Mousquès J. (Irdes), Galharret Y. (Irdes / Upec-Erudite), Videau Y. (Upec-Erudite), Cassou M. (Irdes), Chevillard G. (Irdes), Daniel F. (Irdes)
Collaborations extérieures : Convention-cadre de partenariat Conseil national de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes (Cnomk) et Irdes. Vallet E. (stage M2, ingénierie de la santé parcours kinésithérapie, CNRS/EHESP, Arenes UMR 6051)
Financement : Bourse Ecole doctorale « Organisations, marchés, institutions »
La question de l'accès aux soins de premier recours est centrale aujourd'hui en France. On estime que 29 % de la population française réside dans une commune présentant des difficultés d'accès aux soins de premiers recours et que 44 % rencontrent spécifiquement une difficulté d'accès aux masseurs-kinésithérapeutes (MK), auxiliaires médicaux délivrant des soins de premiers recours jusqu'au domicile du patient. Ce sont le plus souvent des territoires dans lesquels résident des populations présentant des états de santé moins favorables et des besoins de soins importants. Du fait d'une répartition des MK très corrélée à celle des médecins généralistes (MG), d'un attrait très marqué pour le Sud, les littoraux méditerranéen et atlantique ou les espaces frontaliers, et pour l'exercice dans les villes centres et couronnes favorisées, les inégalités de répartition sont importantes.
Pour autant, au niveau macro-économique, l'évolution des densités des auxiliaires médicaux est beaucoup plus favorable que celles des MG. En effet, le nombre de MK exerçant en France a augmenté de plus de 60 % en 20 ans, classant ainsi la France au 9ème rang européen avec une densité moyenne de 127 MK pour 100 000 habitants en 2020. Ces dynamiques opposées entre MG et MK constituent une opportunité en matière de modification des missions et des rôles respectifs en favorisant, au-delà des complémentarités, les substitutions des MG par les MK pour certains soins et services.
Ces dynamiques mettent en lumière le rôle que pourraient jouer les MK, et poussent d'une part à s'intéresser aux choix de localisation de ces derniers ainsi qu'à leurs déterminants et aux politiques limitative et incitatives qui les concernent, mais également à la nature de la relation MG-MK (complémentarité et substitution) dépendante autant de l'implantation des MK sur un territoire que de leurs modes et structures d'exercice.
Ce projet est axé autour de trois objectifs principaux :
2022-2025