Elaborées par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard, les Doc News rassemblent de façon thématique les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé, réalisée à partir de lettres d'actualités et de revues de presse en ligne, ainsi que du suivi de sites français et étrangers.
De périodicité bimensuelle, elles présentent les nouveautés sur la politique de santé selon les thématiques mentionnées ci-dessous :
20/01/17 - L'Assurance maladie, les syndicats
représentatifs des chirurgiens-dentistes (FSDL, CNSD et Union
dentaire) et l'Unocam n'auront finalement pas réussi à trouver
un accord après quatre mois de négociations de l'avenant à la
convention des chirurgiens-dentistes. L'ultime séance de
négociation s'est soldée, le 19 janvier, par un échec. Le DG de
la CNAMTS, Nicolas Revel, a prévenu en levant la séance en début
d'après-midi en l'absence de la CNSD : "On va vers un règlement
arbitral", prévu par la LFSS pour 2017". Dans son ultime
proposition, l'Uncam avait programmé un supplément de plus de 64
millions d'euros étalé sur quatre ans pour les revalorisations
d'actes, portant l'enveloppe totale à 806 Ms en rythme de
croisière c'est-à-dire à partir de 2021. Dans le détail, cette
somme inclut la part de l'Assurance maladie à hauteur de 567
millions d'euros et celle des complémentaires à 240 Ms (168 Ms
+ 72 Ms pour la revalorisation des forfaits CMU). Les plafonds
des prothèses étaient également un peu rehaussés afin que la
perte de recettes pour les dentistes s'élève à 465 millions
d'euros au bout de quatre ans, soit 6 millions de moins que dans
la proposition du 6 janvier. Au final, le gain net pour les
dentistes s'élève désormais à 341 millions d'euros (au lieu de
272 millions d'euros), selon les calculs de l'Assurance maladie.
Largement insuffisant pour les syndicats qui dénoncent une
proposition déséquilibrée, dans la mesure où 34 % seulement du
volume des actes de soins conservateurs sont revalorisés alors
que l'effort demandé à la profession porte sur 82 % du périmètre
prothétique dont la majeure partie sera concentrée dans les 2
premières années, tacle la présidente de la CNSD qui soumettra
le projet d'avenant à sa base et à l'Assemblée générale
extraordinaire du 26 janvier.
> Propositions
de l'Unocam
Les trois syndicats (FSDL, CNSD, Union dentaire ayant successivement refusé de signer la convention, un règlement arbitral devra être mis en place. Plusieurs milliers de professionnels ont manifesté leur mécontentement devant le siège de l'assurance maladie. La CNSD appelle ses membres à la grève de télétransmission si le règlement arbitral s'avère défavorable à la profession.
> Le Monde, 27 janvier 2017
17/01/17 - Outre les traditionnels chiffres sur
la CMU-C et l'ACS au 3e trimestre 2016, la lettre d'information
du Fonds de financement de la CMU n° 66 revient sur la réforme
de l'ACS du 1er juillet 2015 et son bilan positif dressé dans le
rapport annuel du Fonds CMU paru le 4 novembre dernier.
La lettre fait également le point sur les ressources de Fonds.
La dynamique spontanée de la principale recette attribuée pour
le financement de l'ACS et de la CMU-C, l'assiette de la taxe de
solidarité additionnelle sur les contrats de santé, a été
perturbée durant deux trimestres. Cet indicateur de référence du
marché compilant les chiffres déclarés par les OC a diminué pour
la première fois, au dernier trimestre 2015 (- 3 %) et au
premier trimestre 2016 (- 3,1 %). Cette baisse inattendue,
concentrée sur quelques organismes, ne reflète sans doute pas
une évolution du marché des contrats, mais rend compte du
contexte temporaire d'adaptation des OC aux réformes intervenues
récemment (généralisation de la complémentaire
santé obligatoire et fusion de la TSA avec la TSCA à compter du
1er janvier 2016).
