Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
> Site d'Ameli : communiqué de presse, 15 avril 2021
Le gouvernement a annoncé mercredi 28 avril 2021 le remboursement à 100% d'oxymètres pour que les patients souffrant de la Covid puissent mesurer, à domicile, leur niveau de saturation en oxygène. En cas de besoin, ils pourront ainsi rejoindre l'hôpital avant que la prise en charge en réanimation ne devienne inévitable. Aujourd'hui, de 15 à 20% des patients Covid qui arrivent à l'hôpital vont directement en réanimation, un pourcentage nettement plus élevé que pour les autres maladies respiratoires, précise L'Obs. Ces petits appareils, non invasifs, prennent la forme d'une pince que l'on place au bout de son doigt et qui mesure la saturation en oxygène à l'aide d'un capteur.
Le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie défend une trajectoire pluriannuelle dans ses propositions sur la régulation du système de santé. La destination des soins, y compris le médico-social, structureront les sous-catégories de l'objectif annuel de dépenses d'assurance maladie.
> Hospimédia, 29 avril 2021 (Accès abonnés)
> Site de la Revue Regards, n°58
L'étude Epifage-2 de l'Inserm a étudié le développement de prématurés âgés de cinq ans et demi. Le niveau de prématurité détermine la sévérité des déficiences. Beaucoup de ruptures de suivis sont observées. Professionnels et parents doivent agir.
> CP de l'Inserm, 29 avril 2021
Pour freiner la pandémie de Covid-19, un confinement strict a été institué en France du 17 mars au 11 mai 2020, bouleversant la vie quotidienne de la population. Dès le début du confinement, une enquêterépétée de Santé publique France (enquête CoviPrev) a permis de suivre différents comportements de santé. Cet article présente l'évolution perçue des comportements alimentaires pendant le confinement et les déterminants de la prise de poids.
21/04/2021- Une étude publiée ce mois-ci démontre que les effets de la pandémie diffèrent selon les régions de France, bien que la majorité des 300 zones d'emploi aient été touchées. L'analyse se concentre sur l'année 2020 et comporte trois critères : l'exposition de l'emploi local à la perte de valeur ajoutée au niveau national, la part de l'activité partielle et l'évolution de l'emploi salarié. Les lieux touristiques et certaines zones industrielles apparaissent particulièrement vulnérables, notamment les Alpes, la Côte d'Azur ou encore la Corse. Les régions les moins touchées se trouvent globalement à l'Ouest, comme la Bretagne, où l'économie repose principalement sur l'industrie agroalimentaire. L'ampleur de l'impact économique ne semble pas être liée à la densité de population, car les métropoles ont différemment subi le choc. à titre d'exemple, Paris, Nice et Toulouse ont été plus touchées que Lille et Rennes. Pourtant elles regroupent toutes une population importante. Les territoires déjà fragiles avant la crise ne l'ont apparemment pas été beaucoup plus depuis mars 2020.
Ce huitième rapport de l'Observatoire des territoires dresse douze portraits en autant de planches cartographiques portant sur les évolutions démographiques, les dynamiques des entreprises et emplois industriels, les niveaux de vie des ménages, les recettes des collectivités territoriales, les tensions sur le parc de logements, l'artificialisation des sols, les lieux de résidences et lieux de travail, les mobilités résidentielles, l'accès aux infrastructures de transport, les pratiques des transports quotidiens, les centralités d'équipements et de services, l'accessibilité au numérique et usages. Ce rapport a été présenté lors de l'installation du nouveau conseil d'orientation de l'Observatoire des territoires, le 13 avril 2021.
> Site de l'Observatoire des territoires
Top départ pour l'expérimentation du nouveau modèle de financement des structures médico-sociales pour personnes handicapées. Initialement prévue pour débuter en 2020, celle-ci va faire l'objet d'un prototypage de trois mois avant d'être engagée sur dix-huit mois auprès d'environ 80 établissements et services sur le territoire national.
