Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Les complémentaires santé rejettent l'idée d'une "grande Sécu", un scénario de réforme étudié par le Haut Conseil pour l'avenir de l'Assurance-maladie (HCAAM), qui prévoit de fusionner tout ou une partie des activités des complémentaires au sein d'une nouvelle Sécurité sociale. Reconnaissant toutefois la nécessité de faire évoluer la prise en charge des soins, ils demandent à nouveau la possibilité pour les complémentaires d'intervenir "au premier euro" sur certaines dépenses. "On gagnerait en lisibilité et en efficacité si les assureurs santé géraient entièrement la branche optique", lance la présidente de la Fédération française de l'assurance, Florence Lustman: 73% des remboursements y sont le fait des complémentaires, et près de 100% sur l'offre à reste à charge nul. Les complémentaires voudraient en outre mener des négociations conventionnelles dans les secteurs où elles interviendraient au premier euro, en suivant les objectifs de santé publique. Avec "des contreparties en matière de fiscalité", glisse la Mutualité française dans sa contribution envoyée au HCAAM au printemps. Une façon également de réduire les cotisations des plus de 65 ans, qui risquent de s'envoler avec le vieillissement de la population. La Mutualité évoque une baisse de 10 points du taux de ticket modérateur des plus de 75 ans, qui réduirait de moitié le reste à charge associé.
> Les Echos, 15 septembre 2021
La réforme du 100% santé, permettant
l'accès à des soins sans reste à charge en dentaire, optique et
audiologie est pleinement entrée en vigueur le 1er janvier
dernier. Retour sur les premiers enseignements au sein du Groupe
VYV, dans un contexte très perturbé par la crise sanitaire, avec
André-Charles Puech, directeur délégué assurance.
> Lettre ESE, 22 septembre 2021
Jeudi 23 septembre 2021, le HCCAM a examiné en séance plénière son projet d'avis sur l'articulation RO-RC, les deux premiers scénarios accaparant la quasi-intégralité des débats. Pour rappel, le premier ne remet pas en cause l'architecture globale du système mais propose des pistes d'améliorations afin de pallier ses défauts (notamment par la mise en place d'un bouclier sanitaire et par un relèvement des plafonds d'éligibilité à la Complémentaire santé solidaire pour les personnes âgées modestes). A l'inverse, le second, vise à étendre le champ d'intervention de la Sécu, et «revient en quelque sorte à généraliser le dispositif des ALD à l'ensemble des patients», explique le Haut conseil dans son projet d'avis. Conséquence directe, les autres scénarios (d'une part mise en place d'une complémentaire obligatoire universelle et mutualisée, et d'autre part décroisement entre les interventions AMO et AMC) ont été relégués au second plan. Une seconde étape se tiendra le 28 octobre prochain avec la présentation des travaux sur l'impact organisationnel des différents scénarios (le rapatriement vers le RO d'une partie du périmètre actuel du RC entraÎnerait des bouleversements très importants) et financier. Une fois validé, le tout formera un ensemble remis à Olivier Véran. Ces réflexions interviennent également peu après la diffusion du rapport de la Cour des comptes sur les complémentaires santé dans lequel les magistrats recommandaient la mise en place d'un bouclier sanitaire ; un périmètre d'intervention plus clair entre l'AMO et l'AMC ; l'approfondissement de la régulation existante, en assurant une transparence accrue des offres tout en encadrant le niveau des frais de gestion (voire du prix des garanties elles-mêmes).
> Lettre ESE, 24 septembre 2021
> Newsassurancepro, 22 septembre 2021
La Cnam présente un calendrier assez
chargé en négociations conventionnelles en cette fin d'année
2021. Après la signature de l'avenant n° 9 en juillet, d'autres
discussions s'engagent avec l'ensemble des professionnels de
santé : exercices coordonnés, sages-femmes, orthophonistes,
pharmaciens...
> Hospimédia,
23 septembre 2021
La chasse aux faux passes sanitaires s'amplifie depuis la rentrée, avec près de 350 procédures engagées à ce jour, visant quelque 270 soignants suspectés de fraude et 36.000 assurés soupçonnés d'en avoir bénéficié, selon un bilan présenté jeudi 23 septembre 2021 par l'Assurance Maladie. Depuis fin août, les caisses locales d'assurance maladie reçoivent chaque jour "entre 6 et 10 réquisitions" des services de police et de justice.
