Elaborées par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard, les Doc News rassemblent de façon thématique les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé, réalisée à partir de lettres d'actualités et de revues de presse en ligne, ainsi que du suivi de sites français et étrangers.
De périodicité bimensuelle, elles présentent les nouveautés sur la politique de santé selon les thématiques mentionnées ci-dessous :
Le comparateur MerciHenri
(ex-LeComparateurAssurance.com) publie les résultats de son
enquête annuelle sur les tarifs des complémentaires santé
(partenaires - 80 assureurs). Une enquête conduite sous
différents angles : en fonction des départements et 4
profils-types de Français à savoir un jeune salarié de 25 ans,
un travailleur libéral de 40 ans, un jeune couple avec deux
enfants ainsi qu'un couple de seniors de 60 ans. Un panorama
riche d'enseignements, tant géographiques que conjoncturels
selon un article de l'Argus de l'assurance.
> Argus de la presse, 26 août 2016
En 2013, 34,6 millions de personnes bénéficient
d'une complémentaire santé dans le cadre d'un contrat individuel
et 24,7 millions dans le cadre d'un contrat collectif. Sur le
marché de la complémentaire individuelle, 50 % des personnes
sont couvertes, en 2013, par des contrats de mutuelles dont les
modes de tarification garantissent des solidarités entre niveaux
de revenus ou classes d'âges. Cependant, les pratiques
tarifaires des mutuelles en individuel semblent se rapprocher,
ces dernières années, de celles des sociétés d'assurances, sans
doute en raison de la pression concurrentielle. La tarification
au revenu est ainsi en retrait (29 % des personnes couvertes par
des mutuelles en 2013, contre 37 % en 2006). Néanmoins, près des
trois quarts des personnes couvertes par une mutuelle en
individuel le sont par un contrat assurant une solidarité entre
classes d'âges, contre 5 % des personnes couvertes par une
société d'assurances.
> Site
de la Drees
Les ministres des Affaires sociales et de la
santé, de l'Agriculture et le secrétaire d'état au Budget ont
signé le 7 septembre la convention d'objectifs et de gestion de
la MSA pour la période 2016-2020. Cette nouvelle convention
répond à une double exigence : la poursuite du renforcement de
la qualité de service au bénéfice des agriculteurs et des
salariés agricoles d'une part, la performance de gestion du
système de protection sociale d'autre part. Les ministres ont
souligné que cette nouvelle convention donne au réseau « les
moyens humains et financiers adaptés pour assurer sa mission de
service public et poursuivre ses actions au sein des territoires
ruraux ». Les moyens de l'action sanitaire et sociale sont par
ailleurs reconduits avec une enveloppe de 30 M annuelle
destinée à accompagner les agriculteurs en difficulté face aux
crises.
> Communiqué
de presse du ministère de la santé
Complémentaire santé d'entreprise : un assureur propose de récompenser la bonne hygiène de vie
Generali France va proposer aux entreprises, à partir du 1er janvier prochain, une complémentaire santé récompensant une bonne hygiène de vie par des cadeaux. Les volontaires rempliront un questionnaire très précis sur leur mode de vie, leurs antécédents médicaux avec des objectifs de performances. Ils gagneront des chèques-cadeaux en cas de bons comportements. L'UFC-Que choisir et le CISS s'inquiète de cette initiative qui risque d'introduire un système à deux vitesse en plus du risque d'exploitation des données personnelles de santé.
> Les Echos, 6 septembre 2016
> Communiqué de l'UFC-Que choisir ?
En 2014, en France, le niveau de vie médian de la population s'élève à 20 150 euros annuels, soit un montant proche de celui de 2013 en euros constants. Il stagne depuis le début de la crise, en 2008. Dans le haut de la distribution, la situation continue de se dégrader, mais de façon moins marquée qu'en 2013. Dans le bas de la distribution, après la hausse de 2013, le niveau de vie du premier décile se stabilise. En 2014, les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 770 euros. Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie au moins 3,5 fois supérieur, au-delà de 37 260 euros. Après deux années de baisse, les inégalités globales, mesurées par l'indice de Gini, se stabilisent en 2014. Depuis le début de la crise économique, les inégalités se sont un peu plus réduites en France que dans le reste de l'Union européenne à 27.
