Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
10/06/2021- L'Assurance maladie publie
des statistiques mensuelles de remboursements permettant de
suivre l'évolution des dépenses. Celles-ci avaient notamment
permis de constater au plus fort de la crise sanitaire un recul
du recours à certains soins dentaires.
Les dernières statistiques publiées, fin mai, concernant le mois
d'avril, montrent une véritable évolution de ce poste de
remboursement, avec une hausse de 60,6% sur les quatre premiers
mois de l'année et de 17,4% sur un an. Portées par la Covid, les
dépenses de remboursements d'analyses médicales évoluent
respectivement de 152,9% sur le début d'année et de 99,2% sur un
an. L'Assurance maladie a également publié début juin des
données statistiques plus détaillées au travers des dépenses en
date de remboursement de janvier à avril 2021 et des dépenses en
date de soins pour les mois de janvier et février. Elle a
également mis à jour ses données sur la consommation de
médicaments en ville lors de l'épidémie de Covid-19. L'ensemble
de ces séries permet d'analyser les évolutions des effets de la
crise sur le recours aux soins.
>
Site d'Ameli
La « Revue de la Complémentaire santé solidaire et de l'accès aux soins », prend le relais de « Références », parution trimestrielle du Fonds complémentaire santé solidaire (ex Fonds CMU-C, disparu le 1er janvier dernier). Elle rappelle les grands chiffres de la réforme, dévoilés début juin par le DSS. A fin mars dernier, le dispositif rassemblait 7,31 millions de bénéficiaires, «soit une progression de 3,2 points par rapport à fin octobre 2019 et de 5,7 points par rapport à mars 2020», souligne le ministère de la Santé dans cette parution. Il relève toutefois une «légère baisse temporaire» des effectifs en fin 2019, liée à «l'appropriation de la réforme».
Dans la majorité des pays européens, la hausse de la fécondité observée au cours des années 2000 a été enrayée après la crise économique de 2008, en particulier dans les pays méditerranéens. La France et l'Allemagne font exception.
En 2019, les femmes nées en 1969 ont 50 ans : elles ont eu en moyenne 2,00 enfants au cours de leur vie et n'en auront quasiment plus d'autres. Au cours du XXe siècle, la génération 1928 est celle qui a eu la descendance finale la plus élevée, avec une moyenne de 2,65 enfants par femme. La descendance finale des femmes diminue depuis, au fil des générations.
La provision de 4,3 milliards d' prise pour couvrir les dépenses exceptionnelles liées à la Covid-19 en 2021 se révèle largement insuffisante. La facture devrait en effet s'envoler de 13,4 milliards cette année, laissant un déficit de plus de 9 milliards, selon les prévisions du comité d'alerte des dépenses d'assurance-maladie. Par rapport aux sommes déjà prévues, il a fallu rajouter 3,1 milliards pour la campagne vaccinale (34% du dépassement), 2,9 milliards pour les tests biologiques (32% du surplus) et 1,4 milliard pour les établissements de santé (15%). Mais aussi 700 millions pour diverses mesures, notamment les arrêts de travail Covid. Le Comité précise toutefois que ce "dépassement important ne fait pas, comme l'an dernier, l'objet d'un ajustement en loi de financement rectificative". Même si le gouvernement cherche désormais à endiguer l'explosion des dépenses maladie. Ainsi, si les tests de dépistage Covid vont rester pris en charge à 100% par la Sécu, l'état s'apprête à réduire la somme qu'il verse aux soignants qui les réalisent. à compter du 1er juin, l'Assurance-maladie baisse de 15% à 30% les tarifs des tests PCR et antigéniques, remboursés aux laboratoires de biologie médicale et aux professionnels de santé libéraux, précise deux arrêtés publiés au Journal officiel.
