Elaborées par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard, les Doc News rassemblent de façon thématique les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé, réalisée à partir de lettres d'actualités et de revues de presse en ligne, ainsi que du suivi de sites français et étrangers.
De périodicité bimensuelle, elles présentent les nouveautés sur la politique de santé selon les thématiques mentionnées ci-dessous :
> Ouest-France, 17 février 2017
Rédigé pour le compte du groupe Pasteur Mutualité, ce livre blanc
formule 10 propositions pour améliorer la prise en charge
financière, l'offre de santé et la prévention.
> Argus de l'assurance, 23 février 2017
Cette chronique dénonce les conséquences économiques que pourraient avoir la suppression de l'AME, mesure proposée notamment par les candidats de droite et d'extrême droite.
A la fin 2016, 3,2 millions de personnes sont couvertes par l'assurance maladie au régime agricole. Si en 2015 la population affiliée à la MSA est restée stable, elle a légèrement diminué (–0,6 %) en 2016, à la suite du recul du nombre de non-salariés agricoles.
Réalisée par la direction de la Sécurité
sociale, cette publication rassemble les principales données
chiffrées de la Loi de financement de la Sécurité sociale pour
2017.
> securite-sociale.fr
L'article 162 de la loi n° 2016-41 de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016 a modifié l'architecture contractuelle en matière de gestion du risque entre l'Etat et l'Union nationale des caisses d'Assurance Maladie (UNCAM). Un nouveau contrat, dénommé « plan national de gestion du risque et d'efficience du système de soins » (PNGDRESS), définit pour une durée de 2 ans les objectifs pluriannuels de gestion du risque ainsi que les objectifs relatifs à l'efficience du système de soins communs aux trois régimes membres de l'UNCAM. Cette note de la direction présente les mesures de ce nouveau présent plan structuré autour des quatre orientations concernant la pertinence des actes prescriptions, le virage ambulatoire, les dépenses hospitalières et les prescriptions de médicaments.
Au sommaire :
- L'accident vasculaire cérébral en France :
patients hospitalisés pour AVC en 2014 et évolutions 2008-2014
- Mortalité par accident vasculaire cérébral en France en 2013
et évolutions 2008-2013
> BEH,
février 2017, n°5
La surmortalité toute cause confondue est estimée à 19 400 décès depuis le début de l'épidémie de grippe 2016-2017, principalement chez les plus âgées, par Santé Publique France. La surmortalité hivernale a été plus importante que lors de la dernière grande épidémie de 2014-2015.
> Site de Santé Publique France
Alors que l'année 2015 avait été marquée par la première hausse des ventes officielles au sein du réseau buraliste depuis 2010, les ventes de tabac s'orientent à nouveau à la baisse en 2016. Toutefois, en l'absence de revalorisation des prix depuis trois ans, les volumes de tabac vendus dans le réseau buraliste français sont stables par rapport à 2014, reproduisant le schéma déjà observé (stagnation des prix, stabilité des ventes) durant la deuxième partie des années 2000. Ils étaient d'ailleurs sur une tendance à la hausse jusqu'en novembre, avant de connaÎtre une brusque diminution en décembre 2016, due très probablement à la conjonction de deux événements exceptionnels : l'arrivée massive des paquets neutres standardisés (PNS) chez les buralistes et la première édition de « Moi(s) sans tabac ». La baisse des ventes de tabac en 2016 n'est en tout cas pas liée à un accroissement des achats transfrontaliers : ceux-ci semblent au minimum stables voire même en diminution, particulièrement à la frontière avec la Belgique, pays qui a connu des hausses de prix du tabac en tout début d'année 2016.
La synthèse des rapports d'activité 2015 a permis de confirmer les grandes tendances déjà présentes en 2014 : hausse de l'activité, complexité croissante des situations et des demandes, enjeux d'accompagnement La synthèse des rapports d'activité 2015 a permis de confirmer les grandes tendances déjà présentes en 2014 : hausse de l'activité, complexité croissante des situations et des demandes, enjeux d'accompagnement des MDPH dans leurs missions et face aux défis nouveaux qui se posent à elles.
Mardi 11 juin 2013, un quart des passages aux urgences de patients âgés de 15 ans et plus se poursuivent par une hospitalisation dans un autre service. La décision d'hospitalisation se fonde principalement sur l'état de santé des patients : le motif de recours aux urgences, la gravité associée au diagnostic, la présence de pathologies au long cours, l'avancée en âge. D'autres facteurs, comme l'éloignement important des urgences, sont associés à une fréquence plus élevée de décision d'hospitalisation : un tiers des patients pris en charge à plus de 20 km de leur domicile sont hospitalisés.