02/09/16 - 15,0 % des Français étaient obèses et 32,3 % en surpoids selon l'enquête " Obépi 2012 " de l'INSERM. Alors qu'elles représentent un peu moins de la moitié de la population, ces personnes en surcharge pondérale contribuent à une part plus élevée des dépenses de santé (56 % pour les soins de ville et probablement davantage à l'hôpital). Une note de la Direction générale du Trésor, publiée le 1er septembre 2016, estime que le coût social de la surcharge pondérale avoisinait 20,4 Md (1 % du PIB) en 2012. Un calcul qui prend en compte des facteurs qui vont des plus évidents, comme les dépenses de santé, aux conséquences sur l'activité économique, comme les pertes de production liées à l'obésité. Il tient également compte du fait que la mortalité plus précoce entraÎne pour partie des économies liées au non-versement de pensions de retraite par exemple. Les surcoûts pour l'Assurance maladie et les indemnités journalières (13,4 milliards) ainsi que les pertes de production (7,1 milliards) arrivent en tête. Les mesures de prévention passées ont principalement mis l'accent sur les campagnes d'information de masse. La Direction générale du Trésor estime qu'il faut aller plus loin en renfonçant les incitations pour les médecins à développer la prévention, en réalisant des campagnes de prévention plus ciblées, en réorientant les mécanismes individuels affectant les choix alimentaires, et en améliorant la fiscalité comportementale (taxes nutritionnelles) pour infléchir de manière plus marquée les comportements. Le ministère dont dépend la Direction générale du Trésor n'est visiblement pas du même avis. Sur Radio Classique/Paris Première, le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin a confié ne " pas avoir trop envie " de retenir ces propositions. Alors que le gouvernement essaye " de baisser les impôts, de supprimer les taxes ", il ne souhaite pas " en voir créer par ailleurs ". Les solutions vont être difficiles à trouver.
> Trésor-éco
N° 179, 1er septembre 2016
> 20
minutes, 2 septembre 2016
Invitée sur RTL du "Grand Jury", la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine a annoncé hier des résultats "nettement meilleurs" que prévu en 2016 pour le régime général (maladie, accidents du travail, retraite, famille, recouvrement) de la Sécurité sociale, avec un déficit qui sera "nettement en dessous" des 5,2 milliards d' de déficit prévus en juin. "L'horizon de l'équilibre des comptes n'est plus une utopie", a ajouté la ministre. L'ensemble de la Sécurité sociale devrait finir l'année avec un déficit de 9 milliards, en amélioration de 1,7 par rapport à 2015, ajoute Le Parisien. Une tendance qui s'explique par la révision positive de la masse salariale. L'emploi redémarre en effet doucement depuis le début de l'année, et les recettes suivent. Les chiffres définitifs seront communiqués par la Commission des comptes de la Sécurité sociale le 22 septembre.
En 2015, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) est de 194,6 milliards d'euros. Elle progresse de 1,8 %, soit légèrement moins rapidement que le PIB en valeur (+1,9 %), contrairement à la période 2012-2014 où sa croissance était supérieure à celle du PIB. La France consacre, au total, 11 % de son PIB à la santé. La Sécurité sociale finance plus des trois quarts de la CSBM et les organismes complémentaires 13,3 %. La part restant à la charge des ménages recule pour la quatrième année consécutive et atteint 8,4 % en 2015. Les ménages consacrent ainsi un peu moins de 250 euros par habitant à leur consommation de santé, soit moins que la plupart de leurs voisins européens. Les dépenses de santé en 2015 – édition 2016 présentent également un éclairage sur les dépenses de prévention sanitaire, qui représenteraient plus de 4,8 % de la CSBM, en 2014.