Le ministère de la Santé prépare une augmentation du montant de la
contribution exceptionnelle sur les organismes complémentaires de
1,5 milliard d' sur deux ans qui avait été votée à l'automne. "On
estimait que les économies réalisées par les complémentaires santé
s'élevaient à 2,3 milliards d'; en fait, c'est 2,8 milliards
d'", explique-t-on au cabinet d'Olivier Véran. "On pressent qu'il
y aura aussi des économies pour les complémentaires en 2021, sans
en connaÎtre l'ampleur. "Les états comptables transmis par nos
membres au titre de l'année 2020 montrent qu'il y a eu par rapport
à 2019, et compte tenu de la taxe covid déjà décidée l'année
dernière, une augmentation des charges de prestations en santé de
250 millions d'", indique Franck Le Vallois, directeur général de
la Fédération française de l'assurance (FFA). Séverine Salgado,
future directrice générale de la Mutualité Française, évoque par
ailleurs un phénomène de rattrapage des soins non réalisés en
2020. La Mutualité assure que les dépenses de soins dentaires ont
augmenté de près de 30% entre les deux premiers mois de 2020 et
ceux de 2021. Pour l'optique et l'audiologie, l'augmentation
serait de près de 40 %.
> Les
Echos, 7 juin 2021
> Communiqué de la mutualité
française
Une étude prospective réalisée à l'Institut Gustave Roussy, premier centre européen de cancérologie, anticipe une surmortalité par cancer de l'ordre de 6 à 7% en moyenne au cours des cinq prochaines années. En cause, les retards de prise en charge de nombreux patients, allant jusqu'à plus de deux mois, à cause de l'épidémie de Covid. L'impact devrait être plus important encore: ces travaux se basent en effet sur un retour à la normale depuis mars 2021. Or, ce "n'est n'est, en réalité, toujours pas le cas", prévient Aurélie Bardet, du service de Biostatistique épidémiologie de l'Institut Gustave Roussy, qui a réalisé l'étude. Cette augmentation prévisible de la mortalité varie selon les types de cancers.
L'Inserm a coordonné une expertise collective afin d'établir dans un premier temps une analyse critique des dernières connaissances scientifiques en la matière et dresser des constats. Dans un second temps, le groupe d'experts a émis des recommandations visant à réduire les risques et les dommages sur la santé liés à la consommation d'alcool. Près de 3 600 documents ont été rassemblés et concernent un éventail de disciplines variées telles que la recherche clinique, marketing social ou encore la sociologie.
Alors que les terrasses des bars et des restaurants ont rouvert et que les restrictions sanitaires s'allègent, une bonne nouvelle supplémentaire pourrait venir de l'arrivée de l'été et de ses températures plus chaudes. De nombreux travaux scientifiques ont en effet montré que la plupart des épidémies et des maladies infectieuses sont caractérisées par des mouvements saisonniers � on parle de « saisonnalité » : les saisons chaudes seraient plus propices à la disparition ou la réduction des épidémies nées en saisons froides.
> The Conversation, 9 juin 2021
Le site accouchements.sante-idf.fr, principalement développé pour mobile, permet de représenter et rendre accessibles les données sur les pratiques obstétricales des maternités franciliennes. Les données recensées concernent notamment le nombre d'accouchements, le taux de césariennes, de péridurales ou d'épisiotomies réalisées. Présentés sous forme de carte interactive, tous les indicateurs des différentes maternités sont détaillés et les termes techniques expliqués. Pour chaque établissement, une fiche avec un récapitulatif des indicateurs est téléchargeable. Des illustrations, des schémas et des graphiques facilitent la compréhension des informations recensées.
> Site accouchements.sante-idf.fr
02/06/2021- Malakoff Humanis publie les
résultats du sondage OpinionWay sur l'emploi des personnes
handicapées. Elle révèle des situations diverses selon "la
nature du handicap, la taille de l'entreprise ou le secteur
d'activité". Ainsi, 84% des travailleurs handicapés présentent
un handicap moteur contre seulement 6% pour le handicap mental.
Par ailleurs, les petites et moyennes entreprises sont 72% à
employer des salariés handicapés contre 100% des sociétés de
plus de 250 salariés. Dans le même temps, près de la moitié des
entreprises sondées pensent que l'intégration des travailleurs
handicapées est "plus simple qu'il y a dix ans". Cependant,
parmi les répondants à l'enquête OpinionWay, 17% se considèrent
en "avance sur ce sujet" et seulement 21% mettent en place des
dispositifs de sensibilisation de l'ensemble des salariés sur le
handicap.
