Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Rouguiyatou Ndoye et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie et mode de vie • Economie de la santé • Environnement et santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
En 2023, 677 800 bébés sont nés en France, soit 6,6 % de moins qu'en 2022. C'est la baisse la plus forte depuis la fin du baby-boom. Les naissances sont en 2023 inférieures de près de 20 % à leur niveau de 2010, dernier point haut. La baisse des naissances en 2023 concerne les mères de tous âges, y compris celles de 35 ans ou plus, pour lesquelles le nombre de naissances augmentait précédemment. Dans les zones rurales, épargnées pendant la période de crise sanitaire, les naissances reculent à nouveau. La baisse des naissances entre 2022 et 2023 est plus marquée en France que dans l'ensemble de l'Union européenne (‑5,5 % dans l'ensemble de l'Union) ; elle l'est en revanche moins entre 2019 et 2023 (‑10 %, contre ‑12 %).
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) publie « Les dépenses de santé en 2023 ». Ce Panorama présente les comptes de la santé, quantification de l'ensemble des dépenses de santé à l'échelle nationale, en analyse les résultats en 2023, et les replace dans une perspective internationale.
Les cotisations de mutuelle santé vont à nouveau connaître des hausses importantes dès janvier 2025. Face à l'inflation et aux nouvelles mesures de remboursement mises en place en 2024, les partenaires de Réassurez-moi prévoient des augmentations allant de 6 % à 20 %. Ces hausses auront des répercussions directes sur le budget des ménages français. Comment l'augmentation des mutuelles impacte votre budget ?
> Réassurez-moi, 8 novembre 2024
A l'occasion de l'ouverture des discussions du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 au Sénat, la ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq, a indiqué, lundi 18 novembre, que les taux de remboursement des médicaments par l'Assurance-maladie allaient évoluer. A partir de 2025, ces derniers seront abaissés de 5 %, exception faite des médicaments pris en charge à 100 %. Les complémentaires de santé ont déjà prévenu que ces transferts se traduiraient par une augmentation des cotisations demandées aux assurés. "Je leur demande de trouver un équilibre qui soit acceptable afin que nous puissions tout simplement continuer de protéger les Français", a commenté Geneviève Darrieussecq.
> Hospimedia, 26 novembre 2024 (accès abonnés)
> Site de l'Assemblée nationale
> Site de l'observatoire des inégalités
A l'occasion de la Journée mondiale du diabète, le 14 novembre, Santé publique France publie ses dernières données de surveillance du diabète en France. Chaque année, le diabète continue de progresser et touche plusieurs millions de personnes, notamment les jeunes de moins de 20 ans avec un diabète de type 1. Le programme de surveillance développé par Santé publique France vise à fournir des indicateurs de fréquence, de gravité et d'évolution du diabète en France. A l'occasion de la Journée mondiale du diabète, Santé publique France publie les données actualisées de surveillance du diabète en 2023, également disponibles sur sa plateforme Géodes (prévalence, complications, fréquence de suivi des examens recommandés).
> Site de Santé Publique France
En 2023, en France hexagonale, plus de trois personnes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer (31,1 %). Moins d'un quart déclaraient fumer quotidiennement (23,1 %), avec un niveau plus élevé parmi les hommes (25,4 %) que parmi les femmes (20,9 %). Il s'agit de la prévalence du tabagisme quotidien la plus faible jamais enregistrée depuis que cet indicateur existe.
> Site de Santé Publique France
Deux ans après sa publication, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat a exercé son « droit de suite » à son rapport d'information de mars 2022 sur les inégalités territoriales d'accès aux soins, qui dressait déjà un état des lieux fort sombre et implacable mais proposait des solutions ambitieuses pour répondre à cet enjeu de santé majeur. Afin de prendre la mesure de la réalité de l'amélioration de l'accès aux soins, le rapporteur a donc passé au crible les diverses évolutions législatives intervenues depuis deux ans destinées à corriger cette situation.
En 2022, en France métropolitaine, la moitié des personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire déclarent avoir au moins une altération de fonctions organiques importante, c'est-à-dire qui touche la motricité, la perception visuelle ou auditive, l'aptitude à parler, les fonctions métaboliques ou encore affecte le fonctionnement du cerveau ou du psychisme. Pour autant, les altérations de fonctions n'entraînent pas forcément une situation de handicap, c'est-à-dire des difficultés qui, compte tenu de l'environnement de la personne, restreignent sa vie quotidienne.
