Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Trois grands patrons Denis Kessler (Scor), Augustin de Romanet (ADP) et Claude Tendil (ex-Generali), via le think tank 2IES plaident dans ce texte pour une refonte du système social français.
Cet ouvrage regroupe les analyses de vingt contributrices et contributeurs, parmi lesquels une quinzaine des membres de Parité Assurance – sous la coordination de Josette Guéniau, Marie-Sophie Houis, Véronique Lacam-Denoël et Louisa Renoux – avec l'apport d'expertes et d'experts de l'écosystème de la santé et de la protection sociale. «Il nous a semblé essentiel que notre association de femmes dirigeantes dans le secteur de la protection sociale puisse apporter son expertise métier dans le débat sur l'évolution dans la répartition des rôles entre assurance maladie obligatoire et assurance maladie complémentaire, à l'aune du dernier rapport de l'HCAAM», souligne l'association.
L'Assurance maladie et les syndicats de pharmaciens ont signé la nouvelle convention pharmaceutique, que tous qualifient d'ambitieuse. Elle consacre le rôle du pharmacien en tant qu'acteur de santé publique, à travers de nouvelles missions: rappel de vaccination des adultes, dispensation du kit de dépistage du cancer colorectal, dépistage des infections urinaires, pharmacien correspondant dans les zones à faible densité médicale, téléconsultation à l'officine, etc. Elle renforce aussi le rôle du pharmacien dans la juste dispensation des produits de santé.
> Le Quotidien du pharmacien, 9 mars 2022
>
Le Quotidien du pharmacien, 11 mars 2022
> Communiqué de presse de l'Assurance Maladie, 10 mars 2022
Chaque année, le Forum économique Mondial publie son rapport sur l'égalité entre les hommes et les femmes. Dans sa dernière édition, publiée en mars 2021, le tableau dressé est loin d'être réjouissant: au rythme observé ces dernières années, il faudrait plus de 135 ans pour réduire totalement les écarts. En effet, dans plus de 55 pays, les inégalités entre sexes se sont creusées.
Le président de la CNSA, Jean-René Lecerf, et sa directrice, Virginie Magnant, ont présenté mardi 15 mars 2022 les grandes lignes de sa première convention d'objectifs et de gestion (COG) en tant que branche de la Sécurité sociale. La feuille de route «ambitieuse» de cette convention 2022-2026 est articulée autour de plusieurs thèmes, à savoir le respect de la citoyenneté des personnes fragilisées, le renforcement de l'égalité de chance et d'accès, la définition de politiques partant des besoins des usagers, la mise en place d'un maillage territorial cohérent. Enfin, la CNSA entend faire de la prévention de la perte d'autonomie et de l'accompagnement du bien vieillir une action prioritaire pour les cinq prochaines années.
> Lettre ESE, 16 mars 2022
Le déficit de la Sécurité sociale s'est réduit d'un tiers en 2021, à 24,6 milliards d', a annoncé hier le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt. Une perte très lourde, mais qui marque, après le record abyssal post-Covid de 38,7 milliards en 2020, un redressement spectaculaire. Le dernier budget, voté en décembre, tablait encore sur un déficit de 33,5 milliards. Ce rebond ne s'explique pas par la baisse des dépenses, qui, au contraire, ont continué de s'alourdir de 5,6% par rapport à 2020, du fait de la crise sanitaire. Les dépenses d'assurance-maladie ont ainsi été supérieures de 700 millions d' à l'objectif, atteignant 239,5 milliards. Mais les recettes ont finalement bondi l'an dernier de 9,7%, portées par une reprise économique vigoureuse. La masse salariale du secteur privé a notamment crû de 8,9% au lieu de 7,2% prévu, soit 3,9 milliards de recettes imprévues dans les caisses des organismes de Sécurité sociale. Les recettes fiscales ont aussi crû de 1,5 milliard, et les recettes sur les travailleurs indépendants de 1 milliard.
> Communiqué de presse du ministère de la santé
Des scientifiques ont identifié 16 nouveaux variants génétiques chez des personnes ayant développé une forme grave de la Covid-19 dans une vaste étude publiée lundi. Ainsi, ces personnes seraient prédisposées à ne pas pouvoir limiter soit la capacité du virus à se répliquer, soit l'inflammation excessive et la coagulation du sang. Selon les chercheurs, ces résultats, publiés dans la revue Nature, pourraient aider à classer par ordre de priorité les traitements susceptibles de fonctionner contre la maladie.
> Nature
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 continue de remonter en France, à 74.818 hier, contre 60.225 il y a une semaine. La moyenne sur sept jours s'établit à 58.335 cas contre 56.251 cas mercredi et 50.646 il y a une semaine. Difficile toutefois d'identifier dès maintenant le début d'une sixième vague ou un ressac de la cinquième, tant des scénarios divers sont sur la table. Dans une analyse publiée jeudi, l'équipe de modélisations de l'Institut Pasteur envisage plusieurs scénarios, bornés par deux extrêmes: l'un où la population française maintiendrait ses contacts au même niveau que fin février (+40% d'augmentation entre janvier et mars), provoquant un plateau dans les contaminations; l'autre, où la population ne ferait plus aucun effort dans le maintien des gestes barrières (+130%), qui pourrait conduire jusqu'à un pic de 170.000 cas quotidiens. "Actuellement, le scénario à +40% ne peut être exclu, mais avec les annonces sur le port du masque, il serait étonnant qu'on n'observe pas au moins un léger rebond dans les contaminations", analyse Simon Cauchemez, qui dirige l'étude. Toutefois, "dans tous ces scénarios, même le moins favorable, on reste à des pics de contaminations inférieurs à celui qu'on a vécu en janvier". Par ailleurs, si le modèle de l'Institut Pasteur ne "quantifie pas l'impact sur l'hôpital à anticiper en mars, il restera probablement absorbable", explique l'épidémiologiste, en rappelant la dangerosité moindre d'Omicron.
