissement des règles générales de ce reconfinement. Toutefois, la préfecture de Paris a interdit, hier, la livraison et la vente à emporter après 22h par les restaurants et bars, ainsi que la consommation d'alcool sur la voie publique.
> Lettre d'Espace social européen, 6 novembre 2020
L'excellente nouvelle de l'efficacité du vaccin anti-Covid-19 de Pfizer et BioNTech a entraÎné une certaine euphorie, dans le monde, avec notamment un bond des marchés financiers. Elle ne doit toutefois pas faire oublier qu'il est encore trop tôt pour faire d'un vaccin une solution à l'épidémie. En attendant, l'heure est grave à l'hôpital. Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a souligné lundi 9 novembre 2020 que "le pic de l'épidémie" était "devant nous", parlant d'un "moment crucial". Hier, 551 décès ont été rapportés à l'hôpital, un chiffre record pour la deuxième vague. Malgré tout, un léger frémissement semble se confirmer, en particulier dans les zones qui ont adopté en premières un couvre-feu. à Paris, le patron de l'AP-HP Martin Hirsch évoque "une amorce d'infléchissement en Ile-de-France". "Il y a huit jours, on voyait à peu près en moyenne 110 entrées en réanimation et 500 en hospitalisation contre 80 et 400 ces trois-quatre derniers jours", a-t-il déclaré hier sur France Inter. "On a l'impression que le nombre d'admissions en réanimation monte un peu moins vite que prévu", ajoute Jean-Michel Constantin, secrétaire général de la Société française d'anesthésie et de réanimation. "Globalement, on a tellement ouvert de lits qu'on a un coup d'avance, mais la marge reste ténue.
> Le Parisien, 9 novembre 2020
> La Lettre de Galilée, 7 novembre 2020
Une étude publiée dans la revue médicale britannique BMJ apporte un éclairage inédit sur l'impact des retards de soins dans la prise en charge des cancers. Les chercheurs britanniques et canadiens ont passé en revue 34 études publiées ces vingt dernières années. Il en ressort que ces retards concernent de 10 à 15% des patients (hors période de pandémie). Avec d'importantes conséquences: dès un mois de retard, le risque de décès est augmenté de 6% à 13% selon les différents types de cancer. Plus le retard est long, plus ce risque augmente. Décaler de douze semaines l'opération de toutes les femmes atteintes d'un cancer du sein nécessitant une chirurgie - comme lors des confinements liés au Covid-19 par exemple - se traduirait ainsi par 6.100 décès supplémentaires en une année aux Etats-Unis, et 1.400 au Royaume-Uni, estiment les auteurs. Des conclusions qui "invitent à la réflexion", indiquent les auteurs, alors que de nombreux hôpitaux ont dû reprogrammer les opérations considérées comme "non urgentes" afin d'augmenter le nombre de lits et de soignants disponibles pour les patients atteints de Covid-19.
> La Voix du nord, 3 novembre 2020
Une étude de l'université de Paris-Nanterre met en évidence le tribut bien plus lourd payé par les personnes âgées défavorisées au sein de la Métropole du Grand Paris. Les auteurs ont noté une hausse de 32% de la mortalité dans la région sur les six premiers mois de l'année. La Seine-Saint-Denis est la plus touchée, avec des taux de surmortalité souvent au-delà de 150. "A l'inverse, la banlieue ouest et les arrondissements centraux et occidentaux de Paris connaissent une surmortalité beaucoup plus basse", souvent inférieure "à 125 et même à 116".
Le Secours Catholique-Caritas France
publie jeudi 12 novembre son rapport statistique annuel état de
la pauvreté en France 2020. Constats et analyses sur la
précarité issus de l'observation sur l'ensemble du territoire
national de plus de 55 400 situations (sur les 1 393 000
personnes accueillies en 2019). Pour son rapport 2020 qui alerte
sur la dégradation du niveau de vie des plus pauvres,
l'association a complété son étude d'une enquête approfondie sur
leur budget, pointant les privations quotidiennes et les
arbitrages impossibles auxquels ils sont confrontés : chauffer
le logement ou se nourrir, acheter un habit pour la rentrée ou
payer la facture d'électricité. Le Secours Catholique rappelle
ainsi que nombre des dimensions de la pauvreté sont liées à une
constante : l'insuffisance et l'instabilité des ressources.
> Site
du Secours catholique
Une enquête de séroprévalence des anticorps anti-SarsCov-2 (SCoPe) a été initiée par le Centre Hospitalier de Perpignan en partenariat avec Santé publique France, au sein de quartiers - dont une forte proportion de la population appartient à la communauté gitane, particulièrement impactés par l'épidémie de Covid-19 lors de la première vague, en mars dernier. Cette enquête vient en complément des mesures de gestion prises en urgence afin de permettre la prise en charge des malades et de ralentir la diffusion du virus dans ces quartiers. Selon les premiers résultats, 35,4 % des personnes ont été infectées confirmant une forte circulation du virus dans cette population.
