Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Alors que se pose la question de
l'efficience et de l'équité des complémentaires santé, deux
types de réponses «évidentes» semblent se dessiner du côté du
gouvernement :
• supprimer les complémentaires santé au profit d'une prise en
charge des dépenses qu'elles couvrent par l'assurance maladie ,
c'est ce que l'on appelle communément le « 100 % Sécu » ou « la
Grande Sécu »;
• les concentrer sur le petit risque, comme le propose le
rapporteur du projet de loi de Financement de la Sécurité
Sociale.
Pourtant, ces «solutions» � dont les impacts doivent être
éclairés par le HCAAM d'ici la fin de l'année � sont
principalement idéologiques et ne résoudraient en rien le sujet
du financement des dépenses de santé, ni au niveau collectif, ni
au niveau individuel du fait du poids des ALD et des soins
hospitaliers.
> Site
de l'Institut Sapiens
Le nombre de bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS) a progressé de 1,7%, à 7,2 millions de personnes, entre octobre 2019 (veille de mise en œuvre de la réforme) et juin dernier, selon le dernier bilan dressé par la Cnam. Parmi elles, 5,8 millions sont protégées par la CSS sans participation (ex CMU-C). Si ce nombre apparaÎt stable depuis la mise en place de la réforme, il connaÎt en revanche un repli de 1,7% par rapport à fin 2020. La CSS avec participation (ex ACS) couvre 1,4 million de personnes. La progression est de 8,2% par rapport à fin octobre 2019 et 7,4% par rapport à fin 2020. Parmi elles, 659 000 sont gérées par le RO et 753 000 par les Ocam (soit respectivement 49,6% et 50,4%), avec pour ces derniers un repli de près de 9% est constaté par rapport à décembre 2020. «La part des organismes complémentaires diminue au fur et à mesure de la montée en charge de la Complémentaire santé solidaire avec participation», relève un document interne de la Cnam. Concernant la CSS avec participation, 34% des bénéficiaires ont moins de 29 ans ; 22% entre 30 et 49 ans ; 12% entre 50 et 59 ans ; 15% entre 60 et 69 ans ; et 17% ont 70 ans et plus. Pour améliorer le recours et faire connaÎtre le dispositif, une campagne de communication digitale a été lancée en avril dernier. Parmi les cibles prioritaires : les jeunes retraités, les jeunes de 18-25 ans, les demandeurs d'emploi et les familles monoparentales. Par ailleurs, des actions ciblées sont conduites auprès des nouveaux allocataires de prestations signalés dans des échanges entre la Cnaf et la Cnam, en direction des retraités chômeurs identifiés dans le système d'information de l'Assurance Maladie, des bénéficiaires de la CSS dont le contrat est échu depuis plus d'an mois, et de ceux n'ayant pas encore retourné les documents d'adhésion. Dans le cadre des Missions accompagnement santé (visant à faciliter l'accès aux droits et aux soins), 55% des personnes qui n'étaient pas couvertes par un Ocam ont souscrit à un contrat dont 77% via la CSS. Le PLFSS 2022 prévoit par ailleurs de favoriser et de simplifier le recours à la CSS pour les bénéficiaires du RSA et de l'ASPA (minimum vieillesse).
> Site
de l'Insee (Donnée statistiques)
>
Site de l'Insee (étude)
Classique du début d'automne, le rapport de la Cour des comptes sur la sécurité sociale dissèque les dépenses publiques à un moment où se précise l'après-Covid-19. Il balaie en particulier le financement des SSR, de la psychiatrie, de l'accueil des personnes âgées et handicapées, sans oublier la e-prescription, la télésanté et la biologie médicale.
Après présentation en Conseil des
ministres, le projet de loi de financement de la sécurité
sociale est publié avec quelques modifications par rapport à
l'avant-projet. L'examen parlementaire commencera le 11 octobre.
> Projet
LFSS 2022
Les Rapports d'évaluation des politiques de sécurité sociale (REPSS), prennent la suite des programmes de qualité et d'efficience (PQE). Ils permettent d'apprécier les résultats des politiques de sécurité sociale au regard des objectifs qui leur sont assignés. Annexés au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) depuis 2005, ces rapports visent également à juger de l'adéquation des mesures proposées dans le PLFSS de l'année au contexte économique, démographique, sanitaire et social, à l'aide d'indicateurs quantitatifs. Les rapports sont composés d'indicateurs de cadrage et de résultats. Une synthèse rappelle les différents objectifs, les principaux résultats obtenus et les actions mises en œuvre pour améliorer l'atteinte des objectifs. Cette dernière est complétée par quelques chiffres clés.