> Site
de Malakoff Humanis
> Revue française des affaires sociales 2021/1 - Site de Cairn
Selon La Croix, plus de 130 parlementaires, sur les 185 requis, soutiendraient déjà ce texte, qui aura besoin ensuite des signatures de 4,7 millions de Français. Il vise à stopper la "paupérisation constante" d'un "service public emblématique" affecté d'une "triple crise" humaine, financière et démocratique. Les "trois piliers" que les initiateurs du RIP veulent réformer.
> Site de l'Observatoire des inégalités
Ce rapport d'activité s'ouvre sur l'analyse de deux évènements majeurs de l'année 2020 : l'impact de la crise sanitaire sur les droits fondamentaux des personnes enfermées et l'intervention d'importantes décisions de justice relatives à la prison (conditions de détention) et à la psychiatrie (isolement et contention). Il se poursuit par la mise en perspective des avis, recommandations et rapports publics adressés par le contrôle général au Gouvernement en 2020. Le CGLPL continue son travail de suivi de ses recommandations, générales ou formulées à l'issue des visites d'établissement, et présente les suites données par les pouvoirs publics à l'ensemble des recommandations exprimées en 2017. Un chapitre est également consacré à l'analyse des problématiques traitées dans le cadre des saisines adressées à l'institution. Sont ensuite développés le bilan de l'activité du CGLPL en 2020 ainsi que des données statistiques actualisées sur la privation de liberté en France. Enfin, des témoignages, écrits et photographiques, illustrent concrètement les développements.
L'ANSM a lancé une campagne nationale de communication sur les risques liés à l'utilisation de médicaments pendant la grossesse. L'agence de santé veut ainsi "déclencher dans la société un réflexe équivalent à celui de l'alcool et du tabac pendant la grossesse". Si près de sept femmes sur dix se disent tout à fait informées des risques liés à la consommation d'alcool ou de tabac pendant la grossesse, elles ne sont que trois sur dix à le dire pour la prise de médicaments, selon un sondage de l'institut Viavoice réalisé en ligne auprès de 3.500 femmes de 18 à 44 ans. Cette campagne, sous le slogan "Enceinte, les médicaments, c'est pas n'importe comment", va être déclinée à travers des vidéos pédagogiques sur les réseaux sociaux, des encarts dans la presse magazine, 140.000 affiches envoyées aux professionnels de santé, des interviews d'experts, ou encore un partenariat avec le médecin youtubeur Corentin Lacroix (WhyDoc).
Quatre personnes seraient mortes à la suite du chaos provoqué, dans la nuit de mercredi à jeudi, par une panne du réseau Orange sur les numéros d'appel téléphonique des secours dans toute la France. Convoqué dans la matinée par Gérald Darmanin, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, a livré ses premières explications. Cette panne serait, selon lui, liée à "une défaillance logicielle dans les équipements critiques de réseaux", liée à de vieux équipements. Selon Agnès Ricard-Hibon, porte-parole de la société française de médecine d'urgence, le pire a toutefois été évité grâce à la réactivité des équipes. "Avec la crise du Covid, on a été rodé à une communication entre services d'urgence, pompiers, forces de l'ordre et Samu", explique-t-elle. Un dispositif d'entraide au pied levé a ainsi été mis en place entre ces plateformes pour relayer des appels bloqués chez les uns et passant chez les autres. Très vite aussi, des numéros alternatifs à dix chiffres ont été proposés et diffusés via les centres hospitaliers, les mairies, les préfectures et les réseaux sociaux. Cette panne inédite, qui va donner lieu à un audit lancé par le gouvernement, relance par ailleurs les débats sur l'organisation des secours.
