Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
L'Unocam a conduit, avec la FNMF, France
Assureurs (ex-FFA) et le CTIP, une enquête sur le déploiement de
la réforme du 100% Santé pour les trois postes concernés par la
réforme (dentaire, optique, audiologie). D'après cette
étude, le reste à charge des assurés recule pour les prothèses
dentaires et les aides auditives mais augmente en optique.
Toutes les données portent sur le premier semestre 2021 et sont
comparées avec la même période pour 2019 (compte tenu du
caractère très atypique de l'année 2020 en terme de consommation
de soins).
> Lettre ESE, 21 janvier 2022
Dix millions de Français ont pu bénéficier de soins dentaires, de lunettes ou d'audioprothèses entièrement remboursés par l'Assurance-maladie et leur complémentaire santé, depuis le lancement de la réforme du "100% santé", a indiqué hier le ministre de la Santé, Olivier Véran. "Nous sommes en train d'éradiquer le renoncement aux soins pour raison financière." Rançon du succès, "la réforme coûte plus cher" que le milliard d' prévu à l'origine, mais le ministère y voit l'effet d'un "rattrapage des soins" et table désormais sur une "progression plus modérée".
> Communiqué de presse du ministère chargé de la santé, 25 janvier 2022
> Le Quotidien du médecin, 25 janvier 2022
L'Assemblée nationale approuve à
l'unanimité la reconnaissance de l'endométriose comme ALD.
Portée par les députés de La France insoumise, une proposition
de résolution concerne la reconnaissance de l'endométriose comme
affection longue durée (ALD). L'Assemblée nationale s'est
prononcée en sa faveur pour améliorer les prises en charge.
> Hospimédia,
18 janvier 2022 (Accès abonnés)
Le rapport du Haut Conseil pour l'Avenir de l'Assurance Maladie (HCAAM) portant sur l'articulation AMO/AMC a secoué le monde de la protection sociale depuis l'automne dernier. La rédaction ESE revient sur les contours de celui-ci avec Pierre-Jean Lancry, président par intérim du Haut Conseil. Dans ce podcast, le président par intérim du HCAAM revient sans détour sur l'ensemble des éléments ayant suscité le débat autour de la remise des fameux 4 scénarios d'évolution de l'articulation entre l'Assurance Maladie et les Ocam : la méthodologie adoptée, le suivi des travaux par le ministère de la Santé, les débats internes au Haut Conseil, les origines du concept de « Grande Sécu »...
Au moins dix ans et des mesures drastiques seront nécessaires pour combler le déficit de la Sécurité sociale après la déflagration de la crise sanitaire, prévient le Haut Conseil pour le financement de la protection sociale (HCFPS), dans un rapport au Premier ministre. Sans compter que la Sécu va devoir, en plus, faire face au vieillissement de la population et à la transition environnementale. Le rapport plaide pour un rétablissement des règles stables entre l'état et la Sécurité sociale et pour des transferts des branches famille et accidents du travail, qui devraient avoir des excédents rapidement, vers la branche maladie. L'échéance du remboursement de la dette sociale pourrait par ailleurs être reportée. Le HCFPS demande aussi de nouvelles réformes, pour mettre en place une vraie politique de prévention, qui pourrait réduire les dépenses de 1,5 milliard d' par an sur la période 2021-2031.
19/01/2022- Le ministre des Comptes
publics, Olivier Dussopt, a annoncé, dans le Journal du
dimanche, que le déficit public serait proche de 7% du produit
intérieur brut (PIB) en 2021. Les prévisions antérieures, datant
de l'été 2021, envisageaient un déficit de 8,2%. Cette moindre
dégradation est due à une reprise économique plus favorable que
prévue : dans cette estimation, la croissance est désormais
estimée à 6,7% sur l'année 2021, contre 6,25% dans les
prévisions antérieures. Le déficit de la Sécurité sociale, "de
40 Md en 2020, redescendrait en 2021 à environ 25 Md contre 33
Md précédemment estimés".