> Hospimédia, 21 avril 2021 (Accès abonnés)
Les déprogrammations de soins jugés non urgents s'intensifient. Depuis le 6 avril, les autorités régionales de santé (ARS) imposent aux établissements de reporter de 40% à 80% des actes, afin de redéployer les personnels vers les patients Covid. Regrettant le manque de dialogue et la faible prise en compte de la situation épidémique locale, chirurgiens et anesthésistes tirent la sonnette d'alarme aujourd'hui. "C'est la prochaine bombe sanitaire", prévient Philippe Cuq, président de l'Union des chirurgiens de France et coprésident du syndicat Avenir Spé-Le Bloc. "Nous allons voir arriver des patients avec des pathologies aggravées." Une situation déjà mise en lumière par de nombreuses associations. La Ligue contre le cancer estime par exemple à 100.000 les retards de diagnostic et 13.500 les décès prématurés. En outre, ces déprogrammations posent des questions éthiques aux soignants, contraints d'effectuer un tri entre patients. Les spécialistes libéraux qui exercent à l'hôpital déplorent également la perte de revenu liée à ces déprogrammations. Seuls les hôpitaux et cliniques reçoivent en effet une enveloppe financière pour compenser leur perte. Enfin, d'un point de vue juridique, le report - parfois à plusieurs reprises - des interventions expose les professionnels à des plaintes de patients. "Et si nous n'obéissons pas, nous sommes menacés de déconventionnement, c'est-à-dire que les actes ne seront pas remboursés", dénonce Philipe Cuq.
> Le Figaro, 18 avril 2021
Entre le 8 décembre 2020 et le 15 février 2021, plus de 1,3 millions d'écossais ont reçu un vaccin contre la Covid-19. Soit environ 30 % de la population de 18 ans et plus. Parmi les personnes de 65 à 79 ans près de 86 % étaient vaccinées. Cette situation a fourni un terreau de données propice à l'évaluation de l'impact de la vaccination sur le taux d'hospitalisation liée à la Covid-19. Une étude prospective observationnelle a été menée, à partir de la base nationale de données et portant sur 4,4 millions de personnes dont 1,3 avaient reçu une première dose du vaccin BNT162b2 mRNA (PfizerBioNtech) ou ChAdOx1 (AstraZeneca). Les taux d'hospitalisation ont été comparés entre vaccinés et non vaccinés.
Actes de la recherche en sciences sociales. n°236-237
21/04/2021- Afin d'optimiser et de
moderniser leurs systèmes d'information (SI), la Caisse
nationale d'Assurance maladie (Cnam) et la Caisse centrale de la
Mutualité sociale agricole (CCMSA) ont signé une convention de
partenariat le 2 avril. Le programme de mutualisation des SI,
baptisé METEORe, a désormais dépassé la phase d'investigation
technique. Le procédé vise trois enjeux principaux : répondre
aux objectifs de performance des conventions d'objectifs et de
gestion, optimiser l'environnement de travail et les outils des
agents des caisses, enfin améliorer le service offert aux
partenaires et aux assurés en bout de chaÎne. Le partenariat
concernera, en premier lieu, les frais de santé et
l'optimisation des SI devra être réalisée d'ici 2025. Ensuite,
le déploiement se fera par filière, pour les médecins, les
infirmiers, etc.
> METEORe
: la Cnam et la MSA unissent leurs forces - Liaisons Sociales,
13 avril 2021
à l'aube d'une potentielle réouverture des commerces, voire des bars et des restaurants, la question est plus que jamais d'actualité : le passeport sanitaire va-t-il devenir une réalité ? Après des mois de débats parfois houleux et de controverses, tout n'est pas encore défini, mais il est possible d'y voir désormais un peu plus clair. Deux outils sont ainsi mis en place ou en passe de l'être, au risque d'effets substantiels et durables sur les droits et libertés fondamentaux.
