Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Trois ans après le début de son déploiement, les chiffres dépassent les projections des cabinets ministériels, et leur impact durable sur les comptes des organismes complémentaires questionne sur un schéma de financement pas si équitable que cela. Sommaire : l'histoire d'une promesse; résultats contrastés du RAC 0; une facture salée pour les complémentaires.
> La Tribune de l'assurance, n° 275, janvier 2022
Comme chaque année, l'Assurance Maladie publie son rapport retraçant l'activité de la branche Maladie de l'année précédente. Un exercice 2021 forcément très marqué par la crise sanitaire même si des avancées sont à noter notamment dans le numérique et l'organisation de l'offre de soins. En parallèle, la Cnam a également dressé un premier bilan du déploiement de son dispositif "aller vers".
L'Assurance Maladie a engagé une évaluation de la fraude dans le domaine de santé. Un exercice complexe, car la fraude est, par définition, cachée et surtout multiforme. Elle peut être le fait tant des assurés que des professionnels en ville et à l'hôpital, porter tant sur des prestations en nature que des remboursements en espèce. L'Assurance Maladie a donc décidé de prendre le sujet "brique par brique". Ses premiers résultats concernent donc le complémentaire santé solidaire (C2S) et les infirmiers libéraux. Concernant ces derniers, les inspecteurs estiment qu'entre 5% et 6,9% des remboursements seraient entachés par la fraude, soit de 375 à 515 millions d'. Il s'agit dans la plupart des cas d'infirmiers qui facturent trop cher à la Sécurité sociale, qui facturent des prestations qui n'existent pas, ou les re-facturent plusieurs fois. Il peut également y avoir de la fraude à la prescription et plus rarement une forme d'exercice illégal de la médecine. Des mesures ont toutefois déjà été prises pour éviter ces abus : tous les infirmiers qui s'installent en libéral font désormais l'objet d'un contrôle à blanc, avant de subir un contrôle réel huit mois plus tard. Du côté de la C2S, le montant de la fraude est estimé à 25 millions d'. Un préjudice minime, d'autant que cinq millions de bénéficiaires potentiels ne demandent pas la C2S.
La Cour a souhaité s'assurer de la mise en oeuvre de l'une de ses recommandations issue de son rapport de septembre 2020 sur la lutte contre les fraudes aux prestations sociales. Cette recommandation visait à prévenir le détournement des versements des organismes de protection sociale aux assurés, allocataires, professionnels de santé ou autres tiers comme les bailleurs. La Cour avait alors recommandé que les organismes rapprochent systématiquement les coordonnées bancaires utilisées avec celles du fichier national des comptes bancaires et assimilés (Ficoba), grâce à des procédures automatisées.
Pour la deuxième année de suite, la Cour des comptes a refusé de certifier l'activité recouvrement de la Sécurité sociale (Urssaf). En 2020, la situation avait été artificiellement dégradée. à l'inverse, en 2021, l'embellie semble un peu excessive. Mi-mars, le gouvernement annonçait en effet que le déficit de la Sécurité sociale s'était réduit d'un tiers en 2021, à 24,6 milliards d'. Pour le gouvernement, l'explication de cette performance reposait sur la hausse des recettes (+9,7%). Mais pour la Cour des comptes, le calcul retenu "ne donne pas une image fidèle du déficit et de son évolution". Les magistrats pointent l'impact de la réduction des provisions de cotisations des travailleurs indépendants au début de la crise. "Mais à la suite des régularisations intervenues en 2021, le résultat a symétriquement été majoré de 5 milliards d', qui auraient dû être rattachés à l'année précédente", précise la Cour. Son rapport relève par ailleurs une recrudescence des "erreurs" dans le remboursement des frais de santé, pour un coût évalué à au moins 2,5 milliards d' en 2021, "essentiellement au détriment de l'assurance maladie" et demande un renforcement des contrôles.
> Rapport de la Cour des comptes
Selon une étude du Lancet Planetary Health, en 2019, neuf millions de décès étaient attribuables dans le monde à la pollution de l'environnement. Un chiffre qui ne diminue pas depuis 2015.
