Fassin D., Bataille P., Herbert C. et al.
Rennes : Presses de l'EHESP. 2008. 282 p.
Trop souvent méconnue, tant par la classe politique que par le corps soignant, la problématique des inégalités sociales de santé demeure particulièrement vive. Les progrès de la médecine contemporaine pourraient laisser espérer une réduction sensible de ces inégalités. Pourtant, les personnes les plus vulnérables socialement restent, encore et toujours, celles qui sont les plus touchées sur le plan sanitaire. Alors que l'espérance de vie n'a cessé d'augmenter dans les pays industrialisés au cours de la seconde moitié du XXe siècle, on continue d'observer, liées à l'origine sociale, de très fortes inégalités face à la mort, à la maladie, au handicap et à l'accès aux soins. Comment comprendre la complexité des facteurs qui déterminent cet état de fait ? Si les inégalités sociales de santé peuvent être envisagées comme le produit ultime de l'incorporation des inégalités sociales, qu'elles soient matérielles ou culturelles, mieux les comprendre peut-il contribuer à les réduire ? Seize chercheurs français et européens proposent ici un panorama des principaux problèmes politiques, théoriques et pratiques posés par la notion d'inégalités sociales de santé.
Olivier-Koehret M.
Paris : Bourin éditeur. 2008. 153 p.
Le système de santé de notre pays est en crise et, avec lui, la protection sociale. De plan en plan et de réforme de la dernière chance en réforme de la dernière chance, chacun jette un œil sur le malade, constate qu'il souffre, lui tapote la joue avec commisération et s'éclipse en baissant les yeux. Malades, médecins, politiques, tous se plaignent et, à force de se pencher sur " le trou de la sécu ", ils finiront par y tomber. Les étudiants, eux, se détournent de la médecine générale, trop difficile, trop prenante et pas assez rémunérée. Les médecins généralistes - 54000 aujourd'hui - ne seront plus que 31000 en 2025. Pourtant, acteurs essentiels des soins, ils suivent plus de 90 % des hypertendus et des diabétiques, l'essentiel des problèmes respiratoires et psychologiques, etc. Le déremboursement progressif de la médecine de ville et la disparition des médecins généralistes de proximité annoncent une catastrophe sanitaire au moment oh les maladies chroniques explosent et la population vieillit. Le courage politique a fait défaut lors des trente dernières années pour garantir à tous l'accès à des soins de qualité sur l'ensemble du territoire. Cependant, des voies sont possibles pour éviter le pire et soigner les Français. Le docteur Martial Olivier-Koehret ouvre des pistes et propose des solutions. (4e de couv.)
Douguet F. / dir., Munoz J. / dir
Rennes : EHESP. 2008. 172 p.
Cancers, troubles musculo-squelettiques, dépressions, suicides… Ces dernières années, de nombreuses études ont rappelé les répercussions parfois néfastes du travail sur l'état de santé physique ou mental des individus. Pourtant, les risques pour la santé susceptibles d'être générés par les conditions de travail demeurent, dans l'ensemble, mal connus et sous-estimés dans notre pays. Au plan de l'action publique, on assiste à une timide évolution des modalités de définition, de reconnaissance et de réparation des accidents et maladies professionnelles. À l'échelle des entreprises, on peut s'interroger sur les modalités, les effets et les difficultés des politiques de prévention et de sécurité au travail. Comprendre les liens entre le travail et la santé implique l'analyse transversale des organisations, des politiques publiques, de l'activité concrète et des expériences privées et collectives. Quels sont les rôles des différents acteurs et institutions qui, en interaction, contribuent à la production de la santé au travail ? Quels sont les déterminants des décisions des employeurs ? Certaines formes d'organisation du travail ou de management facilitent-elles le traitement des contraintes ? Quels sont les effets propres de la capacité des individus et des collectifs à intervenir sur leur travail ? Fruit de la collaboration entre une quinzaine de chercheurs en sociologie, économie, histoire, psychologie, droit et gestion, cet ouvrage réunit un ensemble de contributions autour de ces questionnements.
Observatoire des inégalités, Paris, Alternatives économiques.