Santé publique France et le Health Data Hub (HDH) rejoignent l'infrastructure fédérée européenne d'information en santé (DIPoH). Ce projet est envisagé comme une «prolongation et pérennisation de l'action conjointe européenne sur l'information sanitaire (InfAct) lancée en 2018 par la Commission européenne», précise un communiqué des deux acteurs. Concrètement, DIPoH permettra de mieux intégrer et renforcer les réseaux d'information et des données de santé en Europe, à travers des services comme la création d'un catalogue de métadonnées européen et des formations. Son objectif est également de faciliter la collaboration et l'échange de bonnes pratiques entre les pays européens pour la collecte, l'échange, l'évaluation, l'accessibilité et la réutilisation des données de santé. Une vingtaine de structures européennes soutiennent la création de cette infrastructure. Santé publique France et le HDH participent également au projet TEHDas coordonné par l'agence d'innovation finlandaise Sitra. Il vise, quant à lui, à élaborer un cadre juridique et des bonnes pratiques pour les échanges de données. Ces deux initiatives complémentaires participeront à la création de l'espace européen des données de santé (EEDS).
> Lettre ESE, 7 juin 2021
Un décret et un arrêté publiés le 4 juin permettent aux auxiliaires médicaux et aux pharmaciens de réaliser certains actes à distance. Cette ouverture au télésoin doit encore faire l'objet de négociation conventionnelle pour pleinement entrer dans le droit commun. Des dispositifs qui réinventent le parcours de soin pour la Société française de santé digitale.
> Hospimédia, 7 juin 2021 (Accès abonnés)
Saisi par soixante députés de l'opposition, le Conseil constitutionnel a rendu un avis de conformité sur le projet de loi sur la sortie de l'état d'urgence sanitaire, qui inclut la possibilité de transférer certaines données de santé liées au Covid-19 vers le système national des données de santé. Il valide cette possibilité à condition d'exclure les coordonnées de contact téléphonique ou électronique des personnes.
> L'Usine digitale, 1er juin 2021
Poser le débat et prévoir un nouveau dispositif numérique dans un climat apaisé. Le "crisis data hub" � en clin d'œil au Health data hub �, envisagé par les rapporteurs de la délégation à la prospective du Sénat, doit être pensé en amont de toute crise afin d'établir des règles simples, efficaces et éthiques qui permettraient de ne plus bloquer le pays comme cela a été le cas pour la crise sanitaire liée au Covid-19 et le confinement décidé en mars 2020, ont-ils expliqué lors d'une conférence de presse le 3 juin pour présenter leurs travaux. Une boÎte à outils qui va bien au-delà de Tousanticovid en matière d'intrusion dans la vie privée des citoyens. Alors comment la délégation envisage-t-elle sa mise en place ?
> Hospimédia, 7 juin 2021 (Accès abonnés)
La majeure partie de l'enveloppe de 2 milliards d', promise par le gouvernement pour accélérer l'échange et le partage sécurisé des données de santé du parcours de soins, sera débloquée cet été, rapportent Les échos. Une partie des fonds sera distribuée aux hôpitaux et cliniques qui doivent moderniser leurs systèmes d'information. Ils iront aussi aux professionnels de santé exerçant en ville et aux éditeurs qui les fournissent en logiciels professionnels. Tous devront alors se mettre à jour avec les nouveaux référentiels sécurisés et interopérables bâtis par la Délégation du numérique en santé (DNS).
> Les Echos, 10 juin 2021
> Site Nile, replay du 25 mai 2021
En fin de semaine dernière, la
Fédération Hospitalière de France (FHF) a signé un nouveau
protocole d'accord prévoyant l'extension de la revalorisation
socle du Ségur de la santé aux soignants des établissements
sociaux et médico-sociaux publics financés par l'Assurance
Maladie et non rattachés à un EPS ou un EHPAD public. Dès
octobre prochain, les personnels soignants, aides
médico-psychologiques, auxiliaires de vie sociale et
accompagnants éducatifs et sociaux exerçant dans ces structures
percevront une rémunération supplémentaire de 183 nets par
mois. «Après plusieurs mois de discussions avec la mission
conduite par Michel Laforcade, cette nouvelle extension du
périmètre du CTI constitue une avancée, mais reste insuffisante
puisque seuls les professionnels soignants de ces établissements
bénéficieront de la revalorisation salariale», pointe la FHF.
