Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Environnement et santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Dans une étude publiée jeudi 9 mars 2023, la Drees se penche sur l'impact de la réforme du "100% santé", qui permet aux Français dotés d'une assurance santé d'accéder à un panier d'équipements sans reste à charge pour les prothèses dentaires, auditives ou les lunettes. Elle a très vite intéressé les personnes ayant des problèmes de dents ou d'audition: dès 2021, 57% des prothèses dentaires et 40% des prothèses auditives vendues en France entraient ainsi dans le dispositif. En revanche, seulement 13% des montures vendues étaient concernées. Un décalage que la Drees explique par le niveau de couverture déjà élevé en optique, dont bénéficiaient les Français avant la réforme. En 2019, seuls 7% des bénéficiaires disposaient d'une garantie en optique moins bonne que celle prévue dans le panier 100% santé. L'été dernier, la Cour des comptes s'était déjà montrée critique de l'intérêt de la réforme pour le remboursement des achats de lunettes. Elle "se traduit même, à rebours de son objectif, par une augmentation des restes à charge", écrivaient les magistrats financiers. Fin janvier, le ministre de la Santé, François Braun, a promis une réponse avec une actualisation des paniers de soins pris en charge.
> Les Echos, 9 mars 2023
L'Assurance Maladie présente un premier bilan de ses actions de lutte contre les fraudes, les activités fautives et les pratiques abusives. Signe de sa forte mobilisation, en 2022, l'Assurance Maladie a détecté et stoppé un montant de fraudes jusqu'alors inégalé : 315,8 millions d'euros, soit +44% comparé à 2021 (219,3 M) et + 10% par rapport à 2019, année qui affichait jusqu'ici le montant le plus élevé jamais enregistré (286,8 M). Ainsi, si l'année 2020 avait été touchée par la crise du Covid-19 avec 127,7 millions d'euros de préjudices détectés, les résultats ont repris leur trajectoire à la hausse dès 2021. Le nombre de suites contentieuses engagées est également en progression : 8 817 en 2022 contre 7 857 l'année précédente, soit une augmentation de plus de 12%.
L'obésité gagne du terrain en France et touche désormais 17% de la population, soit 8,5 millions de personnes en situation de surpoids. Elle représente pour le système de Santé 10,6 milliards d' de dépenses par an, selon une nouvelle étude du cabinet Asterès, commandée par le Danois Novo Nordisk, qui lance cette année en Europe le Wegovy� (sémaglutide), un coupe-faim dérivé de l'antidiabétique Ozempic�. "Nous avons calculé uniquement le coût évitable des maladies liées à l'obésité", précise aux Echos son directeur, Nicolas Bouzou. Une approche comparable à celle retenue en 2012 par la direction générale du Trésor, qui estimait que l'obésité engendrait 12,8 milliards d' par an en dépenses de Santé, soit 1.300 par personne obèse. Mais depuis, le prix des médicaments a baissé, faisant ressortir un coût de 8,4 milliards d' pour l'Assurance Maladie, soit l'équivalent de 5% de ses dépenses totales en 2020. Le reste est supporté par les mutuelles (1,3 milliard) et les employeurs au titre des arrêts maladie (0,9 milliard). Le coût du diabète de type 2 dit "gras" est la complication la plus chère (31% des 10,6 milliards), suivi des cancers (dus au dérèglement hormonal), des maladies coronariennes, des lombalgies, et de l'hypertension pour environ 10% chacun.
Plus de la moitié de la population mondiale (51%, soit 4 milliards de personnes) sera obèse ou en surpoids d'ici à 2035, selon le nouveau rapport de l'Atlas mondial de l'obésité de la Fédération mondiale de l'obésité, publié à l'occasion de la journée dédiée, le 4 mars 2023.