> Le Journal du dimanche, 8 mars 2022
L'Asie du Sud, l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l'Europe de l'Est sont les zones géographiques où les chercheurs pointent les plus grands écarts entre les statistiques officielles et leurs calculs de mortalité. L'Inde représenterait à elle seule un excès de surmortalité de 4,1 millions, devant les états-Unis (1,1 million), la Russie (1,1 million) et le Mexique (798.000).
En matière de santé des femmes, la France n'occupe que la 23ème place sur les 116 pays interrogés dans une vaste enquête internationale (Hologic). Le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) et des cancers doit être renforcé.
Il n'y a pas que l'épidémie de Covid qui connaÎt un rebond. Tous les indicateurs de la grippe ont « fortement augmenté » la semaine du 7 au 13 mars, indique Santé publique France dans son rapport hebdomadaire : + 95 % de consultations pour syndrome grippal, + 62 % de passages aux urgences, + 64 % d'hospitalisations après passage aux urgences, etc. Toutes les régions de France métropolitaine, exceptée la Corse, sont en phase épidémique. Et toutes les classes d'âge sont concernées par ce rebond, que ce soit pour les consultations ou les hospitalisations. Sur l'ensemble de cette saison hivernale, 31 % des cas admis en réanimation étaient des enfants de moins de 15 ans. Cette proportion est « nettement plus élevée » que les années précédentes (autour de 15 %). La part de décès liés à la grippe (qu'elle en soit la cause directe ou une simple contribution parmi différents facteurs) a aussi nettement augmenté, passant de 0,13 % à 0,65 % en trois semaines.
à un mois de l'élection présidentielle, les internes de médecine générale placent l'accès aux soins comme l'une de leurs priorités. Une semaine après son congrès annuel à Tours, l'Isnar-IMG (Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale) détaille une cinquantaine de propositions à destination des candidats. Loin des prétendues « recettes miracles », les futurs généralistes prennent à contre-pied les solutions avancées par la plupart des candidats, oscillant entre coercition à installation et augmentation considérable du nombre de praticiens formés.
> Le Quotidien du médecin, 9 mars 2022
Ce qui fait de la région le "premier désert médical de France métropolitaine". En une décennie, la région a perdu 3.742 médecins libéraux, dont 1.821 généralistes. "La désertification médicale à Paris et en Île-de-France a atteint un niveau alarmant qui engage un risque vital pour les Franciliens !
> Le Quotidien du Pharmacien, 10 mars 2022
La densité médicale par département, soit le nombre de médecins généralistes par rapport à la population, a diminué en moyenne de 1% par an en France entre 2017 et 2021, contre -0,77% sous le quinquennat précédent. Les trois quarts des 100 départements français voient leur situation se dégrader, en particulier les territoires ruraux et hyper-ruraux, ainsi que les espaces urbains défavorisés, comme la Seine-Saint-Denis, où l'on compte seulement 1 médecin pour 1.683 habitants, contre 1 pour 1.025 à l'échelle nationale. La séparation entre un sud mieux doté, et un nord et un centre de la France en souffrance, se confirme. Si Emmanuel Macron a reconnu en décembre que la pénurie de médecins était "un des problèmes les plus importants aujourd'hui de notre pays", peu de solutions émergent à court terme. "Les perspectives ne sont pas bonnes, on pensait que ça allait commencer à s'améliorer après 2025, mais cela va finalement se détériorer au moins jusqu'aux années 2030, selon les dernières prévisions", rapporte le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF. Parmi les propositions des candidats à l'élection présidentielle, la contrainte à l'installation gagne du terrain, à gauche comme à droite. Malgré l'opposition ferme de la communauté médicale. "En situation de pénurie, ça n'a aucun sens", martèle Jacques Battistoni, de MG France. "Restreindre la possibilité de s'installer au seul remplacement des médecins partant à la retraite ne bénéficierait qu'aux zones les mieux pourvues."
Le parcours de soins des patients en situation de handicap intellectuel atteints d'un cancer est particulièrement complexe. Acteurs sanitaires et médico-sociaux doivent coopérer pour mieux prendre en compte la spécificité du handicap.
> Hospimédia, 9 mars 2022 (Accès abonnés)
Il s'agit de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), qui prend la 7e place, derrière les mastodontes américains comme la Mayo Clinic, la Cleveland Clinic et le Massachusetts General Hospital, en tête du classement. L'établissement parisien se positionne par ailleurs à la 3e place des meilleurs hôpitaux spécialisés en neurologie au monde. On retrouve ensuite l'hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) à la 18e position, puis le CHU de Lille en 47e place.
> Le Quotidien du médecin, 3 mars 2022
> Site de l'académie de médecine
M. Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a réuni ce jour les acteurs privés et publics du secteur hospitalier afin de leur présenter la feuille de route Soins critiques 2022 – 2025. Construite sur la base des propositions du rapport de l'inspection générale des affaire sociale (IGAS) et fruit d'un travail de concertation avec le secteur, cette feuille de route vient notamment tirer les enseignements de la crise sanitaire du Covid-19 afin de renforcer la filière de soins critiques en France et de l'armer pour mieux affronter les crises sanitaires de demain.