Le budget de la Sécurité sociale pour 2022 affichera, pour la première fois depuis sa création en 1997, un objectif de dépenses d'assurance-maladie (Ondam) négatif, à -0,6%, selon le Haut conseil des finances publiques (HCFP). Mais il s'agit plutôt d'un retour à la normale, après des bonds de 9,4% en 2020 puis 7,4% en 2021. Hors Covid, il ressort ainsi à 3,8% et à 2,6% en soustrayant également l'effet du Ségur de la santé, alors que la norme du quinquennat devait initialement être de 2,3%. L'enveloppe des dépenses de santé devrait ainsi atteindre 234 milliards d' l'an prochain, contre 200 milliards en 2019, avant la crise sanitaire. Les dépenses de santé vont donc demeurer généreuses pour la troisième année d'affilée en 2022, et entretiendront le déficit de l'Assurance-maladie, dont le montant sera dévoilé vendredi à l'occasion de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Selon les calculs des échos, il devrait atteindre de 21 à 22 milliards d', contre 35 milliards cette année. La hausse est vive, aussi parce que le gouvernement a décidé de ne pas puiser dans son gisement d'économies favori: les produits de santé. Au contraire même, les dépenses de médicaments et de dispositifs médicaux vont progresser de 1 milliard d' en 2022.
> Les échos, Libération, 23 septembre 2021
> Site du Haut conseil des finances publiques (HCFP)
24/09/2021- Les ministres des
Solidarités et des Comptes publics ont présenté, le 24
septembre, les grandes orientations du PLFSS 2022. Celui-ci se
caractérise sur le plan budgétaire par une nette amélioration du
solde, sans pour autant qu'il se rapproche de l'équilibre, comme
il était en passe de le faire avant le déclenchement de la crise
sanitaire. Ce dernier devrait ainsi passer de -34,6 Md sur
l'exercice 2021 à -21,6 Md sur l'exercice 2022.
Les prévisions du gouvernement se fondent sur une croissance de
près de 6,6 % de la masse salariale soumise à cotisations en
2022. Ce rebond de la masse salariale devrait se répercuter sur
les cotisations prélevées et la CSG (+5 %) et sur les recettes
du régime général et du FSV (+3,9 % à périmètre hors branche
Autonomie).
> Le
projet de loi de financement de la sécurité sociale 2022 -
Dossier de presse du gouvernement, 24 septembre 2021
Bientôt deux ans après l'émergence du Sars-CoV-2, les origines du virus qui a chamboulé la planète sont toujours aussi mystérieuses. Les chercheurs estiment pourtant que d'importants progrès sont possibles avec les données nécessaires. Sur la date d'émergence du virus d'abord. Les scientifiques estiment qu'il a fait son apparition sans doute en octobre 2019. Mais il aurait pu circuler bien avant à bas bruit. "On ne peut pas exclure, par exemple, que le virus circulait depuis plus longtemps et aurait gagné en pathogénicité au gré des mutations", explique étienne Decroly, virologue de l'université d'Aix-Marseille. Les données manquent également sur les proches cousins du Sars-CoV-2, dont le RaTG13, qui a été découvert en 2013 dans une grotte dans le Yunnan. On sait que ces deux virus ont divergé il y a à peu près quarante ans. Découvrir des traces du Sars-CoV-2 antérieures à fin 2019 permettrait alors de reconstituer son histoire et d'établir quand a eu lieu le passage de l'animal à l'homme, voire de remonter au patient zéro. Ne trouver aucune trace alimenterait inversement l'hypothèse que le virus a été conservé en laboratoire et que sa propagation soit partie d'une fuite. Malheureusement, il paraÎt peu probable que ces éléments finissent par être dévoilés.
> Le Figaro, 16 septembre 2021
15/09/2021- Jeudi 9 septembre 2021, le
ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a
annoncé qu'à partir du 1er janvier 2022, la contraception sera
gratuite pour toutes les femmes entre 18 et 25 ans. Ainsi,
l'Assurance maladie prendra en charge à 100% et sans avance de
frais, les coûts de la "prise en charge de la contraception
hormonale, du bilan biologique qui peut aller avec, de la
consultation de prescription et de tous les soins qui sont liés
à cette contraception". La contraception est actuellement déjà
gratuite pour les mineures de 15 à 18 ans. La nouvelle mesure
concernera donc trois millions de jeunes femmes supplémentaires.
