Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie et mode de vie • Economie de la santé • Environnement et santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
14/09/2023- Un adulte français sur
quatre a des problèmes d'audition. Le marché des audioprothèses
représenterait aujourd'hui plus de 2 Md. Il est en plein essor
notamment depuis que ces équipements sont généralement
remboursés en totalité par l'Assurance Maladie et les mutuelles.
L'Assurance Maladie a édicté une charte de bonnes pratiques :
l'appareillage auditif doit être réalisé exclusivement par un
audioprothésiste diplômé et celui-ci n'a pas le droit d'exercer
dans plus de trois établissements durant un même mois. Malgré
ces précautions, de plus en plus de personnes malentendantes se
retrouvent avec des prothèses défectueuses, sans aucune forme de
suivi. Pour analyser les pratiques du secteur, les journalistes
"d'Envoyé spécial" se sont procuré la liste complète des
audioprothésistes diplômés actifs en France en 2023.
> Prothèses
auditives, arnaques au creux de l'oreille en replay |
Reportage "Envoyé spécial" -France TV, 7 septembre 2023
14/09/2023- AEF Info a réalisé une
compilation et une analyse des bilans comptables des principaux
Ocam. L'auteur analyse l'évolution de leurs montants de
cotisations et de remboursements de frais de santé. Il note une
croissance soutenue des dépenses de santé, en partie due à la
réforme du 100% santé. Selon lui, elle s'accentuera
vraisemblablement en raison de l'augmentation du ticket
modérateur sur les honoraires et actes en soins dentaires.
L'auteur analyse également le ratio charges/primes acquises des
principaux Ocam. Ce taux, qu'il qualifie de "taux de
redistribution", varie selon le type d'opérateur. Pour les
mutuelles, il est globalement stable et compris entre 76 et 84%.
Pour les sociétés d'assurance, il est à la hausse et compris
entre 73 et 82%. Pour les groupes paritaires, il est en nette
hausse et compris entre 83 et 97%. France assureurs a, de son
côté, publié les chiffres clés de l'assurance française en 2022.
Le marché de l'assurance santé est marqué par une concentration
du secteur, avec la disparition de 15% des mutuelles du code de
la mutualité agréés entre 2018 et 2022. Le phénomène est moins
marqué pour les institutions de prévoyance (-3%) et les sociétés
d'assurance santé (-6%). Le montant des cotisations du secteur
"Maladie et accidents corporels" a augmenté de 4,7% entre 2018
et 2022. Il représente désormais 27,9 Md. Quant aux charges des
prestations, elles ont diminué de 0,2% et s'établissent à 20,6
Md. Actélior, enfin, dans son étude annuelle sur le marché de
la complémentaire santé présentée le 12 septembre, indique une
augmentation des dépenses de santé de 8% pour les
complémentaires entre septembre 2022 et septembre 2023 et
projette une hausse de 5,5% sur l'ensemble de l'année. Selon
l'opérateur, cette hausse aura des répercussions sur les
cotisations 2024.
> Résultats
de l'Assurance santé en 2022 : des taux de redistribution en
forte hausse chez les paritaires - AEF, 11 septembre 2023
(Accès abonnés)
> L'assurance
française : données clés 2022 - France Assureurs, 4 septembre
2023
> Afterwork
Santé - Actélior, septembre 2023
13/09/2023- En 2021, 16 millions de
personnes de l'Union Européenne et de l'Association européenne
de libre-échange (AELE), regroupant 32 pays d'Europe, vivaient
dans un autre pays que leur état d'origine. La Commission
européenne souhaite que les procédures de prise en charge par la
protection sociale de l'état membre d'origine ne freinent pas
l'installation des citoyens européens en dehors de celui-ci.
Elle a annoncé ce mercredi 6 septembre l'arrivée à maturité des
travaux engagés depuis 2017 pour accélérer la numérisation de la
coordination des systèmes de Sécurité sociale dans l'UE.
L'échange électronique d'informations sur la Sécurité sociale
(EESSI) relie, depuis juin 2023, près de 3 400 organismes entre
eux. L'objectif est de rendre l'accès aux services de protection
sociale plus rapide et plus simple par-delà les frontières, que
cette protection concerne les champs maladie, famille, retraite,
chômage, survie, accidents du travail ou maladies
professionnelles. Outre les échanges d'informations entre les
organismes nationaux de Sécurité sociale, il s'agit également
d'accélérer la reconnaissance des droits, ainsi que
l'effectivité des prestations, dans d'autres états membres.