Paris : Belin. 2008. 301 p.
L'Observatoire des inégalités publie pour la seconde fois son état des lieux des inégalités en France. Il rassemble 5 années de travaux dans ce domaine. Un portrait inédit au plus près de la réalité sociale qui rassemble cinq années de travaux dans ce domaine. Le panorama dressé est préoccupant. Depuis le milieu des années 90, la situation se retourne : les inégalités de revenus augmentent, le rattrapage des salaires hommes-femmes est interrompu, les filières scolaires d'excellence recrutent de plus en plus parmi les plus favorisés, les écarts d'espérance de vie s'élèvent... La crise va encore aggraver cette situation. Un ensemble de contributions originales vient le compléter et le mettre en perspective à travers des éclairages spécifiques (RSA, inégalités d'éducation, discrimination, inégalités de santé, échec de la démocratisation culturelle).
Wismar M., McKee M., Ernst K., Srivastava D., Busse R.
Copenhague : Organisation mondiale de la santé, Bureau régional de l'Europe. 2008. 177 p.
As this volume shows, targets, when designed and applied appropriately, constitute an effective governance tool at national, sub-national and local levels. They can help to define policies and set priorities, involve stakeholders and build consensus, guide the collection of intelligence and evaluation, develop legislation and incentives and guide the allocation of funds and purchase of services. Health targets can be particularly instrumental in supporting policies that go beyond the health care services on to other key sectors addressing the roader socioeconomic determinants of health. This book is therefore very much welcomed as it will help to expand our knowledge on the strengths and limitations of targets. It can assist policymakers to better understand what it takes to set targets adequately, how to embed them within health strategies and how best to link them with other governance tools and strategies. The book will also be instrumental in achieving a better understanding of the contextual factors conducive to the successful use of health targets.WHO, together with the other partners of the Observatory, is thus happy to present this volume which will make an important contribution to the arsenal of evidence to improve the governance of health systems.
Organisation Mondiale de la Santé. (OMS). Bureau Régional de l'Europe.
Maidenhead : Open University Press. 2008. 259 p.
La nature complexe de nombreuses maladies chroniques, qui affectent les personnes de bien des manières différentes, requiert de réagir par des mesures très diverses répondant aux besoins de chaque patient. La relation traditionnelle entre un patient et un unique médecin est inappropriée. Cependant, on est très loin du consensus quant à savoir par quoi il faudrait la remplacer. Beaucoup de pays expérimentent de nouvelles stratégies afin de fournir des soins de façon à satisfaire les besoins complexes de personnes souffrant de maladies chroniques. Ils réorganisent les systèmes de dispensation de soins afin de coordonner les activités tout au long du traitement. Cet ouvrage fait la synthèse de nos connaissances sur ce qui fonctionne (ou pas) dans diverses circonstances, et évoque les conditions préalables à remplir pour assurer l'efficacité des politiques et de la gestion en matière de maladies chroniques.
Organisation de coopération et de développement économiques. (OCDE). Paris.
Paris : OCDE. 2008. 104 p.
Au cours des vingt prochaines années, les pays de l'OCDE seront confrontés à une demande croissante en médecins et infirmiers. Cette situation doit être appréhendée dans un environnement international qui est d'ores et déjà caractérisé par des flux migratoires importants que ce soit entre les pays de l'OCDE ou des pays en voie de développement vers la zone OCDE. Quelles ont été les politiques adoptées par les pays de l'OCDE en matière de ressources humaines et d'immigration ? Dans quelle mesure ces politiques sont-elles liées ? Comment le s pays de l'OCDE peuvent-ils se doter d'effectifs viables de personnels de santé ? Quelles sont les conséquences de l'émigration des médecins et des infirmiers pour les pays d'origine ? Cet ouvrage présente des faits nouveaux sur chacune de ces questions et trace quelques pistes pour la marche à suivre dans l'avenir. Il résulte d'un projet conjointement mené par l'OCDE et l'OMS sur la gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé et des migrations internationales (4e de couv.)
Legida-Quigley H., McKee M., Nolte E., Glinos I.A.