Cet ouvrage réalise une synthèse de l'information statistique disponible sur le handicap. Son objectif est d'éclairer et de rassembler en un même ouvrage les réponses à des questions telles que le nombre de personnes handicapées en France, le nombre d'enfants et d'adultes handicapés accompagnés en établissement, le nombre d'enfants handicapés scolarisés, les emplois occupés par les personnes handicapées ou encore le profil des personnes bénéficiaires de prestations comme l'allocation aux adultes handicapés (AAH).
> Site de Santé Publique France
Les urgences à l'hôpital sont mises en difficulté par un afflux croissant de patients lié au manque de médecins de ville et au vieillissement de la population. De nombreuses mesures ont été prises par les pouvoirs publics depuis 2022 pour faire face à cet engorgement, tant à l'entrée des urgences qu'à la sortie mais elles sont loin d'avoir produit tous leurs effets et certaines doivent être complétées.
> Hospimédia, 19 novembre 2024 accès abonnés)
Un quart des personnes accueillies par le Secours catholique en 2023 étaient sans ressources. Le revenu médian des ménages aidés s'établissait à 555 € par mois et 95% d'entre eux vivaient sous le seuil de pauvreté. Cette situation alarmante est en partie due aux difficultés d'accès aux prestations sociales en raison de la dématérialisation des démarches administratives, de la complexité des sites administratifs et du manque d'accompagnement. Plus d'un tiers des ménages éligibles au revenu de solidarité active (RSA) n'en font pas la demande, une proportion en hausse de 13 points en dix ans. Ce phénomène s'explique aussi par le manque de connaissances, la peur de la stigmatisation et le durcissement des critères d'éligibilité pour certaines aides.
> Secours catholique, 14 novembre 2024
> Le Nouvel Obs, 14 novembre 2024
À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'Enfant 2024, le Conseil de l'enfance et de l'adolescence du HCFEA salue la décision du Premier ministre Michel Barnier de faire de la santé mentale la Grande cause nationale 2025 et publie cet avis : le Conseil renouvelle l'alerte, le bilan et les propositions portés par son rapport « Quand les enfants vont mal, comment les aider ? » du 7 Mars 2023, et lors du séminaire public du 11 avril 2023. Le HCFEA pointe la dégradation de la santé mentale des enfants et des adolescents encore en 2024, et le risque de substitution des pratiques de première intention par le médicament, y compris faute de capacité à répondre et dans des délais raisonnables de la part d'un système de soins en grande difficulté. Il réitère l'importance de la prévention, de réponses thérapeutiques diversifiées, d'un accompagnement des familles, et d'une coordination des acteurs à l'échelle du bassin de vie des enfants.
> Avis - HCFEA, 21 novembre 2024
Suite au risque de dérapage des dépenses sur le médicament (à hauteur de 1,2 Md €), identifié par la Direction de la Sécurité Sociale (DSS), un accord a été trouvé entre le gouvernement et les entreprises du secteur.
> Site du Ministère de la Santé et de l'Accès aux soins
En 2023, les dépenses remboursées nettes de médicaments par l'Assurance Maladie s'élèvent à 25,5 Mds€, un montant en croissance. En lien avec le vieillissement de la population et le coût des traitements innovants, cette croissance est portée principalement par l'innovation thérapeutique et les médicaments récents et onéreux. Le niveau de prise en charge moyen des médicaments par l'Assurance Maladie est en progression constante, et atteint en 2023 un taux de près de 91%.
> Assurance maladie, 14 novembre 2024
Chaque année, du 18 au 24 novembre l'Organisation mondiale de la Santé organise la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens, afin de mieux faire connaître et comprendre la résistance aux antibiotiques. Un enjeu d'importance, car l'antibiorésistance est l'une des 10 principales menaces pour la santé publique. Un risque qui varie fortement non seulement d'un pays à l'autre, mais aussi d'une région à l'autre au sein d'un même pays.
> The Conversation, 17 novembre 2024
Ce document présente les principaux résultats de la surveillance de la consommation d'antibiotiques et de la résistance bactérienne pour l'année 2023 en santé humaine, animale et dans l'environnement, en priorisant des indicateurs communs ainsi que les actions mises en œuvre pour la prévention, le contrôle des infections et le bon usage des antibiotiques (BUA).