> Site
du ministère chargé de la santé
> Rapport Igas sur l'offre de soins critiques
L'Union européenne a changé le 31 janvier la procédure qui autorise les essais cliniques, à travers le dépôt d'une demande d'autorisation unique en ligne. Cette réforme était particulièrement attendue, alors que jusque-là, chaque promoteur devait déposer en parallèle un dossier dans chaque pays où il souhaitait inclure des patients, avec des exigences et des délais de réponse souvent différents. Cette complexité explique d'ailleurs pourquoi sept ans ont été nécessaires entre l'adoption du règlement en avril 2014 et sa mise en œuvre, via une plateforme commune, baptisée Clinical Trials Information System (CTIS). Mais à partir de 2023, un pays rapporteur devra être désigné pour réaliser l'évaluation scientifique du protocole de l'essai et collecter les remarques des autres pays concernés, dans un délai de 60 jours. Les aspects éthiques seront examinés en parallèle, au plan national, sous 45 jours. Au-delà, on supposera l'accord tacite.
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a porté le niveau minimal de stock de sécurité des laboratoires pharmaceutiques pour 422 médicaments à 4 mois. Cette obligation de stock de sécurité est prévue par la LFSS 2020 et concrétisée par un décret d'application publié en mars 2021 (et entrée en vigueur en septembre suivant) imposant aux industriels de constituer une réserve d'au moins 2 mois pour les médicaments d'intérêt thérapeutique majeur (MITM), pouvant être relevée à 4 mois pour certains produits ayant fait l'objet de ruptures ou de risques de ruptures lors des deux dernières années. L'ANSM a ainsi publié une liste de 422 substances sur un total de 6 000 MITM commercialisé en France. A compter de la notification de la décision, les laboratoires disposent de 6 mois pour mettre en place le stock attendu.
> Lettre ESE, 8 mars 2022
Dans une étude réalisée par IQVIA, le Leem souligne l'impact des nouvelles technologies (intelligence artificielle, big data, digitalisation ) sur les essais cliniques et la participation des patients à ces derniers. Une révolution que la France doit pleinement prendre en compte pour rattraper son retard d'attractivité dans le domaine, qui s'est creusé ces dernières années. Le Leem propose ainsi une nouvelle feuille de route.
02/03/2022- Le Secrétaire général du ministère de l'Intérieur, dans une note adressée aux préfets, les enjoint à veiller au "respect des règles d'hygiène informatique essentielles". Il précise que le risque de cyberattaques est élevé et que le centre de cyberdéfense du ministère de l'Intérieur passe en vigilance renforcée. Dans ce contexte, le réseau satellitaire ViaSat, qui couvre des connexions internet en Ukraine mais également en Europe occidentale, a fait l'objet d'une attaque une heure après le discours de Vladimir Poutine annonçant l'offensive terrestre sur l'Ukraine. Il est toujours hors d'usage. Par ailleurs, les câbles sous-marins reliant les continents européen et américain, et assurant 90% des connexions internet internationales, pourraient également faire l'objet de sabotages. De son côté, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) préconise la mise en œuvre de mesures préventives prioritaires pour limiter la vulnérabilité des entreprises françaises. Cinq types d'actions sont conseillés : le renforcement de l'authentification sur les systèmes d'information, l'augmentation de la supervision de sécurité, la sauvegarde hors-ligne des données et des applications critiques, l'établissement d'une liste priorisée des services numériques critiques de l'entité et enfin la vérification de l'existence d'un dispositif de gestion de crise adapté à une cyberattaque.
L'URPS Pharmaciens Grand Est, associée à
la Société Française de Pharmacie Clinique (SFPC), ont lancé le
1er janvier 2022 Act-IP© Officine la première plateforme de
recueil en ligne des interventions pharmaceutiques par les
pharmaciens d'officine. Les objectifs poursuivis sont nombreux :
Permettre l'obtention d'une base de données individuelle pour
chaque officine et collective afin d'évaluer qualitativement et
quantitativement les interventions recueillies, contribuer au
bon usage du médicament et faciliter les échanges pluri
professionnels par constitution d'un observatoire des pratiques
pharmaceutiques, développer un outil interagissant avec
l'ensemble des éditeurs de logiciel informatique officinal.
> Accès à la
plate-forme
Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, annonce avec Bruno Bonnell, secrétaire général pour l'investissement, en charge de France 2030, l'ouverture d'un appel à projets doté de 50 millions d'euros pour accompagner et soutenir la constitution d'entrepôts de données de santé hospitaliers. Le but est de mettre en place et renforcer un réseau d'entrepôts de données de santé hospitaliers coordonnés avec le Health Data Hub d'ici 2025.
> Communiqué du ministère de la santé
18/03/2022- L'Assurance maladie a
signalé à la Cnil et a déposé plainte au pénal, à la suite d'une
violation de données du service "infopatient" à partir du site
Amelipro. Les hackers se sont connectés à partir de 19 adresses
électroniques compromises appartenant à des professionnels de
santé, essentiellement des pharmaciens. Les données de 510 000
comptes d'assurés sont concernées. Les informations d'identité
(nom, prénom, date de naissance), numéros de Sécurité sociale et
informations sur les droits (médecin traitant, prise en charge à
100%) ont été divulguées. Les coordonnées de contact
(adresse, téléphone) ou bancaires comme les données sur les
maladies ou la consommation de soins ont été épargnées.
>
Site d'Ameli, 17 mars 2022
A l'occasion du colloque célébrant les 20 ans de la loi Kouchner sur la démocratie sanitaire, trois rapports sur la modernisation du système de santé publique ont été remis à Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé : « Dessiner la santé publique de demain », Pr. Frank Chauvin ; « Pour une culture de la promotion de la santé chez les jeunes en France », Pauline Martinot et Aude Nyadanu ; « Création et diffusion de contenus destinés aux Professionnels de Santé en cas de nouvelle urgence sanitaire », Julien Delpech et Pr. Eric Vibert. Le 15 mai 2021, le ministre des Solidarités et de la santé, Olivier Véran, a lancé trois missions dédiées à la rénovation de la santé publique française pour tirer les enseignements de la crise sanitaire et poser les bases d'une nouvelle santé publique.