Une nouvelle étude de l'Institut Montaigne dévoilée dans le JDD passe en revue les disparités territoriales dans l'allocation des ressources de santé. La carte de France qui se dessine ainsi permettrait de mieux cibler les politiques. "Alors que les soins sont censés être les mêmes pour tous, la promesse d'égalité n'est pas tenue, parce que les besoins ne sont pas partout identiques", souligne Cédric Arcos, co-auteur de l'étude avec Gérard Friedlander. Ils appellent à "penser la prévention et l'accès aux soins au niveau local", sur la base d'objectifs de santé publique nationaux en faisant "confiance" aux acteurs de terrain.
> Journal du dimanche, 15 mai 2022
Lors d'une cérémonie de passation des pouvoirs organisée samedi matin au ministère de la Santé, Brigitte Bourguignon a salué l'"engagement impressionnant" de son prédécesseur face à la crise sanitaire et présenté ses priorités : lutte contre les déserts médicaux, "adaptation" du système de soins et renforcement de la prévention.
La France compte aujourd'hui 478 maternités, contre 717 en 2010, selon la Drees. Cette baisse est particulièrement visible dans des départements comme Mayotte, le Gers, la Haute-Loire, la Lozère, la Creuse, le Lot et la Haute-Saône, qui ne comptent désormais plus qu'une seule maternité. Au niveau national, environ 7% des femmes en âge de procréer vivent à plus de trente minutes d'une maternité. Et pour 1 à 2% de potentielles futures mamans, le trajet excède quarante-cinq minutes. Paradoxalement, l'argument de la sécurité est souvent cité lorsqu'une maternité ferme. Parce que le service réalise moins d'accouchements, les soignants de ces petites structures risqueraient de perdre la main. Priorité est donc donnée aux grosses maternités, notamment celles pouvant prendre en charge des grossesses à risque (maternité de type 3). "Ces situations sont très inconfortables pour les femmes, mais la plupart du temps, cela se passe bien", assure toutefois Ambre Acoulon, sage-femme à Pithiviers, dont seulement trois patientes n'ont pas eu le temps d'arriver à l'hôpital, en sept ans. Mais au-delà de l'accouchement, "le suivi des femmes devient de plus en plus compliqué, surtout celles qui présentent des grossesses pathologiques. Les gynécologues de ville manquent et les femmes sont contraintes de faire des allers-retours à l'hôpital, ce qui ajoute à la fatigue et accessoirement peut les mettre en difficulté financière, étant donné la hausse du prix de l'essence."
> La Croix, 12 mai 2022
Comment accélérer et réussir la transition vers l'hospitalisation à domicile (HAD) ? Comment renforcer la place de cette alternative dans l'organisation territoriale ? Lors du salon Santexpo, qui se tient pendant trois jours à Paris, la Dr élisabeth Hubert, présidente de la Fédération nationale des établissements d'HAD (Fnehad), a salué le chemin parcouru mais surtout affiché sa volonté d'accélérer la dynamique, à l'aube d'un nouveau quinquennat.
Quelque 120 services hospitaliers font face à des "difficultés" de fonctionnement lié à un manque de personnels. Certains ont déjà limité leur activité, d'autres s'y préparent. Aucun territoire n'est épargné, avec 60 départements touchés dans toutes les régions. : 14 des 32 plus gros hôpitaux français (CHU et CHR) figurent sur cette liste. Celui de Bordeaux vient ainsi d'instaurer un "accès régulé" chaque nuit entre 20 heures et 8 heures. Sauf "urgence avérée", impossible de rentrer dans le premier service de Nouvelle-Aquitaine sans un coup de fil préalable au 15.