> Etudes et Résultats, n°971, septembre 2016
Le rapport de la DREES (Direction de la recherche, des études de l'évaluation et des statistiques) sur les dépenses de santé en 2015 a été présenté à la Commission des comptes de la santé ce lundi 5 septembre 2016. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, salue la nouvelle diminution des dépenses de santé à la charge des ménages, qui atteignent aujourd'hui un niveau historiquement bas, grâce à une politique de santé résolument tournée vers l'accès aux soins.
Le ministère publie un état synthétique des connaissances épidémiologiques de l'AVC, ses conséquences en matière de mortalité et de handicap.
La pollution de l'air est désormais considérée comme la première cause environnementale de mort prématurée dans le monde. Des résultats récents d'études de cohortes ont permis d'affiner les estimations du risque de décès associé à l'exposition chronique aux particules fines (PM2,5) dans les populations européennes et françaises. Ces nouveaux résultats épidémiologiques ont été utilisés pour mettre à jour l'évaluation de l'impact des PM2,5 sur la mortalité en France continentale.
> Lire la suite sur le site de Santé publique France
La pollution atmosphérique est devenue le quatrième facteur de décès prématurés de la planète, selon un rapport de la Banque mondiale publié hier. Elle a provoqué en 2013 la mort de 2,9 millions de personnes. Si l'on y ajoute les effets de la pollution dans les foyers, notamment liée au chauffage et aux matériaux de cuisson, le nombre de morts s'élève à 5,5 millions. Les maladies causées par la pollution de l'air (maladies cardiovasculaires, cancers des poumons, maladies pulmonaires chroniques, infections respiratoires) sont donc responsables de 1 décès sur 10 dans le monde, six fois plus que le paludisme, indique Le Parisien. Un fléau sanitaire qui entraÎne un colossal manque à gagner pour l'économie mondiale : 225 milliards de $ (199 milliards d') de pertes de revenus par an.
Les incitations financières qui se sont
multipliées depuis 10 ans se sont révélées peu concluantes pour
attirer les médecins dans les zones sous-dotées ; "Ces
dispositifs ont été peu évalués. Mais globalement, on peut dire
qu'il s'agit de mesures assez coûteuses et peu efficaces, qui
profitent aux médecins déjà installés", confirme Guillaume
Chevillard, chargé de recherche à l'Institut de recherche et
documentation en économie de la santé (Irdes). En 2005,
l'Assurance-maladie avait par exemple instauré une majoration
des honoraires de 20% pour les médecins exerçant en groupe dans
les zones déficitaires. Selon la Cour des comptes, la mesure a
coûté 20 millions d' en 2010 pour seulement 50 professionnels
installés en quatre ans. Dans la nouvelle convention médicale,
la Sécurité sociale privilégie une logique différente, apportant
une aide de 50.000 au début de l'installation pour aider les
intéressés à "faire face aux frais d'investissement générés par
le début d'activité". Une nouvelle réponse à un problème qui
n'en est pourtant pas un, estime Philippe Vigier, député UDI
d'Eure-et-Loir: "Celui qui a envie de travailler dans un désert
médical gagne très bien sa vie. Un médecin qui s'installe dans
une zone désertifiée aura tout de suite 30 patients devant sa
porte, tellement l'attente est forte dans la population. Mais
face à ce problème, les aides financières ne marchent pas. Il
faut un recrutement régional des médecins, et des mesures pour
mieux faire connaÎtre ce beau métier qu'est la médecine
générale".
> Univadis, 1er septembre 2016
L'observatoire national des aides humaines, créé en début d'année et porté par HANDEO, A réalisé une étude sur l'accompagnement à domicile des personnes en situation de handicap psychique. Plusieurs freins à cette prise en charge persistent et notamment les difficultés d'accès à la compensation financière, via la prestation de compensation du handicap.