Les médecins constatent une réapparition de la grippe et de la bronchiolite. "On en voyait aussi l'an dernier, mais infiniment moins", indique au Parisien Serge Smadja, secrétaire général de SOS Médecins. "C'est bien plus net en ce mois de septembre. Tous les virus de la rentrée sont là." Selon les dernières données de Santé publique France, les interventions de SOS Médecins pour "pathologies ORL et respiratoires" ont bondi de 58% chez les enfants et de 25% chez les 15-74 ans. Même ascension du côté des urgences. Les spécialistes redoutent désormais une saison difficile, alors qu'une grande partie de la population, protégée par les mesures de lutte anti-Covid, n'a pas été en contact l'an dernier avec les virus habituels. Résultat, "beaucoup n'ont pas pu acquérir un degré d'immunité suffisant". "Il est possible que cela entraÎne une épidémie de grippe de plus forte intensité. C'est une hypothèse", prévient l'épidémiologiste Sibylle Bernard-Stoecklin. Les pédiatres ont déjà alerté le ministère de la Santé dans un courrier.
> Le Parisien, 30 septembre 2021
> Université Toulouse III - Paul Sabatier. Juillet 2021
Selon les projections de la Direction de
la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques
(Drees) qui publie, en ce mois de septembre, une vaste étude sur
la démographie médicale, le nombre de praticiens en France
devrait stagner jusqu'à 2030, avant de fortement augmenter
jusqu'à 2050. Si la médecine générale verra ses effectifs
croÎtre fortement d'ici trente ans, d'autres spécialités
médicales vont, à l'inverse, régresser. Des effectifs qui ne
permettront pas toujours de résorber les problèmes de densité
médicale.
> Egora,
30 septembre 2021
Le magazine Marianne dresse, dans son édition du 1er octobre, un panorama des inégalités d'accès aux soins dans plus de 300 villes françaises. Si Aix-en-Provence est la ville qui s'en tire le mieux toutes spécialités confondues, Château-Chinon est la commune la moins bien lotie. Les délais d'attente pour les consultations de médecine générale ont aussi été passés à la loupe dans tous les départements.
> The Conversation, 29 septembre 2021
07/10/2021- La crise sanitaire a mis en exergue les inégalités territoriales d'accès aux soins. Le phénomène s'étend : après les milieux ruraux, les déserts médicaux concernent également désormais certaines villes moyennes. 43 députés viennent de saisir le ministère des Solidarités et de la Santé à ce sujet. Ils demandent l'interdiction de nouvelles installations de médecins dans les zones déjà surdotées, à l'instar de ce qui est pratiqué pour les kinésithérapeutes ou les infirmiers. Ils proposent également de mettre en place "une relative dose de coercition dans l'accueil de stagiaires par tous les médecins, [ ] dans les territoires en voie de désertification". 13 députés du Val-de-Loire ont également alerté le Premier ministre, Jean Castex, sur la situation dans leur région et font dix propositions. Parmi elles, figure la création "d'une prime de responsabilité territoriale" afin d'inciter les médecins à s'engager sur des objectifs de couverture géographique de soin, définis en lien avec l'ARS et les collectivités territoriales. D'autres départements choisissent, quant à eux, de salarier des médecins généralistes. C'est le cas notamment du Pas-de-Calais.
>
France bleu, 5 octobre 2021
>La dépêche, 6 octobre 2021
> Le Monde, 16 septembre 2021
> France Culture, 8 octobre 2021
Faut-il instaurer une tarification variable des consultations médicales selon les zones géographiques (en zone rurale, à Paris, etc.) quitte à ouvrir la porte à des conventions locales et à des nomenclatures différentes selon les secteurs géographiques ? Le débat n'est pas nouveau et il a parfois divisé les syndicats médicaux eux-mêmes.
> Le Quotidien du médecin, 12 octobre 2021
En 2020, 1 342 hôpitaux publics, 667 établissements privés à but non lucratif et 974 cliniques privées composent le paysage hospitalier français. Au total, le nombre de sites géographiques répertoriés continue de diminuer.
Selon une étude récente de la Banque
mondiale, la période de Covid-19 a été marquée par une
aggravation exceptionnelle des inégalités dans le monde. En
effet, la pandémie aurait conduit à faire basculer plus de 100
millions de personnes dans la pauvreté en 2020, atténuant ainsi
fortement les progrès réalisés au cours des 25 dernières années.
> The
Conversation, 29 septembre 2021
> Site
de la Banque mondiale
Suite à la crise Covid, 8 % de la
population, soit quatre millions de personnes, ont basculé dans
une situation préoccupante, selon une enquête du Crédoc.