> Site de la documentation de l'Ehesp
Quelque 511 jours, soit près d'un an et demi, soit en moyenne nécessaire pour qu'un patient en Europe puisse accéder à un nouveau médicament après son approbation par la Commission européenne. En cause, des complexités administratives propres à chaque pays, mais aussi les coûts de ces nouveaux produits, qui freinent leur prise en charge. Toutefois, selon les résultats de l'enquête WAIT ("Waiting to Access Innovative Therapies") publiée le 12 mai par la Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (Efpia), ces délais varient de quatre mois à deux ans et demi selon les régions. En Roumanie, l'attente moyenne est ainsi de 899 jours, tandis qu'elle atteint 844 jours en Pologne, 676 jours au Portugal, et près de 600 jours en Estonie, détaille Le Monde. De façon générale, "les patients d'Europe du Sud et de l'Est attendent six fois plus longtemps pour avoir accès aux nouveaux médicaments", souligne l'Efpia, qui appelle les industriels et les états à agir. à l'inverse, l'Allemagne, avec un délai de 133 jours, fait figure de bon élève, aux côtés du Danemark (176 jours) et de la Suisse (191 jours). Avec un temps d'attente moyen de 497 jours, contre 527 l'an dernier, la France gagne de son côté trois places dans le classement (18e sur les 39 pays évalués). Un chiffre qui exclut toutefois la prise en compte du dispositif spécifique des autorisations temporaires d'utilisation. Ce dernier, qui a subi une refonte en 2021, permet d'octroyer un accès précoce à certains médicaments en attente de commercialisation. Le KaftrioŽ (élexacaftor/tézacaftor/ivacaftor) contre lamucoviscidose, a par exemple bénéficié à plus de 400 malades dès 2020, avant son remboursement à partir du 28 juin 2021.
En 2021, la CNIL a recensé 5 037 notifications de violations (recevables), contre 2 821 notifications en 2020, soit une augmentation «significative» de 79 %, indique son dernier rapport d'activité. Cette hausse s'explique notamment par la très forte croissance des attaques informatiques, en particulier par rançongiciels. Parmi les secteurs les plus concernés les activités «spécialisées, scientifiques et techniques» (21%), les organismes du champ de la santé et de l'action sociale (18%), les administrations publiques (12%), ainsi que des entreprises du secteur financier et des assurances (10%). Pour la santé et l'action sociale, le nombre de notifications a bondi de 195%, en un an. «Par ailleurs, 24 % des notifications effectuées en 2021 font état de la compromission de données sensibles, parmi lesquelles figurent les données de santé (23 % des notifications reçues en 2021)», précise la CNIL. Elle reçoit majoritairement des notifications de violations en lien avec une perte de confidentialité de données personnelles (4 017 notifications, soit environ 80 %).
> Lettre ESE, 13 mai 2022
Si les données du SNDS sont exhaustives et robustes, elles nécessitent, pour être exploitées, une expertise et une acculturation. Un partage des compétences, programmes et algorithmes s'avère également essentiel pour favoriser la recherche.
> Hospimédia, 13 mai 2022 (Accès abonnés)
Obligatoire dans Mon espace santé, l'écoscore permettra pour chaque application de visualiser son impact environnemental. Aucun seuil n'a cependant été fixé pour y être référencé. Le parcours utilisateur sert de base de mesure avec identification, à partir de trois indicateurs, de pistes d'amélioration pour les éditeurs.
> Hospimédia, 23 mai 2022 (Accès abonnés)
Ce rapport paru en mars 2022, vise à tracer les contours et les aspects institutionnels de l'organisation de la santé publique de demain, notamment sous ses aspects de métiers, formations, recherche, expertise et intervention de terrain.
> Site du ministère de la santé
Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, a profité du salon Santexpo 2022 pour demander à l'exécutif de décider "en urgence" un rétablissement de "l'obligation de garde des libéraux" à laquelle "nul ne devrait pouvoir se soustraire sauf dérogations en raison de son état de santé ou de son âge". Une réponse à une situation critique à l'hôpital, qui risque encore de s'aggraver cet été. "Le taux d'absentéisme est plus élevé qu'avant la crise, les difficultés à recruter sont fortes ( ) et des tensions majeures existent sur les spécialités médicales assujetties aux gardes et astreintes", détaille le patron de la FHF. Il constate en même temps que la liberté d'installation accordée aux médecins libéraux ne permet pas une répartition homogène de l'offre de soin. "Dans certaines spécialités, la démographie des médecins par territoire n'est pas conforme aux priorités voire aux urgences de santé publique", insiste-t-il. Par exemple, les écarts pour 100.000 habitants vont de 1 à 40 entre les territoires pour les psychiatres libéraux et salariés, alors même que le secteur psychiatrique public fait face à des difficultés sans précédent, en particulier en pédopsychiatrie. "La France est-elle frappée d'une pénurie de médecins ? La réponse est non, pas tant que ça", cingle-t-il. "En 2020, notre pays comptait 218.400 médecins actifs, contre 214.000 en 2007. 4.000 de plus qu'il y a treize ans, certes ce n'est pas Byzance, mais ce n'est pas la Bérézina non plus. La France manque tout simplement de médecins qui prennent en charge des malades."