Fin 2014, les établissements et services médico-sociaux proposent 489 200 places dans 11 250 structures accompagnant des personnes en situation de handicap. Le nombre de places offertes par rapport à 2010 a augmenté à peine plus vite que la population totale (+5,6 %).
Un passage aux urgences sur cinq est suivi d'une hospitalisation en dehors du service des urgences. Dans un cas sur cinq, il faut appeler plusieurs services pour trouver une place au patient. Parmi les personnes hospitalisées dans l'établissement où elles ont eu recours au service des urgences, une sur dix n'est pas hospitalisée dans un service adapté à sa pathologie. Quand le patient s'est rendu dans un point d'accueil des urgences de forte affluence, ou lorsqu'il est âgé, il est plus difficile de trouver une place d'hospitalisation, en particulier dans les services de médecine.
A quelques mois des élections présidentielles, la Fédération hospitalière de France (la FHF) prépare en effet une plateforme politique qu'elle remettra aux candidats et a jugé nécessaire d'interroger les Français afin de mieux connaÎtre leur avis sur l'hôpital. Réalisé les 25 et 26 aout par Odoxa auprès d'un échantillon représentatif des Français, ce sondage confirme l'attachement des Français à l'hôpital mais montre une inquiétude face à l'avenir de l'hôpital public.
> Communiqué de presse et résultats complets
Le thème du non-recours campe en bonne place des
discussions sur les politiques sociales. Pourquoi des migrants,
sur le sol français, refusent-ils d'être pris en charge en
France ? On pense à ces milliers de personnes qui, au nord,
n'aspirent qu'à passer de l'autre côté de la Manche. Même après
le Brexit ! Ce non-recours à la France, dont on dit pourtant que
son système social aspire, intrigue. Cinq raisons (bonnes ou
mauvaises) expliquent la préférence anglaise.
> Les
Echos, 30 août 2016
L'étude Bacloville menée en France et coordonnée par le Pr Philippe Jaury, et l'étude Alpadir menée par une équipe de l'Hôpital Paul brousse ont permis d'assurer que le baclofène permettait bel et bien de réduire la consommation d'alcool, en particulier chez les plus gros buveurs.
> Le Monde, 3 septembre 2016
> 20 minutes, 5 septembre 2016
Le Moniteur des Pharmacies revient sur le bilan
2015 de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé (ANSM). Une année au cours de laquelle 93
nouveaux médicaments ont été autorisés dans le cadre de la
procédure européenne centralisée. Parmi eux, 11 ont eu la France
pour rapporteur. Du côté de la pharmacovigilance, 47.089 effets
indésirables ont été déclarés aux centres régionaux de
pharmacovigilance, en grande majorité par les laboratoires
pharmaceutiques et les professionnels de santé. Quelque 2.338
déclarations ont été effectuées par les patients, un chiffre en
hausse par rapport aux années précédentes. L'ANSM relève par
ailleurs 2.169 erreurs médicamenteuses avérées, dont 54% ont
entraÎné des effets indésirables. Concernant la production
pharmaceutique, 75 rappels de lots ont été ordonnés l'année
dernière, en majorité via le dossier pharmaceutique (DP). A
noter enfin, 916 ruptures d'approvisionnement avec recherche
d'alternatives thérapeutiques pour les produits indispensables.
> Le
Moniteur des Pharmacies, 5 août 2016
> Site
de l'ANSM
Les bénéfices des statines, des médicaments
anti-cholestérol très largement prescrits, ont été sous-estimés
et leurs effets indésirables exagérés, selon une vaste synthèse
d'études publiée dans la revue The Lancet.
L'étude a consisté en analyse méthodique de 30 travaux de
recherches antérieurs, portant sur le suivi de près de 140.000
personnes. Selon les auteurs de cette étude, plusieurs essais
randomisés (dans lesquels les malades sont répartis dans deux
groupes recevant soit le traitement soit le placebo par tirage au
sort) auraient montré que "pratiquement tous" les effets
indésirables attribués aux statines ne seraient, en réalité, pas
causés par ces médicaments.