La barre des 25 ans a été choisie car, selon le ministre, "c'est
un âge qui correspond, en termes de vie économique, sociale et
de revenus" à "davantage d'autonomie". Il correspond également
au moment où "l'on va quitter définitivement la complémentaire
de santé de son foyer".
>
Le Monde, 9 septembre 2021
L'épidémie de Covid-19 continue de
refluer en France, avec 7.851 nouveaux cas rapportés le 21
septembre 2021, contre 10.327 mardi dernier. Certaines
restrictions pourraient ainsi être levées dans les semaines à
venir, notamment celles qui ont des effets sur l'enseignement.
Le périmètre du passe pourrait aussi se réduire dans les zones
de faible circulation, même si un projet de loi est en
préparation pour le prolonger au-delà du 15 novembre. La
situation demeure en effet fragile, alors que 8,5 millions de
Français n'ont toujours pas reçu de première dose de vaccin. Le
Monde dessine les lignes de fracture qui traversent le pays avec
un clivage enraciné entre une France du Nord et du Grand Ouest
bien vaccinée, et un Sud-Est sous-vacciné. Ces territoires n'ont
pas rattrapé leur retard durant la période estivale, quand, à
l'inverse, les départements déjà les plus vaccinés ont renforcé
leur avance. En plus des dispositifs "d'aller vers" déployés
pour toucher les populations les plus éloignées du soin, deux
règles devraient servir de nouveau levier: l'application du
passe sanitaire pour les 12-17 ans prévue le 30 septembre, ainsi
que la date limite du 15 octobre à laquelle doit s'arrêter la
gratuité des tests de dépistage. Le risque d'un prochain rebond
épidémique existe à l'automne. D'abord, parce que les conditions
climatiques s'y prêteront, mais aussi parce qu'il reste un
réservoir de non-vaccinés assez nombreux pour occasionner une
poussée épidémique et mettre en tension l'hôpital.
> La
Croix, 21 septembre 2021
Des scientifiques de l'Institut Pasteur, à Paris et au Laos, ainsi que de l'université du Laos ont découvert des nouveaux coronavirus très proches du Sars-CoV-2 dans le nord du Laos, près de la frontière chinoise. Ils possèdent en particulier un morceau de la protéine Spike, qui donne au virus sa capacité de liaison aux cellules humaines, et qui n'avait été jusqu'à présent retrouvé que dans des virus de pangolins. "C'est une découverte très importante, qui ne clôt pas toutes les interrogations, mais montre qu'en multipliant les analyses, on peut lever les parts d'ombre qui demeurent sur cette question cruciale des origines de l'épidémie de Covid-19", commente étienne Decroly, virologue à l'université d'Aix-Marseille. Ces virus laotiens pointent vers une origine géographique entre le nord de la péninsule indochinoise et le sud de la Chine. "Il est extrêmement probable que la chauve-souris soit l'animal porteur du Sars-CoV-2. On appelle cela le réservoir. Tout serait parti de ce mammifère. La démonstration absolue et définitive est souvent compliquée en biologie, mais il n'y a aucune autre hypothèse aussi solide à l'heure actuelle", explique au Parisien le Pr Marc Eloit, virologue à l'école nationale vétérinaire d'Alfort. Les conditions d'arrivée du virus à Wuhan restent en revanche mystérieuses, puisque 2.000 km séparent les lieux de prélèvement laotiens de la mégalopole chinoise.
Avec une perte de plus de 2,2 ans chez
les hommes en un an, les états-Unis ont été les plus affectés,
suivis des pays d'Europe de l'Est comme la Lituanie, la Bulgarie
et la Pologne. La France a, quant à elle, perdu plus d'une
demi-année, note l'université d'Oxford, qui s'est penchée sur
les données de 29 états.
> Libération,
27 septembre 2021
The conversation, 27 septembre 2021
Les gouvernements successifs ont tous
buté sur le problème des déserts médicaux. Comment faire reculer
ces zones géographiques où l'accès aux soins est difficile ? De
quels outils disposent les décideurs pour y parvenir ? Certaines
solutions ont-elles déjà fonctionné ? Spécialiste du droit de la
santé, Guillaume Rousset nous propose quelques pistes de
réflexion.
