Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Rouguiyatou Ndoye et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie et mode de vie • Economie de la santé • Environnement et santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Dans une interview aux Echos, Thomas Fatôme, directeur de la Cnam, prévient de l'accélération des dépenses liées aux indemnités journalières. Il présente les dernières données, dresse le bilan des actions et présente les perspectives pour la fin 2024, début 2025. La Cnam défend « un nouveau système d'indemnisation des arrêts de travail » parmi les pistes d'économies. Quelque 7 000 généralistes forts prescripteurs vont également être contactés entre septembre et décembre 2024, mais sans logique punitive.
> Le quotidien du médecin, 9 septembre 2024
Le Tableau de bord de l'économie française, outil intéractif, s'adresse à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.
Pour réduire l'absentéisme dans la fonction publique et ainsi générer des économies de plus de 1 milliard d'euros pour les comptes publics, un rapport des inspections générales (Finances et Affaires sociales) propose d'instaurer un ou deux jours de carence supplémentaires, et de réduire la rémunération des agents durant la période des arrêts maladie. Ces pistes ont été remises au gouvernement de Gabriel Attal dans le cadre de la "revue des dépenses" pour la préparation du projet de loi de finances 2025.
Créé dès l'origine de la sécurité sociale, le dispositif des ALD a pour objectif de protéger les assurés contre des restes à charge élevés, notamment dans le cas des maladies chroniques. Les investigations menées par la mission IGF – IGAS ont permis d'établir que le dispositif ALD a été très peu modifié depuis 1986 alors que sa cohérence s'est affaiblie dans le temps, en s'adaptant peu aux évolutions thérapeutiques, et en reposant davantage sur l'appréciation des médecins. Désormais peu contrôlé par l'assurance maladie, le dispositif ALD joue un rôle insuffisamment incitatif à la réduction des dépenses de santé. Les deux organismes proposent donc de prévoir deux niveaux de prises en charge des ALD plutôt qu'un, selon le profil des patients. Les patients les moins sévèrement atteints pourraient alors s'acquitter d'un ticket modérateur.
Les dépenses d'assurance maladie relatives aux dispositifs médicaux s'élèvent à 14 milliards d'euros (Md€) en 2022. Ces dépenses sont en hausse de 2,4 Md€ depuis 2017, soit + 3,7 % par an. Trois leviers d'économies ont été identifiés dans le champ des dispositifs médicaux : la participation des usagers, la maîtrise des prix et tarifs, et le contrôle des volumes.
Selon un nouveau rapport de l'Organisation internationale du Travail (OIT), plus de la moitié de la population mondiale bénéficie désormais d'une forme de protection sociale. Cependant, 3,8 milliards de personnes restent sans couverture, dont 1,8 milliard d'enfants, et il est donc urgent de soutenir la mise en place de systèmes de protection sociale dans les pays en développement.
Afin de réduire les risques d'exposition des femmes enceintes, nouveau-nés et professionnels de santé aux perturbateurs endocriniens et aux polluants, l'AP-HP et l'ARS Île-de-France ont signé une charte écomaternité.
> Hospimédia, 17 septembre 2024 (accès abonnés)
La Fondation Abbé Pierre a publié une étude qui déplore l'augmentation de la précarité énergétique pendant la période estivale, avec une hausse de 26% du nombre de personnes vivant dans des logements trop chauds par rapport à 2013. En 2023, la chaleur aurait entraîné le décès de 5 000 personnes, dont 1 500 pendant les canicules.
> Fondation Abbé Pierre, 22 août 2024
> Site de l'Association internationale de la sécurité sociale
L'enquête Albane a pour objectif de documenter l'état de santé de la population vivant en France, ses habitudes alimentaires et son activité physique, ainsi que son exposition à diverses substances chimiques afin d'éclairer les pouvoirs publics sur les mesures à mettre en oeuvre pour améliorer la santé des populations. L'Île-de-France et la Nouvelle-Aquitaine ont été choisies pour accueillir la première phase de cette nouvelle enquête, qui débute le 16 septembre 2024 et va mobiliser 200 adultes et 200 enfants.
Inégalité d'accès et de coûts de la formation, surcharge de travail et impacts sur la santé. L'ANPDE vient de dévoiler les résultats de l'enquête menée au printemps sur la santé et le bien-être des futurs puériculteurs. Des évolutions s'imposent.
