Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Rouguiyatou Ndoye et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie et mode de vie • Economie de la santé • Environnement et santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
La délégation aux outre-mer de l'Assemblée nationale vient de publier un rapport d'information sur la situation démographique ultramarine. La Guyane et Mayotte connaissent une forte hausse de leur population liée à l'allongement de l'espérance de vie et à un solde migratoire important, avec néanmoins des questionnements de certains élus locaux autour de la fiabilité des recensements. Or, comme le nombre d'habitants conditionne les dotations pour les services publics, les rapporteurs proposent de procéder à un recensement tous les deux ou trois ans (contre cinq ans en règle générale) et de mener un audit indépendant sur les méthodes de recensement.
> Assemblée nationale, Délégation aux outre-mer, 22 janvier 2025
Le Premier ministre François Bayrou a utilisé lundi l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget ainsi que la première partie du projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2025. Il a ensuite annoncé engager la responsabilité de son gouvernement sur la deuxième partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale,
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) publie une comparaison internationale des dépenses de protection sociale en Europe en 2023. Sept risques sociaux sont distingués : maladie, invalidité, vieillesse survie, famille, emploi, logement et pauvreté exclusion sociale. En 2023, les dépenses pour les prestations de protection sociale représentent en moyenne 26,6 % du PIB dans les pays de l'UE-27 et 31,5 % du PIB en France, avec des écarts marqués entre zones géographiques : les pays du nord et de l'ouest de l'Europe consacrent davantage de ressources à la protection sociale que les pays de l'est de l'Europe. En 2023, les dépenses de protection sociale en euros constants sont quasi-stables (+0,1 %) en moyenne dans les pays européens, après 3,3 % en 2022. Les évolutions demeurent souvent en deçà des tendances observées sur la période 2012-2022 (+1,7 % par an en moyenne dans l'UE 27).
L'association de consommateurs, qui dénonce l'augmentation « alarmantes » des cotisations ainsi qu'une disparité entre assurés propose un système public de prise en charge à 100 % de tous les soins essentiels, tout en laissant aux complémentaires santé le remboursement des "soins supplémentaires et non essentiels" (homéopathie, médecines alternatives, cures thermales, etc.).
> Que choisir, 28 janvier 2025
> Francetvinfo, 28 janvier 2025
> Lettre du collège des économistes de la santé, janvier 2025
Au terme d'une consultation publique conduite pendant l'été 2024, le ministère de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles et la Caisse Nationale d'Assurance maladie ont piloté l'élaboration d'une méthode publique d'évaluation simplifiée de l'impact carbone des médicaments pour accompagner les travaux visant à réduire les émissions du secteur pharmaceutique. Un guide méthodologique est disponible en français et en anglais sur le site de la Direction générale des Entreprises (DGE). Il contient notamment une matrice Excel construite pour faciliter le calcul de l'empreinte carbone du médicament selon la méthodologie.
> Site du ministère chargé de la santé
L'étude enrichit ainsi les connaissances sur l'impact de la pollution de l'air ambiant en France : elle montre qu'au-delà de la mortalité, l'exposition à cette pollution a également des conséquences importantes sur la survenue de maladies chroniques respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques. Huit de ces maladies ont été intégrées à l'étude, compte tenu des données disponibles et selon différents scénarios de baisse de la pollution.
> Santé publique France, 29 janvier 2025
Pour la première fois, Santé publique France a mené une évaluation quantitative d'impact sur la santé de l'exposition au long cours à la pollution de l'air ambiant en France hexagonale en s'intéressant à la survenue de maladies respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques.
> Santé publique France, 03 février 2025
La Direction générale du Trésor (DG Trésor) vient de publier un rapport sur les implications économiques de la transition vers la neutralité carbone en France. Cette étude, inspirée par la Net Zero Review britannique, analyse les défis et opportunités pour l'économie française dans sa quête de réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en maintenant sa croissance économique.