> Le
journal du dimanche, 15 janvier 2022
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a confirmé devant les députés que le financement de la lutte contre l'épidémie coûterait plus cher que prévu en 2022. Il a reconnu que les transferts à la Caisse d'amortissement de la dette sociale ne suffiraient pas à éponger les déficits à venir.
Un nouveau sous-variant d'Omicron, baptisé BA.2, a été identifié dans quarante pays, notamment au Danemark, où il représente désormais la moitié des séquençages, contre 2% il y a une dizaine de jours. Selon le Pr Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'Institut de santé globale à l'université de Genève, il s'agirait d'une souche "très contagieuse". De plus, le BA.2 serait difficilement détectable par les tests PCR couramment utilisés, à cause d'une mutation dans la protéine spike. Le nouveau bond des cas au Danemark, alors que la vague provoquée par BA.1 (l'actuel Omicron) semblait se stabiliser, fait aussi craindre un avantage de transmission de cette souche et un "échappement immunitaire". Les anticorps apparus suite à une infection ou à la vaccination seraient alors moins performants pour bloquer le virus. "On saura vite si c'est confirmé, car des personnes infectées par Omicron (BA.1) apparaÎtraient avoir été ensuite contaminées par BA.2", indique Antoine Flahault. En revanche, d'après Tom Peacock, virologue à l'Imperial College, "les toutes premières observations en provenance de l'Inde et du Danemark suggèrent qu'il n'y a pas de différence spectaculaire de sévérité par rapport à BA.1." En France, moins d'une vingtaine de cas de BA.2 ont été repérés.
> Le Point, 20 janvier 2022
Plus de 500.000 personnes ont été testées positives à la Covid-19 ces dernières 24 heures en France. Les hospitalisations continuent elles aussi de croÎtre, même si 26% de ces patients ont été hospitalisés pour une autre raison. Tandis que le nombre d'entrées en réanimation diminue, avec, en moyenne, 289 admissions quotidiennes, soit une baisse de 9% par rapport à la semaine précédente. Ainsi, 3.741 patients atteints de la Covid sont en soins critiques, contre 3.881 mardi 18 janvier. Interrogé par La Croix sur le pic épidémique qui se fait attendre en France, le virologue Yannick Simonin souligne les disparités régionales: "Omicron n'est pas arrivé partout en France au même moment, par exemple l'Île-de-France a été touchée bien plus rapidement que le sud de la France." Ainsi, en Seine-Saint-Denis, le nombre de contaminations a baissé de plus de 20 % en sept jours, alors que dans le Pas-de-Calais elles ont augmenté de 55 % sur la même période. L'épidémiologiste Jonathan Roux rappelle aussi l'explosion des cas chez les enfants, mais aussi chez les 30-40 ans, lié à un relâchement général des gestes barrières. à cela s'ajoute la propagation d'un sous-variant d'Omicron, le BA.2. A priori, plus contagieux sans être plus virulent, il pourrait être à l'origine de nombreux cas de réinfection, a mis en garde hier Olivier Véran.
L'infection par omicron n'est pas forcément anodine. Ainsi, entre le 17 et le 23 janvier, Omicron concernait 99% des tests PCR positifs et était responsable de 88% des entrées hospitalières conventionnelles; 79% des admissions en soins critiques; et 57% des décès survenus à l'hôpital avec Covid-19. Ce qui fait dire à l'épidémiologiste Mahmoud Zureik que "ce virus n'est pas 'so mild' que ça". "La capacité intrinsèque d'Omicron à causer des infections sévères pourrait être sous-estimée à cause du nombre important de personnes vaccinées ou infectées avant son apparition", abonde l'agence européenne ECDC. Surtout sa transmissibilité met plus de gens à risque. "Mais, qu'on le veuille ou non, il va falloir apprendre à vivre avec le virus", estime de son côté Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille. "On voit bien que les restrictions actuelles ne freinent pas suffisamment sa circulation. Le vaccin protège des formes graves, limite la contamination, mais ne l'empêche pas totalement, ce qui veut dire qu'on va se contaminer et se recontaminer jusqu'à ce qu'on ait une couche d'immunité suffisante."