> The Conversation, 27 avril 2021
Relancé en septembre 2018, après 15 ans d'errance, par Nicolas Revel, l'ex-patron de l'Assurance-maladie, le dossier médical partagé (DMP) n'a toujours pas décollé. Les 10 millions de dossiers ouverts début 2021 restent en effet peu alimentés par les professionnels de santé, et ne contiennent bien souvent que la simple trace des remboursements de la Sécurité sociale, L'état prépare désormais un nouveau service, baptisé "Mon espace santé". Il sera généralisé à tous les Français le 1er janvier prochain. On y retrouvera le DMP, en version améliorée ainsi qu'une messagerie sécurisée permettant d'échanger avec les professionnels de santé, un agenda pour enregistrer ses rendez-vous et recevoir des rappels personnalisés pour les vaccins et dépistages recommandés. Mais aussi le catalogue d'applications santé développées par des acteurs publics ou privés et certifiées par l'état. Cet outil devrait en outre accompagner le déploiement de nouvelles solutions numériques, dont la "e-ordonnance". "On donne au DMP les conditions de son succès pour qu'il trouve enfin sa place dans la vie des Français dans la durée. La clé, c'est d'enrichir son contenu et qu'il se nourrisse plus qu'aujourd'hui de la vie médicale du patient, ses examens de biologie, ses radios, ses passages à l'hôpital", explique Thomas Fatome, directeur général de l'Assurance Maladie.
> Dossier de presse de l'assurance maladie
> le Figaro, 30 avril 2021
> Think Tank Economie Santé, 30 avril 2021
Les défis que pose l'Intelligence Artificielle (IA) sont nombreux. Ils sont liés notamment à des problèmes d'explicabilité des algorithmes, d'opacité du fonctionnement ou leur complexité. Afin de les encadrer, une règlementation européenne horizontale était nécessaire. Ce nouveau règlement, dont le projet a été publié le 21 avril 2021, se veut un acte politique fort.
Une mission pour la promotion interministérielle des logiciels libres, un référent données, algorithmes et codes sources par région, une feuille de route ministérielle... Le Gouvernement dessine, dans une circulaire, ses ambitions en la matière.
> Hospimédia, 30 avril 2021 (Accès abonnés)
Le rapport annuel de la direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) fait état d'une utilisation en forte croissance de la télémédecine et relève, dans le même temps, des défauts d'information. Sur 103 contrôles réalisés auprès de 69 opérateurs, principalement les sièges de plateforme et des officines de pharmacie proposant un service de téléconsultation, les services de la répression des fraudes notent que 23% d'entre eux présentaient des anomalies qui ont donné lieu à 12 avertissements et 5 injonctions de mise en conformité. Des pratiques commerciales trompeuses ont été relevées comme la présentation confuse d'un service de "télé-conseil" non pris en charge par l'Assurance maladie à la différence d'une téléconsultation.
Simon Porcher, professeur à l'IAE de Paris, a mis en place un site qui référence les mesures gouvernementales mises en place dans le cadre de la pandémie. L'analyse des données collectées lui permet d'évaluer l'impact des mesures au travers de 2 indicateurs : un indice de rigidité des mesures de santé publique et un indicateur d'intervention dans l'économie pour chaque gouvernement.
> Site du Gouvernement, 29 avril 2021
26 avril 2021 - La mission commune d'information destinée à évaluer les effets des mesures prises ou envisagées en matière de confinement ou de restrictions d'activités a confié à l'ANRS | maladies infectieuses émergentes une étude sur les stratégies alternatives au "vivre avec le virus" qui prévaut depuis plus d'un an. Cette nouvelle étude vise à déterminer dans quelles conditions notre pays pourrait passer à une politique de circulation minimale du virus ou une stratégie d'élimination du virus, dite "zéro Covid".