> synthèse
de l'étude sur allodocteur.fr
> article
du Lancet
Le Quotidien du Médecin rapporte les "vérités
décoiffantes" de Noël Renaudin, ancien président (1999-2011) du
Comité économique des produits de santé (CEPS). Invité mercredi
des rencontres du "Café nile", à Paris, l'ancien responsable a
regretté l'absence de résultats dans le débat sur le prix des
médicaments innovants. "Les nouveaux médicaments sont trop
chers, le nombre d'innovations intéressantes explose, et
l'argent est devenu rare", a-t-il souligné, en s'attaquant à
certains industriels ". Mais à ses yeux, les premiers
responsables restent les pouvoirs publics, accusés de ne pas
vouloir sélectionner les innovations qui arrivent sur le marché.
Face à un système insoutenable, Noël Renaudin avance quelques
pistes: renoncer au dispositif de l'AMM conditionnelle; limiter
le remboursement des médicaments sous autorisation temporaire
d'utilisation (ATU) à leur prix de production ou encore mettre
fin aux contrats de performance.
> Le
Quotidien du Médecin, 8 septembre 2016
Marisol Touraine s'est rendue au Japon dans le
cadre de la réunion des ministres de la Santé du G7 à Kobe,
organisée les 11 et 12 septembre 2016. L'occasion de défendre la
proposition de François Hollande sur une régulation
internationale des prix des médicaments innovants. Selon la
ministre, l'OCDE s'est saisie du dossier et prépare un
diagnostic de la situation. Différentes propositions seront
soumises aux ministres du G7 lors de la prochaine réunion, à
Paris, en janvier 2017. L'indépendance des travaux de l'OCDE
sera par ailleurs contrôlée par un groupe qui sera prochainement
mis en place. "Plusieurs autres thèmes ont été abordés lors de
cette réunion, dont la lutte contre la résistance aux
antimicrobiens et l'avenir des couvertures universelles des
soins de santé face au vieillissement des populations.
> Zone Boirse, 12 septembre 2016
L'Association française de lutte
anti-rhumatismale (Aflar) s'inquiète du projet de
déremboursement des injections d'acide hyaluronique, destinées à
lubrifier les genoux douloureux. Dix produits, commercialisés
avec le statut de dispositif médical (DM), sont visés. Ils ont
tous fait l'objet d'une réévaluation de la Commission nationale
d'évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de
santé (Cnedimts) au deuxième trimestre 2015. Dans chaque cas,
elle a conclu à un service rendu (SR) insuffisant. L'Aflar
appelle ainsi les Français à signer la pétition stop arthrose.
Elle ajoute que l'extrapolation à l'Hexagone d'une étude
espagnole montre que la visco-supplémentation (qui coûte 48
millions par an pour 400.000 personnes traitées) évite la pose
de 190.000 prothèses par an.
> Site
de la SNMR
Le Comité économique des produits de santé (CEPS) a reçu le 17 août sa lettre d'orientation pour négocier le prix des médicaments avec les industriels. Le document semble écarter tout nouveau projet législatif dédié aux traitements innovants contre le cancer, préférant la négociation avec les laboratoires. L'objectif fixé au CEPS par ses quatre ministres de tutelle est clair: obtenir un bon prix final, net de remises, dont certaines sont secrètes. "Les dispositifs de prise en compte des investissements prévus par l'accord-cadre ne sauraient avoir pour conséquence une perte d'efficience ou un impact budgétaire excessif". Les ministres n'évoquent par ailleurs pas la reconduction du "taux W" sur les traitements de l'hépatite C, mais demandent explicitement de conserver et d'adapter un autre mécanisme législatif, celui qui limite la progression du chiffre d'affaires de l'industrie pharmaceutique dans son ensemble (taux L):
> Les Echos, 13 septembre 2016
E-santé : des applications en manque d'évaluation
Dans un dossier consacré à l'utilisation des serious game dans
la santé, Le Monde pointe le manque d'évaluation de ces
applications. Certains programmes, comme Toap Run, un serious
game développé par le groupe Genious en collaboration avec
l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), suivent un
véritable parcours de développement auprès de malades afin
d'évaluer leur efficacité. Marie-Laure Welter, neurologue à
l'ICM, explique ainsi au journal qu'après une étude pilote, un
test randomisé sera lancé, avec un groupe de patients qui
utilisera le jeu en plus de son traitement et un autre qui ne
suivra que la prise en charge habituelle. "Mais les essais
contrôlés randomisés rigoureux sur le plan méthodologique sont
rares" dans le domaine, indique Thomas Fovet, psychiatre au CHU
de Lille.