> Site de Santé publique France
Le Ministère de la Santé et de la Prévention a coordonné une enquête spécifique afin d'éclairer les ressorts du recours et du non-recours à la Complémentaire santé solidaire (CSS) et d'apprécier la compréhension ainsi que la perception de la CSS par les bénéficiaires. Pilotée par la Direction de la Recherche, des études, de l'évaluation et des Statistiques (DREES) et la Direction de la sécurité sociale (DSS), cette enquête a été réalisée en 2022 par le cabinet Asdo dans trois départements de France métropolitaine, au travers d'entretiens en face à face auprès de 70 bénéficiaires, avec l'appui de la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie (CNAM). Parmi les personnes interrogées, plus d'un tiers avaient connu des périodes de non-recours à la CSS.
En quelques heures de débat
parlementaire, la transformation urgente de l'organisation des
soins a été renvoyée à plus tard. Dans une tribune cinglante
publiée par « Le Monde » mardi, un collectif de huit présidents
de syndicats de professionnels de santé et une association de
patients s'insurgent contre le « détricotage » par le Parlement
de la loi Rist (destinée à développer l'accès direct et à
étendre les compétences).
> Le
Quotidien du médecin, 1er mars 2023
>Le Monde, 1er mars 2023 (Accès abonnés)
Après avoir tiré les enseignements de la crise sanitaire et de ses conséquences budgétaires, financières, économiques et sociales dans le RPA publié en 2022, les juridictions financières ont choisi d'examiner cette année la performance de l'organisation territoriale de notre pays, 40 après les premières lois de décentralisation. La Cour et les chambres régionales et territoriales des comptes ont souhaité dresser un état des lieux de la situation actuelle et confronter les ambitions initiales de la décentralisation à ses résultats sur le terrain, en termes de services rendus à la population et aux entreprises. Les juridictions financières ont ainsi cherché à illustrer leur analyse institutionnelle et financière de la décentralisation par des exemples concrets, tirés de l'examen de sa mise en œuvre dans quelques domaines d'action publique partagée entre l'état et les collectivités territoriales. En matière de santé, la Cour des comptes balaie l'action des collectivités territoriales dans l'accès aux soins de premier recours. Comme chaque année, le présent rapport comporte également un chapitre introductif présentant la situation d'ensemble des finances publiques.
> Hospimédia, 13 mars 2023 (accès abonnés)
Dans un rapport présenté mardi à
l'Académie de médecine, le Pr Yves Ville, chef du service de
gynécologie-obstétrique de Necker, alerte sur la détérioration
des soins dans de nombreuses maternités françaises. "On doit
regrouper 100 maternités en France au nom de la sécurité de la
mère et de l'enfant. Si on ne le fait pas, on court à la
catastrophe", indique-t-il au Parisien. Dans son viseur, les
établissements qui prennent en charge les grossesses sans risque
et mettent au monde moins de 1.000 bébés chaque année, partout
en France. "On y pratique moins d'accouchements, on perd en
expérience, ce qui est dangereux. Pour continuer à tourner, ils
font appel à des intérimaires. Cette organisation sous forme de
rustines provisoires ne permet pas d'assurer la sécurité et la
qualité des soins." Son rapport montre que même les futures
mères dont la grossesse se passe bien préféreraient accoucher
dans des établissements de type 2 et 3, plus sécurisés. Mais ces
derniers sont "saturées" et offrent "des conditions de travail
dégradées". D'où sa proposition de renforcer ces structures en
leur donnant plus de moyens. La liste en recense 59: Laon,
Montluçon, Antibes, Auch, Dax
Concernant les 111 petites
maternités (sur 452 en France) jugées à risque, Yves Ville
propose de réorienter leur rôle vers le "suivi avant et après
grossesse", mais sans accouchement. Les jeunes mères pourraient
aussi y être transférées en ambulance, quelques heures après la
naissance.
> Hospimédia,
1er mars 2023 (Accès abonnés)
> Site de Santé publique France
> Les Cahiers du développement social urbain
On estime souvent que les discriminations sont plus fortes pour les immigrés qui connaissent mal le pays où ils s'installent, ne parlent souvent pas bien la langue et sont stigmatisés pour leurs différences. Pourtant les résultats des enquêtes en France et dans d'autres pays montrent que la seconde génération, rapporte plus de discriminations que les immigrés de même origine. Comment explique-t-on cela ?