> Santé Publique France, 16 novembre 2020
Dans une étude, l'UFC-QUE choisir dénonce une multiplication des ruptures de stock de médicaments. Cette année, 2.400 signalements vont être enregistrés par l'ANSM selon les projections. Soit près de 20 fois plus qu'en 2010. L'UFC, qui a étudié les 140 médicaments inscrits en pénurie ou tension le 15 juillet dernier sur le site de l'ANSM, note également un allongement des ruptures: 11 de ces traitements sont dans la liste depuis 2017 et, pour 10 d'entre eux, le problème a débuté avant 2016. 75% des pénuries concernent des médicaments anciens, commercialisés il y a plus de vingt ans, et la même proportion concerne des produits à faible marge, vendus moins de 20. Pourtant, les deux tiers des médicaments qui manquent sont considérés officiellement comme efficaces (avec un service médical rendu "important"). L'association de consommateurs soupçonne une stratégie délibérée des laboratoires. Elle pointe aussi le manque de fermeté des autorités. Selon son président, Alain Bazot, "une seule sanction a été prononcée en 2017, une en 2018, deux en 2019, uniquement pour défaut d'information, avec amendes de 830 et 5.807 . Rien de dissuasif. La France ne sanctionne pas la pénurie, elle la gère." Interrogé par le journal, Thomas Borel, directeur scientifique du Leem, concède une "hausse des problèmes depuis quelques années". Mais, tient-il à préciser, "il s'agit à 80% de tensions d'approvisionnement, pas de ruptures de stock". La lettre d'Espace social européen rapporte la réponse du Leem à cette enquête. Ce dernier dénonce en effet «des informations approximatives» et «un certain nombre de contre vérités».
> Que choisir, 9 novembre 2020
> Lettre d'Espace social européen, 10 novembre 2020
04/11/2020- La première vague de la
pandémie a été riche d'enseignements concernant la e-santé,
notamment au niveau de la téléconsultation. Elle a connu un réel
essor : selon un sondage d'Odoxa pour l'Agence du numérique en
santé (ANS), en six mois, elle a été multipliée par plus de
trois, côté patients et par plus de cinq, côté médecins. Les
taux de satisfaction sont importants. Cependant, les médecins
sont deux fois plus nombreux à être insatisfaits (24%) qu'en
novembre 2019 (12%). Parmi les motifs d'insatisfaction, ils
citent des problèmes de connexion ou le manque
d'interopérabilité des outils logiciels. L'absence des outils
nécessaires est également notée pour 40% d'entre eux. Mais moins
de la moitié des médecins interrogés (42%) connaissaient le
référencement des outils de télésanté réalisé par le ministère
des Solidarités et de la Santé depuis le mois d'avril. Les
téléconsultations continuent d'être prises en charge à 100% par
l'Assurance maladie jusqu'au 31 décembre 2020. Par ailleurs,
trois-quarts des soignants souhaitent voir les pouvoirs publics
investir davantage dans l'usage de la télémédecine.
L'hospitalisation à domicile (HAD), par exemple, utilise peu la
téléconsultation, comme le souligne la Fédération nationale des
établissements d'hospitalisation à domicile. Cette dernière
vient en effet de publier un livre blanc dans lequel elle évoque
les cas d'usage, les enjeux et les impacts des différents outils
de e-santé. Au niveau de la téléconsultation par exemple, elle
apporte des retours d'expériences, en particulier celui du
médecin coordonnateur de HAD. De son côté, la Haute Autorité de
Santé (HAS) a mis à jour ses guides de dépôt de dossier pour les
demandes de remboursement de dispositifs médicaux (DM) intégrant
de l'intelligence artificielle. Elle souhaite "fluidifier les
relations avec les industriels" afin de leur permettre
d'objectiver les caractéristiques de leur DM.
>
Sondage d'Odoxa, 22 octobre 2020
> Livre
blanc de l'e-santé en HAD
Le tribunal judiciaire de Paris a ordonné vendredi 7 novembre la fermeture de deux sites délivrant des arrêts maladie : arretmaladie.fr et docteursecu.fr. La justice a ainsi donné raison à l'Assurance maladie et à l'Ordre des médecins qui l'avaient saisie à ce sujet début janvier 2020. La Mutualité sociale agricole et la Mutualité française s'étaient également jointes à cette action. Derrière ces sites qui promettaient la délivrance d'un arrêt maladie en quelques clics, les juges ont pu déceler des impératifs de rentabilité qui menaient à des examens superficiels, des consultations hâtives et mettaient en place un mode de rémunération contrevenant à la liberté d'exercice et à l'indépendance professionnelle des médecins. Les personnels de santé qui "recevaient" les patients en consultation étaient également des praticiens étrangers non autorisés à exercer en France. De même, l'hébergement des données des patients se faisait auprès d'hébergeurs non certifiés.