Les décisions politiques prises en 2020 et 2021 pour lutter contre la pandémie de Covid-19 ont fortement impacté nos vies quotidiennes, tant sur le plan professionnel (chômage partiel, télétravail) que personnel (confinements, distanciation sociale). Ces mesures ont été prises en particulier pour diminuer le nombre d'infections liées à cette maladie infectieuse émergente, et ce afin de limiter la pression sur le système de santé, ainsi que le nombre de décès finalement observés durant les différentes vagues qui se sont succédées.
> The conversation, 10 septembre 2024
Près d'une personne sur deux en France est touchée par le surpoids et 17% sont en situation d'obésité, alerte Santé publique France (SPF), dans cette nouvelle étude.
> Le Parisien, 10 septembre 2024
> Site de Santé Publique France
> Le Bimsa n°242 - MSA, septembre 2024
Plus de trois ans après la signature du moratoire sur les départs de personnes en situation de handicap en Belgique, la Cour des comptes souligne l'inadéquation des solutions développées en France pour faire face à cette tendance. Les crédits peinent à être mobilisés et l'accent mis sur les offres inclusives ne permet pas de répondre aux besoins.
Le nombre d'événements indésirables graves liés aux soins déclarés est en hausse de 71% en 2023, signe d'une meilleure connaissance du dispositif. Cependant, la qualité des analyses reste toutefois sujette à préoccupation, selon la HAS qui livre la septième édition de son bilan annuel sur le sujet.
> Hospimédia, 17 septembre 2024 (accès abonnés)
Le syndicat SAMU-Urgences de France a mené une enquête auprès des SMUR et Structures d'Urgences pour mesurer objectivement la réalité de la situation de cet été. Plus de la moitié des urgentistes sollicités rapportent un fonctionnement dégradé entre juillet et août (61 %), et 202 services d'urgence – sur les 331 qui ont participé à l'enquête, et les 650 qui quadrillent le territoire – ont été contraints soit de fermer (une nuit, un week-end, voire plus), soit de se passer d'un médecin, au moins.
> Site de SAMU-Urgences de France
Le secteur de la santé s'inquiète de la baisse du nombre de postes d'internes en médecine ouverts pour l'année 2024-2025. Au total, près de 8 000 postes seront disponibles, contre près de 9 500 en 2023. Dans ce contexte, les hôpitaux et les cabinets médicaux redoutent une augmentation de leur charge de travail et des difficultés organisationnelles. Par ailleurs, l'objectif gouvernemental de former 16 000 médecins à horizon 2027 (contre 10 800 en 2023) a été jugé « irréaliste », par les doyens à l'occasion de leur conférence de presse annuelle. Ils proposent une montée en charge progressive, sur cinq à dix ans, en fonction des moyens accordés.
> Le Quotidien du médecin, 13 septembre 2024
L'entrée dans le droit commun a permis aux équipes de s'emparer de la télésurveillance. Les chiffres, selon la DGOS, sont en croissance. Le dispositif évolue quant à lui au fur et à mesure, de nouvelles indications sont intégrées et à venir.
> Hospimédia, 12 septembre 2024 (accès abonnés)
SOS Médecins France se voit accorder la constitution de Contact, un entrepôt de données de santé (EDS) dédié aux soins non programmés et à l'amélioration de l'accès aux soins. Il s'agit d'une première pour la médecine de ville.
Lors de la réunion des ministres du Travail et de l'Emploi du G20, qui s'est tenue à Fortaleza, Brésil, l'Association internationale de la sécurité sociale (AISS) et l'Organisation internationale du Travail (OIT) ont lancé ensemble le Portail du G20 sur la politique sociale.
Déserts médicaux, tensions aux urgences, dégradation budgétaire des hôpitaux, attractivité, arrêts de travail, projets en souffrance en médecine libérale, sans oublier un PLFSS 2025 sous le sceau des économies… Le quotidien du médecin fait un tour d'horizon des dossiers en attente.
> Le Quotidien du médecin; 12 septembre 2024 (accès abonnés)
La Cour des comptes a rendu son rapport sur le programme France services, déployé sur l'ensemble du territoire depuis 2019 pour réduire les fractures territoriale et numérique. Les espaces France services sont des guichets uniques regroupant plusieurs services publics comme la Caf, l'Assurance maladie, l'Assurance retraite ou encore la Mutualité sociale agricole (MSA). On compte actuellement plus de 2 840 points d'accueil sur le territoire, situés à moins de 30 minutes de transport pour les usagers.