Au total, 31 % des Français se sentent en situation de
vulnérabilité, soit dix points de plus qu'en 2018. Les trois
quarts des «nouveaux vulnérables» font face à plusieurs
difficultés, en particulier concernant l'emploi et les charges
financières. Ce sont principalement des jeunes (47% ont moins de
40 ans), actifs du secteur privé (en emploi ou au chômage), dans
des secteurs ayant eu recours au chômage partiel (commerce,
restauration, activités culturelle, etc), peu diplômés (1 sur 2
n'a pas le baccalauréat), et chargés de famille.
> Site
du Credoc
Au‐delà de ses enjeux sanitaires et économiques, la crise liée à la pandémie de Covid‐19 a mis à l'épreuve la coopération entre citoyens, gouvernements et scientifiques. Dans cette nouvelle note du CAE, Yann Algan et Daniel Cohen proposent un retour d'expérience sur les principaux traits de la crise du Covid‐19 avec une attention particulière sur le rôle de la confiance des citoyens envers autrui, envers les instances gouvernementales et envers les scientifiques
Cette nouvelle offre réglementée sans reste à charge représente désormais 40% du marché, soit près de 400.000 personnes, selon le cabinet du ministre de la Santé, Olivier Véran. C'était l'objectif qui avait été fixé au début du quinquennat. "Il y avait un besoin non satisfait", souligne le ministère, en rappelant que le reste à charge était auparavant de 850 par oreille.
> Les Echos, 30 septembre 2021
Souvent décrié, le dossier médical
partagé (DMP) a été et reste un sujet phare de la santé.
Dix-sept ans après son lancement, il fait aujourd'hui partie des
éléments stratégiques du futur espace de santé. Au gré des
gouvernements successifs, il a su rebondir et trouver au fur et
à mesure la place de l'ambition de départ : restituer les
données de santé aux usagers. Comme le rappelle à Hospimedia
Dominique Pon, responsable ministériel à la Délégation du
numérique en santé (DNS) et par ailleurs directeur de la
Clinique Pasteur à Toulouse (Haute-Garonne) � qui a fait figure
d'exemple à l'époque en matière d'informatisation du dossier
patient et a servi de lieu de lancement au DMP en 2004 par le
ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy �, l'idée était
visionnaire. "Le plus difficile n'était pas de construire le DMP
en soi mais de faire en sorte que les tous les logiciels des
médecins et des professionnels de santé soient connectés",
explique-t-il.
> Hospimédia,
28 septembre 2021 (Accès abonnés)
Les indications de télésurveillance
ouvrant droit à un remboursement feront l'objet d'une liste.
Les nouvelles dispositions pour faire entrer cette pratique dans
le droit commun entreront en vigueur le 1er juillet 2022 au plus
tard. L'article 54 de la LFSS 2018 avait en effet reconduit,
pour quatre ans, le dispositif Etapes (expérimentations de
télémédecine pour l'amélioration des parcours en santé). Il
concernait cinq pathologies : insuffisance cardiaque,
insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, diabète,
prothèses cardiaques implantables. Un rapport au parlement,
intermédiaire, a été produit en novembre 2020. Il notait une
"diffusion plus lente et plus tardive qu'attendu initialement
alors même que l'ensemble des acteurs s'accordent pour
considérer la télésurveillance de façon très positive".
L'expérimentation devait prendre fin en décembre 2021 mais sera
prolongée, dans le cadre du PLFSS 2022, jusqu'au 1er août 2022
au plus tard. Cependant, avec l'accélération des
télésurveillances mises en place pendant la crise sanitaire, que
l'article 26 du PLFSS pour 2022 prévoit la mise en place de son
remboursement, sans attendre les résultats définitifs de
l'expérimentation. Il devra intervenir au plus tard le 1er
juillet 2022.
> Hospimédia,
28 septembre 2021 (Accès abonnés)
Psychiaclic est un outil d'aide au diagnostic et à la prise en charge pour le médecin généraliste pour toute consultation à motif psychiatrique. A l'aide d'un algorithme décisionnel, de fiches-pratiques sur les différents troubles, un lexique des termes sémiologiques, d'une aide à la rédaction des certificats médicaux de soins sans consentement et du courrier d'adressage au psychiatre, le portail espère permettre une meilleure accessibilité aux services de santé mentale et donc une amélioration du pronostic et de la qualité des parcours de soins. En particulier pour les troubles psychotiques débutants. Cette démarche est portée par la fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale des Hauts-de-France (F2RSMpsy)
> Santementale.fr, 8 octobre 2021
Cette présente un constat limpide de l'état actuel des parcours de soins en France et propose cinq grands axes de réflexion pour améliorer, à terme, l'accessibilité et la lisibilité des parcours de soins en France.