> Jugement RG 20/54799 du tribunal judiciaire de Paris
> Previssima, 10 novembre 2020
à l'occasion d'une conférence de presse lundi 9 novembre, Jérôme Salomon a annoncé 8,2 millions de téléchargements pour l'application TousAntiCovid. L'application a été téléchargée par deux fois plus de personnes en deux semaines que StopCovid en cinq mois. Le gouvernement espère atteindre 15 millions de téléchargements d'ici la fin du mois de novembre. Pour l'Inserm, l'adoption de l'application par 30% de la population permettrait de réduire la transmission du virus de 37%. Les nouvelles fonctionnalités de TousAntiCovid 2.1.0
> 20 minutes.fr, 12 novembre 2020
La Croix s'intéresse à la plateforme Web HAL, qui permet aux scientifiques français de mettre en ligne toute leur production et de la rendre accessible gratuitement au grand public. Créée en 2001 par le CNRS, elle dépend du Centre pour la communication scientifique directe (CCSD), organisme public. La plateforme, qui compte aujourd'hui 766.000 documents, se heurte toutefois aux maisons d'édition scientifique, qui interdisent la publication en libre accès d'un article qu'elles monnayent à leurs abonnés.
04/11/2020- Le pic de la deuxième vague,
d'après les prévisions de l'Institut Pasteur, devrait être
atteint dans une dizaine de jours. Le groupe Cegedim, grâce à
l'Observatoire Thin, composé de 2 000 médecins généralistes et 1
000 spécialistes, alerte sur le nombre de consultations
réalisées par les médecins généralistes : il explose, passant de
14 565 le 28 septembre à 34 586 le 26 octobre. Santé Publique
France dénombre quotidiennement une augmentation des
hospitalisations et des réanimations. Parallèlement, la capacité
en soins de réanimation s'est améliorée par rapport à la
première vague notamment grâce à une meilleure coopération entre
les hôpitaux publics et privés. Les agences régionales de santé
(ARS) ont renouvelé ou accordé des autorisations dérogatoires de
réanimation aux établissements privés pour six mois ou plus.
L'apport des hôpitaux privés, habituellement de 1 000 lits de
réanimation, atteint actuellement 2 000 lits, voire 4 000 si
nécessaire, selon Lamine Gharbi, président de la Fédération de
l'hospitalisation privée (FHP). Pour autant, Olivier Véran a
demandé le 28 octobre 2020 aux hôpitaux de mettre en œuvre la
déprogrammation des activités non urgentes, à l'exception de
soins relatifs aux cancers, greffes, maladies chroniques et
psychiatriques. Les Conseils ordinaux se mobilisent quant à eux
collectivement pour garantir la continuité des soins. Les
cabinets et les officines restent ouverts. Les soins de premier
et de second recours en présentiel ou dans le cadre de la
téléconsultation, du télésoin et des soins à domicile sont
maintenus. De son côté, dans sa note du 26 octobre 2020, le
Conseil scientifique Covid-19 annonce déjà plusieurs vagues
successives durant la fin de l'hiver/printemps 2021.
> Site
de Cegedim, 29 octobre 2020
> Ministère
des Solidarités et de la Santé, 26 octobre 2020 : Note du
Conseil scientifique Covid-19
> Site du ministère chargé de la santé
Pour la HAS, l'hospitalisation reste recommandée pour les patients à risque de faire une forme sévère de la Covid-19. Toutefois la HAS considère qu'une prise en charge à domicile serait possible pour deux types de malades : des patients qui ont été hospitalisés et dont l'état de santé permet d'envisager un retour à domicile avec un apport en oxygène nécessaire à leur prise en charge ; et exceptionnellement des malades dont l'état de santé permet une prise en charge initiale à domicile. Des critères d'éligibilité sont directement liés au patient et à son environnement : il doit être autonome, disposer d'un domicile salubre, avec la présence permanente d'un tiers, être situé à moins de 30 minutes d'un établissement de santé de référence disposant d'une structure d'urgence ou d'un SMUR de proximité. D'autres critères sont liés à l'objectif thérapeutique poursuivi : pour un patient sortant d'une hospitalisation, poursuite du sevrage d'oxygénothérapie avec un besoin < à 4 L/mn pour maintenir la saturation en oxygène ; pour un patient non hospitalisé, rétablir la saturation sanguine en oxygène (SPO2) au dessus de 92% au repos. A contrario, les patients présentant un critère d'exclusion majeur sont exclus : ceux souffrant d'une pathologie chronique (diabète, insuffisance rénale) non stabilisée, d'une obésité morbide, les patientes enceintes La HAS exclut également ceux cumulant au moins deux critères mineurs : un âge supérieur à 70 ans, une pathologie cardiovasculaire, une cirrhose, un diabète équilibré ). L'âge seul ne suffit pas à exclure un patient de ce dispositif.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé mercredi 11 novembre 2020 de créer une Union européenne de la santé, assortie d'un budget de 5 milliards d' sur 7 ans, soit dix fois les montants consacrés aujourd'hui par l'UE à la santé. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), dont les compétences seraient renforcées, deviendrait le bras armé de cette nouvelle stratégie. Elle serait ainsi chargée d'une surveillance renforcée des maladies émergentes, avec une capacité d'action en temps réel à travers notamment le déploiement d'équipes d'assistance dans les Etats européens affrontant une crise. L'Agence européenne des médicaments (EMA) serait également dotée de tâches et effectifs supplémentaires, pour surveiller les risques de pénuries de médicaments et dispositifs médicaux, et pour faciliter les essais et procédures d'approbation de potentiels traitements cruciaux. L'UE souhaite enfin créer une nouvelle agence: l'Autorité de réaction sanitaire d'urgence, sur le modèle d'une institution comparable aux Etats-Unis, la Barda (Biomedical advanced research and development authority).