> Site
du Fonds CMU
21/01/17 - à trois mois du premier tour de
l'élection présidentielle, les candidats, de droite comme de
gauche, s'opposent sur le devenir de l'Assurance maladie et des
complémentaires santé. François Fillon, qui a fait du
financement de la santé un thème clef de la campagne
présidentielle, avait suscité de vives réactions en proposant
d'étendre largement leurs prérogatives dans la première version
de son programme santé (depuis, il n'en finit pas de déminer son
projet). Emmanuel Macron, qui s'est singularisé en annonçant le
remboursement à 100 % des prothèses dentaires ou auditives et
des lunettes, n'entend pas mener cette réforme avec la seule
assurance maladie. Les complémentaires et les professionnels de
santé seraient invités à faire eux aussi un effort pour absorber
cette dépense supplémentaire. Plusieurs candidats à la
présidentielle de gauche, le plus radical étant Jean-Luc
Mélenchon, veulent réduire leur place, voire les supprimer. Le
directeur de l'AP-HP Martin Hirsch et l'économiste Didier
Tabuteau ont prôné la suppression de ces assurances privées,
afin d'économiser les 6,8 milliards d'euros de frais de gestion,
ce qui a suscité la colère des mutualistes. (voir lettre 730),
une vision qui a suscité la colère des mutualistes. Les
propositions de Didier Tabuteau et de Martin Hirsch consistant à
confier exclusivement à la Sécurité sociale le remboursement des
prestations sanitaires ont également fait réagir Claude Le Pen
et Guy Vallancien; Les complémentaires santé se verraient
déléguer dès le premier euro la prise en charge, non pas des «
petits risques », terme absurde, "mais celle des frais induits
jusqu'à x euros, à partir desquels un organisme public national
interviendra pour financer le complément des dépenses, qu'il
s'agisse de soins lourds ou pas, mais, dans tous les cas, de
soins chers, voire très chers". Les contrats des assureurs
privés afficheront le même tarif pour le même remboursement des
prestations sanitaires sans sélection des personnes sur des
critères personnels.
> Le
Figaro, 16 janvier 2017
>
Les Echos, 19 janvier 2017
> Interview
de Thierry Beaudet, président de la Fédération nationale de la
Mutualité française
> La
Tribune de Guy Vallancien et Claude Le Pen , Les Echos 20
janvier 2017
Un sondage mis en ligne par l'USPO dévoile "les coûts cachés de la gestion du tiers payant par les pharmaciens avec l'Assurance-maladie et les complémentaires santé". Le syndicat estime que le temps passé pour cette gestion a augmenté de 10% en 10 ans, indique Le Moniteur des Pharmacies. Cette hausse est due notamment à la gestion des réclamations. Selon ses calculs, le coût consacré à cette gestion varie entre 13.246 et 28.601 selon la valorisation du temps passé (préparateur ou pharmacien). "Aucune profession de santé ne peut supporter un tel niveau de dépenses supplémentaires et un risque financier",.
> Le Quotidien du Pharmacien, 23 janvier 2017
En 2013, 54 % des personnes sont couvertes par un
contrat de complémentaire santé souscrit auprès d'un organisme
spécialisé, c'est-à-dire créé pour des populations ciblées
(fonctionnaires d'une administration, salariés ou retraités
d'une entreprise ou d'une branche professionnelle
). Ces
organismes se caractérisent par des charges réduites, en raison
notamment des moindres frais qu'ils engagent pour attirer de
nouveaux clients.
> Etudes et Résultats Drees, n° 992, janvier 2017
L'égalité femmes-hommes en protection sociale : numéro thématique de la revue Regards
La revue de l'Ecole Nationale Supérieure de Sécurité Sociale se penche sur l'égalité femmes/hommes dans le champs de la protection sociale : égalité de genres, retraite, famille, égalité professionnelle sont les principaux thèmes abordés.
En 2015, 2 % des actifs ayant un emploi vont travailler à vélo. Ce mode de transport est bien moins utilisé que l'automobile, largement prédominante, les transports en commun ou la marche, mais il fait jeu égal avec les deux-roues motorisés. Ses adeptes parcourent quelques kilomètres entre leur domicile et leur lieu de travail. Ils résident plutôt dans les villes-centres des grands pôles urbains. Les départements les plus urbanisés sont ainsi ceux où le recours à ce mode de transport est le plus important. L'utilisation du vélo pour aller travailler varie peu en fonction de l'âge, contrairement aux autres modes de déplacement. Les femmes vont moins souvent travailler à bicyclette que les hommes, tandis qu'elles empruntent plus fréquemment les transports en commun. Les cadres et les diplômés du supérieur recourent plus à ce mode de déplacement que les autres actifs. Les étrangers européens résidant en France conservent des habitudes très proches de leur pays d'origine.
Lettre d'Espace social européen, 31 janvier 2017
Les complémentaires santé ont ouvert leur portail de services
destinés aux professionnels de santé de ville. Le site internet
www.tpcomplementaire.fr propose la signature en ligne d'un
contrat de tiers payant s'appliquant à l'ensemble des Ocam et
des opérateurs de tiers payant membres de l'Association des
complémentaires santé.