> Cour des comptes, 4 septembre 2024
Dans un contexte d'intensification de l'épidémie de Mpox en Afrique, marqué par la circulation de plusieurs types viraux (clades), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclenché, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Créée en 2005, elle a été déclenchée pour la première fois en 2009 et actionnée huit fois en 14 ans, notamment pour la Covid-19 (2020) et le Mpox (2022 et 2024). Elle permet une coopération internationale afin de limiter l'étendue de l'épidémie le plus rapidement possible en rassemblant les différents acteurs et partenaires (Gavi, Unicef, etc.). En France, le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités a sollicité la Haute Autorité de santé (HAS) pour une mise à jour des recommandations vaccinales.
> Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, 18 août 2024
> Haute Autorité de santé, 2 septembre 2024
Après une phase pilote lancée dans les Hauts-de-France fin 2022, « Mon Bilan Prévention » a entamé sa généralisation dans tout l'Hexagone depuis la parution de l'arrêté au Journal officiel en mai dernier. Ce dispositif propose à toutes et tous un rendez-vous aux âges clés de la vie afin de faire le point sur sa santé avec un professionnel de santé : entre 18 et 25 ans, 45 et 50 ans, 60 et 65 ans, et entre 70 et 75 ans.
> Le Quotidien du médecin, 9 septembre 2024
L'accord triennal 2024-2026 négocié entre l'Assurance maladie et les laboratoires d'analyse médicale prévoyait une progression annuelle des dépenses de biologie de 0,4%. Or, l'augmentation (+5,5%) est plus forte que prévu sur les premiers mois de l'année. Elle justifie la demande de la Cnam adressée, fin juin, aux laboratoires les enjoignant à un effort supplémentaire estimé à 120 M€ d'ici fin 2024. Le montant des baisses de tarification annoncées s'établirait à 3,1% de l'enveloppe prévue (près de 3,8 Md€ hors Covid-19 et certaines dépenses spécifiques), en deçà des affirmations syndicales qui les établissent à 10%.
> Les biologistes médicaux, 28 août 2024
> Le quotidien du médecin, 28 août 2024
Le 18e baromètre de la pauvreté et de la précarité réalisé par Ipsos pour le Secours populaire français brosse le tableau d'une précarité qui s'aggrave, s'étend et où l'accès à l'énergie, à la prévention et aux soins est fortement dégradé, en particulier pour les populations des zones rurales.
> Secours populaire, 12 septembre 2024
> OpinionWay, 11 septembre 2024
Une majorité de Français rencontre aujourd'hui des difficultés d'accès aux soins, en lien avec des difficultés à obtenir des rendez-vous médicaux et la hausse du reste à charge en cas de consultation ou de traitement médicamenteux.
> Décryptage n°30 - Cleiss, août 2024
L'UE a été en partie prise au dépourvu par la crise sanitaire causée par la pandémie de COVID-19. Ses deux agences de santé compétentes en la matière ont bien travaillé, mais la pandémie a aussi mis en évidence des insuffisances et des lacunes que l'Union a cherché à combler par des mesures prises récemment.
> Cour des comptes européenne, 4 septembre 2024
Le professeur Lord Darzi, chirurgien et ancien ministre de la Santé, qui a mené l'enquête, qualifie de critique la situation du NHS : il constate notamment l'allongement des listes d'attente et une détérioration globale de l'état de santé de la population et un sous financement structurel. Ce rapport commandé par le gouvernement sera le point de départ d'un plan décennal proposé pour le NHS.
> Site du gouvernement britannique (en anglais)
Quatre rapports d'études pour mieux comprendre les interactions entre la santé mentale, les conditions de travail des personnes occupant un emploi, le chômage et la précarité professionnelle.
La réforme des retraites d'avril 2023 a notamment augmenté le minimum contributif, destiné aux retraités ayant eu une carrière complète avec de faibles revenus. Déjà, 600 000 retraités du régime général avaient bénéficié d'une première vague de revalorisations à l'automne 2023.
> France Info, 4 septembre 2024
> Les Echos, 1er septembre 2024 (accès abonnés)
> L'Assurance retraite, 26 août 2024
Neuf cadres seniors sur dix estiment que leur âge les désavantage dans leur recherche d'emploi révèlent une enquête de l'Apec publiée en janvier 2022. Les stéréotypes liés à l'âge sont effectivement encore très présents dans le monde du travail où le talent a souvent tendance à être associé à la jeunesse. Face à cela, l'expérience professionnelle des cadres seniors est l'un de leurs principaux atouts.
> The Conversation, 26 août 2024
ISSN 2824-9658