Le Parisien passe en revue les pays qui ont réussi à faire quasiment disparaÎtre le coronavirus, comme la Chine. Même si les chiffres officiels de Pékin sont toujours sujets à caution, les cas sont désormais très rares dans les hôpitaux du pays. "Pékin essaie désormais de faire croire au monde que son système politique autoritaire est le seul efficace. Mais la Chine a surtout bénéficié de son immense capacité industrielle pour produire des tests en grande quantité", explique au journal Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste de la région, en rapportant le succès de l'application du triptyque tester, tracer, isoler. Le journal met également en avant l'efficacité des quarantaines strictes. La Corée du Sud par exemple oblige chaque arrivant à s'isoler strictement pendant 14 jours. Aucune sortie n'est autorisée, même pour faire ses courses. Les mouvements des résidents sont d'ailleurs épiés au moyen des nouvelles technologies, et les contrevenants sévèrement sanctionnés. Autre exemple, la Nouvelle-Zélande qui a de son côté fermé ses frontières dès février, avant même le premier cas sur son territoire. Un confinement national de vingt-six jours a été décrété, puis des restrictions de circulation. Mais c'est surtout l'adhésion du public qui a fait le succès de ces mesures. La Norvège également a su anticiper la menace, en fermant ses lieux publics dès le premier cas déclaré. "Grâce à une population très respectueuse des recommandations, le confinement a pu être basé surtout sur le volontariat."
> Le Parisien, 12 novembre 2020
La crise sanitaire a mis sur le
devant de la scène la santé publique. Mais n'a pas pour autant
levé le flou qui entoure cette discipline aux yeux du public
comme de bon nombre de professionnels. Elle l'a même amplifié.
Chacun y va de sa définition, de ses préconisations voire de ses
revendications.
Le « Manuel de santé publique » qui vient de paraitre remet les
pendules à l'heure et surtout propose un corpus de connaissances
qui devrait enfin permettre à la santé publique de sortir du
cénacle des spécialistes pour intéresser à la fois les citoyens
(« avertis ») et tous les professionnels de santé. Car il
replace la santé publique au cœur du système de santé et
démontre que tout acteur ou professionnel de santé se doit de
revoir sa façon de penser ou son exercice à l'aune de cette
nouvelle vision.
> Think Tank Les Echos, 6 novembre 2020
La crise sanitaire du Covid-19 a particulièrement mis en lumière le rôle des agences régionales de santé (ARS). Les ARS sont en charge de l'organisation des soins et des actions de dépistage dans les régions. Que sont ces agences créées il y a dix ans et quel est leur bilan ? Un dossier fait le bilan sur le site de vie-publique
83% des personnes atteintes de maladies rares ont vu leurs soins perturbés par la pandémie de Covid-19, rapporte EURORDIS dans une étude.
«Pendant l'épidémie, quels que soient
vos problèmes de santé, faites-vous soigner», martèlent le
ministère de la Santé, Santé publique France et la Cnam dans une
campagne de communication commune qui se tiendra jusqu'au 6
décembre prochain. L'épidémie de Covid-19 a profondément
bouleversé le suivi médical. En avril dernier, au plus fort de
la première vague, une baisse de 31% du nombre de consultations
a été constatée pour les généralistes, par rapport à la même
période de l'année précédente. Pour les spécialistes, le repli a
atteint 56%. Le premier confinement a également entraÎné une
baisse des examens, notamment ceux permettant de dépister des
cancers. Au 13 septembre, est observée «une diminution
significative» de l'utilisation de produits pour réaliser des
diagnostics médicaux, notamment par endoscopie ou par imagerie (
- 250 000 préparations pour la coloscopie, - 500 000 injections
pour les produits iodés pour scanner, - 280 000 utilisations de
produits de contraste pour les IRM). Un recul d'au moins 10% est
également pointé pour les nouveaux traitements pour le
cholestérol (statines), des maladies cardiovasculaires
(antiagrégants plaquettaires) ou l'insuffisance cardiaque ou
rénale (furosémide).