L'EESSI prévoit des mesures pour garantir l'exactitude et la
complétude des données échangées, ce qui aidera les organismes à
lutter contre les fraudes et les erreurs.
> Communiqué
de presse de la Commission européenne
> Le Quotidien du médecin, 19 septembre 2023
Selon les cabinets Facts & Figure et Addactis, les tarifs dans l'assurance santé devraient augmenter de 8% en moyenne l'an prochain. Cette hausse, bien supérieure à l'inflation, s'ajouterait à celle de 5% enregistrée cette année. En cause, le contexte inflationniste, mais aussi les transferts de charge de l'Assurance-maladie vers les complémentaires santé, notamment dans les soins dentaires. à cela, s'ajoute la hausse de 1,50 du tarif des consultations médicales, qui entre en vigueur dès le mois prochain. Un montant qui devrait encore augmenter lors des prochaines négociations des médecins avec l'Assurance-maladie. Le succès des paniers de soins dentaires et auditifs remboursés à 100%, déployés en 2019, contribue également à la hausse des dépenses de santé.
> Les Echos, 24 septembre 2023
Dans une étude rapportée par Le Parisien, Meilleurtaux évalue à plus de 3.000 la cotisation annuelle pour une complémentaire santé d'un couple de 60 ans en garanties renforcées. Soit une augmentation de près de 5% par rapport à 2022. Le niveau de cotisation varie toutefois fortement selon le lieu de résidence. Ainsi, pour un couple de seniors de 60 ans en garanties renforcées, la cotisation atteint les sommets en Île-de-France ou en Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec un record à 286 par mois à Paris, par exemple. Un niveau qui devrait encore bondir l'an prochain. Le cabinet d'actuariat Addactis, qui a interrogé une quinzaine d'assureurs, s'attend à une fourchette d'indexation de 9 à 11% en santé individuelle, et de 8 à 12,5% en santé collective. "
> Le Parisien, 25 septembre 2023 (Accès abonnés)
Dans un entretien à Libération, l'économiste de la santé Brigitte Dormont dénonce le projet de doublement des franchises médicales. "L'idée est de dire que si les malades en sont de leur poche, même un peu, pour chaque boÎte de médicaments, ils en consommeront moins. Ce raisonnement est douteux. Sur le principe, cela suggère que les gens consomment des médicaments non pas pour se soigner, mais parce qu'ils sont gratuits !". Elle plaide de son côté pour un levier plus puissant pour renflouer les caisses de la Sécurité sociale: revenir sur les exonérations de cotisations sociales sur les salaires supérieurs à 2,5 smic.
> Libération, 14 septembre 2023
> Les Echos, 21 septembre 2023
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024 sera présenté le 27 septembre au gouvernement, avant d'entrer au Parlement. Un véritable défi pour Aurélien Rousseau, chargé de mettre fin au "quoi qu'il en coûte". Malgré le contexte inflationniste des dépenses, l'objectif national des dépenses de santé (Ondam) devrait être contenu à 3,2%. Les arbitrages à venir se dessinent alors que se tenaient lundi les "dialogues de Duquesne", réunissant autour du ministre de la Santé, et du ministre du Budget Thomas Cazenave des députés de tous les groupes. Outre un renforcement des mesures de lutte contre la fraude, Bercy a déjà prévenu qu'il envisageait de doubler la franchise médicale, à 1 par boÎte de médicaments et 2 pour chaque consultation, sans toucher toutefois au plafond annuel de 50 . Cette mesure rapportera de 500 à 600 millions d' à la Sécurité sociale. Concernant les arrêts maladie, dont les dépenses ont bondi de 7,9% en 2022, l'exécutif mise sur un renforcement des contrôles. Mais d'autres mesures seront nécessaires pour libérer la marge à la hausse attendue des consultations en ville et au budget des hôpitaux. Mais l'exercice demeure complexe. "Le PLFSS est un outil purement comptable, qui ne permet pas de construire la stratégie nationale de santé dont nous avons besoin", déplore le député LR Philippe Juvin, directeur des urgences de l'Hôpital européen Georges Pompidou. "Le PLFSS fait des coups de rabot alors qu'il faudrait faire des choix. Si on veut vraiment dégager des économies, il faut s'attaquer à l'hypertrophie administrative de l'hôpital, restreindre aux justes soins ce qui est remboursé par la solidarité nationale."