Ce nouveau dispositif s'articule autour de deux axes : la détection des situations individuelles de renoncement, et leur résolution par la Pfidass, la Plateforme d'intervention départementale pour l'accès aux soins et à la santé, un service dédié de l'assurance-maladie. La revue Alternatives Economiques propose un bilan de cette expérimentation qui concerne 21 CPAM en 2016 et qui va être étendue à la totalité des caisses d'ici 2018.
> Alternatives économiques, 14 février 2017
> Rapport relatif à l'accompagnement scientifique de la PFIDASS (odenore)
Le Figaro relate cette expérimentation qui a été
menée dans une centaine d'officines en 2014-2015, dans but
notamment de réduire la résistance aux antibiotiques. L'Inserm a
été chargé de son évaluation. Les résultats montrent que ce
dispositif est assez bien accepté par les patients et que la
dispensation à l'unité a amélioré le taux d'observance.
> Le Figaro, 17 février 2017
Les progrès réalisés dans le champ de la
robotique et de l'intelligence artificielle, l'essor de
l'Internet des objets, le traitement des données de masse (big
data), l'émergence de l'impression 3D ou encore la révolution
annoncée des voitures sans chauffeur alimentent des inquiétudes
autour d'un « futur sans emploi ». Des études ont estimé qu'une
part massive des emplois existants pourrait être menacée de
disparition. Dans ce premier tome, le Conseil analyse les effets
possibles du progrès technologique sur le volume de l'emploi (en
termes de disparition mais aussi de créations), mais aussi les
effets sur la structure de l'emploi (quels sont les métiers et
les secteurs les plus concernés ? comment les métiers sont-ils
appelés à évoluer ? quels types de compétences seront à l'avenir
les plus recherchées ?) et sa localisation, à la fois à
l'échelle nationale (quelles pourraient être les zones d'emploi
les plus concernées ?) et internationale (les technologies
pourraient-elles favoriser un mouvement de relocalisation des
emplois en France ?).
> Site
de la documentation française
Publié le 28 février sur le site de l'Assemblée Nationale, ce rapport fait le point sur le dispositif mis en place pour faciliter l'ouverture des données de santé. Celui-ci n'est pas encore totalement opérationnel puisque plusieurs décrets d'application sont en cours d'élaboration et que la convention constitutive du groupement d'intérêt public (GIP) du futur Institut national des données de santé (INDS) n'a pas encore été arrêtée. Il s'efforce également d'exposer de façon exhaustive les questions abordées par les personnes entendues par la mission, notamment la gouvernance du dispositif, son articulation avec le règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, les questions de sécurité et le modèle économique du nouveau dispositif.
> Sur le site de l'Assemblée Nationale
Lettre d'Espace social européen, 22 février 2017
Lors du grand oral santé organisé hier par la Mutualité
Française, les candidats à la présidentielle présents ont
rappelé les grands axes de leurs programmes. Certaines
propositions inédites ont émergé.
Emmanuel Macron a avancé un cadrage global de l'Ondam à 2,3%
pour 2018-2022. Le candidat d'En marche, propose également un
plan d'investissement de 5 Mds pour l'hôpital et l'innovation
médicale. Pour le financement de l'assurance maladie, il prône
une suppression de 3,1 points de charges sociales salariales
pour un transfert vers 1,7 points de CSG taux normal.
Enfin pour faire disparaÎtre le reste à charge (RAC) en
dentaire, optique, et audioprothèses, l'ancien ministre de
l'économie veut notamment instaurer d'avantage de concurrence et
de transparence entre les complémentaires santé à travers la
mise en place de 3 contrats types.
BenoÎt Hamon a insisté sur la transition épidémiologique
impliquant "de changer l'organisation de nos politiques de
santé". En matière de prévention, le candidat socialiste veut
combattre les addictions (en particulier alcool et tabac),
mettre en place un grand plan alimentation (signalétique,
favoriser l'accès au bio,
), et lutter contre les particules
fines. Il plaide également pour un remboursement par la sécurité
sociale d'une activité physique aménagée ou adaptée pour tout
malade chronique, après prescription d'un médecin. Plus
généralement, BenoÎt Hamon défend une "culture du sport santé"
contre la sédentarité. Il veut aussi élargir les aides publiques
à la complémentaires santé "aux fonctionnaires, retraités, et
étudiants". Le coût est évalué à 3,5 Mds par an par Terra
Nova. Pour les médicaments dont le prix est exorbitant, des
licences d'offices pourraient être attribuées.
