Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de lettres d'actualités et de revues de presse en ligne, ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Rouguiyatou Ndoye et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie et mode de vie • Economie de la santé • Environnement et santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Inégalités sociales de santé • Politique de santé, politique sociale • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Ce rapport initialement publié en 2024, été complété par un erratum le 15 juillet 2025, actualisant certains chiffrages.
Au 1er janvier 2025, la France comptait 68,6 millions d'habitants, soit 169 000 de plus qu'un an auparavant. L'augmentation de la population n'a jamais été aussi faible depuis la Seconde Guerre mondiale. La croissance démographique française tient presque essentiellement à un solde migratoire positif, estimé à 152 000 personnes en 2024. Cette évolution est particulièrement marquée dans les espaces ruraux. En revanche, les espaces urbains bénéficient encore d'un solde naturel positif grâce à un nombre de naissances supérieur au nombre de décès. Les flux migratoires internes au territoire national traduisent par ailleurs une mobilité croissante vers les petites villes et les communes rurales périurbaines.
Longtemps marquée par une mortalité élevée, la population de Paris accusait à la fin du XIXe siècle un lourd retard d'espérance de vie par rapport à celles des autres régions de France. Un siècle plus tard, la ville est devenue l'un des territoires où l'on vit le plus longtemps au monde. Comment expliquer ce renversement spectaculaire ? Une plongée dans les archives de la capitale permet de retracer les causes de cette transformation, entre recul des maladies infectieuses, progrès de l'hygiène publique et forte baisse des inégalités sociales face à la mort.
> The Conversation, 11 décembre 2025
En France, en 2020, presque une femme de 60 ans ou plus sur trois avait le statut légal de veuve. Le veuvage peut représenter une période de solitude et de vulnérabilité, notamment lorsque la perte du conjoint s'accompagne d'une diminution des ressources. Celles-ci peuvent être d'ordre non seulement économique mais aussi humain, comme le soutien moral ou l'aide à la vie quotidienne qu'apportait le conjoint auparavant. De fait, la question du veuvage et de sa protection financière par l'État est récurrente dans le débat public, en particulier lorsque celui-ci porte sur les réformes de retraite ou les pensions de réversion. Lorsqu'un conjoint décède dans un couple, cette pension permet à la personne survivante de bénéficier, sous certaines conditions, d'une partie de la retraite du défunt. Les pensions de réversion représentaient 38,7 milliards d'euros en 2024, soit 1,3 % du PIB, et ne bénéficient qu'aux conjoints survivants de couples autrefois mariés.
Ce mardi 16 décembre, l'Assemblée nationale a adopté en lecture définitive (247 voix pour, 232 voix contre) le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Parmi les différentes mesures adoptées figurent notamment la suspension de la réforme des retraites, une limitation de la durée des arrêts de travail, taxation exceptionnelle des complémentaires santé, à hauteur d'un milliard d'euros. En revanche, et contrairement au projet initial, le texte ne comprend pas le gel des pensions de retraite, ni celui des minima sociaux. Le doublement des franchises médicales a, lui aussi, été abandonné. Les différentes mesures devront toutefois encore franchir une dernière étape procédurale, celle du Conseil constitutionnel.
> Dossier législatif sur le site de l'Assemblée nationale
> Hospimédia, 16 décembre 2025 (accès abonnés)
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publie La protection sociale en France et en Europe en 2024. Ce Panorama analyse les principaux résultats des comptes de la protection sociale pour l'année 2024, pour la France et pour l'ensemble des pays européens. Au-delà de l'exercice comptable, ce Panorama retrace l'évolution des politiques sociales en France et en Europe.
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publie le rapport annuel au Parlement sur la situation financière des organismes complémentaires assurant une couverture santé. Ce rapport analyse les principaux aspects de l'activité d'assurance santé de ces organismes à partir des données de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) : cotisations collectées, prestations reversées, charges de gestion, rentabilité. Il analyse également leur solvabilité financière globale ainsi que leur démographie.
La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) ralentit en 2024 (+3,7 % après +4,8 % en 2023) et représente 254,8 Md€. Ce ralentissement s'explique principalement par le fléchissement de la consommation de soins hospitaliers (+2,9 % après +6,0 %). Le financement public des dépenses de santé recule en 2024 (−0,5 pp à 79,4 %) au profit des organismes complémentaires (+0,3 pp à 12,8 %) et du reste à charge des ménages (+0,2 pp à 7,8 %). Cette progression de la part des OC dans le financement de la CSBM résulte principalement de l'augmentation de la contribution des entreprises d'assurance (+0,3 point à 4,7 %) tandis que des institutions de prévoyance et les mutuelles se neutralisent.