> Le Monde, 31 janvier 2022
Le projet de recherche COVIMPACT de Sciensano (Belgique) a suivi plus de 2.000 personnes 3 mois après leur infection au COVID-19 pour recueillir des connaissances sur le COVID long et ses effets à long terme sur la santé physique, mentale et sociale. Cette étude se poursuit jusqu'en avril 2023.
Reconnue pour la qualité des soins techniques prodigués aux patients atteints d'un cancer, la France pèche par manque d'empathie à l'égard des malades et de partage de l'information. Le point sur les avancées et les carences dans ce domaine, à l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le 4 février.
La question des déserts médicaux
doit-elle être un thème majeur de la campagne présidentielle ?
Pour enrayer le processus de désertification médicale, chaque
candidat à la prochaine élection présidentielle a sa petite
idée. Professionnalisation de la dernière année d'internat en
échange d'exercice en zones sous-denses pour les uns,
augmentation du nombre d'étudiants diplômés, lieux
d'installation imposés aux juniors, développement de la
télémédecine ou de la médecine salariée
Quant au chef de l'état
- pas encore candidat - après le Cher, l'Allier, l'Aisne et le
Nord, il est de nouveau en tournée régionale cette semaine sur
le thème de la jeunesse, du service public, et... de la
démographie médicale.
> Le
Quotidien du médecin, 26 janvier 2022
Cette étude analyse l'évolution de la vaccination en Île-de-France, en prenant en compte les évolutions du calendrier vaccinal (ouverture progressive de la vaccination aux différentes classes d'âges, instauration du pass sanitaire ), la caractérisation des personnes et des territoires. Qu'en est-il des disparités infrarégionales de vaccination ? Quel est le profil des Franciliens non vaccinés ? Questions nécessaires à toutes mises en place de politiques de prévention.
> Think Tank Economie de la santé, 28 janvier 2022
Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé et Nadia Hai, ministre déléguée chargée de la Ville, ont lancé le 1er août une expérimentation d'ampleur pour inscrire la « santé participative » dans notre système de santé. Aux 6 structures déjà entrées dans l'expérimentation, s'ajoutent au 1er mars 20 nouvelles qui vont préfigurer ce modèle innovant pour l'accès aux soins des habitants des territoires défavorisés.
> Site du ministère de la santé
Au début de janvier, près de la moitié des 20-29 ans admis à l'hôpital en étant porteur du virus l'ont été pour un autre motif médical que le Covid-19. Ce biais de calcul tend à s'amplifier.
Près de 50% des personnes âgées arrivent aux urgences en ayant consulté un médecin dans les 48 heures. Pour réduire l'embolie de ces services et le nombre de passages évitables, les hôpitaux sont invités à bâtir des parcours d'admissions directes non programmées avant tout vers les services de médecine. La DGOS en rappelle le cadre organisationnel.
> Hospimédia, 18 janvier 2022 (Accès abonnés)
> Instruction DGOS du 14 décembre 2021
Avant la pandémie, l'hôpital, soumis à des années de restrictions budgétaires, se portait déjà bien mal. Le tsunami du Covid lui a porté un nouveau coup. Et ce sont ses personnels surtout qui l'ont encaissé, dans l'urgence. Rien d'étonnant à ce qu'aujourd'hui, des soignants quittent en nombre les établissements hospitaliers pour retrouver une pratique professionnelle normale et un rythme de travail plus humain.