Cette offre comprend une attestation de tiers payant harmonisée
pour les assurés, des services en ligne pour vérifier les droits
des patients et garantir le paiement sur la part complémentaire
ainsi qu'un suivi des paiements automatisé. "Plus de 90% des
assurés pourront ainsi bénéficier de ce service de tiers payant
complémentaire, la majorité des complémentaires santé et des
opérateurs de tiers payant ayant rejoint l'Association",
souligne un communiqué. Le contrat est adapté à différentes
professions de santé: médecins et auxiliaires médicaux. Un
numéro de téléphone (0 806 800 206) leur permet d'obtenir des
informations sur le tiers payant complémentaire, et assure une
assistance lors de l'inscription sur le portail.
Cette étude a estimé les coûts directs et indirects du tabagisme dans 152 pays en 1992. Les résultats montrent que le montant des dépenses de santé attribuables aux maladies attribuables au tabagisme a atteint 467 milliards de dollars (422 milliards de dollars) en 2012, soit 5,7% des dépenses mondiales de santé.
> Sur le site de la revue (en anglais)
> Les Echos, 31 janvier 2017
Les travaux de réactualisation du PNNS (Programme National Nutrition Santé) de l'Agence Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail ont pris en compte l'évolution des données scientifique de ces dix dernières années. L'agence prône une consommation renforcée et régulière de légumineuses (telles que les lentilles, fèves ou pois chiches), la nécessité de privilégier les produits céréaliers les moins raffinés (telles que les pains, pâtes et riz complets ou semi-complets), ainsi que l'intérêt de favoriser la consommation d'huiles végétales riches en acide alpha-linolénique (telles que les huiles de colza et de noix). Les consommations de fruits et légumes restent cruciales et doivent être renforcées en privilégiant les légumes. L'Anses souligne également que la consommation de boissons sucrées (de type soda ou jus de fruits) doit être inférieure à un verre par jour.
> Avis et rapport sur le site de l'ANSES
> Le quotidien du médecin, 24 janvier 2017
- Démarche
nationale en faveur de l'habitat inclusif pour les personnes
en situation de handicap.
- Stratégie
nationale pour soutenir et accompagner les aidants de
personnes en situation de handicap.
- Stratégie
quinquennale de l'évolution de l'offre médico-sociale volet
handicap psychique.
- Stratégie
quinquennale de l'évolution de l'offre médico-sociale volet
polyhandicap.
- Propositions
du Comité interministériel du handicap.
- Relevé
de décisions. Détails des mesures. Comité interministériel du
handicap. 2016/12
- InfosDoc, 20 janvier 2017
Le dossier des dépassements d'honoraires à l'hôpital fait figure de référence. Autant de gloses, de commentaires catastrophistes, d'hésitations et de rétropédalage sur un dossier aussi problématique pourraient prêter à sourire s'il ne s'agissait pas de compromettre l'égalité d'accès aux soins. La loi de modernisation du système de santé de janvier 2016 prévoit que les établissements de santé assurant le service public hospitalier (hôpitaux publics et cliniques privées assurant des missions de service public) et les professionnels de santé qui exercent en leur sein garantissent à toute personne qui recourt à leurs services l'absence de facturation de dépassements d'honoraires. Néanmoins, la loi est passée sans que les pratiques ne changent, et les dépassements ont continué leur progression dans le cadre de l'activité libérale à l'hôpital. Une ordonnance du 13 janvier 2017 vient rétablir les dépassements à l'hôpital public, mais pas dans les cliniques privées participant aux missions de service public...
Une quinzaine d'intervenants étaient invités à
présenter leur travaux et débattre des diverses thématiques
liées à la sécurité des SI de santé : aspects juridiques,
organisationnels, techniques, mais également retours
d'expérience et études de cas riches d'enseignements.
> Site
du Ministère des affaires sociales et de la santé
Trois associations (le CISS, la FNARS et Médecins du Monde) ont saisi le défenseur des Droits pour dénoncer les pratiques de 12 médecins affichant sur internet leur refus de soigner les bénéficiaires de la CMU. Parallèlement à cette saisine, le défenseur des droit a annoncé la publication prochaine d'une étude sur « les pratiques médicales et dentaires, entre différenciation et discriminations. Une analyse de discours de médecins et dentistes » réalisée sous la Direction de Caroline Despres, qui va mettre en lumière le point de vue des professionnels de santé concernant la prise en charge de patients vivant dans des conditions de vie précaires.