> Direction générale du Trésor, 27 janvier 2025
> Les Echos, 27 janvier 2025 (réservé aux abonnés)
Après avoir dressé en 2022 un panorama des entrepôts de données de santé hospitaliers (EDSH) en France, la Haute Autorité de santé (HAS) a mené une étude sur l'intérêt et la faisabilité de la mesure d'indicateurs de qualité et de sécurité des soins (IQSS) à partir de ces entrepôts. Objectif : automatiser le recueil des IQSS mesurés à partir du dossier patient, essentiel mais chronophage pour les professionnels. L'expérimentation a été menée en collaboration avec trois centres hospitaliers universitaires durant deux ans, sur deux thématiques : la prise en charge de l'accident vasculaire cérébral et de la douleur. La HAS en publie les enseignements et perspectives.
> Site de la Haute Autorité de Santé, 05 février 2025
L'Assemblée nationale vient d'adopter définitivement une proposition de loi visant à instaurer un nombre minimum de soignants par patient hospitalisé dans les établissements publics de santé. Cette loi, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2027, introduit de nouveaux "ratios de qualité" qui s'ajouteront aux ratios sécuritaires déjà existants pour certaines spécialités (réanimation et soins intensifs, néonatologie, grands brûlés...).
> Vie-publique.fr, 23 janvier 2025
> Alternatives économiques, 23 janvier 2025 (réservé aux abonnés)
Procédures de vérification des connaissances même quand ils sont déjà en poste, précarité, instabilité professionnelle… Le sort des praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue) qui pallient le manque de médecins à l'hôpital est peu à peu révélé.
> The conversation, 23 janvier 2025
En France, l'isolement relationnel ne cesse d'augmenter. C'est l'un des constats de la dernière édition de l'étude annuelle sur les solitudes en France de la Fondation de France, présentée le 22 janvier à la veille de la Journée mondiale des Solitudes. Intitulée « Le temps des solitudes, les fragilités relationnelles à l'épreuve des temporalités » et réalisée en partenariat avec le Cerlis, Audencia et le Crédoc, cette étude explore l'évolution de ces phénomènes dans le temps et au cours des cycles de vie.
> Site de la Fondation de France
Initialement utilisés pour traiter le diabète, l'Ozempic et les médicaments appartenant à la même famille se sont avérés très efficaces pour perdre du poids. Leur intérêt ne s'arrête pas là : des travaux récents suggèrent qu'ils pourraient aussi avoir des effets bénéfiques dans de nombreuses pathologies, de la maladie d'Alzheimer aux addictions, en passant par l'asthme, l'arthrose ou la BPCO.
> The conversation, 02 février 2025
En trois ans, 97% des assurés sociaux ont un carnet de santé numérique et plus de 17 millions l'ont déjà utilisé. En 2024, 300 millions de documents de santé, clés pour le suivi des patients, ont été déposés dans Mon espace santé.
> Ameli.fr
> Site de la Haute Autorité de Santé
Alors que le système de soins psychiatriques traverse une crise sans précédent – marquée par des moyens insuffisants, des inégalités d'accès et une saturation généralisée –, le C.C.N.E. souligne que la prise en charge des troubles psychiatriques constitue un enjeu d'éthique, social et humain majeur. Aujourd'hui, plus de 13 millions de Français (soit 1 français sur 5) souffrent de troubles psychiatriques, avec des répercussions qui s'étendent bien au-delà du domaine médical pour affecter le tissu social dans son ensemble. Dans cet Avis, le C.C.N.E. appelle à une réforme urgente et propose un cadre structuré autour de trois axes principaux : Garantir un accès équitable à des soins psychiatriques, lutter contre la stigmatisation et les discriminations et renforcer la formation et la recherche dans toutes les disciplines liées à la psychiatrie.