> The
Conversation, 21 septembre 2021
Elles sont portées par l'agrandissement des parapharmacies et par le développement de services et commerces médicaux. Aux opticiens et aux laboratoires d'analyses médicales, s'ajoutent ainsi dans les artères commerçantes et les centres commerciaux, des audioprothésistes, centres dentaires, et centres ophtalmologiques. "Les centres médicaux s'implantent de plus en plus souvent dans des zones commerçantes, n'hésitant pas à avoir pignon sur rue, ce qui aurait été inenvisageable autrefois", indique au Figaro Franck Noat, spécialiste de la santé à la banque Alantra.
L'Ordre des médecins vient de déployer
un nouveau dispositif interactif en matière de démographie
médicale. Indicateurs, rapports, zonages
les possibilités sont
multiples et l'utilisation intuitive. à destination des
différents acteurs du système de santé, l'outil sera en
évolution constante, au gré des partenariats noués avec
l'institution ordinale et des partages de données à l'ère de
l'open-data.
> Site du
CNOM
> Localtis.fr, 20 septembre 2021
> Communiqué du secrétariat d'Etat chargé des handicapés
La réécriture du régime des
autorisations des soins urgents, et sous-entendu leur gradation
territoriale sur fond de pénurie d'urgentistes, confirme dans
ses projets de décrets l'apparition d'ici un an d'antennes de
médecine d'urgence. Ouvertes au moins 12 heures chaque jour,
elles pourront déroger à l'obligation d'une Smur postée.
> Hospimédia,
14 septembre 2021 (Accès abonnés)
Deux projets de décrets actent la transformation de l'HAD en activité de soins autorisée. Ils précisent les conditions d'autorisation dans trois nouvelles spécialisations : réadaptation, ante et postpartum, et enfants de moins de trois ans.
> Hospimédia, 16 septembre 2021 (Accès abonnés)
> Hospimédia, 22 septembre 2021 (Accès abonnés)
Le trio de tête du tableau d'honneur des
50 meilleurs hôpitaux de France, issu du classement 2021 de
l'enquête du Point est le même que l'an dernier
mais l'ordre
est différent. Dans ce classement 2021, c'est le CHU de Toulouse
qui arrive en tête (3e en 2020). Il est suivi du CHU de Bordeaux
(1er en 2020) et du CHU de Lille (2e en 2020).
> Le
Point, 22 septembre 2021
L'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) réalise des analyses annuelles de l'activité hospitalière, offrant une vision d'ensemble des hospitalisations en France, issues du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI). Les analyses sont publiées par champ : médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), hospitalisation à domicile (HAD), soins de suite et réadaptation (SSR) et psychiatrie.
Médecins du Monde alerte sur l'accès aux soins des personnes en situation de précarité. Le rapport publié par l'Observatoire de l'accès aux droits et aux soins relève que les conséquences de la crise sanitaire liée à l'épidémie sont plus importantes sur le quotidien et la santé des personnes déjà marginalisées et fragilisées. L'organisation formule huit demandes pour renforcer l'accès aux droits et aux soins pour les plus précaires. Parmi elles, figurent notamment l'intégration des bénéficiaires de l'aide médicale d'état (AME) dans la Sécurité sociale ou encore, la gratuité réelle et totale de la ligne téléphonique de l'Assurance maladie.
> Rapport de l'Observatoire de l'accès aux droits et aux soins
36 % des Franciliens disent avoir renoncé, annulé ou reporté des soins depuis le début de la crise sanitaire, selon une étude de l'Institut Paris Région. Les soins dentaires sont les plus concernés (47%), mais aussi les consultations gynécologiques (27%) chez les femmes, de généralistes (26%) et ophtalmologistes (25%).