> Le Figaro, 19 septembre 2023
28/09/2023- Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a été présenté en conseil des ministres mercredi 27 septembre. Les dépenses d'Assurance maladie vont ainsi augmenter de 4,8 % en 2023, contre 3,8 % prévus dans le dernier budget rectificatif. Le déficit de la Sécurité sociale (avec le fonds de solidarité vieillesse) serait de 8,8 Md en 2023, contre 8,3 Md prévus jusque-là. Il atteindrait 11,2 Md en 2024. Une partie du surplus de déficit proviendrait notamment des hausses de salaires des agents et des mesures spécifiques au travail des soignants de nuit et durant le week-end. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a confirmé "une augmentation de ce que la nation consent pour son système de santé et de protection sociale", avec 640 Md de dépenses, avant de préciser que le PLFSS prévoit 3,5 Md d'économie au sein de ces dépenses supplémentaires. La grande majorité des mesures vise à générer des économies dans le secteur de la santé.
> Site de l'Assemblée nationale : Projet de loi n° 162 de financement de la Sécurité sociale pour 2024
ll considère notamment que le scénario macroéconomique du Gouvernement pour 2023 est "plausible".
> Site de Santé publique France
Coconstruite depuis dix-huit mois, une nouvelle certification HQE des bâtiments des établissements de santé et médico-sociaux est proposée par Certivea. Elle concerne autant la construction et la rénovation que l'exploitation des structures.
> Hospimédia, 21 septembre 2023 (Accès abonnés)
> Hospimédia, 27 septembre 2023 (Accès abonnés)
à l'issue du Conseil de planification écologique, le président de la République Emmanuel Macron a présenté le 25 septembre les grandes lignes du plan pour engager sur 2022-2030 une "écologie à la française". Les émissions de gaz à effet de serre devront baisser de 5% par an et pour ce faire différentes mesures seront mises en place, détaillées par l'élysée dans une synthèse. Un financement de sept milliards d'euros (Md) viendra s'ajouter en 2024 aux 33 Md prévus, a indiqué le président lors de son allocution. Au total, vingt-deux chantiers ont été identifiés, répartis dans six thématiques. Ces dernières reprennent, comme prévu, celles présentées en octobre 2022 dans le cadre de France nation verte après consultations des experts, scientifiques, etc.
> Hospimédia, 2 octobre 2023 (Accès abonnés)
Une étude de l'Inserm montre que l'exposition précoce des enfants aux écrans a un léger impact négatif d'un point de vue populationnel. Au niveau individuel, les retards de langage restent limités et d'autres facteurs doivent être pris en compte.
> The journal of child psychology and psychiatry
Une étude portant sur les diagnostics de cancers a été publiée début septembre dans la revue BMJ Oncology. Elle s'est appuyée sur le recueil de données du Global Burden of Disease 2019, pour 29 cancers dans 204 pays et régions. Elle dévoile que sur la période 1990-2019, les nouveaux cas de cancer chez les moins de 50 ans ont augmenté de 79% dans le monde, pour atteindre 3,3 millions de diagnostics. Plus d'un million de personnes de moins de 50 ans sont décédées d'un cancer en 2019, soit une augmentation d'environ 28% par rapport à 1990. La population mondiale a également augmenté sur les 30 années d'observation, ce qui relativise la portée de ces hausses de diagnostics. Les cancers les plus meurtriers ou les plus handicapants chez les jeunes adultes en 2019 sont ceux du sein, de la trachée, du poumon, le cancer colorectal et celui de l'estomac. Les plus fortes augmentations de décès ont été observées chez les personnes atteintes d'un cancer du rein ou de l'ovaire. Les régimes alimentaires riches en viande rouge et en sel, et pauvres en fruits et en lait, ainsi que la consommation d'alcool et de tabac seraient les facteurs explicatifs principaux. Le manque d'exercice, l'embonpoint et l'hyperglycémie sont également des facteurs contributifs, selon les données.