Créée en 1967, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), en charge d'un champ très large de compétences, notamment dans la santé, pourrait, comme l'ENA, faire les frais de la réorganisation de la haute fonction publique. Une ordonnance, attendue le 26 mai par le Conseil des ministres, devrait apporter des précisions sur sa nouvelle forme. "Les corps d'inspection générale seront 'fonctionnalisés', ce qui signifie la mise en extinction progressive du corps et la transformation des inspections générales en services pourvus par des emplois fonctionnels. Je mesure les inquiétudes que cela peut susciter", a déjà prévenu sa dirigeante, Nathalie Destais. Un projet qui inquiète ses troupes: "Quand on entend la ministre dire qu'il y a nécessité à faire disparaÎtre les corps d'inspection, qu'aujourd'hui ce sont des rentes de situation à la sortie de l'ENA, que l'on y fait paresseusement toute sa carrière, il y a de quoi sauter au plafond", s'énerve une inspectrice générale. "Nous, nous sommes indépendants, inamovibles et nous signons nos rapports", insiste un ancien membre de l'Igas. Au fil des années, le travail de l'agence a pourtant permis de mettre en lumière différents scandales sanitaires, comme l'affaire du sang contaminé en 1992, le contrôle de l'Association pour la recherche sur le cancer (ARC) en 1993, ou, plus récemment l'affaire de la Dépakote� et du Mediator�. Elle intervient également dans l'évaluation des politiques publiques. "Quand on fait l'évaluation d'un plan de santé publique et que l'on dit que le dépistage ne marche pas, eh bien cela ne fait pas plaisir. Mais on peut le dire", ajoute un ancien directeur de la santé. Une indépendance parfois critiquée par le gouvernement, aussi parce que ses recommandations entraÎnent parfois de nouvelles dépenses. "Nous serons transformés en service. Il y aura, nous a-t-on dit, un article pour rappeler notre indépendance, mais on sait ce que cela vaut", anticipe une ex-inspectrice générale.
Par un vote du 28 avril dernier, la Parlement européen s'est prononcé en faveur d'un « certificat vert numérique » pour permettre de voyager dans l'Union européenne, à la suite de la proposition de la commission européenne. Cet outil couvre trois types de certificats : le certificat de test négatif, le certificat de rétablissement de la Covid-19 et le certificat de vaccination contre la Covid-19. Une nouvelle étape est franchie à partir du 28 avril : désormais, toute personne vaccinée contre la Covid-19, se verra remettre en main propre, après son injection, une attestation de vaccination dite « certifiée » au format papier, par le professionnel de santé habilité à la vaccination. Cette attestation de vaccination est produite depuis le téléservice Vaccin Covid lancé le 4 janvier 2021 par l'Assurance Maladie, à partir duquel le professionnel de santé pouvait déjà télécharger la synthèse vaccinale à remettre au patient.
22/04/2021- Bien que le confinement ait eu pour principal objectif la diminution des contaminations à la Covid-19, d'autres effets plus indirects ont été remarqués sur la santé des Français. Santé publique France a publié, le 14 avril, une étude sur l'impact de la pollution de l'air sur la mortalité en France, et plus particulièrement les effets positifs de sa diminution. Les résultats sont marquants : la baisse des niveaux de pollution au printemps 2020 a permis d'éviter 2 300 décès liés aux particules ambiantes et 1 200 décès liés au dioxyde d'azote, provenant principalement du trafic routier. La baisse de la pollution atmosphérique est plus remarquable dans les grandes agglomérations, avec une chute de 50% du dioxyde d'azote pendant le premier confinement. Pour les particules, la baisse est plus modérée, car elles proviennent de sources plus diverses comme le chauffage résidentiel ou les épandages agricoles. Cette étude pourrait permettre de faire avancer la réflexion sur la pollution en termes de santé publique.
> Site de Santé publique France.
La résistance à la pratique de la vaccination est nommée par l'Organisation mondiale de la santé : « hésitation vaccinale ». Quelles sont les difficultés sociales, médicales et scientifiques qui nourrissent ce doute, en ces temps de pandémie de Covid-19 ? Focus sur ce phénomène en ce mois de mars 2021.
> Site de l'Université de Toulouse
11 avril 2021 - Le Haut Conseil de santé publique (HCSP) estime que les personnes complètement vaccinées contre la Covid-19 peuvent abandonner le masque en milieu intérieur fermé et privé, mais doivent le conserver en collectivité. Cette recommandation ne s'applique toutefois pas si l'une des personnes lors d'une rencontre n'est pas complètement vaccinée ou présente un facteur de risque de formes graves. De plus, les autres mesures barrières: hygiène des mains, distance interindividuelle, aération et limitation à six du nombre de personnes doivent toujours être suivies.