Dans un article, Libération s'interroge sur l'influence des laboratoires pharmaceutiques dans les essais cliniques de leur médicament. "à partir du moment où l'industrie est le promoteur, le biais est présent dès le départ", estime Luc Perino, médecin et enseignant à l'université de Lyon en épistémologie, l'étude critique des sciences. "L'industrie pharmaceutique est chargée d'évaluer les propres médicaments qu'elle fabrique." Deux instances, le Comité de protection des personnes (CPP) et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), sont toutefois chargées de surveiller la recherche clinique. "Le CPP va vérifier que le promoteur a pris toutes les mesures pour protéger les droits et la sécurité des patients ( ). L'ANSM couvre les domaines de sécurité du médicament", explique Hélène Espérou, responsable du pôle recherche clinique de l'Inserm. Toutefois, "l'ANSM n'a pas assez de ressources matérielles et humaines pour être un interlocuteur fort", déplore Hervé Maisonneuve, médecin de santé publique qui a travaillé pendant quinze ans pour l'industrie pharmaceutique. Il pointe en particulier la charge de travail de l'agence, "qui n'est pas acceptable par rapport aux ressources dont elle dispose.
> Libération, 24 septembre 2021
22/09/2021- Le plan "innovation santé
2030", présenté le 29 juin 2021 par le président de la
République, va entrer dans sa phase exécutive dans le cadre de
la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 (LFSS).
Son objectif est de placer la France au premier rang européen en
termes de recherche et de souveraineté dans le domaine de la
santé. Il s'agit également de tirer les conclusions du recul de
la France en matière d'innovations de santé. Le budget 2022
comprendra 400 M de "mesures nouvelles", dont 300 M de crédits
accordés aux laboratoires qui investissent dans la production ou
la recherche, en France mais aussi ailleurs dans l'Union
européenne. Il actera également une augmentation annuelle
supérieure à 2,4% pour les médicaments et les dispositifs
médicaux, soit une hausse d'environ 1 Md. Ces annonces
interviennent au moment où les laboratoires pharmaceutiques
doivent garantir, depuis le 1er septembre, deux mois de stock
"de sécurité" pour les médicaments d'intérêt thérapeutique
majeur (MITM).
> Site
de Vie-publique.fr,
> Dossier
de presse du Leem, 3 septembre 2021
Cinq aires thérapeutiques concernées par
les expérimentations de télémédecine disposeront de nouveaux
cahiers des charges de télésurveillance médicale d'ici février
2022, selon une note de cadrage de la Haute Autorité de santé.
> Hospimédia,
16 septembre 2021
Revenue à un niveau plus modeste, la fréquence de la téléconsultation reste toutefois bien supérieure à ce qu'elle était avant la crise. Au premier semestre 2021, elle représentait aux alentours de 4,4% des consultations de médecins, selon l'Assurance Maladie, soit plus de 1,4 million de téléconsultations mensuelles sur les six premiers mois de l'année, avec un léger fléchissement en juin à un peu plus de 1 million. Elle concerne des patients de tous âges: 21% ont moins de 30 ans, mais 20% ont plus de 70 ans, souvent en Ehpad encadrés par une infirmière. L'Île-de-France reste en tête des usages avec 32% des actes au deuxième trimestre 2021. En revanche, elle reste peu utilisée en Centre-Val de Loire (2%), pourtant réputé désert médical. La téléconsultation, qui s'est d'abord développée en médecine générale, s'étend par ailleurs dans toutes les spécialités. Chez Qare, qui propose une cinquantaine de spécialités en visio, la santé mentale arrive en tête et représente 12% des téléconsultations. Un succès qui s'explique d'abord par la rapidité de la réponse. "Alors qu'il a plus d'un mois d'attente en moyenne pour obtenir un rendez-vous en psychiatrie classique, chez Qare, 50% des patients ont rendez-vous en 48 heures", affirme le Dr Fanny Jacq, psychiatre et directrice du pôle santé mentale de la société, qui compte 300 praticiens. Cette nouvelle pratique renforce aussi la qualité du suivi et permet d'assurer une meilleure observance des traitements. "Alors qu'un patient sur trois abandonne sa psychothérapie, le plus souvent pour des questions d'organisation, la téléconsultation diminue le risque de rupture avec le médecin."
> Le Figaro, 17 septembre 2021
Les laboratoires pharmaceutiques, les professionnels de santé et les patients devront coopérer plus étroitement pour accompagner la transition numérique du système de santé. Des bénéfices concrets sont attendus, notamment dans les domaines de l'accès aux soins et du bon usage du médicament.
> Pharmaceutiques, 20 septembre 2021
Avec 7 millions de nouveaux comptes
Ameli ouverts depuis 2019, le cap des 40 millions a été franchi
a annoncé mardi 21 septembre 2021 l'Assurance Maladie.
