HISTORIQUE DES SÉMINAIRES LES "MARDIS DE L'IRDES" 2008

Les « mardis de l'Irdes » sont des séminaires où sont présentés des travaux de recherche finalisés ou en cours. Ils répondent à 2 objectifs :

  • Présenter et discuter les travaux effectués par les chercheurs de l'Irdes
  • Valoriser et échanger sur les travaux réalisés des équipes de recherches extérieures à l'Irdes

Les « mardis de l'Irdes » se déroulent deux fois par mois le mardi à 11h00 à l'Irdes et sont ouverts aux personnes extérieures (chercheurs, administrations, professionnels de santé, etc.). La durée d'un séminaire est au maximum d'une heure et demie, soit jusqu'à 45 minutes d'exposé 45 minutes de discussion.







Consommation et recours aux soins des handicapés

Guillaume S., Sermet C.

Mardi 18 novembre 2008

La France affiche, à l'instar des autres pays développés, de larges inégalités sociales en matière de santé et de recours aux soins touchant tout particulièrement certains groupes vulnérables, comme les personnes en situation de handicap. Ces dernières sont d'autant plus touchées par les inégalités de recours que leurs besoins en soins sont plus élevés.

Ce travail fait le point sur le niveau global de consommation de soins des personnes de moins de 60 ans en situation de handicap et s'interroge sur l'existence de limitations d'accès et leurs déterminants. Il s'appuie sur deux enquêtes en population générale disponibles en France, l'Enquête santé et protection Sociale de l'Irdes réalisée en 2004 et l'Enquête Décennale Santé de l'Insee, datant de 2002-2003.

Mesurer les conséquences de l'incapacité sur les familles : la contribution d'une enquête ménage

Camirand J. (Institut de la statistique du Québec)

Mardi 28 octobre 2008

Les analyses de données d'enquêtes s'attardent habituellement à décrire l'impact de l'incapacité sur les individus eux-mêmes. Cette étude tire profit d'une enquête ménage pour mesurer l'impact de l'incapacité sur les autres membres de la famille et décrire la composition de huit types de ménages au Québec. Cette approche par ménage est prometteuse et fournit des résultats novateurs sur les familles touchées par l'incapacité d'un parent, d'un enfant ou d'une autre personne apparentée (ex. grands-parents).

Présentation des bases de données Eco-Santé www.ecosante.fr : accès, contenu, outils proposés…

Harrouin J., Rochereau T.

Mardi 21 octobre 2008

Ces bases créées en 1985 sont en ligne depuis janvier 2007 et offrent un accès gratuit et convivial à plus de 60 000 séries statistiques sur la santé et les systèmes de santé. Cet outil s'avère précieux pour de nombreux chercheurs, décideurs, journalistes… en quête d'informations fiables, actualisées (tous les mois) et de longue durée (1950 à 2008).

Ce séminaire est ouvert à tous. Il vous permettra de découvrir ou d'approfondir Eco-Santé.

Le nombre de places étant limité, merci de vous inscrire au préalable en envoyant un courriel à l'adresse seminaire@irdes.fr

Pour en savoir plus sur Eco-Santé : www.ecosante.fr

Evaluer la qualité des soins à partir des données administratives : analyse des réadmissions dans le PMSI

Mardi 16 septembre 2008

Au cours de ce séminaire nous présenterons deux approches pour appréhender la qualité des soins à partir des réadmissions non-programmés en exploitant les données du PMSI. L'objectif est de susciter une discussion sur les avantages et inconvénients de cet indicateur utilisé de manière systématique dans la plupart des pays, ainsi que sur l'intérêt des différentes méthodes.

A. Etude du lien entre durée de séjour et réadmission en chirurgie et en obstétrique

Bahrami S. 1-2, Holstein J. 3, Chatellier G. 3-4, Le Roux Y.-E. 3, Dormont B. 2

1 : URC Eco IdF, AP-HP

2 : LEGOS. Université Paris-Dauphine

3 : Département de l'Information Médicale, AP-HP

4 : CIE 4 Inserm, HEGP.

B. Etude du lien entre volume d'activité et qualité des soins (Irdes)

Com-Ruelle L., Or Z., Renaud T.

L'emprise des quotas. Les médecins, l'Etat et la régulation démographique du corps médical (1960-2000).

Déplaude M.-O.

Mardi 1er juillet 2008

Cette séance sera consacrée à la présentation d'une thèse de doctorat en science politique soutenue en décembre 2007 à l'Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne). L'objet de cette recherche a consisté à montrer comment l'accroissement démographique du corps médical a été construit comme un problème par ses porte-parole et par les pouvoirs publics à partir de la fin des années 1960, comment ceux-ci ont tenté de l'infléchir par des quotas, voire de l'inverser, et quel impact a eu la mise en œuvre de ces quotas sur les médecins et sur le système de santé. J'exposerai les choix méthodologiques que j'ai effectués au cours de cette enquête, les divers matériaux empiriques que j'ai recueillis et les principaux résultats auxquels je suis parvenu.