«Les craintes des patients sont compréhensibles, mais il est
important de rassurer chacun : les professionnels de santé ont
pris toutes les mesures nécessaires pour assurer leur suivi en
toute sécurité en ville et à l'hôpital», soulignent le
ministère, Santé publique France et la Cnam. Les possibilités de
recourir à la téléconsultation (y compris par téléphone en cas
de difficulté d'accès au numérique) prise en charge à 100% sans
avance de frais, et dans certains cas de faire renouveler une
ordonnance par le pharmacien ou l'infirmier sont également
rappelées. Les opérations de dépistages organisés du cancer
colorectal et du sein se poursuivent, contrairement au premier
confinement. En parallèle de cette campagne télé et radio,
l'Assurance Maladie conduit des actions d'information et de
sensibilisation envers ses 67 millions d'assurés. Les personnes
plus fragiles (atteintes d'une ALD, plus de 65 ans, femmes
enceintes) recevront des messages spécifiques.
> Lettre ESE, 17 novembre 2020
Le ministère des Solidarités et de la
Santé a collaboré avec les différents représentants des
spécialités concernées (sociétés savantes et conseils nationaux
professionnels, CNUH, ARS) pour produire une série de
recommandations pratiques et applicables dès aujourd'hui en
libéral, en établissement de santé, ou médico-social. Objectif :
donner à tous les professionnels, qu'ils soient médecins ou
soignants, les clés d'une organisation nouvelle permettant de
préserver les capacités d'hospitalisation et d'assurer la
continuité des soins en :
- Renforçant au maximum l'amont du secteur hospitalier ainsi que
ses alternatives pour éviter toute hospitalisation non
nécessaire ;
- Fluidifiant le parcours des patients hospitalisés entre
séjours conventionnels ou programmés, soins critiques au sens
large (et non plus uniquement en réanimation) et soins de suite
et de réadaptation (SSR).
> Communiqué de presse du ministère chargé de la santé, 17 novembre 2020
Entre 300 000 et 3,3 millions de morts du covid en Afrique en 2020 ! Au mois d'avril dernier, voilà ce que prévoyaient les modèles de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique. Le mois suivant, un article du BMJ Global Health prédisait 250 millions d'infections sur le continent. Bref, pour beaucoup, l'apocalypse n'était pas loin de s'abattre sur les pays situés au sud du Sahara, et il fallait se préparer au pire. Et pourtant, dès la fin août, la directrice régionale Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Matshidiso Moeti, déclarait que l'épidémie semblait « avoir atteint un pic », indiquant que « désormais le nombre de nouveaux cas quotidiens est en baisse ». Si bien que fin octobre, le tableau de bord de l'institution genevoise affichait fort heureusement des chiffres bien éloignés des prévisions les plus pessimistes : 1,3 million d'infections sur le continent depuis le début de l'année, et 29 000 décès. Et encore, 55 % des cas et 65 % des morts étaient à déplorer dans un seul pays : l'Afrique du Sud.
> Le Quotidien du médecin, 6 novembre 2020
Le président américain élu Joe Biden a annoncé la nomination d'une équipe de 12 experts pour organiser la riposte contre le Covid-19. Elle pourra ainsi se saisir sans attendre des propositions de sa campagne, afin de les transformer en un plan d'action pour le 20 janvier 2021. "Je ne ménagerai aucun effort pour inverser la tendance de cette pandémie", a assuré le démocrate. Contrairement à Donald Trump, défiant vis-à-vis de la science et du port du masque, qui assure depuis des mois que le tournant de la pandémie est en vue, Joe Biden veut faire de la gestion du Covid-19 la mère des réformes.
Olivier Véran a annoncé lundi 16 novembre 2020 une franche "bonne nouvelle" dans une interview au journal Le Progrès. "Le virus commence à moins circuler. ( ) Nous reprenons le contrôle sur l'épidémie", assure le ministre de la Santé, qui constate que "depuis dix jours consécutifs, le nombre de nouveaux diagnostics de Covid-19 diminue, le taux de positivité des tests et le taux d'incidence baissent. Tout porte donc à croire que nous avons passé un pic épidémique". Les courbes fléchissent en effet depuis plusieurs jours. Le taux de positivité est passé à 16,4%, contre 19,6% il y a une semaine. Le taux d'incidence est d'environ 257 pour 100.000 contre près de 500 fin octobre et le taux de reproduction "R" du virus est passé sous la barre de 1. Surtout, ce ralentissement devient discrètement visible dans les hôpitaux: Santé publique France recensait dimanche soir 270 nouvelles entrées en "réa" ou en soins intensifs en 24 heures, soit le bilan le plus bas depuis trois semaines. Même si ce chiffre est remonté hier soir à 366, avec toutefois moins de 10.000 nouveaux cas, soit la progression la plus faible depuis le 12 octobre. Le gouvernement pourrait ainsi annoncer un allègement de certaines mesures au 1er décembre.