> Site de l'Institut Montaigne
> Site du Ministère chargé de la santé
Boycott du Service d'accès aux soins,
grève des visites à domicile, contestations des régularisations
du Dipa, procédures à l'encontre des réfractaires à l'obligation
vaccinale
Médecins et Assurance maladie traversent en ce moment
une zone de turbulences, malgré la signature d'un avenant
historique sur le plan financier. Répondant aux craintes et aux
doutes légitimes des médecins libéraux dans une interview
exclusive accordée à Egora.fr, le directeur général de la Cnam,
Thomas Fatôme.
> Egora,
8 octobre 2021
Mardi 12 octobre 2021, Emmanuel Macron a rappelé les grands axes du plan dédié à la santé, présenté en juillet dernier. «La France était au premier rang de la production européenne, il y a 20 ans, nous sommes aujourd'hui au 4ème rang. C'est le fruit de la désindustrialisation, de mauvais choix, du fait que les ruptures dans ce secteur se sont faites dans des segments où les anglo-saxons, en particulier, sont allés beaucoup plus vite que nous. Les résultats sont là et ils sont assez cruels», a déploré le chef de l'Etat. Il a appelé à accélérer et à redevenir leader dans ce domaine.
> Espace social européen, 13 octobre 2021
Les données provisoires de
l'Observatoire des sciences et techniques (OST) sur l'année 2020
confirment le décrochage de la France en termes de productivité
scientifique. Elle se retrouve à la limite d'être exclue du top
10 par le Canada, l'Espagne et l'Australie, alors qu'elle en
était sixième en 2009. Elle n'apparaÎt même qu'à la 16e place
sur un indicateur de qualité élaboré par l'OST qui prend en
compte le centile des publications les plus citées, derrière la
Belgique, la Suisse ou le Danemark. Les causes sont bien
identifiées, dont des dépenses insuffisantes en recherche,
publiques et privées confondues, qui n'atteignent que 2,2% du
PIB, en baisse légère et régulière depuis 2013.
> Le
Monde, 29 septembre 2021
Un projet de loi est attendu le 13 octobre en Conseil des ministres. "Il faut se donner les moyens pendant encore plusieurs mois d'avoir la possibilité de recourir à des mesures, si c'est nécessaire, pour protéger les Français", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, alors que la possibilité légale de mise en place du passe sanitaire arrive à échéance le 15 novembre. L'obligation du pass est par ailleurs étendue ce jeudi aux mineurs âgés d'au moins 12 ans et deux mois.
> Le Figaro, 29 septembre 2021
Les indicateurs sont, au début du mois d'octobre, très clairement au vert en France avec un taux d'incidence national à la baisse, (de plus en plus proche de 50 cas pour 100.000 habitants sur sept jours) et un taux de reproduction qui reste inférieur à 0,9 depuis plus de cinq semaines, des hôpitaux en décrue aussi. Sans aucun doute, la vaccination aura eu un effet très positif sur cette rentrée, tout comme les différentes mesures sanitaires mises en place, notamment l'usage étendu du passe sanitaire dès le mois d'août et le port du masque en intérieur �peut-être aussi un temps très clément, qui a permis de maintenir un certain nombre d'activités en extérieur, limitant ainsi les contaminations par aérosols.
Selon les modélisations de l'institut Pasteur, plus l'allègement des mesures anti-coronavirus interviendra tard, moins la reprise épidémique sera forte.
> Pourquoi Docteur, 8 octobre 2021
La stratégie vaccinale contre le
Covid-19 va bientôt croiser la campagne annuelle antigrippale.
Dans un avis, la HAS encourage les vaccinations concomitantes.
L'ARS Paca présente à Hospimedia sa stratégie en matière
d'obligation vaccinale.
> Hospimédia,
29 septembre 2021 (Accès abonnés)
Le Groupe Insuffisance Cardiaque et
Cardiomyopathies (GICC) publie un livre blanc sur l'insuffisance
cardiaque pour améliorer la prise en charge de cette maladie.
> Pourquoi
Docteur, 30 septembre 2021
Dans son avis du 23 août, la HAS recommandait l'administration d'une dose de rappel pour les personnes les plus à risque de faire une forme sévère de la maladie. A l'occasion de l'avis favorable de l'Agence européenne du médicament (EMA) pour l'utilisation du vaccin Pfizer en rappel, la HAS recommande d'étendre ce rappel à l'ensemble des professionnels qui prennent en charge ou accompagnent ces personnes vulnérables (soignants, transports sanitaires et professionnels du secteur médico-social). Elle préconise également de le proposer à l'entourage des personnes immunodéprimées.