> Site du HCSP : Dessiner la France
Les échos voient dans le débat de la
présidentielle beaucoup de projets de dépenses en santé, mais
peu de réformes. Les candidats promettent en effet de recruter,
d'augmenter les salaires, et de mieux financer les hôpitaux,
mais pas de changer le système. L'idée d'une "grande Sécu" en
particulier ne s'est pas installée dans la campagne. Olivier
Véran, qui avait lui-même allumé la mèche l'été dernier, n'a
d'ailleurs pas rebondi sur les conclusions du rapport du Haut
Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie (HCAAM), qui ont
pourtant mis en évidence les inégalités face au remboursement
des soins, très coûteux pour les seniors, les chômeurs, les
jeunes, et la paralysie du système de santé face aux grands
défis stratégiques tels que la prévention. Mais les priorités
des candidats répondent aussi aux attentes des Français, plus
inquiets de l'impossibilité de trouver aujourd'hui un
professionnel de santé quand ils en ont besoin, près de chez
eux, que de l'avenir du système. Mais quand bien même l'hôpital
serait requinqué, on n'aurait pas encore résolu l'enjeu majeur
de l'accès aux soins en France, poursuivent Les échos, en
déplorant le peu d'idées neuves pour lutter contre les déserts
médicaux dans les programmes des candidats.
> Les
Echos, 3 mars 2022
> La Vie des idées, 15 février 2022
Née il y a tout juste 20 ans des revendications des patients dans un contexte d'épidémie de sida et de scandales sanitaires, la loi de 2002, dite loi Kouchner, a été mise à l'épreuve par la crise du Covid-19. Cette occasion manquée pour la démocratie sanitaire pourrait aussi être le point de départ de son renouveau.
> Le Quotidien du médecin, 4 mars 2022
> Libération, 8 mars 2022 (Accès abonnés)
Vingt ans après la promulgation de la loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, dite Loi Kouchner, le conseil national de l'Ordre des médecins publie les résultats d'une enquête sur son appropriation par les médecins et leurs patients. Les résultats mettent en lumière une connaissance encore parcellaire de ses dispositions. Le conseil national de l'Ordre des médecins appelle donc à persévérer encore dans la diffusion de cette loi.
> Site du conseil de l'ordre des médecins
> Hospimédia, 3 mars 2022 (Accès abonnés)
La loi n°2022-296 du 2 mars 2022, visant à démocratiser le sport en France, a été adoptée par l'Assemblée nationale le 24 février 2022. Elle est composée de trois volets : développer la pratique du sport pour le plus grand nombre, rénover la gouvernance des fédérations sportives et assurer un modèle économique vertueux au secteur. Parmi les dispositions notables, la loi évoque l'offre d'activités physiques et sportives ainsi que les activités physiques adaptées pour les patients atteints d'affection de longue durée. Elles sont maintenant considérées comme des missions d'intérêt général des établissements et services médico-sociaux (ESMS). Ces derniers prennent en charge les personnes âgées ou avec un handicap, mais également les foyers de jeunes travailleurs et les hébergements d'urgence. Les effectifs de bénéficiaires potentiels sont désormais multipliés par deux. Ils sont en effet ouverts non seulement aux dix millions de personnes atteintes d'affections de longue durée (ALD) mais également aux dix millions de personnes atteintes de maladies chroniques ou aux personnes présentant des facteurs de risques ou en perte d'autonomie. Le "sport sur ordonnance" pourra dorénavant concerner par exemple l'hypertension artérielle, l'obésité ou la dépression. La prescription de l'Apa, jusqu'à présent réservée aux médecins traitants, est également élargie aux médecins spécialistes. Les masseurs-kinésithérapeutes pourront seulement la renouveler. Les enseignants en Apa, qui représentent 50 000 personnes, ne figurent pas dans le dispositif, alors qu'ils étaient demandeurs.
> Site du ministère chargé du sport
à l'approche du premier tour des élections présidentielles, le Think tank Institut Montaigne publie une synthèse des principales propositions des candidats en matière de santé. Augmentation du nombre de soignants, revalorisation de la consultation, Grande Sécu ou encore enjeux autour de la santé mentale ; l'ensemble des propositions jusqu'ici dévoilées par les candidats ont été passées au crible et chiffrées par l'Institut.
> Site de l'Institut Montaigne
Elles visent à faciliter la venue des étudiants en stage en dehors de leur lieu de formation initiale; à encourager l'installation de futurs médecins à travers la création d'un guichet unique d'accompagnement; à développer des Escap (équipe de soins coordonnée autour du patient) et à favoriser l'exercice mixte ville hôpital, particulièrement dans les zones sous-dotées, ainsi que le partage de compétences.
La Fédération hospitalière de France (FHF) s'associe à 55 organisations pour inviter les candidats à l'élection présidentielle à un grand oral sur les questions de santé, ce jeudi à Paris. C'est la première fois qu'un tel happening rassemblant des acteurs des secteurs public et libéral, aux intérêts souvent divergents, a lieu. "On pourrait y voir le prolongement de l'union sacrée née lors de la pandémie", note Le Journal du Dimanche, "mais c'est plutôt le signe d'un sentiment d'urgence collectif, la conscience que l'édifice sanitaire bâti après 1945 n'est plus adapté à une population vieillissante." Selon les résultats d'un sondage Ifop pour la FHF, 76% des Français estiment que le système de santé est "fragilisé" ou "en détresse". Un constat partagé par 86% des professionnels de santé. En face, les candidats à la présidentielle répondent mal à ces préoccupations. 31% des sondés font confiance à Marine Le Pen pour répondre aux questions de santé. Un score très faible, mais supérieur à ceux d'Emmanuel Macron (29% de confiance) ou de Jean-Luc Mélenchon (25% de confiance).