François Fillon a, comme prévu, confirmé que l'articulation
AMO/AMC est "un sujet central". Il pose lui aussi l'objectif du
"zéro reste à charge" pour l'optique, le dentaire,
l'audioprothèse "avec un nouveau partenariat entre la sécurité
sociale et les organismes complémentaires". La prise en charge à
100% pour les lunettes des enfants dès 2017 est avancée. Le
candidat LR propose également une consultation de prévention
longue et gratuite tous les 2 ans. L'ancien Premier ministre a
précisé le rôle de l'agence associant l'état, les caisses de
sécurité sociale, les organismes complémentaires, et les
professions de santé. Elle permettra de préparer des accords sur
le partage des remboursements entre l'assurance maladie et les
complémentaires. Avec une remise à plat des différentes taxes
touchant les complémentaires santé.
> Site
de Nile : une grille comparative des programmes
> Le Monde, 21 février 2017
En 2014, plus de huit communes sur dix, représentant 98 % de la population, mettent en place au moins une forme d'action sociale, d'après l'enquête sur l'action sociale des communes et intercommunalités (ASCO) effectuée par la DREES. En prenant en compte l'action sociale menée par les intercommunalités, seule une commune sur dix n'en développe aucune sur son territoire.
> Lire la suite sur le site de la Drees
La Société Française de Santé Publique ne partage pas les conclusions de l'ANSES sur l'absence de pertinence du logo nutritionnel
La SFSP a réagi, dans un communiqué, aux conclusions de l'avis de l'ANSES sur l'analyse de la pertinence en matière de nutrition de systèmes d'information nutritionnelle destinés au consommateur. Selon la SFSP, l'étiquetage nutritionnel n'a pas pour finalité de baisser l'incidence de l'incidence des pathologies, notamment cardiovasculaires, comme le laisse entendre l'avis. Selon elle, il s'agit plutôt de sensibiliser les consommateurs et consécutivement de faire évoluer les pratiques des industriels de l'agroalimentaire.
> The conversation, 25 février 2017
> Le Monde, 28 février 2017
Dans ce 3e rapport adressé au président de la République, l'Institut national du cancer (INCa), responsable du pilotage du Plan cancer 2014-2019 pour le compte des ministres chargés de la santé et de la recherche, présente avec ses partenaires sa progression globale et l'avancement de chacune des 208 actions.
Ce rapport rend compte de l'activité du Défenseur des droits et dresse les constats issus du traitement de plus de 86 000 dossiers. Il observe un manque d'information sur les droits, une opacité de la loi, un certain retrait du service public et une réduction des fonctions d'accueil, d'orientation et d'assistance au profit de procédures numérisées.
> Rapport et communiqué de presse sur le site du Défenseur des droits
Denys Robiliard et Denis Jacquat ont présenté leur rapport tendant à évaluer la réforme des soins psychiatriques sans consentement issue de la loi du 27 septembre 2013.
Ce rapport dresse tout d'abord un état des lieux des tendances significatives des soins psychiatriques sans consentement en s'appuyant notamment sur les travaux de l'Irdes en la matière. La mission s'est ainsi interrogée sur la progression significative du nombre de patients suivis en soins sans consentement depuis 2012, l'allongement de la durée de la contrainte, matérialisé par le recours aux programmes de soins, semblant en être la cause principale. Les rapporteurs ont ensuite constaté que le recours aux procédures d'urgence ou dérogatoires constitue désormais une pratique désormais bien et trop ancrée dans le paysage des soins sans consentement. S'agissant des droits du patient, la présence obligatoire de l'avocat dans la procédure ne fait sens qu'au regard du contrôle exercé par le juge. Au terme de leurs travaux, les rapporteurs déplorent un décalage considérable entre les droits reconnus aux patients par la loi et l'effectivité de l'exercice de ces droits au quotidien. Il est également apparu nécessaire aux rapporteurs de ne pas écarter de leurs travaux les évolutions portées par la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, s'agissant de l'encadrement de la pratique de contention et d'isolement.
> Sur le site de l'Assemblée Nationale
LOI n° 2017-228 du 24 février 2017 ratifiant l'ordonnance n° 2016-462 du 14 avril 2016 portant création de l'Agence nationale de santé publique et modifiant l'article 166 de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé
Le rapport du CNOM identifie les principales catégories d'initiatives qui portent d'ores et déjà leurs fruits dans les territoires :
• La création de maisons
pluridisciplinaires de santé, accompagnée d'un travail mené par
tous les acteurs pour en assurer la meilleure répartition
géographique au sein d'un territoire ;
• L'accompagnement et l'encouragement aux stages
professionnalisants pour les étudiants en médecine ;
• La mise en œuvre de lieux multiples d'exercice pour les
praticiens ;
• La promotion de l'assistanat auprès de médecins installés,
sous toutes ses formes.