> Site du défenseur des Droits
Parution du 22e rapport de la Fondation Abbé Pierre sur le mal-logement
Le rapport dénombre 4 millions de personnes sans abri, mal logées ou sans logement. Il constate une tendance à l'aggravation : le nombre de personnes sans domicile a augmenté de 50 % entre 2001 et 2012. Le bilan du quinquennat de François Hollande en la matière est jugé insuffisant malgré les efforts qui ont été contrecarré par les contraintes budgétaire. La Fondation Abbé Pierre a, par ailleurs, invité les candidats à la présidentielle 2017 à venir exposer leurs propositions en matière de lutte contre le mal logement, propositions détaillées dans la Croix du 31 janvier.
> Le Monde, 31 janvier 2017
> La Croix, 31 janvier 2017
> Communiqué du Ministère des affaires sociales et de la santé. 2017/01.
Dans un article publié par Les Echos, Catherine
Pajares y Sanchez et Christian Saout, corapporteurs d'un avis
sur le prix des médicaments innovants au Conseil économique,
social et environnemental (Cese), s'alarment du risque
grandissant de rationnement des médicaments innovants, face à la
hausse des prix. Leur rapport, soumis au vote ce mercredi,
préconise différentes mesures, à commencer par une amélioration
des prévisions de l'impact financier des traitements innovants
sur les comptes de la Sécurité sociale. Ils estiment ainsi
nécessaire de "favoriser l'évaluation en vie réelle de
l'efficacité" des médicaments, puis de revoir les prix en
fonction des résultats de ces études.
> Les
Echos, 25 avril 2017
Cette analyse a recensé 91 médicaments (dont 82 commercialisés en France) dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques pour lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l'Union européenne. La revue a également analysé les nouveautés en matière de médicaments et constate que seules 15 nouveautés médicamenteuses ont apporté un progrès. 6 de ces nouveautés ont apporté un progrès thérapeutique notable, dont 4 en cancérologie
> Retrouver la liste complète des médicament à écarter sur le site de Prescrire
>
Bilan Prescrire 2016 des médicaments
> Le Monde, 27 janvier 2017
La loi pour une République numérique, qui permet
un accès gratuit à la recherche financée par des fonds publics,
"met en danger les éditeurs français scientifiques et plus
encore de sciences humaines", prévient Pierre Dutilleul,
directeur général du Syndicat national de l'édition (SNE). La
loi autorise, en effet, désormais les auteurs, même après avoir
accordé des droits exclusifs à un éditeur, à mettre en ligne,
dans un format ouvert et gratuitement, leurs manuscrits acceptés
pour une publication. Un délai d'attente de "six mois maximum"
est prévu dans le domaine des sciences, de la technique et de la
médecine, et de "douze mois au maximum" pour les sciences
humaines et sociales. La "fouille numérique de textes et de
données" a aussi été autorisée pour les besoins de la recherche
publique. Cette réforme vise aussi à mettre à mal l'absence de
concurrence aux poids lourds de l'édition scientifique. Ces
dernières années, le prix des articles scientifiques s'est en
effet envolé. De même que les profits des géants de ce domaine:
Elsevier-Masson, Wiley, Wolters Kluwer, Thomson Reuters, Taylor
& Francis ou Springer Nature. A eux six, ils ont engrangé,
en 2015, deux tiers des profits mondiaux du secteur. Mais le
risque est désormais de donner, à terme, un autre monopole à des
Google, Apple, Facebook et autres Amazon (GAFA), qui chercheront
certainement un jour, à monétiser, tous les articles
scientifiques qui auront été mis en ligne gratuitement.
> Le
Monde, 23 janvier 2017
Lettre d'Espace social européen, 25 janvier 2017
La loi pour une République numérique, a confié à la Cnil une réflexion sur "les enjeux éthiques et les questions de société soulevés par l'évolution des technologies numériques". Dans ce cadre, la commission a initié un cycle de débat public sur les algorithmes pour 2017. Participeront notamment à ce "processus de discussion collectif" : les ministères de l'éducation nationale et de la Culture, Sciences Po Paris, Genotoul societal (plateforme sur les enjeux sociétaux des biotechnologies), la Société française et francophone d'éthique médicale (SFEM), l'Unaf, ou encore le Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Une synthèse sera rendue à l'automne prochain.