Les bénéfices de la pratique d'une activité physique (AP) � adaptée si nécessaire � l'emportent sans conteste sur les risques encourus, quels que soient l'âge et l'état de santé. L'AP est un comportement et un mode de vie d'autant plus facile à maintenir qu'elle aura été démarrée dès l'enfance. Néanmoins, de nombreux facteurs (individuels, interpersonnels, environnementaux, politiques, contextuels) influencent sa pratique et son maintien. Dans tous les cas, il n'est jamais trop tard pour bénéficier des effets d'une pratique régulière, en prévention primaire, secondaire et tertiaire.
Entre le 1er mars et le 1er novembre 2020, on estime que près de 21 827 000 tests RT-PCR ont été réalisés en France : 2 293 000 sur la période du 1er mars au 6 juin (d'après l'enquête de la DREES auprès des laboratoires) et 19 533 600 sur la période du 7 juin au 1er novembre (d'après SI-DEP). Le nombre de tests RT-PCR continue d'augmenter fortement. Entre le 26 octobre et le 1er novembre, 2 186 600 tests ont été validés, soit près de 270 000 tests supplémentaires par rapport à la semaine précédente, et 550 000 tests supplémentaires au cours des deux dernières semaines.
Pfizer et l'allemand BioNTech ont annoncé lundi 9 novembre 2020 des résultats préliminaires excellents pour leur vaccin, avec une efficacité de 90% contre le risque d'infection au coronavirus. Un chiffre bien supérieur aux 50% réclamés par les autorités sanitaires américaines (FDA), qui laisse envisager une mise sur le marché rapide. Le dossier ne sera toutefois pas déposé avant la troisième semaine de novembre aux états-Unis, afin de respecter la période de surveillance de deux exigée par la FDA. L'EMA a de son côté lancé un examen continu du vaccin. Le Monde précise que Pfizer et BioNTech ont réalisé un essai de phase III auprès de 43.538 participants. La moitié d'entre eux a reçu le vaccin, l'autre, le groupe témoin, un placebo. Les chercheurs ont ensuite attendu les contaminations. Le chiffre de 90% affiché signifie donc que les personnes vaccinées ont eu 90% de risque en moins d'attraper la maladie, ou encore qu'ils ont été dix fois moins nombreux à la contracter. Au total, 94 malades ont été déclarés dans l'étude, soit davantage que les 62 exigés par la FDA pour éviter les biais statistiques. Ces résultats provisoires peuvent encore évoluer, mais la promesse de ce vaccin, qui repose sur la technologie de "l'ARN messager", est réelle. "C'est un grand jour pour la science et l'humanité", se félicite le président-directeur général de Pfizer, Albert Bourla, qui espère désormais distribuer 50 millions de doses avant la fin de l'année et jusqu'à 1,3 milliard de doses en 2021. L'UE pourrait recevoir ses premières doses début 2021. Elle annonce par ailleurs ce matin la finalisation prochaine d'un contrat avec les deux laboratoires pour acquérir jusqu'à 300 millions de doses du vaccin.
Une semaine après Pfizer/BioNTech, c'est au tour de Moderna d'annoncer des résultats préliminaires positifs sur son vaccin anti-Covid, avec un taux d'efficacité de 94,5%. Sur les 95 volontaires qui ont développé des symptômes de la Covid-19 pendant cette étude de phase III, 90 étaient dans le groupe placebo et cinq dans le groupe qui a reçu le vaccin. Le laboratoire précise en outre que 11 cas sévères ont été rapportés sous placebo et aucun chez les personnes vaccinées. Un résultat très solide, salué par les experts. Le vaccin de Moderna ("mRNA-1273") s'appuie sur la technologie de l'ARN messager qui consiste à injecter à un patient un petit fragment de matériel génétique après avoir été enrobé de lipides pour qu'il puisse pénétrer dans les cellules du corps. Il peut en outre être conservé trente jours dans un réfrigérateur, ce qui devrait permettre une "distribution plus simple et davantage de flexibilité", assure Juan Andres, responsable de la qualité chez Moderna. Un atout d'autant plus important que ce vaccin doit être administré en deux doses, à 28 jours d'écart. Moderna prévoit de soumettre d'ici à la fin du mois une demande d'autorisation d'urgence à la FDA américaine, et espère un feu vert avant la fin de l'année. En Europe, l'EMA a engagé un examen continu des données.
> The Conversation. 3 novembre 2020
Les patients schizophrènes ont eu moins
accès à la réanimation lors de la 1re vague Covid
Une étude récente montre une mortalité augmentée des personnes
schizophrènes hospitalisées dans le cadre d'une contamination au
Covid par rapport aux patients Covid+ hospitalisés sans
pathologie mentale. Elle révèle aussi que ces personnes ont eu
moins accès à la réanimation que les patients non schizophrènes,
à comorbidités équivalentes.