L'ancienne ministre de l'Autonomie Brigitte Bourguignon a été nommée vendredi ministre de la Santé et de la Prévention. Ancienne secrétaire médicale, élue en 2012 députée du Pas-de-Calais sous l'étiquette PS, elle a rejoint En marche pendant l'entre-deux-tours de la présidentielle 2017 tout en continuant à revendiquer sa sensibilité politique. Elle succède donc à Olivier Véran pour porter un dossier présenté comme prioritaire, avec l'éducation. Libération met toutefois en garde et la juge moins capée sur les dossiers brûlants de la santé et bourrés de chausse-trappe, que sur ceux relatifs à la dépendance des personnes âgées. "Le sens du dialogue de Brigitte Bourguignon, sa combativité et ses 'grandes qualités humaines', dixit son ancien ministre de tutelle Olivier Véran, ne seront pas de trop pour déminer ces enjeux-là", estime le journal. Le Monde souligne aussi le contexte difficile qui l'attend. "Entre les mesures urgentes attendues sur le plan des moyens et des effectifs, et la refonte en profondeur de l'hôpital, de son organisation, du management, la répartition des rôles avec le privé, la 'crise de sens' chez les soignants , il va falloir faire preuve de doigté face à une communauté éprouvée par deux ans de pandémie, mais aussi des décennies de restrictions budgétaires", insiste le quotidien, en lui reconnaissant une capacité à tirer avantage de l'adversité pour faire aboutir ses dossiers. L'intitulé du nouveau ministère, qui met l'accent sur la "prévention", est par ailleurs salué dans le monde de la santé.
> Le Quotidien du médecin, 20 mai 2022
Le représentant des libéraux appelle d'abord à «valoriser l'expertise de la consultation médicale pour prendre en charge un plus grand nombre de nouveaux patients». La confédération défend ainsi la suppression des «multiples lettres clés» pour passer à quatre niveaux de consultation. Autre priorité : mettre en place des consultations délocalisées pour lutter contre la désertification médicale. Rappelant son attachement fort à la liberté d'installation, la confédération avance la piste d'un contrat proposé aux jeunes médecins pour cinq ans (renouvelable), «les engageant à assurer des soins dans un territoire sous-dense situé à une distance raisonnable de leur lieu d'exercice principal», ceci permettant de développer les consultations sur sites distinctes. En contrepartie, une revalorisation significative est requise. «Nous demandons également que ces contrats mettent en place un espace de liberté tarifaire encadré dans un dispositif qui pourrait s'inspirer de l'OPTAM et qui serait solvabilisé par les assurances médicales obligatoires et complémentaires», explique la CMSF. En revanche, le salariat des médecins libéraux est qualifié de «fausse bonne idée». La confédération appelle syndicats et organisations représentant les jeunes praticiens à réfléchir au statut du médecin remplaçant. «Nous proposons de nous donner un semestre pour rédiger ensemble un document issu de ces rencontres», indique-t-elle, prenant acte du net recul de l'âge d'installation. A propos de la permanence des soins, la PDSA et de la PDSES devront être organisées dans tous les territoires pour tous les médecins libéraux et salariés. Toutefois, «ce devoir devra s'analyser territoire par territoire, en fonction de la situation locale. Mais face à ce devoir collectif, il y a des droits. Un médecin d'astreinte, cela se paye à sa juste valeur !».