La demande de couverture complementaire en France et l'impact de l'ACS.

Grignon M., Kambia-Chopin B.

Mardi 24 juin 2008

Cet article étudie les déterminants de la demande de couverture complémentaire santé individuelle en France. Dans un premier temps, nous développons un modèle théorique de demande d'assurance. Puis dans un second temps, à partir de l'Enquête sur la Santé et la Protection Sociale 2004, nous montrons que les principaux déterminants de cette demande sont la couverture du risque financier généré par le reste à charge du régime obligatoire et le revenu de l'assuré. A partir de la relation entre le revenu et la couverture d'assurance complémentaire, nous réalisons des micro-simulations afin de déterminer le prix que chaque individu est prêt à payer pour consommer une quantité-cible d'assurance complémentaire. L'un des résultats de ces simulations est que les individus potentiellement éligibles à l'ACS sont peu enclins à acheter une couverture complémentaire même si le prix de celle-ci est très fortement subventionné. Ceci est une justification économique de la faible montée en charge de l'ACS.

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DALYs, QALYs, QALYs, DALYs, let's call the whole thing off?

Airoldi M., Bevan G., Department of Management, London School of Economics & Political Science, Houghton Street, London WC2A 2AE, UK.

Jeudi 12 juin 2008

This presentation examines two paradigms of priority setting in health care. One is the micro-economic development of the incremental cost-effectiveness ratio of healthcare interventions in the form of Cost per Quality-Adjusted Life Year (QALY).

The other is the epidemiological development of measures of need in terms of the Burden of Disease (BoD), that take account of Years of Life Lost (YLLs) and Years lived with a Disability (YLDs), in the aggregate measure of Disability-Adjusted Life Years (DALYs). Although these different paradigms have moved together in estimating the impacts of interventions on populations, the presentation highlights a methodological difficulty in DALYs. This arises when YLLs are estimated using not an arbitrary fixed age at death (e.g., 85), but of residual life expectancy for deaths at any age.

The presentation includes an illustration of how, using stroke as an example, the use of the estimates of the impact of interventions on reducing the BoD in populations gives extra important information to that provided by incremental cost-effectiveness analysis.

La forte consommation des molécules les plus récentes : enthousiasme des médecins ou demande des patients ? Quelles mesures pour mieux la contrôler ? Le cas des inhibiteurs de la pompe à protons.

Chevreul K. (Urc Eco IdF - Centre hospitalier Henri-Mondor - Albert Chenevier, Créteil)

Mardi 20 mai 2008

La forte consommation d'inhibiteurs de la pompe à protons est, depuis une décennie, l'un des facteurs majeurs de la croissance des dépenses de santé. Force est de constater qu'il existe une grande variabilité dans leur usage, souvent hors des indications de l'autorisation de mise sur le marché, et dans le choix des classes thérapeutiques prescrites pour un même tableau clinique.

De nombreuses mesures pour réduire cette variabilité et donc ses conséquences sur la qualité et l'efficience des soins prodigués ont été mises en place sans efficacité avérée.

Le travail présenté étudie la décision médicale et sa variabilité en utilisant une méthode mixte. Une modélisation mutiniveau permet de distinguer la part du choix due aux habitudes des médecins de celle liée à une adaptation de leurs pratiques aux particularités du patient. Elle identifie les caractéristiques des médecins et des patients qui ont une influence sur le choix thérapeutique au cours de 17 440 consultations de 44 médecins généralistes. Trois entretiens de groupe auprès de médecins généralistes expliquent les mécanismes d'action de ces déterminants sur la décision médicale et en analysent le contexte ce qui, en conclusion, permet d'émettre des recommandations pour des mesures adaptées aux pratiques médicales.

Régulation de la démographie médicale et carrières des médecins généralistes : les inégalités entre générations

Dormont B. (membre du LEGOS, Université Paris Dauphine et de l'IEMS, Lausanne)
Samson A.-L. (membre de EconomiX, Université Paris 10 - Nanterre)

Mardi 6 mai 2008

Cet article étudie l'impact de la régulation de la démographie médicale sur les carrières des médecins généralistes du secteur 1. A partir d'un panel représentatif des omnipraticiens en exercice sur la période 1983-2004, nous montrons que les conditions d'installation des médecins, qui sont liées au numerus clausus, affectent leurs honoraires de manière durable. Une analyse économétrique permet d'identifier les effets de la date, de l'ancienneté et de la cohorte sur les honoraires. Les inégalités intergénérationnelles sont considérables. L'écart estimé entre les honoraires permanents des différentes cohortes peut atteindre 20 %, toutes choses égales par ailleurs. Une analyse en termes de dominance stochastique montre par ailleurs que les écarts liés aux hétérogénéités individuelles ne permettent pas de compenser les différences considérables repérées, en moyenne, pour les cohortes.