> Alternatives économiques, 30 janvier 2022 (Accès abonnés)
Une nouvelle étude américaine publiée dans le Lancet met en lumière le poids grandissant de l'antibiorésistance dans le monde. En 2019, elle a entraÎné la mort de 1,27 million de personnes, soit davantage que le sida (680.000 décès) ou le paludisme (627.000). De plus, 3,65 millions de décès sur cette période concernaient des personnes atteintes de maladies présentant une forme de résistance aux antimicrobiens. "De précédentes estimations prédisaient 10 millions de morts par an en 2050, et l'on sait désormais que nous sommes bien plus proches de ce chiffre que nous le pensions", ajoute le Pr Christopher Murray, épidémiologiste à l'université de Washington (Seattle) et coauteur de l'étude, basée sur les dossiers médicaux de 471 millions de personnes atteintes d'infections résistantes aux antibiotiques dans 204 pays. Plus de 70% des décès rapportés dans l'étude étaient dus à la résistance aux antibiotiques bêta-lactaminesque, dont la pénicilline. Ce fléau touche en particulier l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud (Inde, Népal et Pakistan), où la circulation des bactéries résistantes est favorisée par de mauvaises conditions d'hygiène (eaux souillées, etc.). L'Europe de l'Ouest, où le problème est davantage lié au mésusage des traitements, arrive en 16e position sur 21. Les bactéries résistantes mortelles les plus fréquentes dans la région sont E. Coli, Klebsiella pneumoniae et le staphylocoque doré. L'étude montre enfin que les principales maladies rendues mortelles par l'antibiorésistance sont les infections des voies respiratoires inférieures (pneumonies notamment), les septicémies et les infections intra-abdominales (péritonites, etc.).
> Le Figaro, 21 janvier 2022
Le marché des produits de santé et de prévention de premier recours repart à la hausse, y compris sur le segment médicament. Chiffres à l'appui, les industriels du secteur formulent plusieurs propositions concrètes pour optimiser le potentiel de l'activité.
> Pharmaceutiques, 28 janvier 2022
Selon le Journal officiel, ses modalités d'application seront précisées par un décret pris après avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), précise le Quotipharm. Les patients pourront ainsi bénéficier d'une prise en charge soit par leur médecin traitant dans le cadre d'un protocole déterminé, soit dans une unité de soins post-Covid spécialisée pour les cas les plus graves, et d'une prise en charge intégrale des soins et analyses prescrits au titre de la maladie.
> Le Généraliste, 26 janvier 2022
Stéphanie Combes, présidente de cette plate-forme publique qui centralise de nombreuses bases de données médicales françaises à des fins de recherche, veut convaincre de la pertinence d'un tel outil, malgré les craintes sur la gestion des données.
La généralisation du remboursement de la télésurveillance médicale est prévue au plus tard le 1er juillet 2022. La HAS a publié, le 26 janvier 2022, un référentiel pour les solutions de télésurveillance pour chacune des quatre pathologies suivantes : diabète, insuffisance cardiaque chronique, insuffisance rénale chronique et insuffisance respiratoire chronique.
> Région Bourgogne-Franche-Comté, Cabinet de conseil Civiteo, janvier 2022
> Site de l'Inserm. Comité d'éthique. Janvier 2022
Les rapports d'évaluation des politiques de sécurité sociale (REPSS) ont remplacé les programmes de qualité et d'efficience (PQE) depuis la loi de financement de la sécurité sociale pour 2021. Ils sont annexés au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), comme c'est le cas depuis 2005, et bénéficient désormais d'un site dédié pour être consultés plus facilement.
> evaluation.securite-sociale.fr
20/01/2022- Le site Mes Allocs, qui a
pour objectif d'informer et d'aiguiller les personnes concernant
leurs demandes d'aides sociales, a publié une étude qui
détermine le taux de non-recours aux principales aides. Au
total, au moins 10 Md d'aides sociales ne seraient pas réclamés
par les potentiels bénéficiaires. Certaines aides affichent un
taux de non-recours plutôt faible, par exemple de l'ordre de 5%
pour l'allocation de rentrée scolaire (ARS). Dans d'autres cas,
ces taux sont bien plus importants : de 61% pour l'allocation
adulte handicapé (AAH) ou encore de 85% pour l'allocation
éducation enfant handicapé (AEEH). Ces résultats témoignent
notamment des différences dans leurs modalités d'attribution.
Certains cas de non-recours peuvent s'expliquer par
l'actualisation trimestrielle des ressources du bénéficiaire
pour obtenir certaines aides comme le revenu de solidarité
active (RSA) ou la prime d'activité. La complexité de ces
démarches peut alimenter le non-recours. à l'inverse, pour les
prestations attribuées automatiquement, le non-recours, de
fréquence par nature plus faible, peut avoir pour origine une
absence de mise à jour de dossier de la Caf ou un problème de
coordonnées bancaires. Des disparités sont également observables
entre les départements.