Une nouvelle étude publiée hier par le Public Health England (PHE) montre que les vaccins de la Covid-19 d'AstraZeneca et de Pfizer/BioNTech permettent de réduire de moitié la transmission du virus au sein du foyer. Selon l'agence publique de santé, les personnes ayant contracté le coronavirus trois semaines après avoir reçu une dose d'un des deux vaccins sont entre 38% et 49% moins susceptibles de transmettre le virus à leurs contacts familiaux que les personnes non vaccinées. "Nous savons déjà que les vaccins sauvent des vies et cette étude montre qu'ils réduisent également la transmission de ce virus mortel", a déclaré le ministre de la santé britannique Matt Hancock.
> Site du Public Health England
Emmanuel Macron a indiqué vendredi dernier que l'ensemble des personnes âgées de 18 ans et plus pourront se faire vacciner dès le 15 juin prochain. L'élargissement des publics cibles va donc s'accélérer avant cet été. Dans un tweet paru vendredi dernier, Le président de la République a indiqué quelle serait la prochaine étape de la stratégie de vaccination contre la Covid-19. A partir du 15 juin prochain, l'ensemble des personnes âgées de 18 ans et plus, pourront prendre un rendez-vous pour se faire vacciner. Dans la foulée de la parution de ce message, le gouvernement a par ailleurs confirmé que les personnes de plus de 50 ans seront elles aussi éligibles à compter du 15 mai tandis que toutes les personnes souffrant de commorbidités liées à l'obésité, l'hypertension, le diabète, l'insuffisance rénale, cardiaque ou un cancer peuvent être également vaccinées depuis ce week-end. En outre, les pilotes, hôtesses de l'air et stewards sont désormais intégrés à la liste des personnes prioritaires. Par conséquent, ils peuvent se faire vacciner en priorité à partir d'aujourd'hui.
> Lettre ESE, 3 mai 2021
Le Center of Disease Control (CDC) publie dans son célèbre bulletin hebdomadaire (MMWR) une étude portant sur un cluster de Covid-19 survenu en mars dernier dans une maison de retraite de cet état du centre des Etats-Unis. Parmi les 79 résidents, 71 étaient complétement vaccinés (90 %), c'est-à-dire qu'ils avaient reçu les deux doses du vaccin Pfizer depuis au moins 14 jours. La proportion était moindre parmi le personnel (comme en France dans les EHPAD), avec 56 personnes vaccinés sur 110 employés (51 %).
> Article scientifique sur le site du CDC
Plus de 5 millions de doses de vaccins de la Covid-19 seront livrées cette semaine en France. Le précédent record, la semaine dernière, était pour une livraison de "seulement" 2.807.255 doses. De plus, plus de la moitié de ces doses sont des vaccins Pfizer et Moderna, qui peuvent être administrés à tout le monde, quand les sérums d'AstraZeneca et de Janssen sont pour l'heure limités aux plus de 55 ans. Cette accélération permet au gouvernement d'élargir la campagne et d'ouvrir davantage de créneaux de rendez-vous. Selon Doctolib, "1,3 million de Français ont pris leur rendez-vous" entre mercredi et dimanche, un chiffre en hausse de 60%, au niveau national, avec un pic de 100% en Île-de-France, dans les Hauts-de-France (+ 97 %) et le Grand-Est (+90%). "Depuis le début de la campagne de vaccination, nous observons une augmentation du nombre de prises de rendez-vous de 20 à 40% chaque semaine, et on a multiplié par deux en avril", confirme Maiia, une autre plateforme de prise de rendez-vous. L'ouverture, vendredi, de la vaccination à toute personne atteinte d'une comorbidité, sans obligation d'attestation médicale, rajeunit en outre la cible vaccinale. Les moins de 55 ans sont ainsi devenus majoritaires parmi les patients qui prennent un rendez-vous, indique Doctolib. Ils sont passés de 28% seulement lundi 26 avril à 57% vendredi 30 avril. "On aurait pu trouver le gouvernement ambitieux, mais on se rend finalement compte que vu la dynamique, les engagements peuvent être tenus", ajoute Maiia.