Copenhague : Organisation mondiale de la santé, Bureau régional de l'Europe. 2008. 241 p.
Quel que soit le motif du déplacement, l'une des questions que l'on se pose est la suivante : « Si je tombe malade, les soins de santé qui me seront dispensés seront-ils de grande qualité ? ». Jusqu'à présent, on ne pouvait que s'en remettre au destin. Dans cet ouvrage sont examinés, pour la première fois, les systèmes mis en place dans les 27 États membres de l'Union européenne. Le tableau qu'il brosse est nuancé. Certains ont des systèmes bien développés ; ils déterminent des normes en se fondant sur les meilleures bases factuelles disponibles, contrôlent les soins dispensés et prennent des mesures lorsque ces soins ne répondent pas aux attentes. D'autres doivent surmonter des obstacles importants.La capacité de l'Union européenne à prendre des mesures dans le domaine des soins de santé est limitée, mais pour que la libre circulation des citoyens européens devienne une réalité, des systèmes appropriés doivent être mis en place afin d'assurer des soins de haute qualité, même si les stratégies adoptées varient en fonction du contexte local. Cela nécessite un dialogue entre les responsables du financement et dispensateurs de soins de santé en Europe. Cet ouvrage fournit les bases nécessaires pour que ce dialogue puisse être amorcé.
Organisation Mondiale de la Santé. (OMS). Bureau Régional de l'Europe. Copenhague.
Copenhague : Organisation mondiale de la santé, Bureau régional de l'Europe. 2008. 33 p.
Evidence on the economic costs of ill health (or, reversely, the benefits of good health) is essential in assessing the economic return on health investment. But understanding what those costs/benefits mean and how they should be measured is equally essential. Public policy discourse on the economic consequences/costs of ill health has been handicapped by considerable confusion about what the term means. Noting that without an a priori definition of the cost concept at issue no meaningful discourse can ensue, we address three economic concepts.
Les CMS remplace depuis le 1er juillet 2001 la HCFA (Health Care Financing Administration), avec des missions renforcées. C'est une agence fédérale qui gère les programmes Medicare et Medicaid, ainsi que le programme d'assurance maladie des enfants (SCHIP). Les informations sont organisées selon les publics. Pour les usagers, des informations sur Medicare (envoi sur le site de Medicare), sur Medicaid, sur SCHIP, et le programme « Breast and cervical cancer ». La partie « Regulation and guidance » renseigne sur le HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act), la legislation en matière de santé, la réforme de l'assurance maladie. Pour les professionnels, des informations sur les laboratoires cliniques, les contractants CMS, les plans de santé Medicare, les organisations IT, les partenaires en éducation pour la santé, Medicare et les professions de santé, Medicare et les producteurs de soins Medicare et les fournisseurs, SCHIP, information à destination des chercheurs (recherches, statistiques), les aspects concernant les minorités tribales, et le programme de prévention du cancer du sein et cervical. Une partie « Newsroom» regroupe des documents à destination des médias.
Le Commonwealth Fund est une fondation de droit privé dont le but est de promouvoir un système de santé performant, qui permette un meilleur accès à des soins de qualité, notamment pour les populations les plus vulnérables à savoir les personnes à bas revenu, les personnes non assurées, les minorités ethniques, les enfants et les personnes âgées. Dans cette optique, elle réalise et finance des études, largement diffusée grâce à son site internet. Ses principales thématiques sont les suivantes : assurance maladie, Medicare, performance du système de santé, qualité des soins, inégalités de santé, soins centrés sur le patient, soins aux enfants et aux personnes âgées, politique de santé nationale et internationale.
Le NCHS est responsable du recueil, de l'analyse et de la diffusion des statistiques de santé. Le site internet permet l'accès à de nombreuses informations : listes de publications, tableaux statistiques, téléchargement de données, informations sur les enquêtes du NCHS. Il publie notamment un rapport annuel sur le système de santé aux Etats-Unis.