Ce livre vise à donner au thème de la santé une place prioritaire dans la prochaine élection présidentielle. Argumenté et pourvoyeur de pistes d'actions novatrices, il constitue une base incontournable d'échanges pour les médias, les décideurs et les acteurs de la santé publique et a déjà capté l'attention des politiques. Objectif : sortir notre système de santé de l'impasse.
En 2015, les dépenses totales nettes d'aide sociale des conseils départementaux s'élèvent à 36,1 milliards d'euros, soit une hausse de 2 % en euros constants par rapport à 2014 et de 11 % depuis 2011. Parmi ces dépenses, 11,3 milliards d'euros sont consacrés aux dépenses nettes liées à la partie « socle » du revenu de solidarité active (RSA), au RSA socle majoré et aux contrats uniques d'insertion. Ces dépenses augmentent de 6 % en euros constants par rapport à 2014. Elles constituent près d'un tiers des dépenses consacrées aux quatre principales catégories d'aide sociale.
> Etudes et Résultats Drees, n° 991, janvier 2017
Les sympathisants de gauche ont désigné,
dimanche, BenoÎt Hamon pour les représenter à la présidentielle.
Le Généraliste rappelle le programme santé du candidat. Du côté
des médicaments d'abord, BenoÎt Hamon n'a pas hésité, la semaine
dernière, à défendre un système de "licences d'office" pour
"rendre générique immédiatement un médicament dont nous jugeons
qu'il est indispensable". Il préconise également une "approche
rigoureuse sur les médicaments de confort (...) là où le
bénéfice de santé est marginal". Sur la médecine libérale
ensuite, il souhaite lutter contre les "déserts médicaux en
retirant le conventionnement aux médecins qui s'installent en
zone surdotée". "Cette mesure n'entrave en rien la liberté
d'installation du médecin, qui peut toujours choisir de s'y
installer: il ne bénéficiera simplement plus du
conventionnement", assure BenoÎt Hamon. Au-delà, le candidat
socialiste promet de renforcer les maisons de santé
pluridisciplinaires et de créer des postes de "médecin
généraliste ville/hôpital" qui "assurerait les consultations au
sein d'un hôpital et au sein d'un cabinet dans une zone
sous-dotée". A noter aucun changement en annoncé sur la coexistence
entre l'Assurance-maladie obligatoire et les complémentaires. A
l'hôpital enfin, son programme plaide pour de nouvelles
embauches et une réflexion autour de l'organisation du travail
"pour lutter contre les journées interminables".
> Le
Généraliste, 29 janvier 2017
La moitié des dépenses publiques françaises sont des dépenses sociales. Celles-ci sont incontournables dans tout débat sur les finances publiques. Au sein de l'OCDE, la France se distingue par l'importance de ses dépenses de retraite et le morcellement institutionnel de son système qui s'est stratifié au fil des décennies. Les logiques de solidarité multiples, les incohérences et la gouvernance éclatée font obstacle à un pilotage efficace et transparent de la protection sociale, alors que les dépenses augmentent du fait du vieillissement de la population et des innovations médicales. Pour préserver de bons niveaux de couverture, une réforme du système est indispensable.
Depuis le début des années 1980, le nombre de personnes en emploi en France métropolitaine a progressé de 3,4 millions, pour atteindre 25,8 millions en moyenne sur la période 2012-2014. Les métiers du tertiaire ont été les plus créateurs d'emploi notamment ceux du domaine de la santé et de l'action sociale, culturelle et sportive, et ceux des services aux particuliers. à l'inverse, les effectifs des métiers agricoles, industriels et artisanaux ont fortement reculé.
> Lire la suite sur le site de la Dares.
Elaboré par le ministère des Affaires sociales et l'Association nationale des directeurs d'action sociale et de santé des départements (Andass), le document accompagne l'élaboration des schémas départementaux d'amélioration de l'accessibilité des services au public, prévus par la loi NOTRe du 7 août 2015. Il s'adresse aux décideurs et praticiens pour leur préciser que ce premier accueil doit "garantir à toute personne rencontrant des difficultés ( ), une écoute attentionnée de la globalité de ses besoins et préoccupations afin de lui proposer ( ) des conseils et une orientation adaptée".
Chaque année en France, le cancer du col de l'utérus (CCU) touche environ 3 000 femmes. On estime le nombre de décès dus à ce cancer à près de 1 100 par an. Il reste donc meurtrier, et pourtant il est « évitable » : la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) et le dépistage par frottis cervico-utérin (FCU) en constituent deux interventions de prévention complémentaires. Le dépistage permet, d'une part, d'identifier et de traiter des lésions précancéreuses avant qu'elles n'évoluent vers un cancer et, d'autre part, de détecter des cancers à un stade précoce dont le pronostic est bien meilleur qu'à un stade avancé. Il est ainsi recommandé de pratiquer un FCU tous les trois ans chez toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans : 17 millions de femmes sont concernées.
