Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Rouguiyatou Ndoye et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie et mode de vie • Economie de la santé • Environnement et santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
> Rapports d'activité du service social de l'assurance maladie
> Cour des comptes, 17 mai 2024
Communiqué de presse de la Direction de la sécurité sociale
En 2023, le déficit de la sécurité
sociale atteint 10,8 Md€, près de 4 Md€ de plus que la prévision
initiale. La branche maladie porte, à elle seule, la
responsabilité de la totalité de ce déficit et de son
aggravation en cours d'année. Elle a bénéficié de la
quasi-extinction des dépenses liées à la crise sanitaire, mais
des réformes visant à contenir ses autres dépenses n'ont pas été
engagées. En 2024, le déficit de la sécurité sociale devrait
rester stable à 10,5 Md€. Le respect de cet objectif suppose une
décélération importante du rythme d'augmentation des dépenses
d'assurance-maladie. L'objectif ne sera atteint que si 3,5 Md€
d'économies au moins sont réalisées, montant nettement plus
élevé que les années précédentes. Pour la branche vieillesse et
le fonds de solidarité vieillesse, il est attendu un déficit de
5 Md€, dont l'aggravation résulte de l'indexation des pensions
de retraite sur l'inflation avec un an de décalage.
Pour l'avenir, la loi de financement pour 2024 a revu les
perspectives financières de la sécurité sociale dans un sens
défavorable. La trajectoire prévoit désormais une dégradation
continue des comptes, sans perspective de stabilisation et
encore moins de retour à l'équilibre. Un tel niveau de déficit
constitue un point de bascule. La dette sociale va en effet
recommencer à augmenter hors de tout motif de crise sanitaire et
les conditions de son financement à terme ne sont plus assurées.
> Site
de la Cour des comptes
> Vie publique.fr, 3 juin 2024
Ce rapport examine la fiscalité comportementale dans le cas du tabagisme, de la consommation nocive d'alcool et de l'obésité.
La Commission des comptes de la sécurité sociale (CCSS) présente les comptes 2023 de l'ensemble des régimes de base et du Fonds de solidarité vieillesse (FSV), dont le déficit a été réduit à 10,8 Md€, après 19,7 Md€ en 2022. Elle a par ailleurs actualisé la prévision de déficit pour 2024, qui atteindrait 16,6 Md€.
Depuis 2020, une partie de plus en plus grande des déchets d'activité de soins rejoint la filière des déchets ménagers. Une évolution qui pose un risque significatif de santé publique, selon Proserve Dasri. Son étude d'impact étudie les différentes options, comme la création d'une filière spécifique pour les déchets offensifs non dangereux.
> Hospimédia, 04 juin 2024 (accès abonnés)
> Communiqué de presse de l'Oms
Au sommaire, deux articles : Analyse régionale du tabagisme quotidien des adultes en France en 2021; Abstinence tabagique à six mois parmi les appelants du dispositif téléphonique Tabac info service (39 89)
> The Conversation, 30 mai 2024
La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) a publié une étude portant sur l'exposition des travailleurs handicapés aux risques professionnels, à partir des données de l'enquête sur les conditions de travail, menée en 2019. Selon cette étude, les salariés handicapés sont surexposés aux risques professionnels par rapport à l'ensemble des salariés. Les salariés reconnus handicapés sont notamment touchés par la pénibilité physique, le manque d'autonomie et le manque de reconnaissance. Les salariés en situation de handicap à la suite d'un problème de santé durable sont, quant à eux, surtout affectés par les exigences émotionnelles et les conflits de valeurs au travail, ainsi que par le manque de reconnaissance.
> Dares Analyses n°35 - Dares, 24 mai 2024
La Fédération Hospitalière de France
(FHF) a publié un livre blanc intitulé "Agir maintenant, bâtir
la santé de demain" à l'occasion de son centenaire. Présenté
lors du salon SantExpo en mai 2024, ce document a été élaboré
avec la contribution de plus d'une centaine de personnalités du
secteur de la santé et vise à répondre aux défis actuels et
futurs du système de santé français. La FHF appelle à une
reconstruction accélérée du système de santé, dont les
faiblesses ont été révélées lors de la pandémie de Covid-19.