> Le
Monde, 7 septembre 2016
Les assureurs proposent de nombreuses
applications mobiles pour aider les patients à mieux gérer leurs
traitements. La Tribune de l'assurance vient de comparer trois
d'entre elles. L'application « Mes traitements » de Malakoff
Médéric arrive en tête avec une note de 17/20. Elle propose à la
fois la gestion des prises...
> Celtipharm, 12 septembre 2016
A quelques jours de la présentation, le 23
septembre, du projet de loi de financement de la Sécurité
sociale (PLFSS) 2017 par le gouvernement, la fédération
hospitalière de France (FHF) le presse de faire évoluer le
financement de la télémédecine, afin d'en déverrouiller l'usage.
Le lobby des hôpitaux publics demande ainsi une rémunération "à
l'activité" des actes de médecine effectués à distance. Sans
cette valeur financière, "les hôpitaux n'auront pas de
visibilité pour développer la télémédecine", explique au Monde
David Gruson, le délégué général de la FHF. Selon lui, la
télémédecine est un outil essentiel du remodelage de la carte
hospitalière."Toutes les expérimentations montrent que lorsqu'on
favorise les expertises entre médecins, on évite les
hospitalisations inutiles, dont certaines peuvent coûter jusqu'à
3.000 la nuit".
> Site
de la télémédecine : propositions de la FHF
Seize spécialités affichent une hausse de
revenus en 2015, selon le bilan fiscal des associations
régionales agréées des professions libérales (ARAPL) que dévoile
« le Quotidien ». Les généralistes ont vu leur BNC augmenter
modérément de 2,2 %, principalement grâce à un surcroÎt
d'activité et à la prime sur objectifs.
> Le
Quotidien du médecin, 15 septembre 2016
Praticien territorial de médecine : la répartition des 500 nouveaux postes
Quatre arrêtés du 30 août et du 1er septembre fixent - pour l'année 2016 - le nombre et la répartition régionale des contrats de praticiens territoriaux de médecine générale (PTMG) et des contrats de praticiens isolés à activité saisonnière (PIAS). Ces deux dispositifs font partie des mesures destinées à faciliter l'accès aux soins et à lutter contre les territoires ruraux. Le contrat de PTMG a ainsi été mis en place en 2012 et se déploie progressivement depuis 2013.
> Localtis.info, 15 septembre 2016
Ce dixième baromètre annuel montre que 36 % des Français interrogé font état de difficultés d'accès aux soins. Parmi les Français les plus pauvres (ceux qui appartiennent à un ménage dont le revenu mensuel net est inférieur à 1 200 ), la moitié a déjà renoncé ou repoussé une consultation chez le dentiste, soit un bond de 22 points par rapport à 2008, et près de 4 sur 10 un rendez-vous chez un ophtalmologiste (39 %, +9 points). Dans les foyers les plus modestes, 64 % indiquent avoir eu des difficultés au moment de payer des actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale.
Selon les derniers chiffres publiés par la caisse d'assurance maladie DAK, le nombre d'arrêts maladie a atteint au premier semestre de l'année 2016 un nouveau record (4,4 %, contre 4 % en 2015 sur la même période). Plus d'un actif sur trois (37 %) a, ainsi, bénéficié d'un arrêt de travail au cours du semestre. En moyenne, la durée d'un arrêt maladie est actuellement de 12,3 jours, contre 11,7 jours l'an dernier. On observe par ailleurs davantage d'arrêts maladie à l'est qu'à l'ouest - avec respectivement 5,5 % d'arrêts maladie, contre 4,2 %.