Le président de la Mutualité Française Eric Chenut a présenté ce jeudi des propositions pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), avec l'efficience et la pertinence des soins pour mots d'ordre.
> Le Quotidien du médecin, 21 septembre 2023
Pendant un an, les acteurs de l'hospitalisation à domicile testeront et feront évoluer la classification coconstruite avec l'ATIH. Avec des groupes principaux de séquence et de séjour et des niveaux de lourdeur et de sévérité, elle introduit une description médicalisée partagée de l'activité en HAD. Une première étape vers une réforme tarifaire.
> Hospimédia, 14 septembre 2023 (Accès abonnés)
> Site de Santé publique France
Les hôpitaux de Paris voient de la lumière au bout du tunnel. Après l'hémorragie de personnel ces dernières années, l'AP-HP projette une hausse de ses recrutements de 20% en 2023, soit 400 nouvelles infirmières qui devraient rejoindre les hôpitaux parisiens. De plus, "on a un début de tendance à la baisse du nombre de départs" (d'infirmiers), se félicite son directeur général, Nicolas Revel. De bonnes nouvelles qui devraient permettre au groupe de rouvrir d'ici à la fin de l'année 400 lits d'hospitalisation complète. Les besoins sont immenses: entre 2018 et 2022, 1.800 lits d'hospitalisation ont fermé dans les hôpitaux parisiens, soit l'équivalent "d'un petit CHU". Nicolas Revel voit dans ces recrutements les "premiers effets" de son plan de redressement de l'établissement présenté à l'automne dernier. Pour fidéliser et attirer les soignants, l'AP-HP mise sur une trentaine de "leviers" comme l'amélioration des conditions de travail avec une mise à niveau des systèmes informatiques, un renforcement de l'offre de logements ou encore des nouveaux horaires de travail.
> Les Echos, 21 septembre 2023
Annoncée par Emmanuel Macron, la sortie partielle de la tarification à l'activité (T2A) se prépare dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2024. Selon le texte qui sera étudié par le Parlement à partir du 24 octobre, une partie de la rémunération des établissements de soins sera ainsi consacrée aux "objectifs de santé publique", dont la prévention et les parcours de patients chroniques. Ce qui existe déjà en partie avec les missions d'intérêt général et d'aides à la contractualisation. Mais le gouvernement veut aller plus loin désormais afin de promouvoir la "qualité", à travers des indicateurs qui font consensus. L'inspection générale des affaires sociales a été missionnée pour creuser ce sujet complexe. Un second bloc de nouveaux financements sera ensuite attribué selon un système de dotations pour rémunérer des secteurs, indépendamment de leur activité. Cette évolution permettra notamment de renforcer les financements des services de réanimation et de soins critiques. "La crise sanitaire a mis en évidence l'importance de garantir, pour certaines prises en charge, une capacité d'accueil forte sur l'ensemble du territoire, indépendamment des variations d'activité", indique le texte. Ces dotations bénéficieront également aux maternités, qui sont confrontées à une baisse de leur activité. Le Monde rapporte des réactions positives de la part des médecins. "ça fait longtemps que l'on attend cette réforme", salue Djillali Annane, président du Syndicat des médecins réanimateurs.
> Le Monde, 3 octobre 2023 (Accès abonnés)
Le chiffre s'envole à 90% chez les personnes atteintes d'eczéma sévère, rapporte Sanofi qui cite une enquête réalisée par l'Ifop.
> The Conversation, 27 septembre 2023
L'égalité est un principe et une valeur de la République. Dans les faits, on constate toutefois des inégalités dans l'accès aux soins. Eclairer les aspects méconnus, invisibles ou paradoxaux qui y concourent constitue un enjeu de responsabilité individuelle et collective. Sur quels repères éthiques s'appuyer en pratique pour y remédier ?
Le gouvernement se prépare au retour des maladies hivernales. Il va ainsi rendre obligatoire la distribution à l'unité de certains antibiotiques en rupture de stock, selon les informations de franceinfo de source gouvernementale, mercredi 20 septembre. Concrètement, quand certains antibiotiques seront en pénurie, les pharmaciens devront les délivrer cachet par cachet au patient qui présentera une ordonnance, plutôt que de vendre la boÎte entière.
