3 questions à... Marie-Odile Safon, documentaliste et responsable du centre de documentation de l'Irdes. |
Le fonds documentaire de l'Irdes est antérieur à la création de l'Irdes, puisqu'il était à l'origine le centre de documentation de la Division d'études médicales du Credoc.
De ce fait, certains documents datent des années cinquante et constituent des ressources rares et aujourd'hui précieuses sur l'histoire de l'économie de la santé ou l'organisation de la santé en France comme à l'étranger.
En outre, l'originalité réside dans les ressources suivantes :
Les premiers utilisateurs de cette source d'information sont, bien entendu, les chercheurs de l'Irdes, pour lesquels nous effectuons une veille systématique sur les projets de recherche à partir de toutes les sources actuellement disponibles : ouvrages, revues, documents électroniques, sites web et listes de diffusion françaises et étrangères. Une revue de la littérature est, par ailleurs, réalisée pour la plupart des travaux de recherche sur les bases de données internationales (Medline, Embase, Econlit…).
Le second groupe d'utilisateurs est constitué par le public externe (professionnels de la santé, chercheurs, étudiants, consultants), pour lequel la documentation de l'Irdes assure une information permanente par téléphone, mail, courrier ou sur place. La consultation sur place s'effectue sur rendez-vous (Pour plus de détails, voir les modalités de consultation du centre sur le site web de l'Irdes, espace documentation).
On remarque que la recherche d'information a pris une importance croissante ces dernières années, en interne comme en externe. La mise à disposition de nombreux outils sur le web de l'Irdes a réorienté en partie la demande externe.
L'essor de l'internet a, en effet, considérablement bouleversé le paysage de l'information en économie de la santé comme dans tous les autres domaines. Les pratiques documentaires, les relations documentalistes/utilisateurs s'en sont trouvées profondément modifiées à l'Irdes.
Le courrier électronique nous a permis de travailler en direct avec nos utilisateurs et de communiquer plus facilement avec nos collègues en France comme à l'étranger. Les listes de diffusion ont amélioré la qualité de la veille documentaire, et en quelques clics de souris, il est devenu possible d'accéder en ligne aux rapports officiels ou aux working papers d'un centre de recherche à l'autre bout du monde. Le travail en réseau a été aussi facilité par internet, comme en témoigne notre participation à la Banque de données santé publique.
Dès sa création, le web de l'Irdes s'est avéré pour nous un outil privilégié pour mettre à la disposition des internautes nos produits documentaires, et ainsi, améliorer la visibilité du centre de documentation. Dans un premier temps, nous avons mis en ligne l'annuaire des sites web et le carnet d'adresses en santé, puis le calendrier des colloques et les titres de la presse. La création de l'espace doc, consécutive au relookage de notre site web en 2007, a permis une meilleure structuration des informations. Nous avons pu enrichir notre espace en introduisant des bibliographies et synthèses thématiques, ainsi que des outils d'aide à la recherche. La rubrique « Lu pour vous » présentant les livres et sites du mois est devenue plus attractive. Le bulletin bibliographique « Quoi de neuf, Doc ? » est aussi consultable en ligne.
Loin d'être ainsi « la mort souvent annoncée du métier de documentaliste », l'internet est devenu un partenaire indispensable et un atout incontournable pour améliorer les recherches documentaires et mutualiser les ressources. Face au contenu pléthorique du web, la (le) documentaliste demeure un médiateur privilégié, garantissant à l'utilisateur final la pertinence et la qualité des données.