Alors que la participation au dépistage organisé du cancer du sein recule, l'information des femmes est régulièrement sujet à débat. L'Institut national du cancer, en mettant l'accent sur les bénéfices du dépistage, a indigné certaines associations. Il assume de donner son avis d'expert sur un sujet qu'il estime consensuel dans les pays européens.
Comme l'avait annoncé le gouvernement, à
partir du 15 octobre, les tests de dépistage de la Covid-19,
sans ordonnance, seront facturés 22 pour un antigénique en
laboratoire, et 25 en pharmacie, voire 30 le dimanche. Pour
les PCR, le montant a été fixé à 44 . Jusqu'à présent, la
France était l'un des rares pays au monde à ne pas exiger de
symptômes ou d'être cas contact pour rembourser intégralement
les tests. Mais cette politique pèse sur les finances, avec une
dépense qui devrait atteindre 6,2 milliards d' cette année.
Certains épidémiologistes craignent cependant que ce prix ou
l'obligation d'une prescription médicale ne dissuade certains
malades potentiels et entrave le suivi de l'épidémie. Le
porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a par ailleurs
indiqué que le passe sanitaire ne serait pas modifié avant le 15
novembre. Une prudence nécessaire, alors que dans une "trentaine
de départements, l'épidémie ne recule plus, même si nous sommes
tombés à des niveaux très bas, voire elle repart très légèrement
à la hausse".
> Les
Echos, 8 octobre 2021
Pour évaluer l'efficacité de la vaccination à prévenir les formes graves de Covid-19, EPI-PHARE a mené parallèlement deux études en vie réelle en utilisant les données du SNDS (Système National des Données de Santé), l'une chez 15,4 millions de personnes âgées de 50 à 74 ans (7,7 millions vaccinées comparées à 7,7 millions non vaccinées) l'autre chez 7,2 millions de personnes âgées de 75 ans et plus (3,6 millions vaccinées comparées à 3,6 millions non vaccinées). Les deux cohortes ont été suivies jusqu'au 20 juillet 2021. Les résultats de cette étude tous les vaccins contre la Covid-19 sont hautement efficaces et ont un effet majeur sur la réduction des risques de formes graves de Covid-19 chez les personnes âgées de 50 ans et plus en France en vie réelle. La poursuite du suivi par EPI-PHARE permettra de mesurer l'évolution de l'efficacité sur une plus longue période et de mieux caractériser les effets du variant Delta.
Troubles ou souffrances psychiques, suicides... Le bouleversement de la vie quotidienne par la crise du Covid-19 et les confinements successifs ont mis en lumière les souffrances psychiques. C'est dans ce contexte que se sont déroulées les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie les 27-28 septembre 2021.
En clôture des Assises de la santé
mentale et de la psychiatrie, le président de la République,
Emmanuel Macron, a annoncé plusieurs mesures, dont le
remboursement des consultations de psychologue. Cette prise en
charge se fera toutefois sous conditions: les patients devront
être "adressés par prescription médicale dans le cadre d'un
forfait de consultation", la première séance étant facturée 40
et les suivantes 30 chacune, le tout renouvelable l'année
suivante si besoin. 800 postes seront par ailleurs créés dans
les centres médico-psychologiques "à partir de l'année
prochaine" pour "réduire au maximum les délais d'attente". S'y
ajouteront la création de 20 équipes mobiles pour la prise en
charge des personnes âgées en Ehpad et dans les structures
médico-sociales, la mise en place d'une maison des adolescents
dans chaque département et de 100 places en accueil familial
thérapeutique sur deux ans. Ces remboursements sont déjà testés
dans quatre départements depuis 2018. La demande semble forte,
car la Mutualité française compte 512 000 patients ayant demandé
au moins un remboursement pour une séance chez un psychologue,
entre fin mars et fin août 2021. Sur toute l'année 2019, 204 795
mutualistes avaient demandé un remboursement. Cependant,
certains psychologues se montrent dubitatifs face à cette
annonce. En effet, les tarifs de consultation remboursés sont
bien moins élevés que ceux pratiqués actuellement. Le président
de la République admet que, malgré un "encadrement qui semble
juste [
] la profession n'est pas totalement ravie". Un autre
effort budgétaire sera fait en matière de recherche, avec une
enveloppe de 80 millions d' "dédiée à la santé mentale" dans le
cadre du quatrième programme d'investissements d'avenir. Selon
les derniers résultats de l'enquête CoviPrev, 15% des Français
montrent des signes d'un état dépressif (+5 points par rapport à
la situation hors épidémie), 23% des signes d'un état anxieux
(+10 points) et 10% ont eu des pensées suicidaires au cours de
l'année (+5 points).