> Communiqué
de presse d'Ameli, 21 septembre 2021
Mobicompte, cycloparc, piège à clics, divulgâcher, fresque vidéo, audio à la demande, réathlisation, démocrature... 217 nouveaux termes et leurs définitions ont été publiés au Journal officiel en 2020. Ils concernent notamment les domaines du transport, du numérique, de la santé ou encore de la culture. Mais comment sont-ils choisis ?
22/09/2021- Parmi ces informations se
trouvaient : l'identité du patient testé ; son numéro de
Sécurité sociale ; ses coordonnées ; l'identité et les
coordonnées du professionnel de santé qui a effectué le test ;
le type de test effectué et le résultat du test. Les données
étaient stockées sur un service de partage de fichiers qui
permet à l'AP-HP d'assurer le transfert sécurisé de fichiers, en
interne et en externe. Cette attaque fait suite à
plusieurs autres ayant déjà eu lieu ces derniers mois dans le
domaine de la santé. C'était le cas notamment en août avec la
mise en ligne de 700 000 résultats de tests et de données
personnelles de patients du site Francetest. Au début de l'année
2021, 500 000 informations de santé de laboratoires avaient
également été piratées. L'AP-HP a appelé les victimes à "la plus
grande vigilance, notamment s'agissant de tentatives
d'escroquerie ou d'hameçonnage qui pourraient survenir dans les
prochaines semaines". Elle a également annoncé porter plainte
auprès du Procureur de la République de Paris.
> Le
Monde, 21 septembre 2021
Le 27 avril 2021, le Premier ministre a renouvelé son l'ambition du Gouvernement en matière d'exploitation, d'ouverture et de circulation des données, des algorithmes et des codes sources publics en adressant à tous les ministres et préfets de région une circulaire dédiée, sous l'impulsion de la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. En cinq mois, chaque ministère a ainsi élaboré, en lien avec ses services déconcentrés et ses opérateurs et avec l'appui du département Etalab de la direction interministérielle du numérique (DINUM), sa propre feuille de route sur deux à trois ans. Celle du ministère des solidarités et de la santé présente les ambitions et enjeux de politiques publiques liés à la donnée, aux algorithmes et aux codes sources publics, les actions prioritaires concrètes à lancer et la gouvernance mise en place pour en assurer la mise en oeuvre.
Dans son discours, hier, au Parlement de Strasbourg, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté une "nouvelle stratégie européenne de soins". Elle s'appuie sur la création d'une nouvelle agence, Hera, chargée de réagir à une menace transfrontalière par la mise à disposition de moyens et d'investir dans de nouvelles technologies médicales (avec un budget de 50 milliards d' d'ici à 2027). Dans une tribune aux échos, la députée européenne Véronique Trillet-Lenoir (Renew Europe) appelle à créer une agence forte, qui doit notamment permettre aux 27 de négocier d'une seule voix avec l'industrie de santé.
> Libération, 15 septembre 2021
Les premières suspensions de contrat de travail de personnels soignants ont été annoncées, le 15 septembre 2021, au premier jour de l'obligation légale imposant à la quasi-totalité du personnel des hôpitaux d'avoir reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19. Au CHU de Nice notamment, 450 membres du personnel ont vu leur contrat de travail suspendu. L'hôpital de Montélimar a de son côté annoncé "des déprogrammations d'interventions non urgentes" du fait de "l'absence de trois médecins anesthésistes travaillant au bloc". La direction va aussi "réduire la voilure" dans un autre service où "trois allergologues seront aussi absents", tous par opposition à l'obligation vaccinale, a indiqué son directeur adjoint, Philippe Charre. Du côté des Ehpad, Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, s'attend "à environ 3.000 contrats de travail suspendus dans les prochains jours". "Ne donnons pas l'impression que les suspensions seront massives, alors que c'est tout l'inverse", a assuré la ministre déléguée chargée de l'autonomie, Brigitte Bourguignon, dans un entretien au Parisien. "J'ai visité quelques Ehpad ces derniers jours, et souvent il reste un soignant à vacciner", a-t-elle fait valoir. Alors que les syndicats réclament désormais plus de souplesse au gouvernement, les autorités ont de nouveau fait preuve de leur fermeté, hier, par la voix de Jean Castex, Olivier Véran et des ARS: "On va avoir la position la plus dure possible", affirme le directeur de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, BenoÎt Elleboode, qui prévoit de "démarrer très rapidement" des "contrôles surprises" dans les établissements et chez les libéraux.