> Site de l'Instance Régionale d'Education et de Promotion de la Santé Auvergne-Rhône-Alpes
> Blog de l'Insee, 7 mars 2023
Un sondage Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) et Le Figaro santé, publié ce mercredi, pointe les difficultés pour les femmes à bénéficier de soins de qualité. Parmi les 1.004 Français et les 927 professionnels de santé hospitaliers interrogés, les femmes se sentent ainsi un peu en moins bonne santé que les hommes et sont plus nombreuses à être affectées par des problèmes de santé. La situation est particulièrement inquiétante du côté des soignantes: les infirmières et aides-soignantes sont deux fois plus nombreuses que la population générale à avoir été affectées par des problèmes de santé.
> Le Figaro, 8 mars 2023 (Accès abonnés)
Ce rapport du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA) fait état d'une augmentation inquiétante de la consommation et de la prescription de médicaments psychotropes chez les plus jeunes. Les prescriptions de psychotropes pour les enfants et adolescents ont explosé et concernent des "dizaines de milliers d'enfants", de plus en plus atteints par la souffrance psychique et les troubles psychologiques mais confrontés à des capacités de soin insuffisantes.
> The Conversation, 12 mars 2023
La loi nᵒ 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, dite loi Kouchner avait pour objectif de permettre aux patients et aux usagers du système de santé d'être mieux informés, plus impliqués dans leur parcours de soin, mieux représentés et donc plus consultés. L'enjeu était bien de parvenir à une autonomie relationnelle : les patients ont besoin des médecins, des pharmaciens et des autres professionnels de santé pour prendre leur décision en toute conscience, en toute liberté. Le 20e anniversaire de la promulgation de cette loi est l'occasion pour la Commission d'éthique de l'Académie nationale de Pharmacie de dresser un bilan des applications du texte et d'en identifier les points faibles afin de proposer des axes d'amélioration de sa mise en application, notamment par les pharmaciens dont les missions ont depuis été élargies. Il s'agit ici de prendre en compte les évolutions de la société, mais aussi les constats d'une méconnaissance et les difficultés d'interprétation de la loi, de la part des professionnels de santé et des usagers. Notamment la mise en pratique de la loi a montré que la notion de consentement a parfois été interprétée de façon très large, au détriment de l'information qui, non seulement doit être transmise, mais aussi doit être comprise par le patient.
> Site de l'Académie nationale de Pharmacie
Avec soixante-sept propositions adoptées pour améliorer le cadre actuel de la fin de vie, la convention citoyenne boucle le fond de l'un des deux volets majeurs des délibérations. Déclinées autour de neuf thèmes, ces suggestions intègrent notamment un droit opposable pour garantir un accès équitable aux soins palliatifs.
> Hospimédia, 6 mars 2023 (Accès abonnés)
à l'occasion du Salon international de l'Agriculture, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Agnès Firmin le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, ont annoncé la création de l'Institut One Health. Cet institut a vocation à devenir l'organisme de référence pour la formation et l'expertise des décideurs sur les sujets « une seule santé » en France.
> Site du ministère de l'écologie
Les premières Assises nationales de lutte contre les dérives sectaires se tiennent ces 9 et 10 mars à Paris. Agnès Firmin Le Bodo était présente pour parler du secteur de la santé particulièrement impacté. Elle a annoncé le lancement d'un comité qui doit permettre d'aboutir notamment à une classification des pratiques de soins non conventionnelles en santé (PNCS).
> The Conversation, 9 mars 2023
09/03/2023- Depuis 2004, trois plans
successifs ont été produits afin d'améliorer la prise en charge
des maladies rares. Près de trois millions de patients seraient
concernés en France. Le PNMR3 poursuivait trois ambitions :
permettre un diagnostic rapide pour chacun, innover pour mieux
traiter ces pathologies et améliorer la qualité de vie et le
parcours des malades.
Le PNMR3 a abouti à la labélisation de 23 filières de santé
spécialisées dans le traitement des maladies rares. Elles
contribuent à la prévention et à la formation sur ces
pathologies. Ces filières sont en étroite collaboration avec les
centres de référence. Ils rassemblent une équipe hospitalière
hautement spécialisée ayant une expertise avérée pour les
maladies rares. Le PNMR3 a contribué au financement de 300
publications de protocoles nationaux de diagnostic et de soins.