> Lire la suite sur le site de Santé publique France
Cet article dresse notamment la liste des dix
techniques de lobbying les plus couramment utilisées par
l'industrie du tabac : payer des scientifiques pour semer le
doute et la confusion, engager des avocats pour faire annuler
des lois
>
De Bock, Christian ; in : Education Santé, n°328, décembre
2016, pp. 2-4.
Libération s'intéresse à deux livres récemment
publiés, qui symbolisent l'ambiguïté du débat actuel sur la
vaccination. "Vaccins: pourquoi ils sont indispensables" (éd.
Odile Jacob), de Philippe Sansonetti, professeur à l'Institut
Pasteur et au Collège de France, rappelle d'abord les
incroyables avancées médicales obtenues grâce à la vaccination.
Dans l'autre ouvrage, "Toxic story : deux ou trois vérités
embarrassantes sur les adjuvants des vaccins" (éd. Actes Sud),
Romain Gherardi, professeur en pathologie neuromusculaire,
raconte sa découverte d'une nouvelle maladie, avec la présence
d'aluminium dans le muscle. Sans remettre en cause l'utilité des
vaccins, il s'interroge sur la levée de boucliers de ses
collègues chercheurs lorsqu'il évoque un possible lien avec les
vaccins.
> Libération,
29 janvier 2017
> Carte interactive - Ufc-que choisir. 2017/01.
Lettre d'Espace social européen, 30 janvier 2017 Marisol Touraine se félicite du recul de la vente de cigarette de -14,3% par rapport à décembre 2015. Le tabac à rouler, quant à lui, régresse de 6,9%. De leur côté, les ventes de traitement d'aide à l'arrêt ont augmenté de 13,%, avec une nette progression de la vente de patches (+49%). D'après le ministère de la Santé, "l'effet de l'opération « Moi(s) sans tabac » sur les appels de Tabac info service est sans conteste : +57% d'appels et + 32% d'appels traités par les tabacologues". Des résultats qui devraient encore s'améliorer après l'entrée en vigueur du paquet neutre, le 1er janvier dernier.
Annoncé par Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, lors de la réunion d'installation du conseil national de la santé mentale le 10 octobre dernier, le premier comité de pilotage sur la psychiatrie s'est réuni le 13 janvier. Le comité propose un programme de travail sur 3 ans avec 15 thématiques de travail. Les axes identifiés comme prioritaires sont :la réduction et l'encadrement du recours aux pratiques d'isolement et de contention, la prise en charge ambulatoire et l'hospitalisation en psychiatrie, la psychiatrie infanto-juvénile en lien avec la protection de l'enfance, la prévention, la lisibilité, l'accessibilité et la continuité des soins ainsi que le financement des établissements de santé.
> communiqué de presse du ministère
Ces travaux visent à construire une réponse
coordonnée et graduée aux besoins des personnes vivant avec des
troubles psychiques et leurs aidants, au plus près de leur
milieu de vie ordinaire. Il s'agit aussi de tenir compte de la
spécificité de chaque territoire qui appelle la structuration de
réponses différentes.
> Site
de l'Anap
> Site de l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation
Les
8 et 9 décembre derniers, les participants aux journées de
réflexion organisées par l'asbl Culture et Santé ont échangé
autour des questions d'exil et de santé. L'occasion de
rappeler les lacunes dans l'accès aux soins pour un public
fragilisé par le parcours migratoire et par des conditions de
vie précaires. Mais aussi de mettre en valeur les compétences
et les ressources de ces personnes.
> Site
de Psycom
Orthoptistes : prorogation d'un an du financement dérogatoire des protocoles "bilans visuels"
Au menu du Conseil des ministres du 18 janvier
2017, une série d'ordonnances, notamment sur le compte personnel
d'activité, la formation, la santé et la sécurité au travail
dans la fonction publique ; les conditions d'accès aux données
couvertes par le secret médical ou le secret industriel et
commercial ; la rémunération des personnels des établissements
de santé mis à disposition des inspections générales
interministérielles ; la procédure de fusion des établissements
publics de santé ; la profession de physicien médical ; la
reconnaissance des qualifications professionnelles dans le
domaine de la santé ; les vigilances sanitaires.