Le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie propose deux guides, l'un pour les professionnels de santé, l'autre pour les usagers, sur le dialogue en fin de vie. Ces documents donnent des clés aux professionnels pour favoriser l'échange et accompagner la rédaction des directives anticipées et le choix de la personne de confiance.
La pandémie de Covid-19 a mis les
systèmes de santé à rude épreuve, et a forcé les pays européens
à coordonner en partie leurs efforts. Peut-on pour autant parler
d'une ébauche de politique européenne de santé ? Professeur à
l'EHESP et spécialiste de l'Europe, Ga�l Coron revient sur le
rôle de l'Europe en matière de santé publique, et sur la marge
de manœuvre des états membres.
> The
Conversation, 15 septembre 2021
En Europe, les facteurs environnementaux provoquent environ 1,4 millions de décès considérés comme évitables chaque année (OMS, 2017). Le concept de santé-environnement, défini par l'OMS en 1994, vise à prévenir ces risques (d'origine physique, chimique, biologique) pour la santé humaine, dans une approche globale dite « One Health ». A la demande des ministres concernés, ce rapport inter-inspections établit un état des lieux des systèmes d'évaluation des risques en santé-environnement et propose des évolutions visant à renforcer la confiance des populations dans l'expertise et la décision publiques.
Le 5ème plan national se structure autour de 15 actions permettant d'augmenter l'offre de soins palliatifs tant en ville qu'en établissement mais aussi de programmer plus précocement les traitements dans les parcours de santé, de développer la formation en soins palliatifs, de soutenir l'expertise et les travaux de recherche et ainsi, d'améliorer les connaissances dans ce domaine.
> Communiqué
de presse du ministère de la santé et plan national (en
attente de parution)
Dans le cadre de la stratégie décennale
(2021-2030) de lutte contre les cancers, le kit de dépistage du
cancer colorectal devient accessible plus facilement. Dès le
mois d'octobre, il sera possible de commander son kit en ligne,
et dès le 1er semestre 2022, il sera accessible chez votre
pharmacien. Jusqu'ici, il fallait attendre de recevoir une
lettre de l'Assurance maladie, puis prendre rendez-vous chez son
médecin traitant pour la lui présenter et enfin obtenir le test.
> Pourquoi
Docteur, 17 septembre 2021
Depuis 2001, quatre plans et une feuille de route se sont succédé, les trois premiers spécifiquement dédiés à la maladie d'Alzheimer avant une ouverture, en 2014, à d'autres maladies neurodégénératives. Quel bilan tirer de ces 20 ans de politique publique ?
> Hospimédia, 20 septembre 2021
France Stratégie publie un rapport sur les politiques de l'alimentation dans leurs composantes économiques, sociales environnementales et de santé publique, réalisé à la demande de Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale.
81 055. C'est le nombre de médecins,
pharmaciens, sages-femmes et chirurgiens-dentistes qui devront
être formés dans les cinq prochaines années. L'arrêté fixant les
objectifs nationaux pluriannuels est paru au JO ce 17 septembre.
> Site
de Legifrance
Le gouvernement entend réduire progressivement la voilure des centres de vaccination, avec une extinction au plus tard en mars. Mais si le nombre d'injections quotidiennes a chuté ces dernières semaines (environ 170.000 hier), l'affaire reste complexe, alors que débute la campagne de la troisième dose, qui concerne 18 millions de Français. Le ministère de la Santé souligne en outre les "défis logistiques" liés au respect de la chaÎne du froid.
Les sages-femmes travaillant à l'hôpital recevront à partir de janvier une prime de 100 net et une hausse de salaire d'environ 100 brut par mois, a annoncé le ministère de la Santé hier. Un rattrapage pour la profession, oubliée de la refonte des grilles salariales négociée pour les infirmières et les aides-soignantes entre autres lors du Ségur de la Santé. Ces revalorisations coûteront 40 millions d' par an.
> France Inter, 17 septembre 2021
L'union nationale des AGA vient de
dévoiler les revenus 2020 des médecins libéraux adhérents. Le
bilan révèle une forte baisse du bénéfice net commercial pour
bon nombre de spécialistes, frappées de plein fouet par la perte
d'activité liée au Covid.