> Site de Santé Publique France
> Hospimédia, 21 novembre 2024 (accès abonnés)
Face au nombre croissant de décisions administratives individuelles prises sur la base de résultats livrés par des algorithmes ou systèmes d'IA, la Défenseure des droits s'inquiète des risques qu'induit cette algorithmisation des services publics pour les droits des usagers. Elle présente plusieurs recommandations afin que les garanties prévues par la loi soient pleinement concrétisées.
> Défenseur des droits, 13 novembre 2024
En cette semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens 2024, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) met à jour un outil de datavisualisation permettant d'appréhender la pertinence des prescriptions d'antibiotiques des médecins généralistes. 11 proxy-indicateurs, couplés à des cibles à atteindre, ont été mis en place à partir du Système national des données de santé (SNDS). Cet outil, publié pour la première fois l'an dernier, est actualisé avec les données relatives aux années 2022 et 2023.
Les entrepôts de données de santé sont des bases de données utilisées à des fins de recherches, d'études ou d'évaluation dans le domaine de la santé. La cartographie élaborée par le Laboratoire d'innovation numérique de la CNIL répertorie les acteurs qui en sont responsables en France.
Plateforme unique de consultation des données portant sur 32 professions de santé et spécialités médicales, Data professionnels de santé libéraux permet, depuis son lancement en 2023, de cartographier et d'explorer les évolutions du secteur de la santé libérale sur plus d'une décennie en France, par région et par département. L'outil de datavisualisation, complété par les dernières données 2023 et par l'historique des prescriptions depuis 2010, propose également désormais de nouveaux graphiques détaillant les honoraires des professionnels de santé libéraux.
> Site de l'Académie nationale de médecine
La réforme du financement des établissements de santé, introduite par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, crée un compartiment de dotations relatives aux objectifs de santé publique. Au sein de celui-ci, le rapport propose la mise en place d'un financement des actions de prévention primaire. Il propose notamment le financement d'actions inspirées de celles déployées en Grande-Bretagne en les centrant sur le tabac, l'alcool, l'alimentation et l'activité physique. Le rapport préconise un déploiement progressif mais irréversible de ce financement, sous réserve des résultats des évaluations de ce financement. Hormis cette phase pilote avec appel à candidature, il s'agit de passer à un financement systémique de la prévention, concernant, quel que soit leur statut, les établissements de santé de médecine, chirurgie et obstétrique et l'hospitalisation à domicile. L'objectif est celui d'un maillage territorial de la prévention, en lien avec l'ensemble des offreurs de soins, mais également d'autres acteurs qui jouent déjà un rôle majeur dans ce domaine comme les départements.
Une étude, menée par les équipes du service de psychiatrie de l'hôpital Bicêtre AP-HP, de la faculté de médecine de l'Université Paris-Saclay et de l'Inserm, a permis d'identifier trois facteurs prédictifs de troubles psychiatriques après un épisode de COVID19 sévère : une durée d'hospitalisation supérieure à sept jours, un épisode de confusion et un taux élevé de monocytes sanguins. Les résultats de cette étude ont fait l'objet d'une publication parue le 16 septembre 2024 dans la revue Molecular Psychiatry.
> Communiqué de presse de l'AP-HP
> Molecular psychiatry, 2024 (en anglais)
Dans ce guide de bonnes pratiques, la DGOS précise les grands principes pour la prise en charge des personnes détenues hospitalisés sans consentement en psychiatrie. Le document rappelle leurs droits fondamentaux et décline des modalités concrètes d'organisation.
> Santementale.fr, 19 novembre 2024
> Note d'information de la DGOS (p.5 et suivantes)
L'ANEMF, l'ISNAR-IMG et l'ISNI ont
dévoilé, le 19 novembre, les résultats de leur enquête sur la
santé mentale des étudiants et internes en médecine. Cette
enquête, réalisée en juillet dernier, révèle des données
actualisées sur l'état de la santé mentale des étudiants et
internes en médecine en comparaison avec les précédentes
productions, respectivement en 2017 et 2021. Elle propose des
pistes de réflexion pour mieux comprendre et agir face aux
enjeux liés à la santé mentale.