Le NIH est un des 8 "départements" du US Department of Health and Human Services. Il regroupe 27 agences et centres en santé dont le National Cancer Institute. Son rôle est de promouvoir la recherche médicale dans un but d'amélioration de l'état de santé de la population et la réduction des maladies et des handicaps. On trouve donc sur le site la liste et des informations complètes sur ces agences et des accès à d'autres sources d'information en ligne : "On-Line Health Information Index", "Medline Plus" et "Clinicaltrials.gov". Il donne accès aux sites des différentes agences pour des informations plus détaillées sur une pathologie donnée.
http://healthsystems2020.healthsystemsdatabase.org/
http://www.cms.hhs.gov/nationalhealthexpenddata/01_overview.asp?
Paccagnella O., Rebba V., Weber G.
Padoue : Université de Padoue. 2008/10. 30 p.
Using data from SHARE (Survey of Health, Ageing and Retirement in Europe), we analyze the effect of having a voluntary health insurance policy (VPHI) on out-of-pocket (OOP) health spending for individuals aged 50 or more in a host of European countries. We control for self selection into VPHI policy holding, and find that VPHI policy holders do not have lower OOP's than the rest of the population. In Southern European countries and Austria they even spend more. We also find that the main determinants of VPHI are different in each country and this reflects the differences in the underlying health care systems.
Fogel R.W.
Cambridge : NBER. 2008/09. 16 p.
One of the most important debates among health economists in rich nations is whether advances in biotechnology will spare their health care systems from a financial crisis. We must consider that prevalence rates of chronic diseases declined during the twentieth century and that this rate of decline has accelerated. However, health care costs may continue to increase even as the age of onset of chronic diseases is delayed, because the proportion of a cohort living to late ages will increase. The accelerating decline in the prevalence of chronic diseases during the course of the twentieth century supports the proposition that increases in life expectancy during the twenty-first century will be fairly large, but the effect on health care in the U.S. will be modest. The income elasticity for health services is calculated at 1.6, meaning that income expenditures on health care in the U.S. are likely to rise from a current level of about 15 percent to about 29 percent of GDP in 2040.
Caprioli S., Levaggi R.
Brescia :Università degli Studi di Brescia. 2008/06. 6 p.
In the recent past some forms of risk sharing agreements have been used in some countries in drug pricing. In this note we present a specific risk sharing agreement on effectiveness and show how such mechanism is going to affect the market in the long run. In particular, we will show how the regulator may create a trade off between expected efficacy and the number of patients to be treated using the pricing formula.
Paris V., Docteur E.
Paris : OCDE 2008. 63 p.
Ce document décrit les politiques de prix et de remboursement des médicaments en Allemagne, en les replaçant dans le contexte plus large dans lequel elles s'insèrent, et évalue leur impact sur l'atteinte de plusieurs objectifs. La couverture des médicaments par l'assurance maladie est bonne, caractérisée par un haut niveau de prise en charge publique, et permet un bon accès aux traitements. Cependant, les augmentations récentes des paiements à la charge des usagers pourraient entraver l'accessibilité financière pour les populations les plus modestes. L'Allemagne ne régule pas les prix fabricant des médicaments à leur entrée sur le marché, mais seulement les marges des distributeurs pour les médicaments pris en charge par l'assurance maladie. D'un autre côté, des montants maximum de remboursement (souvent nommés “prix de référence ") sont fixés pour les produits qui peuvent être rassemblés au sein de groupes de produits équivalents (génériques) ou comparables. Ces montants maximum de remboursement affectent une grande partie du marché pharmaceutique couvert par l'assurance maladie (44% en valeur et 70% en volume en 2006), exerçant ainsi une pression sur les prix des produits concernés. De plus, des baisses et gels des prix ont été décidés à plusieurs reprises, et des rabais régulièrement imposés aux fabricants. Ces mesures, associées aux incitations influençant les prescriptions des médecins, ont permis à l'Allemagne de contenir la croissance des dépenses pharmaceutiques. Cependant, les prix des médicaments allemands sont parmi les plus élevés des pays de l'OCDE, pour les produits brevetés comme pour les génériques, qu'ils s'agissent des prix fabricant ou des prix de détail. La réforme de 2007 a introduit d'importants changements dont l'objectif est d'assurer une meilleure efficience des dépenses de médicament. Premièrement, les caisses d'assurance maladie sont autorisées et encouragées à passer des contrats avec les laboratoires pour obtenir de meilleurs prix en échange d'un statut privilégié pour leur médicament sur le formulaire (liste positive) de la caisse. Deuxièmement, l'Institut pour la qualité et l'efficience des soins de santé (IQWiG) devra évaluer les coûts et bénéfices des nouveaux médicaments, qui pourra conduire, si nécessaire, à la fixation d'un montant maximum de remboursement, afin d'assurer que leur utilisation ne sera pas moins efficiente que le recours à des thérapies existantes. Si ces réformes peuvent conduire à des baisses de prix sur certains segments de marché, elles ne régleront pas tous les problèmes : les caisses d'assurance maladie n'auront guère plus de moyens pour peser sur les prix des médicaments réellement innovants et le recours aux contrats implique une perte de transparence sur les prix réellement payés par les caisses.