> Le
Monde, 29 septembre 2021
En France, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes. Les tentatives de suicide ont un retentissement psychologique et social très lourd, en plus des blessures et de la potentielle invalidité à long terme auxquelles il faut faire face. Pour tenter de prévenir ces événements, il est important de ne pas banaliser les idées suicidaires et d'y apporter une écoute attentive pour trouver une réponse rapide et adaptée. La HAS publie des recommandations de bonne pratique pour les professionnels chargés de repérer, évaluer et orienter les enfants et adolescents pouvant présenter un risque suicidaire à court, moyen ou long terme
La crise sanitaire à l'œuvre depuis le début de l'année 2020 a mis en évidence la faible culture de la population française dans le domaine de la santé mentale, la faiblesse des actions de prévention et de promotion consacrées à cette dimension de la santé, ainsi qu'un déficit de coordination et de lisibilité de l'offre en psychiatrie. Un déficit en professionnels aggrave les conséquences de ces insuffisances. Le HCSP promeut une approche extensive fondée sur quatre mots-clés : tous ensemble, proximité, ne pas nuire, apporter des ressources.
L'objectif de cette recommandation est de définir des bonnes pratiques, partagées par les acteurs (professionnels de santé et sociaux, pairs aidants) intervenant auprès des publics en situation de grande précarité présentant des troubles psychiques. L'accent sera mis sur les pratiques et coopérations permettant de repérer, orienter et proposer un accompagnement (sanitaire et social) adapté aux besoins et choix des personnes.
C'est un rapport alarmant. Ce mardi 5 octobre, l'Unicef a dressé un portrait plutôt sombre sur la santé mentale des enfants dans le monde. Plus d'un enfant sur dix (13%) serait concerné par un trouble de la santé mentale. Selon les chiffres du rapport, il y aurait près de 45 800 suicides d'adolescents chaque année dans le monde, soit un suicide toutes les onze minutes, ce qui en fait l'une des cinq causes de décès pour cette tranche d'âge.
> Pourquoi Docteur, 6 octobre 2021
> Site du ministère chargé de la santé : dossier de presse
Les cas de dépression et d'anxiété ont augmenté de plus d'un quart dans le monde en 2020 en raison de la pandémie de la Covid-19, selon une étude publiée samedi dans le Lancet. Elle évalue à 246 millions le nombre de cas de troubles dépressifs majeurs, contre 193 millions si la crise de la Covid n'avait pas eu lieu. Les cas présumés de troubles anxieux sont en hausse de 26%, soit 374 millions de cas contre 298 millions de cas. Les femmes ont été plus touchées que les hommes. "Les responsabilités supplémentaires en matière de soins et de ménage ont tendance à incomber aux femmes, et elles sont plus susceptibles d'être victimes de violences domestiques, qui ont augmenté à différents stades de la pandémie", indique Alize Ferrari, co-auteure de l'étude menée par l'université australienne du Queensland. Les jeunes sont aussi davantage concernés que les groupes plus âgés.
> Libération, 9 octobre 2021
Le nouvel Atlas de la santé mentale de l'Organisation mondiale de la Santé brosse un tableau décevant : celui de l'incapacité mondiale à fournir aux gens les services de santé mentale dont ils ont besoin, à un moment où la pandémie de COVID-19 met en évidence un besoin toujours plus grand de soutien dans ce domaine. La dernière édition de l'Atlas, qui comprend des données provenant de 171 pays, indique clairement que l'attention accrue accordée à la santé mentale au cours des dernières années ne s'est pas encore traduite par la mise en place à grande échelle de services de santé mentale de qualité qui correspondent aux besoins. Publié tous les trois ans, l'Atlas est une compilation de données fournies par les pays du monde entier sur les politiques, la législation, le financement, les ressources humaines, la disponibilité et l'utilisation des services et les systèmes de collecte de données dans le domaine de la santé mentale. Il permet également de suivre les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs définis par le Plan d'action global pour la santé mentale de l'OMS.
> Atlas sur le site de l'OMS (en anglais)
Plusieurs décrets publiés au Journal officiel ce 30 septembre concrétisent le renouvellement des carrières des paramédicaux de catégorie A au sein de la fonction publique hospitalière. Les aides-soignants et auxiliaires de puériculture rejoignent la catégorie B. Ces mesures, liées au Ségur de la Santé, sont effectives dès le 1er octobre.