> Le Journal du Dimanche – 12 mars 2022
A un mois de l'élection du nouveau locataire de l'Elysée, le Conseil national de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes (CNOMK) présente ses propositions pour l'avenir du système de santé. Celles-ci ont d'ores et déjà été adressées aux candidats.
Alors que le Président de la République, candidat à sa réélection, doit dévoiler ce jeudi son programme, Egora a remonté le temps pour dresser le bilan de son quinquennat en matière de santé. Suppression du numerus clausus, tiers-payant « généralisable », réforme du financement des soins Retour sur les mesures emblématiques du programme santé du candidat En Marche.
> Egora, 16 mars 2022
Emmanuel Macron a cité hier la santé comme l'un des deux "chantiers majeurs", avec l'éducation, de son programme de candidat à l'élection présidentielle. Sur la question des déserts médicaux d'abord, il a promis de "mobiliser différemment les énergies", en définissant "des objectifs nationaux, mais en laissant la liberté dans les territoires" pour trouver les solutions les plus adaptées localement. Emmanuel Macron a répété qu'il préférait un système incitatif plutôt que la coercition: "Si le système est contraignant, on risque de désinciter" les jeunes à faire une carrière médicale. Il souhaite par ailleurs mettre en place "un pharmacien ou un infirmier référent sur un territoire de santé", qui pourrait assumer des actes simples tels que les renouvellements d'ordonnances, et généraliser les assistants médicaux. Autre point clé de son programme, la prévention, à travers une réforme de la rémunération des médecins, pour sortir d'un système qui ne rembourse que les actes, sans inciter à les éviter. Pour l'hôpital enfin, Emmanuel Macron veut surtout "continuer la réforme lancée" avec le Ségur de la santé, en simplifiant notamment les procédures administratives. Un programme dans la continuité défendu en parallèle par Olivier Véran, lors du grand oral organisé par la Fédération hospitalière de France. "Nous nous sommes engagés sur des budgets hospitaliers qui permettent de couvrir les dépenses. La politique du rabot n'a plus cours depuis 2017 et on ne va pas recommencer, surtout après la crise sanitaire que nous venons de traverser."
à l'occasion d'un point sur le Covid long organisé ce jeudi 17 mars, le ministère a dévoilé une feuille de route destinée à améliorer la prise en charge de malades chroniques du Covid. La mobilisation d'une enveloppe de 20 millions d'euros dédiée à la structuration de l'offre de soins a notamment été annoncée par le ministère.
> Le Généraliste, 17 mars 2022
> Site du ministère chargé de la santé
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi 3 mars une nouvelle phase d'allègement des mesures. à partir du 14 mars, le passe vaccinal ne sera plus obligatoire, sauf dans certains endroits comme les hôpitaux, les Ehpad ou encore "les établissements accueillant des personnes en situation de handicap qui sont particulièrement fragiles". L'obligation vaccinale pour les soignants continuera elle aussi de s'appliquer. Autre grand changement attendu : la levée de l'obligation du port du masque en intérieur, à l'exception des transports en commun et des établissements médicaux. évoqué à plusieurs reprises, cet assouplissement est justifié par une nette amélioration de la situation épidémique. En moyenne sur sept jours, le nombre de nouveaux cas de contamination s'établissait hier à un peu plus de 50.000, contre 260.000 le 4 février. Les admissions dans les services de soins critiques diminuent également (–24% entre le 23 février et le 2 mars). Tout comme les décès hospitaliers (-27% sur une semaine). Certains experts s'interrogent toutefois sur l'impact de la fin du masque car il ne faudrait pas que son abandon provoque un rebond épidémique.
La direction statistique du ministère du Travail, la Dares et
France Stratégie publient un rapport sur l'évolution des métiers
à l'horizon 2030. Selon cet exercice prospectif, les créations
de postes seront particulièrement dynamiques dans le domaine de
la santé et du care, qui représentent cinq métiers des 15
premiers métiers qui vont recruter le plus.
> Site
de France stratégie
> La Santé en action, n° 458, décembre 2021
> Site de Santé publique France
> Site de l'Assemblée nationale
L'Anses et le Conservatoire national des
arts et métiers (Cnam) créent Metabiot, une unité de recherche
sous contrat dédiée à l'exploitation des données massives en
sécurité sanitaire des aliments d'origine animale.
> Site
de l'Anses
L'efficacité des programmes d'éducation thérapeutique délivrés par des « pairs » sur la morbimortalité de la maladie asthmatique à l'adolescence reste délicate à évaluer. Quelques études suggéraient déjà que cette option serait plus efficace qu'une éducation thérapeutique « classique », menée par des professionnels de santé. Dans un premier travail, une équipe américaine avait mis en évidence ce bénéfice dans une étude monocentrique (1). Aujourd'hui, ces mêmes chercheurs américains de l'université d'Austin (Texas, états-Unis) rapportent les résultats d'une étude randomisée multicentrique (2), menée en parallèle dans trois métropoles : Buffalo (New York), Baltimore (Maryland) et Memphis (Tennessee). Elle compare, à nouveau, l'impact d'un programme délivré par des pairs - des ados asthmatiques - versus un programme délivré par des professionnels de santé. « Ses résultats confirment, avec 15 mois de recul, que, chez des jeunes asthmatiques de 12 à 17 ans vivant en zone urbaine, l'éducation thérapeutique délivrée par des pairs -d'autres adolescents asthmatiques - fait mieux que celle délivrée par des personnels de santé », résument les auteurs.