>
FHF, mai 2024
Santé publique France et ses partenaires publient les résultats d'une enquête internationale permettant de mesurer les niveaux de littératie en santé des Français. Ces résultats montrent que 44% des adultes rencontrent des difficultés pour comprendre et s'approprier les informations en santé, avec des conséquences possibles sur leurs comportements et leur état de santé.
> Site de Santé Publique France
C'est loin d'être la première fois que les laboratoires pharmaceutiques « alertent » sur la question, notamment par la voix du LEEM, le syndicat professionnel des industries pharmaceutiques. Mais que dit le « prix » d'un médicament de sa valeur véritable ? Comment est-il déterminé, et quel est son rapport avec les coûts de production, ou son intérêt thérapeutique ? Comment fonctionne l'industrie pharmaceutique de ce point de vue ? Regards croisés d'un pharmacologue et d'une économiste sur ces questions.
> The Conversation, 02 juin 2024
Cette campagne du Leem s'inscrit dans le cadre de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2024 et s'articule autour de 4 actions clés déployées à partir de juin 2024. A l'occasion du lancement du 1er volet, le Leem a commandé à Odoxa, un sondage portant sur le rapport aux médicaments des personnes âgées. Il en ressort que les séniors considèrent qu'ils prennent trop de médicaments ; ils le savent et en parlent à leurs proches et à leurs médecins.
> Site du Leem consacré à la campagne
> Communiqué de presse du Leem
L'intelligence artificielle (IA) se diffuse partout dans notre quotidien, transformant des domaines comme les diagnostics médicaux, les transports, la finance ou la sécurité. Elle s'immisce de plus en plus dans nos prises de décision grâce à la collecte massive et à l'analyse de nos données, alimentant des algorithmes décisionnels et permettant d'influencer nos choix. Cette omniprésence soulève des questions éthiques et sociales importantes et impose une question complexe sans réponse facile : doit-on lui faire confiance ?
> The Conversation, 22 mai 2024
Dans la continuité des travaux menés par le Comité d'orientation des Assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant, le ministère chargé de la Santé et de la Prévention dévoile ce 24 mai la Feuille de route Pédiatrie et santé de l'enfant 2024-2030. En 4 axes phares, son ambition s'articule autour de nouvelles perspectives pour améliorer la prévention, l'organisation et la prise en charge sanitaire, notamment en matière de santé mentale, et investir dans la recherche.
> Communiqué de presse du ministère de la santé
Assises de la pédiatrie (vidéo youtube)
Gabriel Attal, Premier ministre, a annoncé une nouvelle réforme de l'Assurance chômage avec pour objectifs 3,6 Md€ d'économies et la création de 90 000 emplois. Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a évoqué un allongement de la durée d'activité nécessaire pour bénéficier des prestations d'aide au retour à l'emploi. Cette durée pourrait passer de six à huit mois d'activité dans les 20 derniers mois. Parmi les autres mesures annoncées, les personnes âgées de plus de 53 ans, cohorte composant la "filière seniors", devraient être concernées par une réduction de la durée d'indemnisation. Cette mesure vise à favoriser le retour à l'emploi des seniors. Des travaux de l'Unedic ont constaté que les seniors restaient en moyenne plus longtemps inscrits à France travail que les autres tranches d'âge, 520 jours contre 340 jours pour les moins de 49 ans en 2021. Un "bonus emploi senior" pourrait être mis en place pour compenser les écarts de rémunération entre l'emploi précédemment occupé par le senior et le nouvel emploi.
Les travaux conduits par Boris Ravignon confirment que l'enchevêtrement des responsabilités et des compétences entre l'Etat et les collectivités et entre les collectivités entre elles est une réalité et a un coût qui peut être estimé à 7,5 Md€. Il préconise notamment d'unifier au niveau des départements la responsabilité des secteurs des personnes âgées et du handicap.