La France est identifiée comme un leader en matière de
traitement des maladies rares, particulièrement au niveau
européen. Elle coordonne 8 des 24 réseaux européens de maladies
rares. L'une des premières mesures annoncée dans le PNMR4
concerne la labélisation pour cinq ans des centres de référence
des maladies rares ainsi que le déploiement d'un maillage
territorial des maladies rares de proximité.
> Communiqué de presse - Ministère de la Santé et de la Prévention, 2 mars 2023
> Site du ministère de la santé
> Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention
> Annales pharmaceutiques françaises
La pandémie de Covid-19 a "très probablement" été provoquée par une fuite de laboratoire à Wuhan, estime le ministère américain de l'énergie, dans un rapport classifié de la Direction nationale du renseignement, récemment fourni à la Maison-Blanche. Révélé dimanche par le Wall Street Journal, ce document trouve une résonance particulière: le ministère de l'énergie possède en effet une expertise scientifique considérable et supervise un réseau de laboratoires nationaux américains, dont certains mènent des recherches biologiques avancées. De nouveaux éléments sont cités: "de nouvelles informations, une étude plus approfondie des travaux universitaires et la consultation d'experts extérieurs au gouvernement", précise un membre du renseignement américain. Mais le contenu du rapport reste classé secret, précise Le Figaro. Il rappelle par ailleurs que les différentes agences de renseignement américaines continuent d'avoir des avis différents sur l'origine de la pandémie, et sont toujours en train d'essayer de percer l'énigme de l'apparition du virus.
Un état d'avancement de la feuille de route gouvernementale dédiée à la santé mentale et à la psychiatrie a été réalisé ce 3 mars en présence de François Braun. Des indicateurs de suivi sont désormais définis pour la quarantaine de mesures mises en œuvre. Celles issues des assises bénéficient d'une enveloppe de 1,9 milliard d'euros sur 2022-2026. Dossier en 3 parties : La prévention du suicide et le repérage des souffrances psychiques montent en charge ; Les fonds fléchés vers l'accès à l'offre sont mobilisés en grande partie pour MonPsy. Plusieurs leviers sont activés en vue d'améliorer la réhabilitation et l'inclusion.
> Site du ministère chargé de la santé
> Hospimédia, 3 mars 2023 (Accès abonnés)
Le décret publié au Journal Officiel du 30 décembre 2022 détermine enfin les modalités de mise en œuvre du passeport de prévention, prévu par la loi sur la santé au travail du 2 août 2021.
> Site du ministère chargé de la santé
« Les projets DIAMAS, CRAFT-OA et PALOMERA, auxquels contribue OpenEdition, une infrastructure nationale co-gérée par le CNRS, Aix-Marseille Université, l'EHESS et Avignon Université, sont lancés. Financés par la Commission européenne, ils permettront de structurer le paysage de l'édition en accès ouvert « diamant » et de consolider ce modèle vertueux de publication scientifique. ( ) »
08/3/2023- Les 3 et 4 mars derniers se
sont tenues les "Assises du déconventionnement". Payantes, elles
ont réuni 1 700 médecins de tous horizons, généralistes et
spécialistes. L'objectif poursuivi, tel qu'annoncé par l'Union
française pour une médecine libre (UFML), organisatrice de cet
évènement, est de préparer une action collective afin de peser
sur les nouvelles négociations à venir de la convention
médicale. L'UFML se donne ainsi 12 à 18 mois pour capitaliser 15
à 20 000 intentions de déconventionnement. Ces dernières seront
déposées et décomptées par un huissier de justice. Ce délai est
à mettre en relation avec celui du démarrage des négociations
relatives à la convention médicale, dans les deux ans suivant la
mise en place du règlement arbitral. En fonction du niveau
d'intentions de déconventionnement, l'UFML entend engager des
actions collectives. L'une d'elles consisterait en la saisine
des autorités judiciaires, par le biais d'une question
préjudicielle de constitutionnalité, visant à demander
l'annulation du "tarif d'autorité". Ce dernier est appliqué par
l'Assurance maladie au remboursement des consultations des
médecins déconventionnés, actuellement de 1,22 chez un médecin
spécialiste et de 0,61 chez un médecin généraliste. Certains
organismes complémentaires d'Assurance maladie peuvent compléter
la prise en charge. Pour les patients, les autres dépenses de
santé, comme les médicaments, sont remboursés normalement.