> Site
de l'Ordre national des médecins
7 février 2017 - L'Ordre des médecins présente
ses propositions pour une réforme du système de santé. Il s'agit
: de mettre en place un échelon territorial unique pour
améliorer la coordination des soins ; d'instaurer la démocratie
sanitaire à tous les niveaux territoriaux ; de créer un portail
d'information unique entre acteurs de santé et usagers au niveau
de chaque bassin de proximité santé ; de redonner du temps
médical aux médecins ; de mettre en place un système social plus
protecteur et un mode de rémunération valorisant pour tous ; de
promouvoir et faciliter les coopérations inter et intra
professionnelles ; de simplifier les relations avec les
organismes gestionnaires ; de réformer le numérus clausus et la
PACES pour une meilleure adaptation aux besoins des territoires
; de transformer l'ENC en épreuve classante interrégionale ; de
renforcer la professionnalisation du deuxième cycle et de
renforcer la formation continue.
> Site
du Cnom
L'Agence régionale de santé Île-de-France publie un bilan du dispositif de coopération entre professionnels de santé, 5 après sa mise en œuvre.
Les premières négociations seront particulièrement axées sur la diversification des modes de rémunération du pharmacien, point qui fait l'objet de convergence entre les deux parties. Ensuite, elles s'attèleront à la question de la rémunération des nouvelles missions.
> Les Echos, 23 février 2017
> Le quotidien du pharmacien, 27 février 2017
Quel regard les Français portent-ils sur leur système de santé ? Quels sont leurs souhaits prioritaires pour le faire évoluer ? Qu'attendent-ils de l'élection présidentielle de 2017 à cet égard ? Tels étaient les questions posées à un échantillon représentatif de Français. Les résultats montrent que, bien qu'ils soient satisfaits du système de santé, ils émettent des doutes quant à sa pérennité, notamment en ce qui concernent les remboursements
> Les Echos, 21 février 2017
> Résultats complets sur le site d'Harris Interactive
Ipsos et l'ASIP Santé se sont associés pour
réaliser une grande enquête auprès des professionnels de santé
sur leur rapport aux technologies numériques. Quelle place
occupent aujourd'hui les technologies numériques dans la
pratique des médecins ? Comment les utilisent-ils ? Qui sont les
médecins qui utilisent le plus régulièrement ces technologies
dans leur pratique ? Dans quels buts ?...
> Site
d'Ipsos
Les Français et l'automédication en premier
recours : quelle place pour le professionnel de santé ?, 1er
février 2017
Comment les Français gèrent-ils les problèmes de santé bénins au
quotidien ? Comment font-ils pour se soigner rapidement et
efficacement ? Quelles sont les raisons pour lesquelles ils ont
recours à l'automédication ? Quelle place accordent-ils aux
professionnels de santé ? C'est pour répondre à ces questions,
que les laboratoires Pierre Fabre et l'institut Ipsos se sont
associés pour réaliser une grande enquête auprès des Français
sur l'automédication en premier recours.
Ce rapport de l'IPPR (Institut de la recherche britannique sur la politique publique) propose des recommandations pour améliorer la santé au travail et réduire les arrêts maladies.
Le « syndrome d'épuisement professionnel », ou« burn out », désigne l'ensemble de troubles psychiques que subissent les travailleurs confrontés à un environnement professionnel délétère. Les bouleversements économiques et l'irruption de nouvelles méthodes ont conduit à une révolution silencieuse dans la nature et les conditions du travail et ont fait du burn out un phénomène croissant dans les sociétés contemporaines. Il est cependant difficile de caractériser ce syndrome au plan médical, donc de qualifier sa réalité et de quantifier sa prévalence. Ses dimensions sont multiples, à la fois médicales, juridiques, économiques et sociales. Les dispositifs actuels de reconnaissance des accidents du travail et des maladies professionnelles ne sont pas adaptés à la prise en charge des victimes d'épuisement professionnel. Il faut donc repenser la prévention des risques psychosociaux dans une politique plus vaste de promotion de la qualité de vie au travail et de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. En attendant que le burn out puisse être compté de plein droit au nombre des maladies professionnelles, le rapport propose d'améliorer les dispositifs existants et d'évaluer le coût social des pathologies psychiques liées au travail.
> Sur le site de l'Assemblée Nationale
Bertrand Fragonard devrait dévoiler ses nouvelles propositions de tarification fin mars.