> Site du ministère de l'économie
> Hospimédia, 30 mai (accès abonnés)
Le bilan est plutôt sombre. La contrôleuse des lieux de privation de liberté insiste dans son rapport annuel sur la surpopulation carcérale et le manque criant de personnel en psychiatrie
> Hospimedia, 14 mai 2024 (accès abonnés)
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur la disponibilité des médecins pour les patients selon leur mode d'exercice : seuls, avec d'autres médecins généralistes ou avec des paramédicaux. Les données présentées dans cet Études et Résultats sont issues de la première vague du quatrième Panel d'observation des pratiques et des conditions d'exercice en médecine générale de la DREES. Face au contexte de baisse de la démographie médicale, cette étude permet d'analyser si les différents modèles de regroupement des médecins généralistes sont associés à des pratiques spécifiques dans la réponse à la demande des patients (refus d'inscrire de nouveaux patients en tant que médecin traitant, refus de consulter des patients occasionnels, augmentation des délais de rendez-vous, prise en charge systématique des demandes de soins non programmés)
Cette nouvelle convention médicale,
validée pour cinq ans, doit entrer en vigueur progressivement à
partir de décembre, et se traduit par une augmentation de tarifs
pour les médecins généralistes et certains spécialistes. En
contrepartie, les praticiens s'engagent à réduire leurs
prescriptions de médicaments, notamment les antibiotiques. Le
texte réclame aussi aux professionnels de "ralentir l'évolution
du nombre de jours d'arrêts de travail de 2% par an", dans un
contexte de hausse rapide du nombre des arrêts maladie et de
leur coût pour le système de santé ces dernières années. Des
consultations spécifiques vont être mises en place notamment
"une consultation longue" pour les patients de plus de 80 ans.
La convention prévoit également des « engagements collectifs »
en faveur de l'accès aux soins et des programmes d'action pour
améliorer la pertinence des soins.
> site
youtube (tchat de l'assurance maladie)
> Le quotidien du médecin, 5 juin 2024
> Communiqué de presse de l'assurance maladie
Les pharmaciens entendent dénoncer les pénuries de médicaments de plus en plus prégnantes, une rémunération jugée insuffisante et la libéralisation de la vente en ligne.
Les États membres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avaient entamé des négociations pour renforcer les capacités mondiales de riposte aux futures pandémies. Le 24 mai, l'OMS a annoncé la fin des discussions, à la suite de plusieurs prolongations non concluantes. L'instance en charge de la négociation publiera prochainement un bilan des deux années de pourparlers.
> Mediapart, 22 mai (en accès libre)
> Communiqué de presse de l'OMS
Le 21 mai 2024, le Conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) a approuvé les comptes 2023 de la branche tout en alertant sur la situation économique profondément dégradée des établissements et services du secteur de l'autonomie. Les comptes 2023 de la CNSA, certifiés par la Cour des comptes pour la troisième année consécutive, sont marqués par un déficit de 574,6 millions d'euros, résultant d'une dynamique de progression de ses charges supérieure à celle de ses recettes. Une situation qui a vocation à s'inverser en 2024.
La Direction, de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques publie un état des lieux sur le profil des résidents âgés de moins de 75 ans hébergés en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) avant la crise sanitaire et sur leur prise en charge en 2022. À cette date, on dénombre 67 000 résidents en Ehpad dont 14 000 ont moins de 65 ans. Plus les résidents sont jeunes, plus leurs profils diffèrent de leurs aînés : il y a davantage d'hommes, avec moins de ressources, une surreprésentation de difficultés psychiques et peu de maladies neurodégénératives. Pour la première fois, les données 2022 issues de la base Badiane, une base de données interadministrative annuelle des établissements et services socio et médico-sociaux (ESMS) sont mobilisées.
S'inscrivant dans la dynamique de la création de la branche Autonomie de la Sécurité sociale, le service public départemental de l'autonomie vise à mettre en cohérence les différents acteurs de terrain, en dépassant notamment les clivages entre les secteurs médico-social, social et sanitaire, pour apporter aux personnes âgées ou handicapées une réponse globale et coordonnée, garantir la continuité des parcours et faciliter l'accès concret et rapide aux offres, qu'elles aient pour objet l'inclusion, l'adaptation de l'habitat, les services de santé ou l'accompagnement social.
> Handicap.gouv.fr, 28 mai 2024
ISSN 2824-9658