Selon une étude du comparateur en ligne "Meilleurtaux.com", d'importantes disparités tarifaires existent pour les contrats de complémentaire santé, selon l'âge, la composition du foyer, et le lieu d'habitation. L'étude porte sur quatre profils-types : Un jeune salarié de 25 ans assuré en garanties dites "classiques" ; une famille composée de deux adultes et deux enfants en garanties "classiques" ; Un couple de 60 ans en garanties "renforcées" et un couple de 70 ans en garanties "renforcées".
La Sécurité sociale couvre aujourd'hui différents secteurs (maladie, accident du travail, retraite, perte d'autonomie, famille) grâce à ses différentes caisses. Malgré le recul de certains droits sociaux, cette institution, née de la Résistance, reste résolument moderne. Elle pourrait même servir de modèle de protection sociale face à d'autres risques, par exemple ceux dûs au dérèglement climatique ou à l'insécurité alimentaire.
> The Conversation, 16 décembre 2025
Les dépenses de santé, couvertes par la Sécurité sociale comme par les mutuelles, augmentent continuellement depuis 15 ans : vieillissement de la population, maladies chroniques, innovations… Après une hausse moyenne de 1,8 % par an entre 2013 et 2020, l'augmentation s'intensifie depuis 2020 : +4,4 % par an, soit + 22 % en 5 ans. En plus de cette augmentation structurelle, cette année encore, les mutuelles devront supporter un nouveau transfert de 400 millions d'euros sur champ hospitalier, de 600 millions d'euros sur les indemnités journalières et une nouvelle taxe, véritable « TVA sur la santé », d'un milliard d'euros qui sera mécaniquement supportée par les assurés en bout de chaine. Avec une taxe sur les contrats qui grimpe à 16 %, la France est une « anomalie européenne ».
> Mutualité française, décembre 2025
L'édition 2024 montre qu'en matière de prestations sociales versées par la France à des assurés en situation de mobilité internationale, le poids des pensions de retraite (de base + complémentaire) est prépondérant. En effet, elles représentent plus des trois quarts (78 %) des paiements et, en lien avec les fortes revalorisations de ces pensions en 2024, plus de 90 % de l'évolution annuelle (+4,6 %).
Le 12 décembre 2015, 196 gouvernements adoptaient l'accord de Paris, qui ambitionnait de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le changement climatique. Dix ans plus tard, les mesures prises par les États restent insuffisantes pour atteindre les objectifs fixés. Un retard d'autant plus dommageable que les mesures permettant d'améliorer le climat ont aussi des bénéfices conséquents en matière de santé publique. Explications.
> The Conversation, 9 décembre 2025
Cette étude multisites vise à étudier pour la première fois en France, l'association entre la proximité de grands bassins industriels et la santé des populations riveraines, en s'intéressant à plusieurs indicateurs de santé (pathologies respiratoires, santé périnatale, mortalité toutes causes - hors morts violentes) et également à apporter des premiers éléments en termes de faisabilité et d'interprétation épidémiologique, en vue du déploiement d'une surveillance sanitaire nationale autour des bassins industriels.
> Site de France Santé publique
Depuis plus de trente ans, le Baromètre de Santé publique France est une enquête, unique en son genre, qui permet de disposer d'informations impossibles à recueillir par ailleurs : comportements individuels, opinions, connaissances, ou encore événements de santé qui ne sont pas collectés par les systèmes de surveillance existants. Désormais actualisés tous les deux ans, les résultats produits éclairent les enjeux de santé publique, enrichissent les connaissances sur l'état de santé et fournissent des informations nécessaires pour guider les politiques de prévention et aider à réduire les inégalités sociales et territoriales de santé
> Site Santé publique France (dossier de presse)
> Résultats au niveau national
> Résultats au niveau régional
Souvent trop sucrés, trop salés et trop
caloriques, les aliments ultratransformés contiennent en outre
de nombreux additifs, arômes et autres substances résultant de
leurs modes de fabrication industriels. Or, les preuves des
liens entre leur consommation et divers troubles de santé
s'accumulent. Le point sur l'état des connaissances.
> The
Conversation, 10 décembre 2025
Environ un Français sur quatre accompagne au quotidien un proche en perte d'autonomie. Parmi eux, les aidants "cancer" représentent une réalité encore mal connue, alors même qu'ils jouent un rôle décisif dans le parcours de soins de leur proche. À l'occasion de la réunion annuelle de l'Observatoire des aidants, le 8 décembre 2025, l'Institut national du cancer publie les résultats de son "Baromètre proches aidants cancer" et réaffirme son engagement de mieux les comprendre pour mieux les accompagner dans ce parcours.