Elle rappelle ainsi la distinction opérée entre les
professionnels des filières socio-éducatives, administratives et
techniques et les «autres métiers qui ne sont pas exposés aux
mêmes logiques concurrentielles» pour lesquels la question de la
rémunération est renvoyée à un «travail complémentaire plus
large» et à une «conférence sociale d'ici la fin 2021».
Dès lors, le représentant de l'hôpital public évoque «des
tensions, de l'incompréhension et de la colère chez les agents
publics des filières concernées», mais également une
fragilisation des établissements médico-sociaux publics
autonomes, en termes d'attractivité relative «au sein même de la
fonction publique hospitalière». Il appelle à «corriger» cette
inégalité de traitement.
> Lettre ESE, 3 juin 2021
02/06/2021- L'OFCE publie une note
appelant à la création d'une agence de santé européenne unique,
baptisée Health4EU, pour promouvoir notamment une meilleure
prévention des épidémies. Les auteurs appellent plus largement à
la construction d'une politique commune au sein de l'Union
européenne (UE), qui "ne se substituerait pas aux politiques
nationales" mais qui compléterait les dispositions existantes.
Selon eux, l'agence aurait trois missions : faciliter la
mobilité des soignants, donner à l'UE une capacité de
négociation auprès des industriels de santé et assister les
autorités locales dans la modernisation des infrastructures. Ils
proposent que cette "agence fédérale" soit dotée de moyens
financiers importants, sur le modèle des entités américaines,
afin "d'assurer un meilleur accès aux soins des Européens".
>
Site de l'OFCE
Le gouvernement a publié, la semaine dernière, une nouvelle feuille de route pour les maladies neuro-dégénératives. Elle prend le relais du précédent plan, qui portait sur la période 2014-2019, et s'articule en deux temps. Une phase de transition se tiendra jusqu'en 2022, avant l'ajout de nouvelles mesures en 2023-2024. Ces travaux sont le fruit d'un travail commun entre le ministère de la Santé et le Collectif des associations représentant les personnes atteintes de maladies neurodégénératives. En France, Alzheimer et les maladies apparentées concernent entre 1,1 et 1,2 million de malades, et plus de 2 millions d'aidants. Plus de 200 000 personnes atteintes de Parkinson et d'affections apparentées sont recensées et la sclérose en plaques touche «plus de 115 000 personnes et leur famille».
> Site du ministère chargé de la santé
Olivier Véran a lancé trois nouvelles missions: une sur la santé des jeunes, confiée à Aude Nyadanu et Pauline Martinot, une sur la création et la diffusion de contenus de formation en cas de nouvelle crise sanitaire (Julien Delpech et Eric Vibert) et la troisième sur la refonte du système de santé publique (Franck Chauvin.
> Site du ministère de la santé
Ce rapport dresse un panorama préoccupant des professions en charge de la santé de l'enfant : crise des différentes composantes de la médecine de l'enfant en ville (pédiatrie libérale, PMI et médecine scolaire), notamment du fait de leur démographie (44% des pédiatres libéraux ont plus de 60 ans) et de leur répartition inégale sur le territoire (8 départements comptent moins d'un pédiatre pour 100 000 habitants) ; rôle croissant des médecins généralistes, inégalement formés à la médecine de l'enfant ; perte d'attractivité de la pédiatrie et de la chirurgie pédiatrique à l'hôpital ; mobilisation et valorisation insuffisantes des compétences des professionnels paramédicaux (infirmières puéricultrices, auxiliaires de puériculture) ; difficultés de la pédopsychiatrie. La coordination des acteurs de santé de l'enfant reste un objectif insuffisamment concrétisé, notamment entre médecine de ville et hôpital.