Actuellement, moins de 800 médecins en exercice sur 110 000 sont
déconventionnés, toutes spécialités confondues. Ils relèvent du
secteur 3 et fixent librement leurs honoraires, notamment sans
contrainte d'objectifs de santé publique. Le syndicat MG France,
par la voix de sa Présidente, le Dr Agnès Giannotti, n'est pas
favorable à un déconventionnement, eu égard aux risques
engendrés : "il revient à ne soigner que ceux qui ont les
moyens, ou à se mettre dans les mains des assurances". Les
médecins intervenus aux Assises indiquent que les tarifs étant
libres, ils peuvent pratiquer des soins gratuits, en fonction de
leur clientèle. Ainsi, selon l'un deux, "pour les plus démunis,
les chômeurs et les étudiants ? On a un code de déontologie, on
s'adapte, on soigne et c'est gratos"
> Alternatives
économiques, février 2023
> Communiqué
de presse de l'UFML, 5 mars 2023
Les médecins libéraux font les gros titres de l'actualité. Les conditions de travail et de prise en charge se dégradent à l'hôpital ; l'accès aux soins est inégalitaire, avec 11 % de la population sans médecin traitant, dont 650 000 patients souffrant de maladies chroniques ; la démographie médicale est orientée à la baisse : ce n'est qu'en 2036 que le nombre de généralistes rapporté à la population retrouvera son niveau actuel.
> Alternatives économiques, 27 février 2023 (Accès abonnés)
> Site de l'Académie nationale de pharmacie
> Ifop pour Paris Première, 2 mars 2023
« Environ 1,3 millions d'enfants de moins de 10 ans ont déjà consulté un médecin ORL pour des acouphènes selon leurs parents et pour près de 660 000 enfants, une perte auditive moyenne à sévère a été diagnostiquée ». Une nouvelle enquête de l'Association JNA réalisée avec l'institut Ifop donne une photographie alarmante de la santé auditive des moins de 10 ans. Ce premier baromètre réalisé sur un panel représentatif de parents ayant au moins un enfant de moins de 10 ans est inédit en France et constitue une base de référence.
Courrier International consacre cette semaine sa une à l'urgence mondiale de santé. Du Royaume-Uni à la Chine, en passant par la France ou l'Italie, le diagnostic est le même: des systèmes mis à nu par la pandémie, et incapable de se redresser pour faire face au défi du vieillissement des populations. En Allemagne, où de très nombreux établissements manquent d'argent, "une crise des hôpitaux est à prévoir", explique le magazine économique WirtschaftsWoche. En Italie, il faut parfois attendre un an pour une IRM, s'indigne L'Espresso. Au Royaume-Uni, les infirmières ont fait récemment grève pour la première fois de leur histoire ; à Madrid, au moins 250 000 personnes ont défilé le 12 février pour la défense du système public de santé , liste le magazine, qui note toutefois une exception dans ce marasme: la Norvège, où chaque citoyen a son généraliste. Côté réponse, les experts l'absence de vision à long terme, alors que de nombreux pays s'efforcent d'augmenter leur recrutement à l'étranger. En Italie, la Calabre a ainsi décidé de faire appel à 500 praticiens cubains. Au Zimbabwe, les infirmières sont de plus en plus tentées par une migration vers le Royaume-Uni, qui leur ouvre les bras. Elles ne sont pas les seules. Au point que le Conseil international des infirmières a récemment tiré la sonnette d'alarme. Le recrutement par les pays riches de personnel issu des pays du Sud pèse désormais largement sur les systèmes de santé de ces derniers.