> France info, 20 septembre 2023
L'AESGP (association européenne des produits de santé et de prévention de premier recours) a commandé à une équipe de chercheurs universitaires, un rapport sur l'impact économique et social des produits de santé et de prévention de premier recours dans 30 pays européens dont la France.
La Commission supérieure du numérique et des postes émet dix recommandations pour renforcer la souveraineté numérique. Les données de santé font l'objet de plusieurs d'entre elles concernant l'identification de leur détenteur et leur hébergement.
La Commission européenne a retenu la candidature française, soumise en février 2023 par le Health Data Hub, à l'appel à financement de la Commission européenne intitulé Direct grant to Member States setting up services by Health Data Access Bodies - Secondary use of health data. Le consortium français bénéficiera ainsi d'un financement de 4,6 millions d'euros, co-financé à hauteur de 60% par la Commission européenne, pour travailler à une meilleure réutilisation des données de santé à l'échelle nationale et européenne.
> Site de l'ANS : communiqué de presse, 21 septembre 2023
Le collectif Nos services publics a analysé deux décennies de politiques publiques et les a comparées à l'évolution des besoins, dans l'éducation, la santé, la justice, la sécurité ou encore les transports. En matière de santé, le rapport déplore le manque de prise en compte de ce qu'il considère comme le plus important, à savoir les affections longue durée. Aujourd'hui, plus de 12 millions de personnes sont aujourd'hui concernées par une ALD, ce qui représente plus de 60 % des dépenses de santé : dans ce contexte, la réussite du système de santé est essentiellement liée à la capacité d'adaptation dudit système aux évolutions de la prise en charge des maladies chroniques.
Alors que le texte légalisant le droit à l'aide active à mourir a été finalisé, le Président devra arbitrer sur les formes que prend celle-ci. Selon nos informations, une réunion cruciale doit se tenir ce vendredi 22 septembre 2023 à l'Elysée avec les ministres en charge de la Santé.
> Libération, 21 septembre 2023
> Le Quotidien du médecin, 25 septembre 2023
Dans un communiqué du 25 septembre 2023, la MSA a "salué" le projet de stratégie nationale de santé présenté et soumis à consultation par le Gouvernement. Pour François-Emmanuel Blanc, directeur général de la Caisse centrale de mutualité sociale agricole (CCMSA), l'organisme de protection sociale "[partage] les valeurs présentes dans le projet de stratégie nationale de santé du gouvernement".
> Site de la MSA : communiqué de presse, 25 septembre 2023
La Mutualité Française publie son Carnet de santé pour éclairer la situation actuelle de notre modèle de santé et de protection sociale. S'appuyant sur cet état des lieux mettant en miroir données objectives et données de perception, la Mutualité Française lance un nouvel appel en faveur de mesures structurelles en termes d'organisation, de financement et d'efficience. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024 devrait mettre en place des mesures favorisant la prévention, l'organisation des soins, l'accès à la complémentaire santé.
> Site de la Mutualité française
> Site du ministère chargé de la santé, 26 septembre 2023
L'avant-projet de loi, dont Hospimedia a eu copie, crée un cadre générique pour les parcours coordonnés renforcés mis en place dans le cadre du dispositif d'innovation organisationnelle en santé dit article 51.
> Hospimédia, 27 septembre 2023 (Accès abonnés)
Le service public repose pour l'essentiel sur les agents publics, or force est de constater que ceux-ci viennent à manquer. Conséquence de choix politiques et gestionnaires contre-productifs, la perte du capital humain contribue aux difficultés croissantes rencontrées par les agents publics et alimente un phénomène de désaffection à l'égard des emplois publics. Aujourd'hui, au besoin de redimensionnement financier et humain des services publics s'ajoute désormais l'enjeu du financement d'une transition écologique socialement juste.
La Première ministre, élisabeth Borne a présenté le 18 septembre 2023 la nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté dans un contexte de forte augmentation des produits alimentaires et de l'énergie. Ce "pacte des solidarités" s'articule autour de quatre axes prioritaires : prévention de la pauvreté et lutte contre les inégalités dès l'enfance, retour à l'emploi pour tous, accès aux droits et réduction des dépenses contraintes d'alimentation, d'énergie et de mobilité. à cette occasion, la BRP vous propose une sélection de rapports sur les politiques menées pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion depuis 2018.