> Décret n° 2021-1256 du 29 septembre 2021
> Décret n° 2021-1257 du 29 septembre 2021
Paru ce 30 septembre, le décret relatif à la réforme du financement des activités de psychiatrie crée la section chargée d'émettre un avis sur l'allocation des ressources des activités. Il décrit aussi toutes les dotations du modèle de financement et précise certaines modalités d'application de la réforme pour l'année 2022 et les suivantes.
> Décret n° 2021-1255 du 29 septembre 2021
Au niveau général, ce sont désormais
50,4 millions de primo injections qui ont été réalisées en
France.
> Egora,
28 septembre 2021
29/09/2021- L'avenant n°9 à la
convention médicale, tout juste signé et publié au Journal
officiel, produit ses premiers effets. Pour dénoncer ce qu'elle
considère comme "la disparition programmée de la visite à
domicile", la fédération nationale "SOS médecins", qui regroupe
63 associations réparties sur le territoire, a arrêté ses
prestations du lundi 27 septembre à 8h au mardi 28, même heure.
Ses 1 300 médecins libéraux n'ont ainsi assuré aucune visite à
domicile, consultation, régulation médicale ou téléconsultation.
Parmi leurs principales demandes, figurent la revalorisation de
la visite "urgente" en journée et l'alignement de l'indemnité de
déplacement quel que soit l'horaire. Le fait déclencheur a été
l'exclusion, en juillet 2021, de SOS Médecins du périmètre de
l'avenant n°9. Cela ne leur permet pas de bénéficier de la
revalorisation de la visite longue, actuellement réservée aux
médecins traitants pour leurs propres patients. Par ailleurs, le
tarif des visites à domicile, pratiqué temporairement pendant la
crise sanitaire - 57,60 au lieu de 35 - explique également
pour partie le mouvement de grève, reconductible. Environ trois
millions de visites à domicile sont effectuées chaque année par
SOS médecins.
> Libération,
26 septembre 2021, Libération et AFP
> Le
Parisien, 27 septembre 2021
L'institut CSA pour Santé Cie, acteur majeur de la santé de proximité en France, dévoile les résultats de son 1er « Baromètre de la Santé de Proximité », qui interroge les Français et les professionnels de santé sur leurs attentes. Après près de deux ans de crise sanitaire, les résultats de cette enquête approfondie montrent le besoin d'accélérer le virage ambulatoire. L'enquête démontre notamment que pour 8 Français sur 10, il y a un vide à combler en matière d'accès aux soins au cœur des territoires.
Dans le cadre de l'édition 2020 du Baromètre d'opinion de la Drees, 4 000 personnes ont été interrogées sur leur perception de la cohésion sociale, des inégalités et de la confiance qu'elles accordent aux institutions. Une enquête forcément impactée par le contexte de Covid 19.
Une nouvelle publication d'Eurostat fait
le point sur la reconnaissance du Covid-19 comme accident du
travail (AT) et/ou maladie professionnelle (MP) dans les pays de
l'UE et de l'AELE.
> Site
d'Eurogip
29/09/2021- à compter du lundi 27
septembre, les salariés identifiés comme vulnérables par le Haut
conseil à la Santé publique (HCSP) ne peuvent plus bénéficier de
l'activité partielle comme le prévoyait le protocole sanitaire
depuis le 20 mai 2020. Désormais, ils peuvent revenir en
présentiel, sous réserve du respect des mesures renforcées de
protection par les entreprises. Parmi elles, figure notamment
l'aménagement d'un poste de travail individuel avec
l'installation de dispositifs limitant les risques de
contamination. Par ailleurs, l'employeur devra fournir, dans la
mesure du possible, du matériel non partagé avec les autres
salariés ou, à défaut, mettre en place une désinfection
systématique du poste de travail. Les personnes vulnérables
justifiant d'une "situation particulière de risque" et qui "ne
pourraient trouver de réponse suffisante dans les mesures de
protection mises en œuvre sur le lieu de travail" peuvent
continuer de bénéficier du télétravail à 100%.