> Courrier international, 1er mars 2023
Dans son dossier consacré à la crise des systèmes de santé, Courrier International s'intéresse au succès de la Norvège. Une réforme de 2001, visant à améliorer la qualité des soins hospitaliers, a permis d'attribuer un médecin traitant à chaque citoyen. Ces praticiens coordonnent les soins de leurs patients auprès des spécialistes et sont responsables de leur suivi. Parmi leurs missions, les généralistes doivent aussi assurer des permanences aux urgences. Toutefois, comme dans les autres pays européens, les praticiens norvégiens déplorent de plus en plus le manque de temps à consacrer à leur patient. Ils ont aussi face à un nombre croissant de tâches, transférées depuis les hôpitaux sans que leurs effectifs n'augmentent. Et de premières failles commencent à apparaÎtre, en août 2022, 175.000 Norvégiens n'avaient pas de médecin généraliste.
> Courrier international, 9 mars 2023
> Site du Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé
> Site de l'Observatoire de la santé au travail, Mutualité française
01/03/2023- à l'instar de la Belgique, le passage à une semaine
de quatre jours pour les salariés contribue à l'amélioration de
leurs conditions de travail et au bien être des travailleurs.
Parmi les 61 entreprises regroupant 2 900 salariés ayant
participé à l'expérimentation, 51 envisagent de mettre en place
ce mode d'organisation du travail. 18 ont déjà décidé de
poursuivre ce fonctionnement. Les salariés interrogés ont
constaté une diminution du stress au travail (pour 39% des
répondants) mais surtout une baisse du niveau d'épuisement
professionnel (71%). Ainsi, le niveau d'anxiété ou de fatigue et
les problèmes de sommeil ont diminué, réduisant ainsi le risque
de trouble mental et physique. Cette diminution du nombre de
jours travaillés permet un meilleur équilibre entre le temps de
travail et le temps de vie personnelle. La réduction du nombre
de jour de travail hebdomadaire n'a pas été suivie par une
baisse de productivité selon les auteurs de l'étude.
>Autonomy,
février 2023
> France
Info, 21 février 2023
Selon une étude de l'Observatoire Evrest, de nombreux salariés, en particulier chez les ouvriers et employés, doutent de leur capacité à rester au travail en lien avec leur état de santé, notamment autour de la soixantaine. De quoi interroger le projet actuel de recul de l'âge légal de départ en retraite.
> Site de l'Observatoire Evrest
> Santé & Travail, 18 janvier 2023 (Accès abonnés)
> Site du Haut Commissariat au plan
01/03/2023- Ernst et Young (EY) Consulting a réalisé une étude d'impact économique de la politique d'adaptation des logements en faveur des seniors, à la demande de France Silver Eco et Filière Silver économie. Les résultats viennent d'être publiés. Cette étude définit les hypothèses clés de la quantification de l'impact économique de l'adaptation des logements, notamment en termes de coûts corrélés et de coûts évités. Les logements adaptés permettraient ainsi d'éviter 20% des chutes de seniors et d'augmenter de 10% la probabilité de retour à domicile après une chute.
> Site de Silvereco : Rapport final
Parmi les objectifs du système de retraite figure « [...] un objectif de solidarité entre les générations et au sein de chaque génération, notamment [...] par la garantie d'un niveau de vie satisfaisant pour tous les retraités ». à la suite du colloque du COR de 2022, cette séance revient sur le niveau de vie des retraités, en particulier sur ceux bénéficiant de petites pensions. La première partie se concentre sur le niveau de vie des retraités et les pensions de faible niveau. La deuxième partie aborde les dispositifs de minima de pension et leur articulation avec le minimum vieillesse. La troisième partie s'intéresse enfin aux bénéficiaires des différents dispositifs de minima de pension et du minimum vieillesse.
> The Conversation, 5 mars 2023
La pandémie de Covid-19 a touché tous les continents. Les différents pays ont-ils été discriminants ou ont-ils respectés les droits des âgés ? Les chercheurs d'un programme international ont présenté ce 7 mars leurs travaux. Au-delà de leurs spécificités politiques, la Chine, le Japon, Taïwan, le Maroc ou encore le Québec ont géré la crise.
> Hospimédia, 8 mars 2023 (Accès abonnés)
ISSN 2824-9658