> The Conversation, 20 septembre 2023
Le ministère de la Santé prépare une campagne pour les jeunes qui boivent de façon excessive. Ce sont les 18-30 ans qui s'alcoolisent le plus et ce n'est pas sans conséquences.
"Toute personne, même si elle ne figure pas dans la cible recommandée, pourra se faire vacciner contre la Covid cet automne", affirment le ministère de la Santé et l'Assurance Maladie, qui espèrent lever cette année toute ambiguïté sur la campagne à venir. L'an dernier, pendant plus de deux mois, le gouvernement s'était en effet révélé incapable de l'affirmer clairement. Au point que des quadragénaires sans problème de santé particulier, mais inquiets à l'idée de pouvoir se faire infecter se faisaient rabrouer en pharmacie. Toutefois, si elle est autorisée, la vaccination n'est pas pour autant recommandée au sein de la population française, contrairement aux états-Unis, où les CDC la préconisent pour tous les plus de six ans. Contactées par Le Parisien, les autorités américaines disent vouloir "protéger le plus grand nombre avant une éventuelle augmentation de la circulation du virus dans les mois à venir". De nouveaux variants pourraient progressivement s'imposer. Or, "les enfants et les adultes sans pathologie sous-jacente peuvent toujours souffrir d'une forme grave de Covid", ajoute l'agence américaine. L'infectiologue Odile Launay note une différence culturelle avec les états-Unis, "où même la vaccination contre la grippe est recommandée pour tout le monde". En France, "ce serait compliqué, en termes d'acceptabilité, d'inciter des gens qui n'ont pas de facteur de comorbidité à se refaire vacciner", ajoute la médecin qui approuve le compromis actuel.
> Le Parisien, 19 septembre 2023 (Accès abonnés)
> Site de la Drees : études et Résultats, n°1280
> The Conversation, 14 septembre 2023
Le Quotidien a dressé le bilan des spécialités préférées des juniors. Ce classement repose sur l'indice d'attractivité défini par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees, ministère). Celui-ci prend en compte le rang de classement des candidats et le nombre de postes ouverts dans chaque filière. Plus l'indice d'attractivité se rapproche du chiffre 1, moins la spécialité est attractive.
> Le Quotidien du médecin, 19 septembre 2023 (Accès abonnés)
Alors qu'un appel à une grève nationale le 13 octobre est désormais lancé par l'ensemble des syndicats médicaux représentatifs (CSMF, MG France, SML, FMF, UFML-S et Avenir-Spé Le Bloc), des conseils départementaux de l'Ordre des médecins n'hésitent pas de leur côté à manifester leur mécontentement et soutenir les médecins généralistes en conflit.
> Le Quotidien du médecin, 20 septembre 2023 (Accès abonnés)
La délégation de tâches entre ophtalmologistes et orthoptistes a contribué à réduire les délais d'accès à une consultation. Mais la visite chez l'ophtalmologiste demeure un passage obligé pour le dépistage de certaines pathologies graves.
Un peu plus d'un étudiant en médecine sur trois a déjà songé à arrêter sa formation à cause de difficultés financières, alerte l'Anemf ce lundi 2 octobre. Auteure d'une grande enquête sur la précarité statutaire et financière des étudiants hospitaliers, la structure appelle à ce que les carabins ne soient plus ignorés, alors que le coût de la vie et des études de médecine n'a jamais été aussi important.
Présenté par la ministre déléguée, Agnès Firmin Le Bodo, le plan vise un double objectif : mieux appréhender les violences commises envers les soignants et mieux protéger les victimes. Il vise à redonner leur sens aux métiers de la santé et à les rendre plus attractifs dans un contexte de pénurie des soignants.
> Site du ministère chargé de la santé
Alors que globalement les salariés se disent de plus en plus satisfaits de leur travail et de leur qualité de vie au travail, les résultats de l'édition 2023 du Baromètre Santé au travail de Malakoff Humanis montrent que la santé psychologique des femmes se détériore. Ces résultats font échos aux deux rapports publiés cet été sur la santé des femmes au travail et la santé mentale des femmes.