> Site
de l'Isni
Ce décret fixe les conditions de mise en œuvre des parcours coordonnés renforcés, " issus des expérimentations du dispositif "article 51", leurs modalités de remboursement et de prise en charge ainsi que la procédure de déclaration, auprès des agences régionales de santé, des équipes intervenant dans le cadre de ces parcours.
> Hospimédia, 19 novembre 2024
La démographie des kinésithérapeutes en France continue d'évoluer positivement, atteignant aujourd'hui 109 000 professionnels engagés sur l'ensemble du territoire. Ce rapport démographique met en exergue des défis significatifs : si la densité des kinésithérapeutes a augmenté, des disparités subsistent entre les territoires, impactant l'accès équitable aux soins. Les récentes données montrent une nette amélioration dans certaines régions, mais également des faiblesses persistantes, notamment dans les zones à forte demande où l'installation reste insuffisante, comme pour les autres professionnels de santé.
> Site de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes
> Hospimedia, 22 novembre 2024 (accès abonnés)
L'article 1er propose ainsi de redéfinir
la profession d'infirmier diplômé d'État, en précisant dans le
Code de la santé publique quatre missions socles : la
réalisation de soins et leur évaluation, le suivi du parcours de
santé, la prévention et la participation à la formation.
L'article 2 permet de faire évoluer la pratique avancée, en
proposant trois lieux d'exercice supplémentaires au sein des
services de protection maternelle et infantile (PMI), de santé
scolaire et d'aide sociale à l'enfance. Par ailleurs, cet
article offre la possibilité à certains infirmiers spécialisés
(les infirmiers anesthésistes, de bloc opératoire et
puériculteurs) désireux d'évoluer professionnellement d'exercer
en pratique avancée, sans modifier leurs conditions de
diplomation. Afin de tenir compte des spécificités propres à
chaque spécialité, un décret déterminera la durée minimale
d'exercice requise pour chaque spécialité ainsi que
les modalités d'accès à la formation.
> Santementale.fr, 22 novembre 2024
> Hospimedia, 25 novembre 2024 (accès abonnés)
> BVA Xsight, 20 novembre 2024
Alors que les agences régionales de santé sont des partenaires essentiels des maires dans le cadre de la mise en œuvre des schémas de santé locaux et dans la construction et l'exécution des Plans régionaux de santé depuis maintenant bientôt 15 ans, le collège des DG d'ARS, instance représentative des directions des ARS, a souhaité connaître l'opinion des maires sur leurs actions et d'identifier les défis à relever pour que les politiques de santé se déploient au plus près des besoins des Françaises et des Français dans les territoires.
> Site de l'Ars Bourgogne Franche Comté
Un an après le lancement de sa campagne #MaSanteNattendPlus et de son recours devant la plus haute juridiction administrative au regard de l'inaction de l'État pour résorber la fracture sanitaire, l'UFC-Que Choisir dévoile aujourd'hui un sondage inédit selon lequel le statu quo affecte plus que jamais l'état de santé des Français, en particulier les plus démunis. Forte du soutien massif des consommateurs et de nombreux parlementaires à sa demande de régulation de l'installation des médecins, notre association presse le Gouvernement à instaurer cette mesure plébiscitée.
> UFC-Que choisir, 21 novembre 2024
La première partie de l'édition 2024 du recueil statistique est en ligne. Elle s'appuie sur les données à fin 2023. Publié chaque année, le recueil statistique présente les données relatives aux assurés touchant une prestation de l'Assurance retraite au 31 décembre 2023 et aux nouveaux retraités, qu'ils perçoivent une retraite personnelle, une retraite de réversion, une allocation de solidarité aux personnes âgées, etc.
> L'Assurance retraite, 7 novembre 2024
Berlin – De l'autre côté du Rhin, où les arrêts maladies explosent, on assiste au même débat qu'en France, entre ceux qui s'inquiètent de la détérioration des conditions de travail et ceux qui pointent du doigt le manque de rigueur des travailleurs. Le débat sur les arrêts maladie est devenu l'une des questions récurrentes du débat politique en France, depuis plus d'un an. Les indemnités journalières coûtent désormais 17 milliards d'euros par an à la Sécurité Sociale, soit deux fois plus qu'en 2017 et les économistes et les politiques s'inquiètent régulièrement de cette explosion des arrêts de maladies.