> Le Quotidien du médecin, 14 mars 2022
> Arch Pediatr Adolesc Medicine
Il s'agit du plus haut niveau depuis 2010. L'autorité note toutefois des disparités persistantes: les femmes notamment sont plus nombreuses à se faire dépister (36%) que les hommes (33,5%). Le taux de participation augmente par ailleurs avec l'âge, passant par exemple de moins de 32% chez les hommes de 50-54 ans à près de 40% chez les patients de 70-74 ans.
> Le Généraliste, 16 mars 2022
La HAS ouvre la campagne 2022 de dépôt des demandes d'évaluation d'actes professionnels en vue de leur remboursement. Afin d'inciter et d'aider les conseils nationaux professionnels (CNP) à déposer des demandes d'évaluation, la HAS met à leur disposition une nouvelle plateforme de dépôt, EVActe, et étoffe ses modalités d'accompagnement.
Après plus de deux années de travail, la HAS amorce le déploiement du nouveau dispositif d'évaluation de la qualité dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS). A cette fin, elle publie aujourd'hui deux documents : le premier référentiel national et le manuel d'évaluation. Objectif ? Proposer un cadre national unique, homogène et commun aux plus de 40 000 établissements et services sur le territoire. Centrée sur la personne accompagnée, ses souhaits, ses besoins et son projet, cette évaluation est conçue pour promouvoir une démarche d'amélioration continue de la qualité qui favorise un meilleur accompagnement délivré aux personnes accueillies.
Selon une note scientifique publiée aujourd'hui par l'Organisation
mondiale de la santé (OMS), la prévalence mondiale de l'anxiété et
de la dépression a augmenté de 25 % au cours de la première année
de la pandémie de COVID-19. Ce document met également en évidence
les personnes les plus touchées et résume l'effet de la pandémie
sur la disponibilité des services de santé mentale et la manière
dont elle a évolué au cours de la pandémie. Les préoccupations
relatives à l'augmentation potentielle des troubles de la santé
mentale avaient déjà incité 90 % des pays interrogés à inclure la
santé mentale et le soutien psychosocial dans leurs plans de
riposte au COVID-19, mais des lacunes et des préoccupations
majeures subsistent.
> Communiqué
de presse et note (en anglais) sur le site de l'OMS
> 20
Minutes, 3 mars 2022
1er mars 2022 - Nouveau Patrimoine en
revue s'intéresse au sort des aliénés au XIXe siècle. La loi
Esquirol en 1838 jette les bases de l'organisation de la prise
en charge administrative des aliénés, en attendant que les
médecins affectés dans les hôpitaux développent une
thérapeutique appropriée à cette catégorie particulière de
malades, dans le sillage de Pinel, Bourneville et Charcot. Au
XIXe siècle, on s'efforce encore de contenir les aliénés avant
d'imaginer comment les soigner.
> Portail
intranet AP-HP, site Archives
L'un des deux derniers textes d'application en vue de la mise en œuvre de MonPsy est paru au Journal officiel. Il s'agit de la convention qui doit lier les psychologues engagés dans le dispositif et l'Assurance maladie.
> Hospimédia, 9 mars 2022 (Accès abonnés)
Plusieurs évolutions sont apportées à l'organisation du troisième cycle des études de médecine, après la publication d'un arrêté ce 9 mars. Ces modifications concernent diverses spécialités dont la psychiatrie.
Outre qu'elle supprime l'Ena, la réforme de la haute fonction publique bouscule également fortement les inspections générales (Igas, IGF, IGA...). Un décret détaille les nouvelles modalités de recrutement dans ces services et les durées d'emploi.
> Rapport relatif à l'ordonnance du 2 juin 2021
> Hospimédia, 10 mars 2022 (Accès abonnés)
Ce décret marque la suspension de l'obligation de présenter un passe vaccinal pour accéder aux restaurants, bar, cinémas, et autres lieux.
« Selon l'accord de licence nationale signé avec Elsevier, l'éditeur fournit les métadonnées des articles dont au moins un des auteurs est affilié à une institution française pour les importer dans HAL. Deux ans après la date de publication, Il fournit également les fichiers contenant le manuscrit auteur accepté mais seulement si l'auteur correspondant est affilié à une institution française.
De nombreux organismes de recherche ont coupé les liens de financement et de collaboration avec la Russie pour protester contre l'invasion de l'Ukraine. "Ces initiatives ont ouvert un débat sur la question de savoir s'il fallait continuer à publier les travaux de scientifiques russes dans les journaux internationaux", rapporte la revue Nature. Une demande portée par les chercheurs ukrainiens: "Les scientifiques russes n'ont moralement aucun droit de transmettre des messages à la communauté internationale scientifique", estime Olesia Vashchuk, responsable du Conseil des jeunes scientifiques d'Ukraine au ministère des Sciences et de l'éducation. "La Russie a bombardé plus de soixante instituts de recherche et d'éducation en Ukraine, cela en dit long sur l'attitude du pouvoir russe à l'égard de la science et de l'éducation", abonde la chercheuse ukrainienne Myroslava Hladchenko. Mais pour le moment, peu de revues ont opté pour une interdiction des auteurs russes, même si la plupart ont condamné les actions de Moscou en Ukraine, notamment dans des éditos. Face à la menace, les autorités russes ont annoncé cette semaine la suppression de l'obligation, pour les scientifiques financés par le gouvernement, de publier dans des publications étrangères renommées. Une décision qui fait craindre à certains chercheurs russes, interrogés par Nature, que leurs travaux n'en pâtissent.