> Hospimédia,
6 novembre 2020(Accès abonnés)
Des chercheurs ont passé au crible les données médicales de 69 millions d'Américains, dont 62.000 avaient contracté le Covid-19. Cette analyse, publiée dans le Lancet Psychiatry, leur a permis de montrer que 18% des personnes contaminées présentent des troubles psychiatriques (anxiété, dépression, insomnie ) dans les 90 jours suivant leur infection. Par ailleurs, les personnes atteintes de troubles psychiatriques ont 65% plus de risques de contracter le Covid-19. Cette fragilité accrue, déjà observée dans d'autres épidémies, n'est pas propre à celle-ci.
L'évaluation de l'impact sur la santé mentale d'événements majeurs comme les attentats terroristes fait partie des missions de Santé publique France. En 2016, suite aux attentats du 13 novembre 2015, Santé publique France a initié l'étude ESPA 13 novembre auprès des personnes concernées par les évènements (les personnes blessées, les personnes visées, menacées ou témoins, les intervenants des forces de l'ordre ou de secours, les agents de l'administration et les personnes endeuillées d'un proche). Les résultats de cette première vague avaient souligné le fort impact psycho-traumatique et pour certains un non recours aux soins. Cinq après, qu'en est-il ? Pour y répondre, Santé publique France lance une seconde vague d'enquête. Inédite dans son ampleur, elle permettra d'apporter des éléments précieux pour orienter et améliorer la prise en charge de ces personnes
> Site de Santé Publique France
Expérimentation de la mise en œuvre du versement contemporain des aides financières aux particuliers employeurs et aux utilisateurs de services à la personne dans les départements de Paris et du Nord. Le décret précise les modalités de mise en œuvre de l'expérimentation prévue à l'article 20 de la loi du 24 décembre 2019 de financement de la sécurité sociale pour 2020. Il fixe les plafonds annuels de l'aide spécifique versée au titre des dépenses effectivement supportées éligibles au crédit d'impôt prévu à l'article 199 du code général des impôts, la liste des collectivités territoriales retenues ainsi que les modalités de mise en place de l'expérimentation.
Plus l'examen de la proposition de loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification au Parlement se rapproche, plus l'opposition à la création d'une profession médicale intermédiaire se renforce. Par communiqué, la Fédération nationale des orthophonistes (FNO) monte à son tour au créneau en pointant une nouvelle "strate" qui s'ajoute à "une hiérarchie déjà lourde des acteurs de santé". Elle regrette l'absence de concertation préalable des professionnels de santé "ce qui aurait peut-être permis de rappeler que, contrairement à ce qui apparaÎt dans la présentation de la loi, qu'il existe des professionnels de santé qui exercent avec un niveau de formation entre le niveau bac+3 et bac+10".
> Hospimédia, 16 novembre 2020 (Accès abonnés)
Cette enquête met en lumière les conséquences psychologiques du confinement et du déconfinement sur les Français. Ainsi, 20% des Français ont déjà sérieusement pensé à se suicider. Parmi eux, 11% l'ont envisagé pendant le premier confinement et les chiffres passent à 17% après le confinement.
> Site de la fondation Jean Jaurès
> Franceinfo.fr, 6 novembre 2020
> Statistica, 29 octobre 2020
Après l'échec de la mise en œuvre de l'Obamacare, le futur président américain Joe Biden a élaboré un plan santé plus pragmatique, commente dans Libération Ioana Marinescu, professeure d'économie à l'université de Pennsylvanie. Elle met toutefois en garde contre les obstacles politiques importants à venir, dans la mesure où les républicains ont essayé de supprimer l'Obamacare et ne sont pas d'humeur à étendre davantage la couverture maladie. Les démocrates risquent d'ailleurs de ne pas avoir une majorité suffisante au Sénat pour faire passer des décisions.