> Hospimédia, 27 janvier 2025 (accès abonnés)
Dans le cadre de la 35e semaine de prévention du suicide, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), qui anime l'Observatoire national du suicide (ONS), synthétise les grandes tendances observées à partir des statistiques disponibles sur les conduites suicidaires. Après plusieurs décennies de baisse, le taux de suicide semble avoir atteint un plancher à la fin des années 2010. Les hommes âgés restent la catégorie la plus exposée au risque suicidaire et les hospitalisations pour gestes auto-infligés (tentatives de suicide et automutilation) ont retrouvé leur niveau pré-covid. En baisse chez les femmes en milieu de vie, ces hospitalisations sont en forte hausse chez les jeunes femmes depuis 2020. Le 6e rapport de l'ONS, qui sera publié fin février 2025, présentera des analyses approfondies sur ces tendances récentes.
Ce rappport dresse un état des lieux de la recherche sur la prévalence, les déterminants et le coût de la mauvaise santé mentale étudiante en Europe. Le rapport présente également de nouvelles données exclusives collectées par Nightline Europe, basées sur environ 15 000 appels et tchats sur neuf mois de l'année universitaire 2023-2024 pris par des étudiant·e·s bénévoles formé·e·s à travers les 29 Nightlines membres du réseau dans 5 pays (Allemagne, Autriche, France, Irlande, et Royaume-Uni). Ces données offrent un éclairage unique sur les besoins des étudiant·e·s et les facteurs contribuant à leur mal-être.
> communiqué de presse et rapport de Nightline Europe (en anglais)
Le premier volet de propositions portait sur l'organisation territoriale des soins, les parcours de prise en charge et l'amélioration de l'attractivité des métiers. Cette nouvelle édition des propositions de la FHF intègre des volets essentiels de la psychiatrie, notamment la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, ou encore les droits des patients.
> Santementale.fr, 23 janvier 2025
La prise en charge intégrale concerne notamment le tatouage médical de l'aréole et du mamelon, le renouvellement des prothèses mammaires, et les sous-vêtements adaptés…. Des soins psychologiques, des séances de nutrition ou des séances d'activités physiques entre dans l'enveloppe. Enfin, le texte encadre les dépassements d'honoraires des médecins qui pratiquent les reconstructions mammaires après une mastectomie.
En 2022, les officines sont moins nombreuses qu'en 2015, mais leur effectif salarié et leur chiffre d'affaires augmentent. Désormais plus de 80 % des officines sont organisées sous forme de société, notamment d'exercice libéral. L'activité des officines évolue peu de 2015 à 2020 ; dans un contexte de régulation des prix de vente des médicaments remboursables, le chiffre d'affaires croît modérément alors que la marge commerciale stagne voire baisse légèrement. L'activité accélère en revanche sensiblement en 2021 et 2022, en lien avec les nouvelles missions résultant de la pandémie de Covid-19 : le chiffre d'affaires augmente de plus de 8 % sur chacune de ces deux années, alors que la marge commerciale se redresse sensiblement. Ces évolutions se reflètent dans le revenu en euros constants des pharmaciens titulaires, globalement stable voire en baisse jusqu'en 2020, hormis un pic en 2018, puis en forte progression en 2021 et 2022. Toutefois, l'activité ralentit en 2023.
La médecine générale était jusqu'ici la seule spécialité médicale à ne bénéficier que de trois années de formation en troisième cycle de médecine, sans phase de consolidation, ni d'accès au statut de docteur junior. L'allongement de cette formation annoncée en 2023 vise à compléter et consolider la formation des futurs médecins généralistes, à accompagner les jeunes professionnels dans leur futur exercice et faciliter leur installation dès la fin du cursus de formation.
> Site du ministère chargé de la santé
Cet appel à projet s'inscrit dans le cadre de la convention médicale signée le 4 juin 2024. Il vise à sélectionner, dans chacune des régions pilotes, un organisme chargé du déploiement, de l'accompagnement méthodologique, du suivi et de l'évaluation de l'impact de groupes d'analyse de pratique de 10 à 15 médecins libéraux, généralistes ou spécialistes. Il s'agira de favoriser la concertation sur la pertinence des actes et des soins et d'accompagner les médecins dans l'amélioration de la qualité des soins.