> Courrier international, 15 mars 2022
Réforme des études, création d'un statut de praticien hospitalier ou encore de la "sage-femme référente". Sept structures représentatives de la maïeutique ont dévoilé ce 7 mars le livre blanc des sages-femmes. Il porte une dizaine de propositions.
> Hospimédia, 8 mars 2022 (Accès abonnés)
> Site de l'Ordre des sages femmes
Et si le centre Madeleine Brès de Cholet avait trouvé la clé du succès contre les déserts médicaux ? Ouvert il y a tout juste un an, ce centre médical destiné aux patients sans médecins traitants est géré par le groupe mutualiste VYV3 Pays de la Loire. Il salarie des médecins retraités, fait travailler des internes et emploie une assistante et une secrétaire médicale pour permettre aux soignants de travailler dans les meilleures conditions.
> Site de l'espace éthique Ile-de-France
Comme en 2017, à l'approche des élections présidentielles et législatives, qui coïncident cette année avec les 20 ans de la loi dite « Loi Kouchner » du 4 mars 2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, France Assos Santé a souhaité mesurer les connaissances et l'expérience des Français en matière de droits en santé. Commentant les résultats, l'association se félicite du bon niveau d'information général de la population sur ses droits en santé mais les bons résultats en la matière ne doivent pas masquer les difficultés spécifiques sur l'accès aux soins et les données de santé. L'enquête a révélé également la légitimité des associations d'usagers pour porter la parole des usagers de la santé, ce qui contraste fortement avec les chiffres sur les instances de représentation officielles qui restent méconnues.
Selon ce sondage, si 90 % des Français déclarent savoir ce que recouvre la protection sociale, seul un sur deux voit «très bien» de quoi il s'agit et 41 % «à peu près». En revanche, 6 % ignorent de quoi il s'agit, avec une sur-représentation nette des 18-24 ans (19 %) et des inactifs (14 %). Autre enseignement, les personnes interrogées associent trois principes forts à la protection sociale : l'égalité (65 %), la solidarité (61 %) et la sécurité (60 %). Et 80 % considèrent que les allocations pour maladies et accidents du travail, l'assurance chômage, les mutuelles et complémentaires santé ou encore les allocations familiales jouent un rôle important dans la protection sociale. Parmi les acteurs les plus importants pour la protection sociale, la Sécurité sociale arrive en première position (87 %), suivie par les complémentaires santé et les mutuelles (78 %), et l'Etat (76 %).
D'après une étude Ifop réalisée pour le compte de la Fédération hospitalière de France (FHF), 56% des Français sont favorables à la régulation de l'installation des médecins libéraux. Près de 8 sur 10 plébiscitent le rétablissement de l'obligation de garde.
La Banque nationale de données maladies rares constate une accélération forte de la collecte d'informations, notamment grâce à la reconnaissance officielle de son application Bamara. En 2022, elle porte son action sur la qualité et l'exhaustivité.
Le texte acte le lancement d'un Pieec (projet important d'intérêt européen commun en santé) qui permettra, selon la ministre en charge de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, de "coordonner nos efforts pour construire l'Europe de la santé, investir ensemble dans le traitement des maladies rares, développer les thérapies cellulaires et géniques et renforcer nos capacités de production". La France va investir 1,5 milliard d' dans ce projet, extraits de crédits du projet présidentiel "France 2030".
> Le Quotidien du Médecin, 3 mars 2022
Dans un dossier sur la prévention en santé, Le Figaro cite l'exemple de la Suède. Le pays propose de nombreuses consultations gratuites pour les enfants, notamment chez le dentiste, et favorise les traitements non médicamenteux. Pour des douleurs à l'épaule, "on m'a bien sûr dirigée vers un spécialiste, mais le médecin m'a aussi prescrit des exercices en piscine, et au gymnase Le seul fait de présenter mon ordonnance m'a permis d'y accéder avec un tarif réduit", explique Marianne, une Française installée depuis dix ans dans le pays. Cette prévention passe aussi par un accès facilité aux soins, via des centres de consultation locaux (vardcentralen), qui filtrent la première visite par une conversation téléphonique avec des infirmières. Si nécessaire, les patients sont ensuite adressés sans délai à un généraliste ou à l'hôpital. Cette plateforme, qui rassemble l'ensemble des services en matière de santé et de soins en Suède, offre aussi un soutien en ligne contre la dépression, les troubles du sommeil, ou le tabagisme. Confrontée très tôt au vieillissement de sa population, la Suède a également privilégié la prévention pour le suivi médical de ses personnes âgées. Une stratégie qui passe principalement par la diffusion massive d'informations sur les réflexes à adopter en cas de chutes, et la promotion de l'activité physique.
> Site de l'académie de médecine
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent 90% des maladies professionnelles déclarées dans le secteur de la santé humaine et de l'action sociale. Santé publique France a étudié les expositions des salariés à certains facteurs de risque, en collaboration avec l'équipe Ester (Université d'Angers – lnserm-lrset).
> Site de Santé publique France
L'Anact a analysé les évolutions des accidents du travail, de trajet et des maladies professionnelles pour les femmes et les hommes du secteur privé sur la période de 2001 à 2019. A partir des données de sinistralité de la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam), cette photographie statistique met en lumière l'évolution sur 19 ans des indicateurs de santé au travail selon le sexe. Principaux résultats et chiffres clés.
Les chutes représentent 20 % des accidents du travail, pour un coût annuel de plus de 1,1 Md , selon le nouveau rapport «Enjeux & actions» de l'Assurance Maladie Risques -professionnels".