> Site de Santé publique France
La pair-aidance est bien développée dans les pays anglo-saxons (USA, UK, Australie, Nouvelle-Zélande ) depuis plus de deux décennies. La notion de rétablissement y est inscrite dans les lignes politiques, voire les législations.
Une plateforme de recueil régulier de l'activité hospitalière en psychiatrie est lancée. Il s'agit pour le ministère d'avoir un suivi plus précis des tendances dans le cadre de la crise sanitaire et de préparer les futures assises de la psychiatrie.
> Hospimédia, 29 avril 2021 (Accès abonnés)
à l'issue d'un épisode d'hospitalisation complète sans consentement, il peut être proposé au patient un programme de soins psychiatriques sans consentement. La HAS propose un guide pour aider les équipes psychiatriques de secteur et les professionnels de proximité à prendre en charge les patients qui bénéficient de ces programmes. Ce guide s'adresse aux équipes soignantes de secteur psychiatrique, directeurs des établissements assurant une activité de psychiatrie, au médecin traitant, infirmier libéral psychologue et psychiatre libéral, professionnels exerçant dans le secteur social et médicosocial (SAMSAH, SAVS, foyers postcure, etc). Le guide compte 44 préconisations et 3 outils
L'arrêté fixant le nombre d'étudiants de première année commune aux études de santé autorisés à poursuivre leurs études en médecine, odontologie, pharmacie et maïeutique à la rentrée universitaire 2021-2022 est suspendu. Un nouvel arrêté va paraÎtre. La haute juridiction a été saisie par des étudiants en Pass qui jugeaient que le texte méconnaissait le principe d'égalité entre les étudiants "en réservant la grande majorité des places de deuxième année des études de santé aux étudiants ayant redoublé la Paces" � désormais remplacée par un Pass et une Las � et "sans considération de l'absence de possibilité de redoublement pour les autres étudiants de première année inscrits en Pass et en Las". L'arrêté du 25 janvier leur réservait en effet 6 509 places. La condition d'urgence de la saisie du juge des référés tenait quant à elle au fait que les examens et concours se tiennent en ce mois de mai 2021.
> Hospimédia, 30 avril 2021 (Accès abonnés)
28/04/2021- Deux décrets parus au
journal officiel du 23 avril 2021 précisent le rôle et la
composition du Haut Conseil des nomenclatures et déterminent les
conditions d'inscription à titre provisoire d'un acte innovant
sur la liste des actes et prestations remboursés. Le Haut
Conseil sera composé de cinq médecins libéraux, cinq praticiens
hospitaliers et de deux personnalités qualifiées dans le domaine
de la santé, tous nommés pour une durée de trois ans
renouvelables. Le président et le vice-président devront être
désignés parmi les deux premières catégories. Ce Haut Conseil
sera chargé de procéder à la description ainsi qu'à la
hiérarchisation des actes et des prestations à la demande de
l'Uncam et après transmission de l'avis de la HAS. Sur
proposition de ce conseil, l'Uncam pourra par ailleurs procéder
à l'inscription à titre provisoire d'un acte innovant sur la
liste des actes et prestations remboursées. Ce caractère
innovant sera apprécié par la HAS.
> Décret
n° 2021-491 du 21 avril 2021
>
Décret n° 2021-492 du 21 avril 2021
Le projet de loi organise la sortie de l'état d'urgence sanitaire qui prend fin le 1er juin 2021. Jusqu'à l'automne, le gouvernement pourra prendre certaines mesures par exemple sur l'accès aux commerces. Un pass sanitaire est institué pour les voyageurs. La campagne pour les élections départementales et régionales est facilitée. Le projet de loi s'appuie sur une étude d'impact par les services du Premier ministre, un avis du Conseil scientifique et a fait l'objet d'un avis du Conseil d'état. Il sera étudié par l'Assemblée nationale à partir du 10 mai 2021
> Assemblée Nationale, 28 avril 2021
Apportant de nombreuses modifications aux codes de la santé publique, de la sécurité sociale et de l'éducation, la présente loi vise à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification en prévoyant notamment : un état des lieux de la mise en place des auxiliaires médicaux en pratique avancée et des protocoles de coopération ; une évolution des professions de sage-femme et de certains auxiliaires médicaux ; des mesures diverses concernant l'emploi en établissement public de santé et le recrutement des praticiens hospitaliers ; une simplification de la gouvernance dans les établissements publics de santé et des organismes régis par le code de la mutualité ; et une simplification des démarches des personnes en situation de handicap.