> Compte-rendu
du Conseil des ministres du mercredi 18 janvier 2017. Les
ordonnances n° 2017-43 à 51 du 19 janvier 2017 ont été publiées
au JO du 20 janvier 2017
L'ANEPF fait part de ses réflexions sur l'avenir
du métier de pharmacien et son aspect économique sous forme d'un
livre blanc. L'association marque ainsi sa ferme intention de
s'affirmer comme le moteur des changements face à la constante
évolution de l'exercice pharmaceutique.
> Le
Livre blanc
François, P. ; Cardaci, C. ; Lopez-Ruiz, C. et
al ; Revue d'épidémiologie et de Santé Publique, available
online 12 January 2017.
Les regroupements pluri-professionnels en soins primaires se
développent dans de nombreux pays. L'objectif de cette étude
était de réaliser une revue systématique des instruments
d'évaluation du développement organisationnel des structures de
soins primaires.
> En
ligne
Comme chaque année, l'OCIRP a établi son baromètre annuel, qui mesure simultanément la perception des particuliers, des salariés, des délégués syndicaux et des directeurs des ressources humaines sur les problématiques de vieillissement et de perte d'autonomie. Les résultats indiquent notamment que 67,4% des Français sont favorables à la mise en place, entre 2017 et 2022, d'une réforme assurant un financement durable du risque de perte d'autonomie
La moitié des Français ne respecte pas scrupuleusement la prescription de leur médecin, indique un sondage Ifop réalisé pour les sociétés Elan Edelman et Mylan. Sur les 1.000 adultes interrogés, 73% ont suivi un traitement médical au cours des 12 derniers mois (38% du total interrogé pour une affection de longue durée). Mais un tiers (34%) admet des oublis de temps en temps dans la prise des médicaments, 11% adaptent la prescription (principalement en modifiant le rythme de prise, ou en diminuant la dose), et 3% arrêtent le traitement avant la fin et de sa propre initiative (dont une grande majorité parce qu'ils se sentaient mieux). 63% des personnes ayant adapté la prescription indiquent "ne pas aimer trop prendre de médicaments". L'oubli a une part importante dans le non-suivi des traitements (27% oublient très souvent de le prendre, 12% de renouveler sa prescription chez le pharmacien, 8% de retourner voir le médecin pour un renouvellement d'ordonnance),. Le sondage montre par ailleurs que les Français cherchent des informations qui les aideraient à mieux suivre les traitements qui leur sont prescrits. Principales demandes: être mieux informé du rôle de chacun des médicaments qui leur est prescrit (81% de ceux répondant que cela les aiderait), de leurs effets indésirables (80%), de la maladie dont il souffre et de son évolution (78%) et des risques encourus en cas de non suivi scrupuleux de la prescription (77%).
La prise en charge globale médicale des patients
chroniques n'est pas optimale, selon un sondage en ligne réalisé
par [im]Patients Chroniques et Associés et rapporté par Le
Quotidien du Médecin. 20,5% des sondés estiment la prise en
charge "passable", 6,3 % "mauvaise" et même 2,3% "exécrable". A
l'inverse, près de 70% des patients estiment que leur prise en
charge médicale est satisfaisante (28,5%), bonne (31%) ou
excellente (7,5%). Pour 79% des répondants, le parcours de soins
est coordonné par un médecin généraliste. Mais 85% des patients
sont suivis par au moins deux professionnels de santé et trois
personnes sur dix par au moins cinq soignants. Les sondés
indiquent toutefois avoir connu une errance diagnostique de
quatre ans en moyenne, soit le délai entre l'apparition des
premiers symptômes et le diagnostic médical. Le manque
d'éducation thérapeutique dans le parcours des malades est aussi
mentionné : seulement 8% ont bénéficié de ce dispositif.
> Le
Quotidien du Médecin, 27 janvier 2017
> Site de Santé publique France
Quelques heures après avoir prêté serment, Trump a signé son premier décret contre l'"Obamacare". Le texte demande aux services gouvernementaux de "lever, reporter, décaler l'application ou octroyer des exemptions" aux différentes dispositions de la réforme. Le décret demande aussi aux agences d'accorder plus de flexibilité aux Etats dans la mise en oeuvre des programmes d'assurance santé en développant "un marché libre et ouvert dans le cadre d'un commerce inter-Etats pour offrir des services de santé et d'assurance santé".