Fevang E., Kverndokk S., Roed K.
Bonn : The Institute for the Study of Labor. 2008/09. 37 p.
Based on Norwegian register data we show that having a lone parent in the terminal phase of life significantly affects the offspring's labor market activity. The employment propensity declines by around 1 percentage point among sons and 2 percentage points among daughters during the years just prior to the parent's death, ceteris paribus. Long-term sickness absence increases sharply. The probability of being a long-term social security claimant (defined as being a claimant for at least three months during a year) rises with as much as 4 percentage points for sons and 2 percentage points for daughters. After the parent's demise, earnings tend to rise for those still in employment while the employment propensity continues to decline. The higher rate of social security dependency persists for several years.
Cooper R.A.
Paris : OCDE. 2008/10. 66 p.
La présente étude consistait à observer l'évolution de l'offre de médecins aux États-Unis de 1980 à nos jours, en accordant une attention particulière aux médecins diplômés étrangers. On y examine la composition du corps médical, dont le nombre de médecins de famille, de spécialistes, de femmes médecins, ainsi que la question de son vieillissement. On y réfléchit sur l'évolution des flux d'entrées et de sorties de médecins en activité et, en particulier, sur la manière dont les migrations internationales, les départs à la retraite, l'exercice à temps partiel et la possibilité d'exercer un autre emploi ont influé sur cette population. L'étude recense les facteurs influant sur la demande de médecins, en insistant sur le développement économique, et analyse certains des obstacles en place susceptibles d'empêcher que, dans l'avenir, l'offre de médecins soit à la mesure de la demande (calculée par projections). L'étude analyse également la relation entre les dépenses de soins de santé et le PIB en tenant compte des variations selon la situation géographique et selon que les systèmes d'assurance-maladie sont publics ou privés. Par ailleurs, les efforts déployés dans le passé pour mesurer le besoin en médecins des États-Unis sont évalués. L'étude contient aussi des projections de la demande future de médecins et des dispositions à prendre pour étoffer cette population. Ces travaux conduisent à examiner les politiques et réglementations américaines en matière de diplômes conférant le droit d'exercer la médecine, en s'intéressant tout particulièrement aux médecins étrangers. L'ouvrage se termine par une réflexion sur les implications de la pénurie de médecins et le recrutement de médecins de l'étranger.
Martin S., Rice N., Smith P.C.
York : University of York 2008/10. 41 p.
English programme budgeting data have yielded major new insights into the link between health care spending and health outcomes. This paper updates two recent studies that have used programme budgeting data for 295 Primary Care Trusts (PCTs) in England to examine the link between spending and outcomes for several programmes of care. We use the same economic model employed in the two previous studies. It focuses on a decision maker who must allocate a fixed budget across programmes of care so as to maximize social welfare given a health production function for each programme. Two equations – a health outcome equation and an expenditure equation – are estimated for each programme (data permitting). The two previous studies employed expenditure data for 2004/05 and 2005/06 for 295 health authorities and found that in several care programmes – cancer, circulation problems, respiratory problems, gastro-intestinal problems, trauma burns and injury, and diabetes – expenditure had the anticipated negative effect on the mortality rate. Each health outcome equation was used to estimate the marginal cost of a life year saved. In 2006/07 the number of PCTs in England was reduced to 152, largely through a series of mergers. In addition, several changes were made to the methods employed to construct the programme budgeting data. This paper employs updated budgeting and mortality data for the new 152 PCTs to re-estimate health production and expenditure functions, and also presents updated estimates of the marginal cost of a life year saved in each programme. Although there are some differences, the results obtained are broadly similar to those presented in our two previous studies.