Au Royaume-Uni, la commission des Affaires économiques de la Chambre des lords a publié un rapport sur le système des prestations sociales pour incapacité et invalidité. Les auteurs estiment qu'une refonte du système est nécessaire face à l'augmentation du nombre de bénéficiaires et des dépenses associées à ces aides : celles-ci s'élevaient à 65 Md£ en 2024 et pourraient atteindre 100 Md£ d'ici 2030 en l'absence de réforme, d'après les estimations. Selon le rapport, 3,7 millions de personnes en âge de travailler bénéficient de ces aides, un chiffre en hausse de 1,2 million par rapport à 2020. Cette situation serait liée au fait que de nombreuses personnes sont encouragées à demander des aides, mais ne retournent pas ensuite vers l'emploi, par manque de soutien et d'incitations financières.
> Lords Economic Affairs Committee, 20 janvier 2025 (en anglais)
> The Guardian, 20 janvier 2025
Un quart des 3 000 salariés interrogés dans le cadre du baromètre Santé mentale et QVCT 2025 de Qualisocial, se déclarent en mauvaise santé mentale. Ce constat, stable par rapport à l'année précédente, est particulièrement marqué dans l'administration publique et les secteurs en contact avec le public. Il touche plus spécifiquement les jeunes femmes, les salariés à temps partiel et les foyers monoparentaux. C'est le manque de confiance dans l'avenir qui apparaît comme le facteur principal de ce constat, multipliant par 4,3 la probabilité d'être en mauvaise santé mentale, avec des conséquences sur la productivité liées à une diminution significative de la concentration et de l'engagement au travail.
> Qualisocial, en partenariat avec Ipsos, 23 janvier 2025
> Les Echos, 23 janvier 2025 (accès abonnés)
Afin d'accompagner et de financer le soutien à l'autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, la branche Autonomie a été créée au sein de la Sécurité sociale en 2020. La CNSA a été désignée gestionnaire de la branche Autonomie et à ce titre établit les comptes de la branche ainsi que le suivi des politiques publiques de l'autonomie sur l'ensemble des territoires en s'appuyant sur ses partenaires, les agences régionales de santé (ARS), les conseils départementaux, les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et les maisons départementales de l'autonomie (MDA). Près de cinq ans après ces évolutions structurelles qui ont permis de lancer de nouvelles dynamiques de coopérations entre partenaires, de soutenir les réponses apportées aux risques associés à l'autonomie, quelles sont les informations et les observations qu'offrent les données du secteur ? Ce premier rapport publié par la CNSA dresse un état des lieux chiffré de la branche Autonomie, fondé sur l'analyse des données recueillies et traitées par la Direction de la Prospective et des Études (DPE).
La majorité des plus de 65 ans souhaite vieillir à domicile, rendant cruciale la question de l'adaptation du logement pour préserver l'autonomie et la qualité de vie. Dans le cadre de la convention de recherche "Bien vieillir dans un chez-soi", le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) a réalisé pour la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) une enquête sur l'adaptation des logements de plus de 5 000 retraités.
Ce document de plaidoyer s'adresse aux élus locaux et à l'ensemble des professionnels œuvrant pour et dans les collectivités territoriales. Ces dernières peuvent agir pour un vieillissement en bonne santé de la population de leurs territoires dès la mi-vie, c'est-à-dire entre 40 et 55 ans.
> Santé publique France, 23 janvier 2025
Solidaris a analysé près de 4 000 factures de résidents pour évaluer si les aînés peuvent encore financer leur séjour en maison de repos. Les résultats sont alarmants : en 2023, séjourner en maison de repos devient un luxe que beaucoup de retraités ne peuvent plus se permettre. La hausse des coûts, couplée à des pensions insuffisantes, rend l'accès aux maisons de repos de plus en plus difficile, soulevant ainsi la question de leur accessibilité financière.
> Institut Solidaris, janvier 2025
ISSN 2824-9658