>
Site Mes-allocs.fr, janvier 2022
> Bien
public, 18 janvier 2022
Des représentants du secteur sanitaire ont écrit une lettre ouverte sommant les candidats à l'élection présidentielle de proposer de vraies réformes du système de soins.
> Think tank Association Craps, 27 janvier 2022
Sans concertation avec les acteurs régionaux, la ville d'Orléans s'associe à une faculté de médecine croate pour ouvrir une antenne. Pour les présidents d'université, cette formation privée s'apparente à un "objet pseudo-universitaire non identifié".
> Hospimédia, 31 janvier 2022 (Accès abonnés)
L'Ordre des pharmaciens présente 12 propositions pour répondre aux besoins en santé de demain et développer le rôle des pharmaciens dans le parcours de santé des patients.
Le Premier ministre Jean Castex a dévoilé jeudi 20 janvier 2022 un calendrier précis d'allégement des mesures sanitaires, avec notamment la fin des jauges et du masque en extérieur le 2 février, le télétravail, à cette date, serait recommandé, mais plus obligatoire. Il a par ailleurs confirmé l'entrée en vigueur du pass vaccinal le 24 janvier, sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel vendredi. Ce dispositif pourrait disparaÎtre lorsque le nombre de malades en réanimation chutera.
> Le calendrier des levées des restrictions sanitaires
> Décision n° 2022-835 DC du 21 janvier 2022
La commission d'enquête de l'Assemblée nationale visant à identifier les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française, a publié un rapport le 12 janvier dernier. Parmi les neuf thématiques à prendre particulièrement en considération, selon les membres de la commission d'enquête, on retrouve la question de la prise en charge médicale des détenus.
> Site de l'Assemblée nationale
Couvrant la période 2021-2024, le 5e plan national se structure autour d'une feuille de route dont les 15 actions doivent augmenter l'offre de soins palliatifs (tant en ville qu'en établissement), programmer plus précocement les traitements dans les parcours de santé, développer la formation en soins palliatifs, soutenir l'expertise et les travaux de recherche et ainsi, améliorer les connaissances dans ce domaine. Aux personnes concernées et à leur entourage, l'enjeu prioritaire est de garantir une prise en charge graduée et de proximité, coordonnée avec la médecine de ville. Aux professionnels et aux équipes des EHPAD notamment, il s'agit de leur faire bénéficier, à tout moment et en tout lieu, de l'appui nécessaire et de l'expertise requise en soins palliatifs ainsi qu'en accompagnement de la fin de vie. Pour cela, les actions sont conduites par le ministère et 2 experts, le Dr Olivier Mermet (généraliste dans l'Allier) et le Dr Bruno Richard (responsable du service de soins palliatifs du CHU de Montpellier).
> Site du ministère chargé de la santé
> The Conversation, 23 janvier 2022
Dans un avis remis, le 19 janvier, au ministre de la Santé, le conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) "considère que les données disponibles n'appellent pas actuellement à la mise en place d'un second rappel vaccinal" contre la Covid-19. La question, qui avait été soumise au COSV par l'exécutif, est "rendue légitime par le contexte actuel de forte circulation virale", confirment les experts. Toutefois, ils constatent que si la protection contre l'infection se réduit dix semaines après la troisième dose, cela ne s'accompagne pas d'une baisse similaire de la protection contre les formes graves. Les premières données britanniques en vie réelle montrent ainsi chez les plus de 65 ans une efficacité du rappel de 89% contre les formes graves, dix semaines après l'injection. Ainsi, "à l'exception des personnes sévèrement immunodéprimées, pour qui le COSV a, d'ores et déjà, recommandé l'injection systématique d'une seconde dose de rappel vaccinal", son recours pour protéger les personnes âgées ou présentant des comorbidités n'est pas recommandé à ce jour. Cette position "pourra évoluer ( ) en fonction de la parution de nouvelles données scientifiques" précise le COSV, qui met cependant en garde: la généralisation de la quatrième dose "pourrait être interprétée comme un signal d'inefficacité de la vaccination par l'opinion et ainsi induire un risque de désengagement à l'égard d'une vaccination perçue comme trop fréquente".