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) et l'Institut des politiques publiques (IPP) publient une étude sur le profil des proches aidants à domicile. Ces derniers apportent une aide régulière aux personnes en situation de handicap ou de perte d'autonomie. Cette aide informelle est essentielle, avec le vieillissement de la population, la volonté de favoriser le maintien à domicile, et une pénurie d'aidants professionnels. En mobilisant le volet « Aidants » de l'enquête Autonomie-Ménages 2022 de la Drees, cette étude décrit les caractéristiques des aidants et de l'aide apportée.
Ce rapport de la commission d'enquête analyse les défaillances des politiques publiques en santé mentale et handicap. Il constate une aggravation des troubles psychiques (suicides, hospitalisations, pénurie de professionnels) et des difficultés d'inclusion des personnes handicapées (scolarisation, accompagnement). Les causes identifiées : manque de moyens, fragmentation des parcours, pratiques inadaptées. Les conséquences sont humaines (ruptures, épuisement des aidants) et économiques (163 Md€/an, soit 5 % du PIB). Le rapport propose des orientations fondées sur la logique des coûts évités et une gouvernance unifiée.
> Site de l'Assemblée nationale
Plus on est aisé, plus l'espérance de vie est élevée. Sur la période 2020-2024, l'écart d'espérance de vie à la naissance entre les 5 % les plus modestes et les 5 % les plus aisés est de 9 ans chez les femmes et de 13 ans chez les hommes. Les femmes parmi les 5 % les plus aisées vivent en moyenne 17 ans de plus que les hommes parmi les 5 % les plus modestes.
Le Secours catholique publie son rapport statistique annuel État de la pauvreté en France « 30 ans de regard sur les pauvretés ». À cette occasion, le Secours catholique revient sur 30 ans d'observation de situations de pauvretés en France. Parmi ces évolutions l'association alerte notamment sur un accroissement de la part des femmes et des familles ainsi que des personnes en situation de longue maladie ou de handicap parmi les personnes accueillies par l'association. Cette édition 2025 ouvre ses colonnes à l'historienne Axelle Brodiez-Dolino qui revient sur l'évolution de la perception de la pauvreté et des pauvres dans la société.
> Secours catholique, 7 novembre 2025
Cette mission aura pour but d'une part, d'analyser les conditions de mise en oeuvre des orientations du gouvernement sur les plans opérationnel, budgétaire, normatif et d'accompagnement au changement et, d'autre part, de poursuivre la réflexion sur l'approfondissement de décentralisation, de simplification et de clarification dans le cadre d'une approche globale et cohérente de nos politiques sanitaires et médico-sociales.
> Hospimedia, 10 décembre 2025 (accès abonnés)
Le 4 février 2021, à l'occasion de la journée mondiale contre le cancer, le président de la République présentait la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. Pour la première fois, la France se dotait d'un projet non pas à 5 ans mais à 10 ans, considérant que les ambitions fixées ne pouvaient se réaliser que sur le temps long. Une première feuille de route 2021-2025 a été mise en œuvre et s'est attachée à initier les actions dans l'ensemble des axes prioritaires. Quelles avancées après 5 ans d'action ? Ce rapport est destiné à l'ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre les cancers. Il dresse un bilan de la mise en œuvre de cette première feuille de route et présente les actions et résultats pouvant être mesurés à court terme, avant l'évaluation finale de la politique de lutte contre les cancers qui sera menée à son échéance, en 2030, sur une période plus longue.
> Hospimedia, 11 décembre 2025 (accès abonnés)
> Site de Santé publique France
Le CNLE alerte sur les conséquences que pourraient entraîner le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 en matière de lutte contre la précarité et interroge sur sa cohérence et sa pertinence au regard du contexte d'augmentation de la pauvreté. Il entre en contradiction directe avec certaines priorités gouvernementales, comme la lutte pour le plein emploi ou l'accompagnement de personnes bénéficiaire du RSA.
> Site du ministère chargé des affaires sociales
Cet ouvrage offre un panorama complet des différents dispositifs permettant d'assurer la redistribution en faveur des ménages les plus modestes, mais aussi des conditions de vie et des parcours de ces derniers. L'édition 2025 propose notamment des études sur l'accompagnement, l'insertion, l'emploi et les trajectoires des bénéficiaires de minima sociaux et de la prime d'activité. Elle présente les barèmes en vigueur à ce jour des prestations sociales. Les effets des prestations sociales sur la réduction de la pauvreté y sont aussi analysés.