> Libération, 16 novembre 2020
Après l'abrogation par le Conseil d'Etat du décret du 29 août dernier, un nouveau texte publié hier matin au Journal officiel précise la liste des personnes vulnérables, après deux avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) des 6 et 29 octobre. Les critères sont de nouveaux élargis. Sont notamment concernés les 65 ans et plus, les personnes ayant des antécédents cardiovasculaires, celles ayant un diabète non équilibré, en obésité (IMC>30), atteintes d'une immunodépression congénitale ou acquise, atteintes d'une maladie complexe (motoneurone, myasthénie, sclérose en plaque, maladie de Parkinson etc.) ou d'une maladie rare et enfin les femmes au troisième trimestre de grossesse. Concernant l'activité professionnelle, le télétravail doit être privilégié. Lorsqu'il n'est pas possible, des «mesures de protection complémentaires dans des conditions de sécurité renforcée» doivent être mises en place : bureau individuel ou limitation du risque (écran de protection, aménagement des horaires), «vigilance particulière» sur les gestes barrière, Si leur respect n'est pas possible, l'activité partielle et les arrêts de travail dérogatoires sont maintenus. Un salarié peut demander à bénéficier d'un certificat d'isolement à son médecin traitant. Les TNS pourront solliciter un arrêt de travail dérogatoire via «declare.ameli.fr» ou pour les assurés du régime agricole sur «declare2.msa.fr», sans consultation préalable d'un médecin. L'Unsa, qui avait alerté à plusieurs reprises sur la situation des travailleurs vulnérables se félicite de la publication de ce texte et de l'élargissement des critères de vulnérabilité. Elle «regrette toutefois que le décret n'aborde pas le cas des personnes vivant sous le même toit qu'une personne vulnérable. Pour l'Unsa, et par principe de précaution, elles devraient pouvoir bénéficier des mêmes mesures de protection, ainsi que d'un droit opposable au télétravail lorsque le poste occupé le rend possible».
> Lettre ESE, 12 novembre 2020
Les économistes Florence Jusot, Pierre Madec et Jérôme Wittwer estiment, dans une tribune au « Monde », que le gouvernement ne fait pas suffisamment de publicité autour de l'existence des dispositifs légaux de protection de salariés à risque.
«Si le nombre de salariés qui se sont vu prescrire un arrêt de travail au cours des douze derniers mois a baissé - en raison notamment du confinement et du chômage partiel liés à la Covid-19 -, les arrêts longs (supérieurs à 30 jours) ont, quant à eux, augmenté (+33 % par rapport à 2019)», constate Malakoff Humanis dans son dernier Baromètre annuel Absentéisme Maladie, pour 2020. Ces arrêts longs représentent 12% des arrêts maladie, contre 9% en 2019, pour une durée moyenne de 94 jours. Par ailleurs, 44% des arrêts supérieurs à un mois concernent les salariés de 50 ans et plus. Les trois premiers motifs (toutes durées confondues) sont la maladie ordinaire (29%), les TMS (17%), et les troubles psychologiques (6%). Par ailleurs, 6% des arrêts de travail sont liés à la Covid (arrêts maladie concernant des cas de Covid confirmés ou suspectés et arrêts de travail dérogatoires liés à des contacts avec des personnes confirmées ou suspectées). Le GPS avertit également sur les conséquences du report de soins, la non-prise en charge de certaines maladies graves, et la montée des risques psycho-sociaux pendant le confinement. Le taux de salariés arrêtés pour maladie grave ou chronique est ainsi passé de 20% début 2015 à 15% pendant le confinement, puis à 11% après. Concernant les troubles psychologique, le taux a doublé de 9% en début d'année à 18% depuis le déconfinement. Plus d'une entreprise sur deux «se dit active» en matière de prévention et d'accompagnement des arrêts maladie. 39 % ont mis en place un tableau de bord de l'absentéisme, 29 % mènent des actions de communication sur les dispositions qu'elles prennent pour le limiter, enfin 27 % proposent des actions de prévention.
> Lettre ESE, 17 novembre 2020
04/11/2020 - Les Ehpad comptent 9% de
foyers épidémiques en leurs rangs. Pour "protéger sans isoler",
les patients peuvent être visités dans le strict respect des
règles sanitaires. Pour ce faire, il faut renforcer l'effectif
des établissements tout comme celui du secteur du grand âge.
Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'Autonomie,
vient de lancer une campagne de recrutement d'urgence, intitulée
"un métier pour nous". Par circulaire, les préfets et les
directeurs d'ARS sont enjoints de réunir au niveau régional ou
départemental, avant le 10 novembre, l'ensemble des acteurs
jugés pertinents, pour apporter des solutions rapides au
secteur. Ils devront rendre compte le 15 novembre au plus tard
des mesures mises en place.
> Communique
de presse du ministère déléguée chargée de l'Autonomie, 31
octobre 2020
> Circulaire interministérielle du 9 octobre 2020
Ce rapport a été réalisé à la demande de la ministre des Solidarités et de la Santé. Les informations y figurant ont été recueillies au cours de l'année 2018 et début 2019. Ce rapport présente les principaux enseignements issus du groupe de travail consacré aux impacts de l'optimisation des parcours complexes des personnes âgées poly-pathologiques sur les besoins en formation et la répartition des professionnels de santé, plus particulièrement en médecine interne, en gériatrie, en médecine polyvalente et en médecine générale. Les travaux de ce groupe se sont appuyés sur l'expertise des professionnels eux-mêmes, sur la base d'auditions et de contributions écrites, sur des enquêtes de terrain et sur des analyses démographiques. Les contributions des professionnels de santé enseignants, en activité et en formation sont publiées dans leur intégralité dans la Partie III du rapport.