> Lettre ESE, 24 mai 2022
Alors que la crise ne cesse d'enfler aux urgences, la question de la réintégration des soignants non-vaccinés se pose. Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France, évoquait la semaine dernière 15.000 personnes suspendues. Un chiffre impossible à vérifier, mais sans doute exagéré. à l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, 17 suspensions demeurent aujourd'hui sur les 12.000 agents (contre 57 au plus haut). Au centre hospitalier universitaire de Toulouse, ils sont 43 sur 16.010. à Roubaix, 8 personnes sont concernées sur les 3.300 employées par le centre hospitalier. Des chiffres qui mélangent en outre soignants et personnels administratifs. Si Emmanuel Macron a ouvert fin avril la voie à leur réintégration, elle semble toutefois complexe à acter. Sans date limite, la loi du 5 août 2021 qui instaure cette contrainte vaccinale ne pourrait en effet être effacée que par deux procédures. "Soit elle est abrogée par le Parlement. Mais il n'y a plus de session jusqu'aux élections législatives", explique au Monde Jean-Paul Markus, professeur de droit public à l'université Paris-Saclay. "Soit on passe par une question prioritaire de constitutionnalité pour que le Conseil constitutionnel statue sur la justification de l'obligation par rapport à l'état de l'épidémie. Mais c'est très long."
Au terme de sa 3e mandature et en prévision de son renouvellement, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a réalise un bilan de ses activités entre 2017 et 2021, pour l'ensemble de ses commissions spécialisées et groupes de travail en y intégrant la période de crise pandémique Covid-19. Quatre axes d'analyse ont été instruits tant sur un plan interne (activité, organisation) qu'externe (rayonnement, positionnement institutionnel) à partir de sources quantitatives et qualitatives (documents, auditions, contributions écrites, questionnaires). Le bilan se structure autour de 13 constats principaux : missions stables, fonctionnement plébiscité, productions appréciées, organisation souple et flexible, pluralité d'expertise, positionnement institutionnel qui pourrait être clarifié.
Dans cet avis, le Conseil économique, social et environnemental plaide pour le renforcement de la place et du pouvoir des collectivités territoriales dans le domaine de la santé-environnement, jugeant que "c'est d'abord à l'échelle des territoires et des bassins de vie que tout se joue".
> Banque des territoires, 25 mai 2022
> Site de Cairn : Revue Futuribles
> Site de Santé Publique France
> The Conversation, 24 mai 2022
Ce numéro analyse les enjeux qui traversent les pratiques cliniques et les organisations de soin, tout en considérant les attentes sociales fortes. Le souci de la santé mentale des personnes est un vecteur de solidarité et constitue l'une des réponses fortes à apporter aux défis sociaux et environnementaux actuels.
Ils concernent la prise en charge des mucites chez les patients soignés pour cancer, le suivi des diabétiques et les traitements des parkinsoniens, précise Le Quotidien du Médecin. Dans le deuxième protocole autorisé, l'infirmier pourra par exemple, à la place du médecin, suivre des patients diabétiques traités par insuline munis d'un carnet glycémique électronique et les surveiller par télémédecine.
> Le Quotidien du médecin, 16 mai 2022
> Site de Legifrance : arrêté du 11 mai 2022 (texte 51)
> Site de Legifrance : arrêté du 11 mai 2022 (texte 54)
> Site de Legifrance : arrêté du 11 mai 2022 (texte 55)
Initialement composé des données médico-administratives telles que les feuilles de soin, la facturation hospitalière et les causes médicales de décès, le SNDS a été élargi par la loi relative à l'organisation et la transformation du Système de Santé du 24 juillet 2019 à toutes les données de santé qui bénéficient d'un financement de la solidarité nationale dans le but d'élargir le patrimoine des données disponibles et de contribuer ainsi à une utilisation plus large des données. L'arrêté publié le 12 mai élargit le SNDS, qui comprend donc désormais des données de registres, de cohortes de recherche, d'entrepôts de données hospitalières, etc...
Les médecins exerçant en maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) et signataires de l'accord conventionnel interprofessionnel avec l'Assurance-maladie (ACI) ont 55% de chances en plus d'être satisfaits ou très satisfaits de leur équilibre vie professionnelle-vie privée que ceux qui exercent en solo, selon une enquête du ministère de la Santé. Cela fait d'ailleurs des années que les jeunes diplômés expriment leur désir d'exercer en collectif. C'est déjà le lot de 80% des généralistes de moins de 50 ans.