Dans la perspective de la Stratégie nationale pour l'alimentation, la nutrition et le climat, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) ont évalué les deux programmes en vigueur : le 3e Programme national pour l'alimentation et le 4e Programme national nutrition santé. Cette évaluation vise à éclairer les prochaines programmations en analysant les réalisations antérieures au regard d'enjeux sanitaires, économiques et sociaux majeurs, tout en intégrant mieux la dimension environnementale et climatique.
Ce rapport présente les voies de contrôle juridictionnel prévues par le droit au bénéfice des patients placés en soins sans consentement ou objet de mesures d'isolement et de contention, dresse un bilan de leurs effets sur les droits des patients et propose diverses pistes d'évolution pour renforcer ces effets.
> Le Quotidien du médecin, 11 décembre 2025 (accès abonné)
La proposition de loi du Sénat vise à élever au rang législatif les missions des centres experts en santé mentale afin de garantir la pérennité de leur fonctionnement. La commission, soucieuse de reconnaître le rôle de l'ensemble des acteurs assurant des soins de troisième recours en psychiatrie, propose une nouvelle rédaction tout en conservant l'esprit général du texte. Un collectif de psychiatres, dans une tribune au Monde, s'inquiètent de l'inscription dans le code de la santé publique des centres experts en santé mentale, des structures aux résultats contestés qui risquent, selon eux, de renforcer des situations d'errance médicale, aggravant la souffrance des patients.
> Proposition de loi sur le site du Sénat
> Le Quotidien du médecin, 5 décembre 2025 (accès abonné)
La santé mentale des enfants constitue un enjeu majeur de santé publique, tant en raison de ses répercussions individuelles que de ses implications sociétales. Différentes études épidémiologiques internationales soulignent qu'une part importante des enfants n'ont pas accès aux soins en santé mentale. En France, il n'existe pas de données estimant le recours aux soins en santé mentale des enfants de 6 à 11 ans. Les objectifs de ce rapport sont : 1/ d'estimer la fréquence du recours aux soins pour difficultés de santé mentale, y compris pour des difficultés d'apprentissage, parmi les enfants scolarisés du CP au CM2 en France hexagonale, 2/ d'identifier les facteurs associés à ce recours.
Ce décret crée un traitement de données à caractère personnel dénommé « Système d'information commun pour l'évaluation des besoins des personnes en situation de handicap »
La Caisse autonome de retraite des
médecins de France (CARMF) a publié une étude sur les revenus
nets des médecins pour leur activité réalisée en tant
qu'indépendants, en fonction de leur spécialité. Il s'agit du
revenu global regroupant notamment les bénéfices non commerciaux
(BNC), les revenus de gérance et les primes Madelin. Toutes
disciplines confondues, ce revenu est en moyenne de 121 320 €
(+2 % par rapport à 2022), pour une population totale de 111 419
praticiens (+1,3 % par rapport à 2022). Il existe de grandes
disparités selon les spécialités. Plus spécifiquement, la plus
rémunératrice est la cancérologie : les 709 praticiens concernés
ont perçu en 2023 un revenu annuel net moyen de 366 246 € alors
que celle qui rémunère le moins en tant qu'indépendant est la
médecine d'urgence avec 21 spécialistes ayant perçu en moyenne
62 381 €. La spécialité ayant connu la baisse de revenu moyen la
plus significative a été la biologie médicale passant de 135 404
€ à 106 835 €, soit - 21,1 %. Enfin, la démographie médicale la
plus dense parmi ces indépendants était celle des généralistes,
près de 58 000 praticiens ayant perçu un revenu moyen de 89 238
€.
> Site
de la CARMF
> Le Quotidien du médecin, 4 décembre 2025 (accès abonnés)
Cet observatoire est une plateforme destinée à rassembler et diffuser les enquêtes produites par ses associations membres sur les parcours, les inégalités d'accès et l'expérience des patients, avec déjà plusieurs études en ligne et un appel aux contributions.
Les Profils de santé nationaux 2025
reflètent les défis spécifiques auxquels sont confrontés les
systèmes de santé des pays de l'Union européenne. Via une
approche comparative, ces profils offrent une analyse détaillée
des systèmes de santé nationaux, incluant une section consacrée
aux produits pharmaceutiques. Ils mettent également en lumière
les réformes et les investissements réalisés dans les systèmes
de santé. Le profil de santé de la France est également
disponible sur le site de l'Assurance maladie
Un nouveau rapport conjointement élaboré par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Groupe de la Banque mondiale révèle que, depuis 2000, la plupart des pays - toutes régions et tous niveaux de revenus confondus - progressent de manière concomitante pour ce qui est d'élargir la couverture des services de santé et de réduire les difficultés financières dues aux dépenses de santé. Ces deux indicateurs constituent le fondement de la couverture sanitaire universelle (CSU), un engagement mondial visant à ce que chaque personne, où qu'elle se trouve, puisse accéder aux soins dont elle a besoin sans rencontrer de difficultés financières d'ici à 2030.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommandations sur le burn-out et précisé les modalités de l'accompagnement des patients pour un retour au travail après leur rétablissement.