Dumont J.C., Zurn P., Church J., Le Thi C.
Paris : OCDE. 2008/10. 117 p.
Ce rapport examine le rôle joué par la migration de personnel de santé dans les effectifs de santé au Canada mais aussi les interactions entre les politiques migratoires, la formation et les politiques de gestion de ressources humaines. Le personnel de santé recruté à l'étranger contribue de façon significative aux effectifs de santé au Canada. En 2005-06, plus de 22 % des médecins au Canada sont formés à l'étranger et 37 % d'entre eux sont nés à l'étranger. Respectivement pour les infirmières, la part des personnes formées à l'étranger est de 7.7 % et celle des personnes nées à l'étranger de 20%. Les médecins formés à l'étranger jouent un rôle important dans des zones rurales ayant contribué à réduire au manque d'effectif dans les zones rurales. En 2004, dans la plupart des zones rurales, en moyenne 30 % des médecins sont formés à l'étranger. Au cours des dernières décennies, l'évolution des effectifs de santé au Canada a été marquée notamment par un net déclin de la densité des infirmières et par une densité stable des médecins, ce qui contraste avec les tendances observées dans les pays de l'OCDE. Cette évolution est largement due aux mesures adoptées à la fin des années 80 et au début des années 90 afin de répondre au surplus perçu d'effectif de personnel de santé. Pendant cette période, des restrictions conséquentes des dépenses de santé, des réductions du nombre de places en école de médecine et d'infirmière ainsi que des licenciements massifs d'infirmière ont eu lieu. De plus, entre 1986 et 2002, les politiques d'immigration plus restrictives ont été adoptées en ce qui concerne les médecins et les infirmières et des procédures d'inscription plus contraignantes ont été mises en place pour le personnel de santé étranger. Plus récemment, des préoccupations concernant les pénuries de personnel de santé sont apparues et diverses mesures ont été adoptées pour étendre et renforcer l'offre de personnel de santé. Ces mesures comprennent un investissement plus important dans la formation d'infirmières et de médecins, la mise en place de nouveaux modèles de soins, un ensemble de politiques pour améliorer la rétention particulièrement pour les infirmières, l'augmentation en internat du nombre de places en médecine générale ainsi que la mise en place du cadre de planification concertée des ressources humaines de la santé à l'échelle pancanadienne. Les politiques migratoires concernant les médecins et les infirmières ont été également plus favorables. Entre 2002 et 2006, la migration permanente de médecins a triplé et la migration temporaire a augmenté de plus de 10 % alors que pour les infirmières, la migration permanente a augmenté de près de 40 % et la migration temporaire a diminué de 35 %. De plus, des efforts conséquents ont été fournis aussi bien à un niveau fédéral que provincial pour faciliter la procédure d'inscription de personnel formé à l'étranger. Les pays d'origine du personnel de santé étranger ont peu changé au cours du temps. Le Royaume-Uni est devenu moins important alors que la part de personnel de santé originaire de pays comme l'Afrique du Sud pour les médecins et les Philippines pour les infirmières s'est accrue. Bien qu'un consensus grandissant ait émergé pour atteindre l'objectif d'autosuffisance en terme de personnel de santé, cet objectif doit être mesuré au regard du rôle joué par la migration dans la construction de la société canadienne. Se doter de personnel de santé viable requiert des engagements financiers à long terme, un suivi continu du marché de l'emploi du personnel de santé, une coordination entre les parties prenantes ainsi qu'une attention particulière aux politiques apportées en réponse aux problématiques.