En février dernier, le Premier ministre
a confié à la Cour une mission sur la stratégie de finances
publiques d'après-crise. La Cour répond à cette saisine en
publiant le présent rapport. Quelles que soient les perspectives
de croissance en sortie de crise, la crise sanitaire laissera
des marques durables sur l'économie française et les finances
publiques. Dans ce contexte, la soutenabilité de la dette
publique est un enjeu de souveraineté : il s'agit d'une
condition nécessaire pour faire face aux chocs économiques
futurs et rester en mesure de financer les politiques et le
fonctionnement des administrations publiques.
Pour assurer cette soutenabilité, la Cour propose une stratégie
reposant sur deux piliers : le renforcement de la croissance
potentielle et la maÎtrise des dépenses publiques. Cet effort
devra s'accompagner d'une rénovation du cadre de la gouvernance
des finances publiques, d'une amélioration de la qualité de la
dépense publique dans cinq secteurs prioritaires et du
renforcement de l'équité et de l'efficience des politiques et
des administrations publiques.
à cette fin, la Cour formule 27 recommandations.
Emmanuel Macron a annoncé le 1er juin l'ouverture de la vaccination aux plus de 12 ans à partir du 15 juin avec le vaccin Pfizer/BioNTech sans attendre la publication de l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS), qui doit être présenté ce jeudi. Le Figaro confirme cependant qu'il ira également en ce sens. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a précisé mercredi soir sur TF1 que la vaccination des adolescents ne serait pas obligatoire et que l'accord des parents serait requis. Le Comité consultatif national d'éthique a été saisi pour savoir si les plus âgés pouvaient être autorisés à se faire vacciner sans l'accord de leurs parents. Les essais cliniques chez les jeunes des vaccins à ARNm de Pfizer/BioNTech et Moderna, qui devrait être aussi autorisé prochainement chez les 12-15 ans, ont montré une très bonne efficacité et une tout aussi bonne sécurité.. Toutefois, la question du bénéfice du vaccin pour cette tranche d'âge fait toujours débat. Les adolescents ont très peu de risques de faire une forme grave de la maladie et plus encore d'en décéder, sauf à présenter des comorbidités. C'est pourquoi la HAS recommande de proposer dès maintenant la vaccination à ces derniers, ainsi qu'à ceux qui vivent avec des personnes fragiles pour éviter de les contaminer. Pour les autres, l'objectif est essentiellement de contenir la circulation du virus et d'atteindre plus vite l'immunité collective. Selon l'étude CoviPrev menée en mai, moins de la moitié (47 %) des parents d'enfants de moins de 17 ans étaient prêts à les faire vacciner.
> Site de la HAS
02/06/2021- Lundi 31 mai a marqué la
journée mondiale sans tabac. La campagne 2021 a pour thème
l'accompagnement au sevrage, notamment par l'instauration
d'environnements plus sains, propices à un arrêt du tabagisme.
Le ministère des Solidarités et de la Santé évoque ainsi, à
cette occasion, une des priorités du programme national de lutte
contre le tabac (PNLT) 2018-2022 : les environnements sans
tabac. Il indique ainsi que 3 700 nouveaux espaces sans tabac
ont été mis en place depuis 2019 : parmi eux figurent plus de
100 plages et autant d'espaces sportifs, 500 abords d'écoles,
mais aussi des parcs, des stades... Comme le souligne une étude
de Santé publique France, la baisse du tabagisme a été freinée
en 2020. Pas forcément à cause des confinements. L'étude montre
en effet une hausse entre janvier et mi-mars 2020 puis une
baisse pour revenir en juin/juillet au même niveau qu'en 2019
(30,5%). Elle relève également des inégalités sociales parmi les
fumeurs : un tiers de la population dont les revenus sont les
moins élevés ont augmenté leur tabagisme quotidien. L'objectif
de santé publique est d'atteindre une génération sans tabac
(avec 5% de fumeurs) en 2030. Il sera vraisemblablement atteint
: les jeunes, de plus en plus sensibilisés aux risques induits
par le tabac, ne sont plus que 10% à fumer.
> Communiqué
de presse du ministère des Solidarités et de la Santé, 26 mai
2021
> 20Minutes,
31 mai 2021
La question se pose d'ouvrir la
vaccination à une partie de la population plus jeune qui n'est
que peu affectée par des formes sévères de la Covid-19. Il
s'agit là d'une question soulevant des enjeux éthiques pour
laquelle le ministère des Solidarités et de la Santé a souhaité
recueillir l'avis du CCNE le 27 avril 2021.