Le ministère de la Santé, en partenariat avec l'Ordre des chirurgiens-dentistes (ONCD), la CNAM et les ARS, a lancé lundi dernier une charte sur les bonnes pratiques essentielles en matière de santé-bucco-dentaire.
> Site du ministère chargé de la santé
L'élargissement des compétences vaccinales à différents professionnels de santé a largement contribué à la montée en puissance de la campagne de vaccination sans précédent contre le SARS-CoV-2. Aujourd'hui, la HAS recommande de permettre aux infirmiers, pharmaciens et sages-femmes de prescrire et d'administrer les vaccins non vivants inscrits au calendrier vaccinal chez les personnes âgées de 16 ans et plus, sous réserve de la formation de ces professionnels et de la garantie d'une traçabilité des vaccins réalisés.
Actualisant son avis donné en 2016, la HAS estime que les nouvelles données disponibles montrent que le dépistage par scanner peut conduire à une réduction de la mortalité spécifique. Elle recommande donc à l'Inca d'engager un programme pilote.
L'Organisation mondiale de la santé alerte sur l'accumulation des
déchets médicaux liés à la Covid-19. Pour donner un aperçu de la
situation, elle passe en revue dans un rapport le poids des
produits expédiés par l'ONU entre mars 2020 et novembre 2021 aux
pays les plus défavorisés. Soit 87.000 tonnes d'équipements de
protection individuelle, plus de 140 millions de kits de test,
susceptibles de générer 2.600 tonnes de déchets non infectieux
(principalement du plastique) et 731.000 litres de déchets
chimiques. L'OMS pointe aussi l'impact environnemental des 8
milliards de doses de vaccin administrées dans le monde, à
l'origine de 144.000 tonnes de déchets supplémentaires sous forme
de seringues, d'aiguilles et de caisses de sécurité. Environ 97%
des déchets plastiques issus des tests ont été incinérés. Ces
dizaines de milliers de tonnes de déchets médicaux mettent à rude
épreuve les systèmes de gestion des déchets dans le monde entier,
et menace "la santé humaine et environnementale", s'inquiète
l'OMS, alors que trois établissements de santé sur dix dans le
monde ne disposent pas de systèmes de tri des déchets.
L'organisation plaide ainsi pour la création d'emballages plus
petits et plus durables et pour la fabrication d'équipements à
base de matériaux renouvelables. Elle appelle à développer des
masques réutilisables, et à limiter l'usage des gants, qui ne sont
par exemple pas recommandés pour l'administration des vaccins.
> Les Echos, 2 février 2022
Lors du congrès de l'Encéphale organisé à Paris, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a passé en revue ce 19 janvier, lors d'une allocution en visioconférence, les grandes avancées de la politique gouvernementale en matière de santé mentale en psychiatrie. Après avoir distillé quelques annonces sur plusieurs points actualisés de la feuille de route, il a évoqué certaines perspectives à venir. Tout en identifiant bien des problématiques majeures actuellement, comme la crise d'attractivité sans précédent qui touche la discipline et pour laquelle les acteurs concernés appellent à des mesures urgentes, le ministre n'a toutefois pas apporté de réponse inédite à celles-ci à cette occasion. Gardant notamment à l'esprit les annonces des assises de la santé mentale et de la psychiatrie datant de fin septembre, le ministre a globalement estimé que si "du chemin reste à parcourir", le virage qui a été pris "est historique".