Le rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales dresse un état des lieux de la coordination entre les nombreux acteurs de la prévention de la désinsertion professionnelle (services de l'Etat, Assurance maladie, services de prévention et de santé au travail, Cap emploi…). Il analyse les avancées de la loi de 2021 et identifie les leviers pour améliorer la prévention : coopération renforcée et investissements numériques pour détecter le plus tôt possible les signaux de risques.
> Le Quotidien du médecin, 9 décembre 2025 (accès abonnés)
Rapport au travail et santé au travail apparaissent de plus en plus comme des données clés pour la soutenabilité de la Sécurité sociale. Facteur de réalisation de soi mais aussi vecteur de contraintes physiques et de risques psychosociaux, le travail et les problématiques qui l'accompagnent se transforment. Accidents du travail et maladies professionnelles demeurent des réalités inquiétantes, sans vraiment pouvoir positionner la France sur ce registre, relativement aux autres pays.
Plusieurs recherches confirment que les
hommes et les femmes ne sont pas exposés aux mêmes risques
professionnels. Eurogip propose une note structurée en trois
grandes parties sur ce sujet : dans un premier temps, la note
dresse un panorama statistique comparatif des accidents du
travail et des maladies professionnelles en fonction du sexe des
victimes dans six pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark,
Espagne, France, Italie). Sur le fondement d'études européennes,
sont recensées plusieurs répercussions du facteur « genre » dans
le domaine de la santé au travail : biais de genre dans le
processus de reconnaissance des maladies professionnelles ;
surreprésentation des femmes dans le développement des troubles
musculosquelettiques liées au travail ; inégalités
d'expositions, de niveau d'information et de surveillance
médicale entre les hommes et les femmes ; etc. Enfin, plusieurs
outils développés dans les pays européen pour intégrer le genre
dans les démarches de prévention sont mis en avant. Campagnes de
communication, guides, projets ou encore évolutions techniques
et règlementaires constituent nombre de bonnes pratiques
concrètes pour la prévention des risques professionnels, quel
que soit le genre du travailleur.
> Site
Eurogip
Réuni le 10 décembre en présence de la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, Charlotte Parmentier Lecocq, le Conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) a adopté le budget initial 2026 de la branche Autonomie. Le président du Conseil, Jean-René Lecerf, a par ailleurs réaffirmé le besoin de financement de la branche Autonomie pour faire face aux défis du vieillissement et de l'inclusion et la nécessité d'une planification de l'offre de proximité coordonnée sur les territoires.
La mise à disposition par la Haute Autorité de santé d'un outil public d'objectivation de la qualité constitue une avancée historique. Pour la première fois, les établissements et services du grand âge sont évalués selon un référentiel unique de 157 critères, dont 18 critères impératifs, communs à tous les acteurs. À ce stade, les résultats publiés concernent près de 48 % des Ehpad, 36 % des résidences autonomie et plusieurs centaines de services à domicile. Les données agrégées mettent en évidence une réalité claire et constante : quelle que soit l'offre, le secteur privé obtient les meilleurs résultats.
> Think tank Cercle Vulnérabilités & Société, décembre 2025
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) met à jour les données issues du modèle Lieux de vie et autonomie (Livia). Ces données permettent de réaliser des projections du nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus entre 2021 et 2070. Elles sont ventilées par sexe, tranche d'âge, niveau de perte d'autonomie et lieu de vie.
La baisse du financement de l'aide à domicile pourrait doubler, voire tripler, le coût de prise en charge des personnes dépendantes accompagnées chez elles. Alors qu'un plan grand âge est à nouveau à l'ordre du jour, Adédom et Orcip produisent une étude qui consiste à objectiver les conséquences économiques et sociales d'un recul du financement de l'aide à domicile, aussi bien pour les territoires que pour les personnes accompagnées. Deux scénarios : La démarche repose sur une comparaison entre un scénario nominal - correspondant à la situation actuelle de l'aide à domicile - et un scénario dégradé simulant une baisse des financements.
> Le Quotidien du médecin, 12 décembre 2025 (accès abonnés)
ISSN 2824-9658