> Site de la Banque des territoires
> Renault-Tessier E, Carton M, Meng MF, et al. Bulletin du Cancer. In press
L'équipe de modélisation de l'Institut Pasteur dirigée par Simon Cauchemez publie différents scénarios épidémiques à partir de la levée des restrictions sanitaires, mi-mai. Ils mettent en particulier en garde contre l'impact du variant B.1.1.7 (britannique) qui pourrait entraÎner un rebond des contaminations cet été.
"La sous-reconnaissance des maladies liées au travail constitue aujourd'hui, en France comme dans d'autres pays industrialisés, un fait social massif. Qu'il s'agisse de cancers provoqués par l'exposition à des produits toxiques, de troubles musculo-squelettiques induits par des postures répétitives ou par le port de charges lourdes, ou d'atteintes psychologiques associées à certains modes de management, les effets du travail sur la santé restent un problème insuffisamment pris en charge par les pouvoirs publics. Les dispositifs devant assurer leur reconnaissance et leur indemnisation ne fonctionnent pas de façon satisfaisante, rendant en grande partie invisibles les origines professionnelles de nombreuses maladies et décès. Cette situation n'est pas nouvelle. Elle perdure depuis le début du 20e siècle malgré l'adoption, dans plusieurs pays occidentaux, de législations permettant d'indemniser les pathologies engendrées par les conditions de travail. Remarquablement résistantes à l'épreuve du temps, ces lois fondatrices structurent en effet toujours aujourd'hui le soubassement légal et épistémique de la reconnaissance des maladies professionnelles, continuant à s'avérer incapables de réparer correctement les maux du travail. Cet ouvrage rassemble des contributions d'historiens et de sociologues qui étudient les raisons de cette inertie, et donnent à voir les causes de la sous-reconnaissance chronique des maladies professionnelles, depuis les débats fondateurs jusqu'aux controverses contemporaines sur les dégâts que le travail peut induire pour la santé physique et mentale. Ces recherches ouvrent des pistes de réflexion pour revoir les modalités de la réparation de ces dégâts, et sortir de l'impasse que ceux-ci, depuis plus d'un siècle, occasionnent pour la justice sociale dans nos sociétés."
En 2019, 90 % des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont transmis leurs prix à la CNSA, comme en 2018. Le prix mensuel médian d'une place en EHPAD progresse de 27 euros pour s'établir à 2 004 euros. Dans cette analyse des prix des EHPAD, la CNSA propose une nouvelle étude de ces tarifs, axée sur l'analyse des disparités territoriales et sur l'habilitation ou non à l'aide sociale à l'hébergement (ASH) de l'établissement. La CNSA a également fait le bilan de l'évolution de l'offre d'accueil et d'accompagnement. L'année 2019 fût marquée d'une part par l'accélération de l'installation de solutions pour personnes âgées et d'autre part, par un engagement dynamique des crédits de la Stratégie nationale pour l'autisme et le déploiement de nouvelles solutions.
Le 26 avril, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie a approuvé le projet d'avenant 2021 à la convention d'objectifs et de gestion passée avec l'état. En attente d'une nouvelle convention pour 2022, elle dessine les priorités de la caisse et sa transformation en vue de porter la cinquième branche. Outre la modification de la COG, le conseil d'administration du 22 avril de la CNSA a aussi été l'occasion de fixer les trois chantiers prioritaires de la Caisse pour l'année 2021. Ceux-ci portent respectivement sur la mise en œuvre de la feuille de route "MDPH 2022", la déclinaison du volet investissement médicosocial du Ségur de la santé et le conventionnement 2021-2024 entre la CNSA et les départements.
> Hospimédia, 28 avril 2021 (Accès abonnés)
> Site du ministère de la santé