Janvier 2022
Lecture : Chez les hommes comme chez les femmes, et chez les plus jeunes (18-24 ans) plus encore que chez les plus âgés (25-30 ans), le risque d'alcoolisation excessive augmente avec le niveau d'éducation atteint. Parmi les 18-24 ans, les jeunes hommes les moins diplômés présentent 7 % de risque chronique (y compris dépendants) et 35 % de risque ponctuel, ces risques culminant chez les diplômés du supérieur (respectivement 18 % et 55 %). Chez les jeunes femmes du même âge, le risque ponctuel passe de 9 % à 37 % selon le niveau d'études, le risque chronique étant rare. A cet âge, les étudiants ont un profil plus modéré que ceux ayant fini leurs études, l'écart étant très marqué pour les hommes. Parmi les 25-30 ans, ces gradients de risque perdurent chez les hommes et les femmes, le risque chronique s'atténuant toutefois chez les hommes et disparaissant presque chez les femmes. A tout âge, l'écart entre hommes et femmes est très significatif, les premiers ayant un risque d'alcoolisation excessive environ deux fois plus élevé que les secondes.
Champ : France entière (hors Guyane et Mayotte), population âgée de 16 ans ou plus.
Source : Enquête EHIS-ESPS 2014 (Irdes).
Issu du Questions d'économie de la santé n°265, « La consommation d'alcool des jeunes adultes : un risque global d'alcoolisation excessive bien plus élevé pour les hommes mais un risque ponctuel en augmentation pour les femmes », de Com-Ruelle L. et Choquet M.