Il s'agit d'une question complexe compte tenu tant des
connaissances que l'on a du virus, que des différentes
stratégies envisageables pour en contrer la propagation, ainsi
que les conséquences de ces vaccins sur la santé globale de la
population. L'ouverture de la vaccination aux mineurs pose aussi
la question de leur consentement libre et éclairé. Toutefois, le
CCNE regrette que l'annonce gouvernementale d'ouverture de la
vaccination aux adolescents ait été faite avant que son avis ait
été rendu.
Dans le prolongement des expérimentations du remboursement des thérapies non médicamenteuses conduites par la CNAM dans 4 départements depuis 2018, il s'agit de mettre en place un binôme médecin généraliste-psychologue au sein des structures d'exercice coordonné à même de proposer des séances de prise en charge psychologique et ce, sans reste à charge pour le patient. Dans le cadre d'un parcours de soins fluide et efficace et avec le concours des structures pluri-professionnelles, il permet d'offrir une première réponse à des états de souffrance psychique repérés par le médecin traitant, tout en identifiant des indicateurs de gravité justifiant, le cas échéant, une orientation vers les soins spécialisés.
> Site du ministère chargé de la santé
Cet ouvrage dévoile par quels chemins
Philippe Paumelle a ouvert la voie à une nouvelle organisation
des soins psychiatriques en France. Encore jeune psychiatre, il
a très vite compris que chercher à réformer l'ancien asile
menait à une impasse. Il crée alors une expérience pilote,
l'Association de Santé Mentale dans le 13ème arrondissement de
Paris, qui contribuera au rayonnement international de la
psychiatrie française. « Le Treizième » sera une référence pour
la rédaction de la circulaire du 15 mars 1960, qui inaugure ce
que l'on appelle la « politique de secteur ».
> Site
de JLE
> Ordre des pharmaciens, 3 juin 2021
Trois nouveaux documents structurants pour l'identifiant national de santé viennent d'être rendus opposables dans un arrêté publié ce 8 juin. Ces documents tiennent compte des besoins du terrain depuis la mise en œuvre de l'obligation de référencement des données de santé avec l'INS en janvier dernier.
> Hospimédia, 10 juin 2021 (Accès abonnés)
> Site de l'Ordre des médecins
La CSMF, le SML, la FNI, la FFMKR, le SDB, la FSPF et le SDA
annoncent le lancement de l'expérimentation d'un nouvel outil
numérique pour faciliter la coordination entre les professionnels
de santé. Cette solution de e-coordination sera testée «en vie
réelle» dans 10 départements : le Nord, la Meurthe-et-Moselle, le
Finistère, la Sarthe, l'Indre, l'Ain, la Dordogne, les
Bouches-du-Rhône et les Pyrénées-Orientales. Elle est adaptée à
toutes les formes de coordination, équipes de soins ouvertes
(ESCAP), équipes de soins primaires (ESP), équipes de soins
spécialisées (ESS) et communautés professionnelles territoriales
de soins (CPTS). Cet instrument, interopérable avec les différents
logiciels métiers, vise à simplifier l'organisation autour du
patient notamment avec une fonction discussion, l'envoi de
notifications aux membres de l'équipe de soins, le partage de
documents, En 2019, ces mêmes syndicats de médecins libéraux
avaient construit la solution Paymed, pour le tiers payant. Ils
entendent généraliser leur nouvel outil d'ici la fin de l'année.
> Lettre ESE, 10 juin 2021
Le groupe Santé Cie a annoncé, ce 9 juin, le lancement d'un réseau de maisons de santé et d'urgences (MSU) via sa filiale Urgencemed, et déployé pour l'heure sur la région Paca. Objectif : faire face à la désertification médicale et à l'engorgement des urgences hospitalières.