>
Le Figaro, 26 septembre 2021
> éditions
Tissot, 22 septembre 2021
06/10/2021- Les aides à domicile ont été
au centre d'une étude publiée par la Dares, le 1er octobre. Le
document porte sur les risques psychosociaux des salariées du
secteur, essentiellement des femmes. Les trois quarts d'entre
elles travaillent à temps partiel, mais la difficulté de leur
emploi réside dans les horaires de travail morcelés (pour 95%
d'entre elles). En effet, elles sont davantage amenées à
travailler le week-end et les jours fériés, et 29% n'ont jamais
48 heures de repos consécutives. Leur planning atypique rend
difficile la conciliation entre vie professionnelle et vie
personnelle. Malgré ces contraintes, seulement un quart des
aides à domicile estiment que leur rémunération est à la hauteur
de leurs efforts. Afin de revaloriser le métier, une hausse
salariale de 13 à 15% a été réalisée au 1er octobre, pour les
aides à domicile du secteur associatif. La Fédération française
des Services à la Personne et de Proximité (Fédésap) avait
également publié une enquête, en juin 2021, sur l'attractivité
du métier d'aide à domicile. Réalisée entre février et avril
2021, elle interrogeait plus de 4 700 professionnelles du
milieu. Malgré une majorité de répondantes fières de leur métier
(91%), elles estimaient souffrir d'un manque de reconnaissance
et de considération, notamment de la part des politiques
publiques, et d'un manque de valorisation financière.
> Site
de la Dares, 1er octobre 2021
Dans sa deuxième édition du baromètre sur la solitude et l'isolement des personnes de 60 ans et plus, l'association les Petits Frères des pauvres alerte sur l'aggravation de la situation. En seulement quatre ans, le nombre d'aÎnés en situation de "mort sociale" a quasi doublé, à 530.000, note Libération. En cause, notamment, la pandémie de Covid-19, mais également le vieillissement démographique auquel le pays est confronté.
> Libération, 30 septembre 2021
> Site des Petits Frères des Pauvres
En réponse aux annonces de Jean Castex
sur le financement de son plan pour l'autonomie (le projet de
loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022
prévoit 400 M, issus de ressources propres, complétées par 0,15
points de CSG), la fédération française de l'Assurance propose
la création d'un nouveau "contrat de complémentaire santé
responsable", incluant systématiquement une garantie en cas de
dépendance lourde. Il bénéficierait d'une fiscalité allégée.
> Communiqué
de presse de la fédération française de l'assurance, 27
septembre 2021
La Défenseure des droits, Claire Hédon, présente un état des lieux actualisé des discriminations fondées sur le grand âge et des difficultés rencontrées par les personnes âgées dans plusieurs domaines de la vie quotidienne. Cette étude repose sur une enquête téléphonique conduite auprès de 2 506 personnes âgées de 65 ans ou plus vivant à domicile et une enquête par entretiens menée auprès de 15 aidants de personnes âgées en situation de perte d'autonomie, entre septembre et fin novembre 2020.
> Site de la Défenseur des droits
Dans le cadre de son plan d'action pour améliorer la connaissance statistique des aidants, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publie une nouvelle étude sur les 725 000 « aidants pivots » qui assument un rôle de soutien à la fois auprès d'un de leurs parents et de leurs enfants. D'après l'enquête Capacités, aides et ressources de la Drees, ces aidants ayant encore des enfants à charge représentent un tiers des 2,1 millions d'adultes qui aident leur père ou leur mère de 60 ans ou plus vivant à domicile en France métropolitaine en 2015.
Les différentes études publiées à l'occasion de la journée nationale des aidants, ce 6 octobre, montrent tout le chemin qu'il reste à parcourir pour un véritable accompagnement de cette population. La crise sanitaire a eu un impact considérable sur les aidants, dont les effets se font encore sentir.
> Hospimédia, 6 octobre 2021 (Accès abonnés)
> L'enquête
sur les aidants-soignants
> Le
baromètre de l'Unafam
> L'étude
du Ciaaf
> Le
dossier de l'APF
Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'Autonomie, a signé la publication d'une instruction, avec la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), qui vise à orienter les agences régionales de santé (ARS) dans la mobilisation des crédits d'investissement du Ségur de la santé et de France Relance, en vue d'un investissement massif dans les EHPAD. L'instruction invite les ARS à porter une stratégie régionale d'investissement transformant en profondeur les modalités de soutien à l'autonomie des personnes âgées. Pour cela, elles se sont vu confier le pilotage d'une enveloppe de 2,1 Mds dans le cadre du Ségur de la Santé et du plan France Relance : 600 M en faveur du développement du numérique, et 1,5 Md pour conduire une profonde modernisation des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Conformément à la politique portée par le Gouvernement, la priorité de cette stratégie est donnée à la transformation des EHPAD en vue de leur rénovation profonde, une médicalisation accrue et une ouverture sur le bassin de vie qui les entoure.
> Communiqué de presse du ministère chargé de l'autonomie
Réunis en assemblée générale ce 5 octobre, les 652 délégués de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) ont élu à leur présidence éric Chenut pour un mandat de cinq ans. Il est administrateur délégué du groupe MGEN, administrateur du groupe Vyv et vice-président de la Mutualité française.