> The conversation, 20 novembre 2024
La nouvelle édition de ce rapport annuel examine les principaux défis auxquels sont confrontés les systèmes de santé européens à la suite de la pandémie de COVID-19. Le rapport comprend deux chapitres thématiques. Le premier chapitre présente un bilan des pénuries de personnel de santé en Europe, un problème de longue date exacerbé par l'immense pression que la pandémie a exercée sur les systèmes de santé. Il explore les facteurs à l'origine de ces pénuries et propose des stratégies politiques pour attirer, former et retenir le personnel nécessaire à la mise en place de systèmes de santé résilients. Le deuxième chapitre passe en revue les évolutions récentes en matière de santé de la population vieillissante de l'Europe.
> Site de l'OCDE (rapport en anglais)
Ce dossier mesure les écarts d'espérance de vie selon l'âge de début de carrière et selon l'âge d'atteinte du taux plein de retraite compte tenu de la réglementation issue des réformes. Dit autrement, cette étude cherche à apprécier l'impact de 40 ans de réformes, des années 1970 jusqu'aux années 2000, sur la réduction des inégalités de durée de vie passée à la retraite.
Les fonctionnaires seraient plus absents au travail que les autres salariés. La volonté du gouvernement d'augmenter le nombre de jours de carence semble accréditer cette thèse. Mais un rapport de la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) publié vendredi vient remettre en cause cette affirmation.
Dans le public comme le privé, les établissements sanitaires et médico-sociaux notent une baisse des absences pour accident de travail, selon le bilan 2023 de l'assureur Relyens, mais les arrêts maladie longs augmentent et touchent tous les métiers.
> Hospimédia, 15 novembre 2024
Ce rapport porte sur les conséquences des conditions de travail sur la santé des employés en France, au travers d'enquêtes réalisées en 2013 et 2016, appariées pour la première fois aux données de santé de l'Assurance maladie. Les résultats montrent qu'une exposition accrue aux risques physiques et psychosociaux est significativement associée à une détérioration de l'état de santé. Cette détérioration se traduit par une diminution du bien-être psychologique, une baisse de la santé perçue, l'apparition de limitations fonctionnelles et une prévalence accrue des affections chroniques.
La réforme d'avril 2023, visant à reculer l'âge légal de départ à la retraite tout en préservant les pensions les plus modestes, s'est déroulée dans un contexte marqué par de fortes tensions intergénérationnelles. Alors que les pensions de retraite sont indexées sur les prix, les actifs ont vu leur pouvoir d'achat diminuer sous l'effet de l'inflation, exacerbant un sentiment d'injustice. Cette disparité a ravivé les débats sur la règle d'indexation des pensions, notamment dans le cadre des discussions autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025.
La Direction de la recherche des études de l'évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude à partir du nouveau dispositif des enquêtes Autonomie. Elle s'intéresse aux personnes en perte d'autonomie vivant à domicile et à la diminution de la prévalence de celle-ci entre 2015 et 2022.
> Hospimédia, 15 novembre 2024
Cette étude a comparé la situation conjugale de l'ensemble des retraités du régime général avec celles de différentes catégories de retraités : les allocataires du minimum vieillesse, les surcoteurs et les personnes en situation de cumul emploi-retraite (au régime général, en tant que salariés du privé). L'étude présente d'abord la situation conjugale des retraités du régime général à fin 2021. Ensuite, cette situation est comparée à celle des allocataires du minimum vieillesse à fin 2020, puis à celle des assurés ayant eu recours à l'un des dispositifs de prolongation d'activité (surcote ou cumul emploi-retraite).
> L'Assurance retraite, 7 novembre 2024
Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics, a annoncé qu'au premier janvier 2025, l'ensemble des pensions de retraite serait revalorisé à hauteur de "la moitié de l'inflation", soit 0,9%. Un rattrapage pour toutes les retraites en dessous du Smic devrait avoir lieu en juillet 2025. Il a également indiqué que ce rattrapage devrait coûter entre 500 et 800 M€.
Cette séance propose d'éclairer le système de retraite français sous un angle international. La première partie adopte une perspective large en présentant les projections financières issues du rapport sur le vieillissement de l'Union Européenne et des résultats issus du panorama des pensions de l'OCDE. La seconde compare plus précisément les systèmes français et allemand sous l'angle du pilotage, des dépenses, du niveau de vie et des opinions.
ISSN 2824-9658