Selon le Times, un cinquième des nouveaux médicaments mis sur le marché sera rationné dans le cadre de plans de réduction des coûts du NHS plus stricts, ce qui signifie que les patients subiront des délais plus longs pour l'accès à ces médicaments.
> La Tribune, 20 janvier 2017
20/01/17 - Basé sur de nouvelles projections démographiques de l'INSEE pour la période 2013-2070, la proportion de personnes âgées par rapport à celles en âge de travailler va s'accroÎtre au-delà de ce que l'on imaginait en 2010, lorsque l'Institut avait publié sa précédente prévision pour la période 2007-2060. La trajectoire s'est principalement modifiée du fait de la hausse attendue de l'espérance de vie à 60 ans, révisant en hausse de 3 % le nombre de personnes âgées. Dans le même temps, la population en âge de travailler serait en recul de 3 %, à horizon 2060. Ce déclin serait principalement dû à un solde migratoire revu à la baisse (+70 000 par an au lieu de +100 000), bien plus qu'aux hypothèses de fécondité, sans impact avant 2040. Ces nouvelles projections seront intégrées au rapport annuel du COR, en juin, puis au rapport thématique de septembre. Le Conseil d'orientation des retraites dira alors si le besoin de financement du système de retraites s'est accru, en tenant compte également de prévisions macro-économiques actualisées.
> Insee première : étude de l'Insee
Le Monde rapporte les propositions des candidats
à la présidentielle sur la prise en charge de la dépendance.
Jean-Luc Mélenchon souhaite augmenter les plafonds d'aide de
l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et "développer un
réseau public de maisons de retraite avec des tarifs
harmonisés", en créant 50.000 places pendant le mandat. Le tout
serait financé sans les organismes privés. BenoÎt Hamon veut
"consacrer l'argent public à construire des Ehpad modernes, à
recruter des personnels soignants, à mieux les rémunérer et les
former", et mettre l'accent sur la prévention. Il n'écarte pas
totalement les assurances privées,. Manuel Valls, qui n'a pas
répondu aux questions du journal, n'a pas encore formulé de
proposition concrète sur le vieillissement. Dans son programme
santé, il s'engage néanmoins à "faire plus pour l'autonomie des
personnes âgées" et veut doubler le budget de la prévention
santé. François Fillon ensuite, qui n'a pas terminé de peaufiner
son programme sur la question, encourage l'assurance privée
individuelle. La couverture individuelle serait encouragée par
l'octroi d'un coup de pouce fiscal. Nicolas Dupont-Aignan veut
investir 5 milliards d' supplémentaires et mettre davantage
l'accent sur la formation et l'adaptation de l'habitat et des
structures d'accueil. Marine Le Pen plaide de son côté pour la
création d'un cinquième risque de Sécurité sociale consacré à la
dépendance. A noter enfin qu'Emmanuel Macron ne dévoilera son
programme que dans plusieurs semaines.
> Le
Monde, 25 janvier 2017
> Site du ministère chargé de la santé
L'INSEE réalise tous les cinq ans environ des
projections démographiques à long terme pour la France, sur
lesquelles le COR s'appuie pour réaliser ses projections
financières à long terme du système de retraite. L'INSEE vient
de publier fin octobre 2016 de nouvelles projections à l'horizon
2070, auxquelles la première partie du présent dossier est
consacrée. Si l'espérance de vie continue de progresser, qu'en
est-il de l'espérance de vie sans incapacité, et plus
particulièrement à la retraite ? La deuxième partie du dossier
aborde cette problématique. La troisième partie, consacrée à
l'influence des conditions de carrière professionnelle sur
l'état de santé des retraités, complète le dossier de la séance
du COR du 23 novembre 2016 consacrée aux liens entre santé et
départ à la retraite
> Repérage
des déficiences sensorielles et accompagnement des personnes
qui en sont atteintes dans les établissements pour personnes
âgées. Volets Ehpad et résidences autonomie
> Repérage
des risques de perte d'autonomie ou de son aggravation pour
les personnes âgées. Volet Résidences autonomie
C'est désormais officiel, Michel Yahiel, conseiller social de François Hollande a été nommé à la tête de France Stratégie, hier en Conseil des ministres. En tant que Commissaire général, il succède à l'économiste Jean Pisani-Ferry qui a rejoint l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron. Inspecteur général des affaires sociales, Michel Yahiel a notamment été directeur de cabinet de Jean-Louis Bianco puis René Teulade, au ministère des Affaires sociales. Il fait partir des rares conseillers à être resté en poste à l'élysée depuis mai 2012.