> Hospimédia, 19 janvier 2022 (Accès abonnés)
> Santé mentale.fr, 24 janvier 2022
Les bulletins hebdomadaires publiés par Santé publique France et dédiés à la santé mentale permettent d'observer depuis le début de l'année dernière, une augmentation des passages aux urgences pour gestes et idées suicidaires, ainsi que des troubles de l'humeur chez les 11-17 et dans une moindre mesure chez les 18-24 ans. Les collégiens étaient les plus impactés. L'étude Confeado se penche, quant à elle, sur la façon dont les enfants et adolescents ont vécu le premier confinement et les conséquences sur leur bien-être. Les premiers résultats ont montré des disparités selon l'âge et le sexe, la santé mentale des filles et des 13-18 ayant été plus impactée. Ils ont également fait «ressortir une nette fracture sociale», la détresse psychologique étant plus souvent ressentie chez les jeunes issus de familles plus vulnérables, confrontés à des conditions de vie plus difficiles et en situation d'isolement social. Au printemps prochain, une grande étude de santé publique sera lancée avec l'appui des ministères de la Santé et de l'Education nationale, ainsi que des acteurs intervenant auprès d'enfants. Baptisée Enabee, elle portera sur le bien-être des 3-11 ans, leurs éventuelles difficultés émotionnelles et d'apprentissage, ou encore le recours aux soins. Cette enquête sera conduite auprès de 500 écoles tirées au sort, de près de 30 000 enfants de la maternelle au CM2, de leurs familles et enseignants.
> Lettre ESE, 2 février 2022
> Compte rendu n°28 de la Commission des affaires sociales - Assemblée nationale, 24 janvier 2022
De par les réseaux de professionnels qu'elles fédèrent, les CPTS jouent un rôle essentiel dans le maillage du territoire pour répondre au mieux aux besoins de santé des usagers, patients comme résidents. Pour visualiser cette couverture régionale et nationale de la population, le ministère met à disposition un atlas des CPTS afin de suivre au plus près l'évolution du dispositif.
Depuis 40 ans, la population française a vieilli, et l'on observe une accélération de ce vieillissement en raison de l'avancée en âge des baby-boomers : selon l'Insee, 20% de la population avait 75 ans ou plus en 2019, contre 13% en 1975. à ces âges marqués par la prévalence de la perte d'autonomie, le maintien à domicile plutôt que le placement en institution suppose de développer une offre domiciliaire au plus près des besoins, en s'assurant notamment de son équité territoriale. Le développement d'une société plus inclusive exige une même évolution de l'offre faite aux personnes en situation de handicap. Le présent rapport s'intéresse à quatre catégories de services : les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad), les services polyvalents d'aide et de soins à domicile (Spasad), les services d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad), et les services d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah).
> Le Quotidien du médecin, 28 janvier 2022
> Site de la Caisse des dépôts
> Eurogip
La publication du livre "Les Fossoyeurs" (éd. Fayard) qui dénonce les pratiques du groupe Orpéa, numéro un mondial des Ehpad privés, suscite de fortes réactions dans le monde politique et chez les professionnels du grand âge. De quoi interroger la pertinence de ce modèle. "Si les cas révélés par le livre frappent par leur ampleur, ces situations ne sont pas isolées", assure Sabrina Deliry, fondatrice du Cercle des proches aidants en Ehpad. Tandis que les contrôles et les sanctions demeurent très rares. Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'Autonomie, a annoncé sur France Inter, le lancement de deux enquêtes de l'Igas et de l'IGF sur Orpea. Par ailleurs, «les ARS iront voir tous les établissements de ce groupe»,
> Le Quotidien du médecin, 26 janvier 2022
> Hospimédia, 27 janvier 2022 (Accès abonnés)
> The Conversation, 1er février 2022
> Site de l'Académie de médecine
27/01/2022- La séance du Cor du 27
janvier 2022 avait pour thème l' "âge de la retraite", à la
suite d'une suggestion de la CFDT, afin d' "éclairer l'opinion
publique" sur la question. Comme de coutume, les membres du Cor
ont reçu plusieurs documents rédigés par des administrations
centrales ou par des experts extérieurs à l'état. Ils
présentent, dans certains cas, la reprise de données déjà
existantes tandis que d'autres apportent de nouveaux chiffrages.
Ce dossier comporte, par exemple, des éléments permettant
d'apprécier les effets d'un relèvement de l'âge d'ouverture des
droits à la retraite. Le Cor, sur la base d'études de la
DG-Trésor, de la Drees et de la Dares, en présente l'ensemble
des effets, qu'ils soient directs sur les systèmes de retraite
ou indirects sur les autres dépenses publiques (notamment les
autres prestations sociales).
> Site du
Cor, 27 janvier 2022
> Le
Monde, 24 janvier 2022 (Réservé aux abonnés)