Buchan J., Baldwin S., Munro M.
Paris : OCDE. 2008/10. 59 p.
Le Royaume-Uni compte 56 millions d'habitants, et en matière de santé, la plupart des prestations y sont fournies par le biais du National Health Service (NHS). Le NHS emploie plus d'un million d'agents. A la fin des années 90, un des principaux obstacles à l'amélioration du NHS était la pénurie de personnel qualifié. La réponse du gouvernement a consisté à « étoffer » les effectifs du NHS. Pour ce faire, les pouvoirs publics disposent de quatre grands moyens d'action possibles : développer la formation dispensée dans le pays même, améliorer le taux de maintien des agents en poste (ce qui permet de diminuer les besoins en recrutement de nouveaux agents), convaincre les agents ayant cessé d'exercer pour le moment de « reprendre du service », et recruter des professionnels de la santé à l'international. Soucieux d'étoffer rapidement ses effectifs, le NHS a eu recours au recrutement à l'international. L'opération a été facilitée par l'application de la procédure de traitement accéléré des demandes de permis de travail pour les professionnels de la santé, par le ciblage des personnes à recruter dans des pays précis (en faisant appel à des agences de recrutement spécialisées), et par la coordination du recrutement au niveau local au sein du NHS. Ce recrutement à l'international prenait également appui sur un Code de bonnes pratiques. L'un des points clés de ce Code est l'interdiction faite au NHS de cibler les pays en développement dans sa politique de recrutement actif sauf accord formel du gouvernement du pays considéré. Même si, entre 1999 et 2005, en Angleterre, le NHS a vu ses effectifs augmenter dans des proportions sans précédent, à partir de 2005 cette progression s'est très vite ralentie et a finalement cessé. A partir de l'exercice 2004-2005, apparaissent au sein du NHS des déficits financiers que la Commission de la santé du Parlement britannique impute, du moins en partie, au coût du renforcement des effectifs et au coût découlant des nouvelles clauses de rémunération figurant dans les contrats des agents du Service. Par la suite, la politique migratoire britannique a subi des modifications qui ont également eu un impact sur le recrutement à l'international. Désormais, la médecine, les soins infirmiers et les autres professions de la santé ne sont plus classés parmi les métiers « en tension », ce qui aboutira inévitablement à une réduction significative de l'afflux de cliniciens étrangers dans le NHS britannique. L'expérience du Royaume-Uni a mis en évidence les possibilités offertes par le recours à une politique de recrutement à l'international de grande ampleur pour répondre aux besoins quand il s'agit d'étoffer des effectifs. Les principales recommandations de l'étude de cas sont les suivantes : L'immigration ne devrait être examinée que dans le cadre du mécanisme global de planification des effectifs utilisé au niveau national ;l'immigration ne devrait pas être utilisée isolément, ni être envisagée comme une solution « au rabais », ce qui reviendrait à considérer les professionnels de la santé issus de l'immigration comme des « produits consommables » ; Il conviendrait de surveiller ou de réglementer l'activité des agences de recrutement ; les accords bilatéraux peuvent constituer un moyen de gérer effectivement le processus migratoire entre un pays d'origine et un pays de destination ; dans un pays où la plupart des employeurs et des agences de recrutement sont tenus de se conformer à un code de bonnes pratiques applicable à l'échelle nationale, il devient dans une certaine mesure possible de gérer le processus de recrutement dans un souci d'éthique et d'efficience ; pour avoir quelques chances de voir la mise en oeuvre d'un code international suivie d'effets, il importe de surveiller de manière plus effective les flux de travailleurs de la santé ; S'agissant du mécanisme de recrutement actif à l'international, les observations faites récemment en Angleterre amènent à conclure à son efficacité quand on cherche à étoffer rapidement des effectifs, mais l'extrême rapidité du processus exige un suivi attentif afin de ne pas dépasser les objectifs de croissance que l'on s'est éventuellement fixés; pour être pleinement efficace, le processus de recrutement actif à l'international doit aussi être intégré avec soin dans la stratégie globale de planification des effectifs.
Pammolli F., Riccaboni M., Magazzini L.