Entre le 1er mars et le 15 avril 2020, soit au plus fort de la première flambée épidémique de Covid-19, pas moins de 1 322 décès n'auraient pas été comptabilisés dans les statistiques nationales. En l'occurrence, il s'agit de morts survenues au domicile, confirmant qu'en France, comme dans la plupart des pays, les chiffres officiels ont oublié d'intégrer les décès qui interviennent à la maison pour uniquement répertorier ceux à l'hôpital ou en structure médico-sociale. Ce décompte à froid mené par une équipe de chercheurs lillois (Nord) repose sur l'analyse du registre national français des arrêts cardiaques extrahospitaliers (Réac) et a été présenté à l'occasion du congrès Urgences.
02/06/2021- La Dares a publié, le 28 mai
2021, un rapport sur les conséquences de la crise sanitaire et
des confinements sur les conditions de travail et les risques
psycho-sociaux. Elle confirme ainsi que l'état de santé
psychique des travailleurs s'est fortement dégradé au début de
l'année. Le risque de dépression a doublé et la santé perçue par
les travailleurs s'est détériorée. Cela provient en partie des
conditions de travail intensifiées et/ou dégradées à cause de la
crise pour 32% des personnes interrogées.
> Site
de la Dares
03/06/2021- Le nouveau millésime du
protocole sanitaire en entreprise, applicable à partir du 9
juin, prévoit la fin du télétravail à 100%. Les employeurs
disposeront de nouveau de leur pouvoir discrétionnaire
d'organisation du travail. Ils pourront fixer un nombre de jours
maximal hebdomadaire de travail en distanciel. Il faut toutefois
veiller à un retour progressif sur les lieux de travail, par
exemple deux jours sur site et trois jours en télétravail, comme
cela se fera dans les administrations. à partir du 1er juillet,
l'inverse sera possible : trois jours sur site, deux jours à
distance. Le retour à la normale est prévu pour septembre.
L'employeur doit prendre "toutes les mesures nécessaires pour
limiter le risque d'affluence, de croisement (flux de personnes)
et de concentration des personnels et des clients". Les pots de
départ sont autorisés sous condition. Le protocole relatif aux
restaurants d'entreprise a également été mis à jour.
> Site
du ministère chargé de l'emploi
Le Collectif je t'aide, vient de publier son nouveau plaidoyer : «Prévenir et lutter contre l'isolement social des aidant.es». Créé en 2015, ce collectif rassemble 30 structures membres (notamment AG2R La Mondiale, Harmonie Mutuelle, la Macif, RMA, la région Île-de-France, France Alzheimer, Handéo, La maison des aidants, etc.). Il vise à faire avancer les droits des aidants et à rendre ces derniers plus visibles dans la société. Ce quatrième plaidoyer est consacré à l'isolement social. Un constat : la crise sanitaire a encore amplifié cette situation, qui était déjà une réalité pour les 11 millions d'aidants. Les 10 propositions seront soumises aux pouvoirs publics dans le cadre de la stratégie nationale, dont le deuxième comité de suivi s'est tenu le 5 mai dernier. Ces préconisations visent notamment à mieux connaÎtre et repérer les aidants à travers la réalisation d'une étude nationale par la Drees.
> Lettre ESE, juin 2021
Alimentée des auditions d'une centaine d'experts du secteur et de plus de 150 contributions venant de directeurs d'établissements et d'acteurs de la société civile, l'étude se décompose en trois axes : Comment imaginer la relation établissement-personnes âgées à l'horizon 2030 ? Comment repenser l'architecture et les espaces ? Comment imaginer un Ehpad plateforme ?
Ce huitième rapport annuel dresse un constat des évolutions du système français des retraites au regard des objectifs qui lui sont assignés et en présente les projections à l'horizon 2070 compte tenu de ces hypothèses économiques, démographiques et règlementaires. "Malgré le contexte de la crise sanitaire et le vieillissement progressif de la population française, les évolutions de la part des dépenses de retraite dans le PIB resteraient sur une trajectoire maÎtrisée à l'horizon de la projection, c'est-à-dire jusqu'en 2070" selon le Conseil d'orientation des retraites.