L'Ifop a réalisé pour le Crédit Mutuel Alliance Fédérale une enquête auprès des Français sur le renoncement aux soins au cours des dernières années.
Malgré les dépenses de santé les plus élevées d'Europe, seulement 17% des Allemands sont considérés en bonne santé, selon un récent rapport de la fédération des assurances santé (DKV) et de l'université de Cologne pour le sport. Le pays arrive ainsi à la 18eplace du classement européen sur la santé, loin derrière les pays scandinaves, mais aussi la France. L'espérance de vie y est de 81,1 ans en moyenne, contre 82,7 ans dans l'Hexagone.
> Les Echos, 14 septembre 2023
Afin de se mettre en conformité avec le droit de l'Union européenne (UE), la Cour de cassation a rendu le 13 septembre 2023 plusieurs arrêts dans lesquels elle améliore les droits des salariés aux congés payés. Elle permet notamment l'acquisition de congés payés pendant un arrêt de travail pour maladie ou accident non professionnel.
27/09/2023- Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, a annoncé le lancement d'une campagne de communication sur la sécurité au travail. Le nombre d'accidents du travail graves et mortels ne cesse, en effet, d'augmenter : +12% entre 2020 et 2021. Il correspond quotidiennement à plus de 100 travailleurs blessés gravement et deux décédés. La France affiche un taux d'accidents du travail de 4,81 pour 100 000 employés, contre une moyenne européenne de 2,17.
> Site du ministère chargé du travail
> Le Quotidien du médecin, 13 septembre 2023
> Site du Gerontopôle Nouvelle Aquitaine
27/09/2023- Le Média social a publié une
étude "long format" sur la situation des Ehpad publics
territoriaux, c'est-à-dire les établissements gérés par les
communes dans le cadre de leur centre communal d'action sociale
(CCAS). L'auteure de l'étude alerte sur les restrictions
financières propres aux collectivités pouvant mettre en
difficulté ces établissements. La situation s'aggrave d'autant
lorsqu'une rénovation immobilière s'impose. à cela s'ajoutent
des difficultés de recrutement nécessitant le recours à
l'intérim. L'auteure note également que la non prise en compte
de l'inflation par les Conseils départementaux pour la partie
hébergement détériore encore la situation. Elle observe que le
transfert de gestion vers le secteur privé associatif est
parfois l'alternative retenue. Elle relève alors qu'une autre
difficulté surgit alors : le transfert des contrats de droit
public vers le secteur privé. Des solutions commencent à
émerger. Par exemple, la Collectivité européenne d'Alsace, afin
de résorber les déficits des Ehpad publics et associatifs, vient
de décider de leur permettre de proposer des tarifs différenciés
aux résidents qui ne bénéficient pas d'aides. à l'occasion des
Assises des Ehpad, mi-septembre, Aurore Bergé, ministre des
Solidarités et des Familles, a annoncé la création de
commissions départementales dédiées au suivi et à l'examen de la
situation financière des structures médico-sociales en
difficultés. Dotées d'un fond de soutien de 100 M, leur mise en
place vient de faire l'objet d'une instruction
interministérielle.
> Le
Média social, 21 septembre 2023 (Accès abonnés)
> Assises
des Ehpad 2023 : discours d'Aurore Bergé, ministre des
Solidarités et des Familles - Matières grises sur Youtube, 20
septembre 2023
> Site du ministères des solidarités
Malgré un déficit qui se creuse et qui pourrait atteindre 17,5 milliards d'euros en 2027, le projet de budget de la sécurité sociale présente des économies pour 2024, notamment sur les soins de ville. La branche Autonomie se voit doter de moyens nouveaux, qui seront vite dépensés au regard des mesures prévues pour l'accompagnement à domicile et les établissements. Sur le financement des Ehpad, les départements pourront expérimenter, dès 2025, la section unique soins-dépendance entièrement prise en charge par la sécurité sociale.
Le Dr Grégory Emery a été nommé, mercredi 20 septembre, directeur général de la Santé, en remplacement du Pr Christian Rabaud, qui était en poste depuis cinq mois.
ISSN 2824-9658