Février 2021
Lecture : Après ajustement sur les caractéristiques démographiques, socio-économiques et d'état de santé des répondants, la survenue de détresse psychologique au cours du confinement chez les personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap est associée à certains facteurs de vulnérabilité similaires à ceux observés en population générale, comme la faiblesse des liens sociaux ou une diminution des ressources financières du foyer. Un faible soutien social augmente le risque de survenue de détresse psychologique. Une amélioration de la satisfaction liée aux activités de loisirs diminue ce risque, si bien qu'une dégradation de cette satisfaction vis-à-vis des loisirs, fréquente durant le confinement compte tenu des contraintes, augmente le risque de survenue de détresse psychologique (graphique 1). Les personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap connaissent par ailleurs des facteurs de vulnérabilité spécifiques tels qu'avoir plus de difficultés à appliquer les mesures sanitaires liées au confinement, ou encore penser ne pas être pris en charge comme la population générale en cas de symptômes de coronavirus (graphique 2).
Champ : Répondants ayant fourni un questionnaire complet et résidant en France (n= 1 195).
Source : Enquête COCLICO, volet personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap, diffusé du 21 avril au 11 mai 2020.
Issu du Questions d'économie de la santé n° 255 : « Détresse psychologique pendant le premier confinement lié à la Covid-19 : des facteurs de vulnérabilité spécifiques aux personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap » de Gandré C., Espagnacq M. et Coldefy M. (Irdes), réalisé en collaboration avec Radoszycki L. et Testa D. (Carenity).