Cette étude s'interroge sur l'influence de l'environnement professionnel sur la consommation de tabac. L'enquête SIP (Santé et Itinéraire Professionnel) permet de décrire les liens entre la consommation de tabac des actifs occupés et les conditions de travail, et apporte ainsi des éclairages nouveaux sur leurs évolutions respectives.
29/08/16 - L'ensemble des mesures de l'accord
sur les retraites complémentaires Agirc-Arrco conclu le 30
octobre 2015 permettrait d'améliorer le solde de l'ensemble des
régimes de retraite de 0,3 % de PIB à partir de 2020, soit six
milliards gagnés chaque année, estime une note de la direction
du Trésor diffusée lundi 29 août.
Selon les projections de la DG Trésor réalisées avec le modèle
de microsimulation des retraites Aphrodite, cette amélioration
du solde financier, qui se maintiendrait jusqu'en 2060,
proviendrait "principalement" des régimes Agirc-Arrco, "pour
deux tiers par une baisse des dépenses, et pour un tiers par une
hausse des recettes", écrit la direction générale du Trésor.
> Lettre
Trésor-éco N°178, 29 août 2016
> Les
Echos, 30 août 2016
L'enquête 2015 de la Fondation Médéric Alzheimer
a permis d'identifier 14 690 dispositifs, du lieu de diagnostic
à l'accompagnement des aidants. Ces structures, dont certaines
n'existaient pas lorsque la Fondation a commencé, il y a plus de
dix ans, ce travail de repérage, se développent, et sont
toujours davantage au plus près des besoins des personnes
malades et de ceux qui les entourent. Les résultats de cette
enquête permettent d'observer la montée en puissance des
dispositifs créés par le troisième Plan Alzheimer et dont le
déploiement se poursuit dans le cadre du Plan maladies
neurodégénératives : dispositifs MAIA, plateformes
d'accompagnement et de répit, UHR et PASA.
> Sur
le site de la Fondation
Aviva, société d'assurance publie la seconde
édition de son étude consacrée au déficit des retraites en
Europe au regard d'un niveau de vie cible selon les critères de
l'OCDE. L'étude montre que le financement des retraites est tout
autant un enjeu européen que français. En Europe, le déficit
d'épargne s'élève à 2 010 milliards d' en 2016 (contre 1 903
milliards en 2010). En France, ce déficit est plutôt stable
entre 2010 (244 milliards) et 2016 (241 milliards). Aviva
souligne l'importance de la collaboration entre les pouvoir
publics et les acteurs privés pour notamment : sensibiliser
davantage les populations à l'enjeu majeur du financement des
retraites, faire évoluer les produits d'épargne retraite
existants pour plus de flexibilité et stabiliser le cadre fiscal
de l'assurance-vie à long terme.
Anne-Gaëlle Javelle, conseillère technique open data & e-santé de Marisol Touraine, désignée fin juin pour succéder à Richard de Cottignies en tant que directrice générale, n'assumera pas le poste pour raisons personnelles. C'est finalement Yvanie Caillé, fondatrice et directrice générale de Renaloo (association de patients souffrant d'une maladie ou insuffisance rénale, dialysés ou transplantés, membre du Ciss), qui occupera cette fonction. Nommée mardi 30 août 2016 par l'assemblée générale extraordinaire, elle prendra les rênes de l'IDS à la fin de l'année, le temps de trouver un ou remplaçant(e) au sein de son association. D'ici là, la directrice adjointe assurera l'intérim. Elle travaillera en particulier sur la préfiguration du futur Institut national des données de santé dont la création est prévue par la loi de modernisation de notre système de santé.
> Dépêche TIC Santé, 2 septembre 2016