Verone : Université de Vérone. 2008/10. 26 p.
During the last thirty years health care expenditure (HCE) has been growing much more rapidly than GDP in all OECD countries posing increasing concern on the long-term sustainability of current trends. Against this background, we look at the determinants of HCE in European countries, explicitly taking into account the role of income, the effect of ageing population, life habits, technological progress, as well as institutional and budgetary variables. Our results show that the current trend of increasing HCE is rooted in a set of highly differentiated factors. Ageing population is usually regarded as a key driver of HCE in Europe. However, increased life expectancy and decreased fertility rate only tells part of the story. Increased income levels also lead to higher HCE, and the magnitude of the estimated elasticity poses serious concerns about sustainability of current trends. Besides, our results show the deep influence of technological uptake and diffusion, as well as the institutional framework and budget constraints as important factors in explaining HCE growth dynamics. We further control for health habits of the population by looking at the consumption of sugar and of fruits and vegetables. Our results reinforce the need for a political debate at the European level aimed at assuring long-term sustainability and prosperity. The key challenge for Governments is to design pluralistic systems of health care delivery and financing, where a well-balanced mix of public and private financing would put at work market forces to promote investment and innovation, without imposing unsustainable burdens on public budgets or denying care to the disadvantaged population.
Herrmann A.M.
Cologne : Max Planck Institute. 2008/10. 32 p.
It is a central claim of the national competitiveness literature that firms exploit the comparative advantages of their environment by choosing to pursue the product market strategy that is facilitated by national financial- and labour-market institutions. Otherwise, so goes the argument, firms are punished in that strategies receiving no institutional support are less successful and therefore not sustainable in the long run. My analyses of pharmaceutical firms in Germany, Italy and the United Kingdom challenge these arguments on the choice and success of competitive strategies. Given that different measures of strategy success do not indicate that the latter is in line with national institutional advantages, I develop an alternative explanation for the strategy choices of firms. On the basis of my qualitative interviews with managers, I argue that technological opportunities to transform inventions or imitations into marketable products are a primary concern when entrepreneurs choose their firm's strategy. Zusammenfassung Es ist ein zentrales Argument der Literatur zur nationalen Wettbewerbsfähigkeit von Unternehmen, dass sich letztere die Wettbewerbsvorteile ihrer institutionellen Umgebung zu Nutze machen, indem sie diejenigen Produktstrategien wählen, die durch die jeweiligen nationalen Finanz- und Arbeitsmarktinstitutionen gefördert werden. Ansonsten, so ein weiteres Argument der Literatur, werden Firmen dadurch abgestraft, dass institutionell nicht gestützte Strategien langfristig weniger erfolgreich und daher nicht von Bestand sind. Die im Rahmen dieses Projekts durchgeführten Untersuchungen von Pharmazieunternehmen in Deutschland, Italien und Großbritannien lassen Zweifel an diesen Argumenten zu Wahl und Erfolg von Wettbewerbsstrategien entstehen. Da verschiedene Indikatoren von Strategieerfolg nicht darauf hindeuten, dass nationale Wettbewerbsvorteile die Strategiewahl beeinflussen, wird eine alternative Erklärung entwickelt, wie Unternehmen Wettbewerbsstrategien wählen. Auf der Grundlage von qualitativen Interviews mit Managern wird aufgezeigt, dass die technologischen Möglichkeiten eines Unternehmens, Erfindungen oder Imitationen in marktfähige Produkte zu verwandeln, von wesentlicher Bedeutung dafür sind, welche Strategie ein Unternehmer wählt.
Le Chaffotec A., Hirtzlin I., Staropoli C., Menard C.
s.l. : ISRICH. 2008. 25 p.
This paper deals with the organizational change in the provision of care for rare diseases, and the creation of a new structure: the centre of reference for rare diseases (CRMR). It aims to show that this new organization of care introduces a new “authority” within the healthcare organizational structure, by referring of the Transaction costs paradigm and its recognition of hybrid forms. It tackles then several conditions this authority has to fulfill in order to complete CRMR missions and awaited results.