Le différentiel de rémunération entre
médecins français et étrangers est si souvent brandi pour
revendiquer des revalorisations qu'on a perdu l'habitude
d'examiner en profondeur ce qu'il recouvre. Il s'agit pourtant
d'un exercice riche en enseignements. Si les praticiens
tricolores sont loin de caracoler en tête des classements
internationaux en termes de rémunération, ils n'en occupent pas
non plus les tréfonds. De ce point de vue, les spécialistes
libéraux paraissent en position plus avantageuse que les
généralistes. Et les plus à plaindre sont encore les
confrères salariés. Pour autant, même les experts de ces sujets
conviennent que des différences importantes subsistent à
l'intérieur d'un même pays ou d'une même catégorie de
praticiens...
> Le
Quotidien du médecin, 13 mai 2022
Un décret publié jeudi 12 mai au Journal
officiel définit le rôle et la composition du conseil national
de la certification périodique. A cette occasion, le Pr Serge
Uzan, vice-président du Conseil national de l'Ordre des médecins
et auteur en 2018 d'un rapport sur la certification, revient en
exclusivité pour Egora sur les modalités de cette nouvelle
obligation, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2023, et qui
concernera tous les professionnels de santé
>
Egora, 12 mai 2022
Elu en février à la tête de la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine, le Pr Didier Samuel a assuré lors d'une conférence de presse qui a eu lieu ce lundi 16 mai ne pas vouloir revenir sur les réformes engagées (premier, deuxième et troisième cycles des études médicales), mais souhaiter les aménager et clarifier les parcours. Objectif : redonner de l'attractivité au métier de médecin.
à moins d'un mois du premier tour des élections législatives, l'Association des maires ruraux de France (AMRF) remonte au front face à l'urgence territoriale. Dans une résolution adoptée en assemblée générale, les édiles formulent 100 mesures d'urgence territoriale dont plusieurs concernent la santé et l'accès aux soins.
> Le Quotidien du médecin, 18 mai 2022
Les réunions préparatoires en vue de la convention médicale 2023 se poursuivent sous la houlette de la Cnam, qui a présenté aux syndicats, lors de la dernière séance, un bilan édifiant des pratiques tarifaires depuis 2000. Selon le document que s'est procuré « Le Quotidien », seuls 5 % des généralistes et MEP exercent aujourd'hui en secteur II à honoraires libres (ou droit à dépassement permanent) mais c'est désormais le cas de 51 % des spécialistes libéraux (soit 28 060 praticiens), taux en croissance constante depuis 20 ans.
> Le Quotidien du médecin, 23 mai 2022
Le rapport sur les résultats 2020-2021 de l'Organisation mondiale de la santé, publié en amont de l'Assemblée mondiale de la santé, détaille les réalisations de l'OMS en matière de santé, telles que la livraison de plus de 1,4 milliard de doses de vaccin via l'initiative COVAX, la recommandation d'une large utilisation du premier vaccin antipaludique au monde et la réponse de l'OMS à quelque 87 urgences sanitaires, y compris le Covid-19.
Souvent vue comme un coût, la santé est aussi et surtout un grand contributeur à l'économie française. à la demande de l'association "French Care", le cabinet Asterès a passé en revue son poids économique et son impact sur l'emploi, prenant en compte tous les contributeurs directs au secteur, privés ou publics. "Pour la première fois, nous avons une vision globale du secteur de la santé", apprécie le Pr Antoine Tesnière, directeur général de PariSanté Campus et président de la "French Care". Premier enseignement: la santé représente 9% des emplois en France, soit 2,5 millions d'équivalents temps plein, ce qui met le secteur en troisième place, après l'industrie manufacturière et le commerce, mais devant le BTP. Sa contribution nette à l'économique atteint 170 milliards d', soit 7% du PIB.
> Les Echos, 24 mai 2022
> Communiqué de presse de la Commission européenne
> Rapport Eurostat (en anglais)
> Pourquoi docteur, 16 mai 2022
L'association publie sur son site une étude qui montre que l'offre de places en EHPAD en France et son prix moyen (2 214 ) masquent des disparités départementales considérables. Suite à ce constat, l'UFC-Que choisir met librement à la disposition des consommateurs sur son site internet, une carte interactive des EHPAD en France, indiquant les prix pratiqués par l'ensemble des établissements, tout en rappelant que le prix ne peut pas constituer le seul critère de choix.
> Site de l'UFC-Que Choisir, 17 mai 2022 (résultats détaillés de l'étude)
ISSN 2824-9658