>
Egora, 17 septembre 2021
Tout en haut de ce classement des spécialités les plus prisées, basé sur le rang des étudiants, on trouve la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique comme l'an dernier. Suit l'ophtalmologie (2e), qui gagne un rang par rapport à 2020. Puis la dermatologie et vénéréologie (3e). Les maladies infectieuses et tropicales ont un peu moins la cote que l'an dernier : la spécialité passe de la deuxième place en 2020 à la quatrième en 2021. Le top 5 se referme avec la médecine cardiovasculaire.
Alors que le service Mon espace de Santé
(incluant le DMP, une messagerie sécurisée, un agenda et un
catalogue d'application) sera généralisé début 2022, France
Assos Santé présente une étude relative aux usages du numérique
en santé, réalisé par l'institut CSA
> France
Assos Santé
> The Conversation, 15 septembre 2021
> Site de la SFSP - septembre 2021
15/09/2021- Parmi les dispositions de la
loi "Santé au travail" du mois d'août, figure notamment le
passeport de prévention. Les employeurs du secteur devront
désormais y renseigner, pour chaque salarié, "les attestations,
certificats et diplômes obtenus sur le thème de la santé et la
sécurité au travail". Il pourra également être "consulté et
complété par le salarié et les organismes de formation du BTP".
La loi prévoit par ailleurs la mise en place d'une visite
médicale de mi-carrière qui doit permettre, notamment, de
sensibiliser le salarié sur les enjeux du vieillissement au
travail et sur la prévention des risques professionnels, ou
encore évaluer ses risques de désinsertion professionnelle.
L'employeur devra enfin informer le salarié, en cas d'arrêt de
travail supérieur à une durée déterminée par décret, de sa
possibilité de bénéficier d'une visite médicale de pré-reprise
ou des aménagements possibles de son poste de travail.
> éditions
Tissot, 10 septembre 2021
> Loi n°2021-1018 du 2 août 2021 pour renforcer la prévention
en santé au travail - Journal Officiel, 3 août 2021
Au sommaire : Les maladies à caractère professionnel chez les salariés de la grande distribution alimentaire en France. Résultats 2009-2016; Variations spatio-temporelles interdépartementales de l'incidence des cas chirurgicaux de hernie discale lombaire, de 2006 à 2014, dans la population en âge de travailler, en France métropolitaine
2/09/2021- Ces décès au travail sont
principalement dus à des volumes horaires hebdomadaires trop
longs, une exposition à la pollution atmosphérique, aux
asthmogènes, aux agents cancérogènes, aux facteurs de risques
ergonomiques et au bruit sur le lieu de travail. Selon l'étude,
les décès dus aux longues heures de travail ont augmenté de 14%
entre 2000 et 2016 et ceux liés aux cardiopathies et accidents
vasculaires cérébraux de 41%. Ces décès concernent
principalement des hommes de plus de 54 ans "d'Asie du Sud-Est
et du Pacifique occidental" travaillant plus de 55 heures par
semaine. Par ailleurs, l'OMS souhaite inclure dans ses prochains
travaux des études plus spécifiques concernant les milieux
professionnels fortement sollicités pendant la pandémie,
notamment à l'hôpital.
> Communiqué
de presse OMS/OIT, 17 septembre 2021
à défaut de la grande réforme sociale promise par Emmanuel Macron, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une série de mesures jeudi, sur la dépendance. Elles seront inscrites dans le budget de la Sécurité sociale pour 2022, attendu ce vendredi, et représenteront un effort global de plus de 400 millions d', note Le Figaro. Le gouvernement souhaite d'abord améliorer la prise en charge en Ehpad, en renforçant la médicalisation. Quelque 10.000 postes équivalents temps plein de soignants supplémentaires seront ainsi créés d'ici à 2025, soit 1,4 équivalent temps plein par établissement en moyenne sur cinq ans. Le deuxième grand axe du plan consiste à faciliter le maintien à domicile des personnes âgées, en revalorisant de 15% les salaires des employés d'aide à domicile. Alors que la prise en charge diffère d'un département à l'autre, les prestataires percevront désormais au moins 22 par heure d'intervention, partout en France. Le gouvernement prendra à sa charge le surcoût induit, estimé à 240 millions d' en 2022.
> La Croix, Le Figaro, Libération, 24 septembre 2021