> Lettre ESE, 16 mars 2022
Les entreprises ont un rôle crucial à jouer dans le soutien à ces salariés aidants, qui constitue dès maintenant un défi majeur. Or, l'utilisation des congés et des prestations sociales pour les situations « d'aidance » est limitée : les dispositifs sont encore peu connus, les démarches apparaissent complexes, peu accessibles et surtout, les aidants se reconnaissent peu comme tels. Bien-être au travail, non-discrimination, égalité l'engagement auprès des salariés aidants doit s'inscrire pleinement dans les démarches RSE des entreprises. Pour mieux sensibiliser et communiquer, la Plateforme RSE formule 24 recommandations adressées au gouvernement, aux entreprises, aux partenaires sociaux et aux fédérations professionnelles.
Mercredi 2 mars 2022, six députées de la commission des affaires sociales ont rendu public le bilan de deux missions flash sur les Ehpad. Elles demandent un meilleur contrôle des établissements, une hausse du ratio de soignants par résident et la garantie du droit de visite. Les députées exigent aussi plus d'engagements des Ehpad privés. Elles proposent ainsi d'interdire leur cotation en Bourse ou d'imposer le statut de société à mission aux groupes privés gérant ces établissements.
> Site de l'Assemblée nationale
> Cash investigation (France 2), 1er mars 12022
Six semaines après l'onde de choc provoquée par l'affaire Orpea, le gouvernement annonce un plan de bataille pour renforcer les contrôles et la transparence dans les Ehpad. Une "vague de discrédit s'est abattue sur tout un secteur", déplore la ministre chargée de l'Autonomie, Brigitte Bourguignon. En visite hier avec Olivier Véran d'une maison de retraite publique de Fontenay-sous-Bois, elle a présenté 15 mesures, destinées à "améliorer la qualité d'accompagnement et favoriser la bientraitance dans ces établissements". Un "plan global particulièrement ambitieux", qui vise d'abord à renforcer les contrôles. L'ensemble des 7.500 Ehpad de France seront ainsi visités par les ARS dans un délai de deux ans, alors que seuls 10% des établissements sont contrôlés en moyenne chaque année. Les établissements ayant fait l'objet de signalements seront prioritaires. En outre, le dispositif de signalement des incidents sera repensé, avec la création d'ici 2023 d'une plateforme en ligne et d'un suivi plus étroit des ARS, qui bénéficieront de moyens supplémentaires pour gérer ces missions. Brigitte Bourguignon prévoit également un "choc de transparence" envers les résidents et leurs familles, avec la publication d'une liste de dix indicateurs clés (taux d'encadrement, taux de rotation des personnels, profil des chambres, budget quotidien pour les repas par personne ) pour chaque établissement sur la plateforme de référencement des Ehpad.
> Communiqué de presse du ministère des affaires sociales
Ce dossier de demande d'aides, commun aux caisses de retraite du régime général et agricole, à la Fonction publique de l'état, ainsi qu'aux départements, répond à un triple objectif : simplifier les démarches administratives des personnes âgées, renforcer l'accessibilité aux aides autonomie à domicile et contribuer à l'égalité de traitement des usagers
> Communiqué de presse de la CNAV
Laurent Pietraszewski, secrétaire d'état chargé des Retraites et de la Santé au Travail, a présenté lundi 14 mars 2022 le premier Plan pour la prévention des accidents (AT) graves et mortels pour les quatre prochaines années au Comité national de prévention et de santé au travail (CNPST). Après une baisse importante de ces accidents, un plancher semble avoir été atteint depuis 2010. En 2020, 540 000 accidents du travail, dont 550 mortels, hors accidents de la route, ont été recensés. Relancer la dynamique de diminution du nombre et de la gravité de ce type d'accidents passe par le nouveau Plan co-construit entre l'état, les partenaires sociaux, la Sécurité sociale et les organismes de prévention. Ce Plan constitue une mise en œuvre opérationnelle du 4e Plan Santé au Travail (PST4) présenté en décembre 2021. Il vise les publics les plus exposés – jeunes et nouveaux embauchés, intérimaires, travailleurs indépendants et détachés – et les TPE-PME, ainsi que le risque routier, les chutes de hauteur et l'utilisation de certaines machines. Il mobilise plusieurs leviers complémentaires, telles que la sensibilisation et la formation, le renforcement des mesures de prévention, le dialogue social, le développement d'outils de connaissance et de suivi des AT.
> Site du ministère chargé du travail
Ce rapport, fruit d'une mission confiée à Dominique Libault par le Gouvernement en janvier 2021, pose une ambition nouvelle afin de garantir un parcours simplifié et des services de meilleure qualité pour les personnes âgées en perte d'autonomie et les personnes en situation de handicap. Afin d'y parvenir, Dominique Libault préconise un rapprochement territorialisé des différents acteurs de l'autonomie : du sanitaire et du social d'une part, et des collectivités territoriales, de l'état, des ARS et de la Sécurité sociale d'autre part. L'objectif est ainsi de mieux coordonner l'ensemble de ces acteurs pour assurer une véritable continuité de l'accompagnement, en proximité
> site du ministère chargé des affaires sociales
> Banque des territoires, 18 mars 2022
Ce rapport, vise à développer les mobilités actives pour lutter contre la sédentarité et retarder la dépendance des personnes âgées en perte d'autonomie et des personnes en situation de handicap. Les mobilités actives participent également à limiter le risque de chutes invalidantes chez les personnes âgées. Le député identifie plusieurs freins qui empêchent leur développement, comme la prévalence de l'usage de la voiture, le manque d'accessibilité de la voirie et de certains équipements publics ou encore les inégalités socio-économiques.
> Site du ministère des affaires sociales
Tirant les enseignements de la crise sanitaire, la feuille de route pluriannuelle vise à une plus grande médicalisation des EHPAD pour mieux accompagner les personnes âgées en situation de grande perte d'autonomie, ainsi que celles présentant des profils polypathologiques ne pouvant vieillir à domicile.