Pour une approche géographique de l'histoire de la psychiatrie française : L'apport des expériences étrangères

Coldefy M. (Irdes)

Mardi 15 avril 2008

L'histoire française de la prise en charge de la maladie mentale a mis en jeu des critères territoriaux. On identifie cette préoccupation, depuis l'érection des grandes institutions asilaires du XIXe siècle jusqu'à la politique de sectorisation, qui, en ancrant la désinstitutionalisation (soit la fermeture des lits d'hospitalisation et l'ouverture de nouvelles structures implantées dans la communauté) à une référence spatiale (le secteur, zone géo-démographique de 70 000 habitants, assurant une proximité, une continuité, une égale accessibilité des soins à un bassin de population donné), a marqué pendant longtemps l'aspect novateur de la psychiatrie française.

Pourtant, les géographes de la santé ne se sont jamais intéressés à la dimension territoriale du système français de santé mentale. A l'étranger, de nombreux articles relatifs à l'approche géographique de la santé mentale sont recensés depuis les années 70 et ont mis en évidence que les critères d'accessibilité n'étaient pas suffisants pour expliquer la localisation des établissements psychiatriques. D'autres facteurs explicatifs ont été mis en avant : interdépendance fonctionnelle et co-localisationnelle des services, importance des discours médico-moraux dans les processus de localisation des asiles, manœuvres complexes entre politiques, professionnels et usagers, rôle joué par des acteurs locaux puissants de l'histoire, complexité des processus de mise en place d'une politique nationale au niveau local.

Cette communication se propose de faire le point sur des connaissances établies à l'étranger sur les géographies « asilaire » et « post-asilaire » ou de la « désinstitutionalisation ». Cette communication s'intègre dans un projet de recherche qui a pour objectif de déterminer si les méthodologies, concepts développés à l'étranger sont applicables au cas français.

Le cout de la prise en charge des patients en SSIAD et ses déterminants : vers quelle tarification ?

Chevreul K. 1, Eon Y. 2, Com-Ruelle L. 3, Lelouarne J.- F. 1, Lucier S. 1
Avec la participation de Canape S. 4, Gabbach P. 2, Perronnin M. 3

Mardi 8 avril 2008

Les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) interviennent depuis 1981 auprès des personnes âgées, sur prescription médicale. Ils participent à leur maintien à domicile en leur apportant des soins de faible technicité (toilette, habillage, transfert du lit au fauteuil, prise de médicaments) dispensés par des infirmiers et, beaucoup plus largement, par des aides-soignants. Ils sont l'un des piliers de la politique de prise en charge de la dépendance développée en réponse aux évolutions démographiques actuelles et prévisionnelles. En 2008, 92 000 places sont installées en SSIAD, l'objectif s'élevant à 120 000 places en 2012. Ces services sont financés par dotation globale et leur budget s'élève à 1 milliard €, entièrement financé par l'assurance maladie.

Beaucoup de SSIAD déclarent prendre en charge des patients « lourds » dont la dépendance est importante. Ceci génèrerait du déficit ou contraindraient les SSIAD à diminuer le nombre de patients pris en charge en-deçà du nombre correspondant à la dotation globale qu'ils reçoivent.

L'étude que nous vous présentons, mise en place par la DGAS et la Cnam, décrit les patients pris en charge en SSIAD, en mesure les coûts et leur variabilité. Elle en identifie les déterminants dans le but de développer un nouvel outil de tarification qui permettrait une meilleure allocation des ressources tout en répondant aux besoins de l'ensemble des patients. Pour cela, elle utilise les données de consommation de soins recueillies pendant une semaine auprès de 2 178 patients observés dans 36 SSIAD différents. Elle montre d'une part un coût moyen proche de la dotation, d'autre part une inadequation des moyen attribués aux SSIAD aux besoins de soins des patients qu'ils prennent en charge : un tiers des services est sur doté et un tiers sous doté. Nous verrons comment les résultats de notre étude peuvent servir à la construction d'un nouveau mode de financement/tarification.

1 : URC Eco IdF ; 2 : Cnam ; 3 : Irdes ; 4 : DGAS

Etat de santé, Effets de voisinage et décision publique: le cas de la France
Health status, Neighbourhood effects and Public decision: The case of France?

Debrand T., Allonier C., Lucas-Gabrielli V., Pierre A. (Irdes)

Mardi 11 mars 2008

An observation of socioeconomic statistics between differents neighbourhoods highlights significant differences for economic indicators, social indicators or health indicators. The issue we face is determining the origins of health inequalities. In other words, we want to identify if health status is also influenced by individuals caracteristics (compositional effects) or if neighbourhood caracteristics is also linked to health status (contextual effects).

Using 2002-2003 National Health Survey and Census data, we attempt to measure the individuals and collective determinants of Self-Reported Health Status (SRH). We process the context data through a principal component analysis in order to determine the principal context factors. We obtain three synthetic factor called: “economic and social condition”, “mobility” and “generational”. We show that all factors being equals, these contextuals factors are correlated with the individuals SRH. We higlight that “economic advantaged neighbourhoods”, “mobile neighbourhoods” and “socially mixed neighbourhoods” have a positive effect on SRH.

Since 80's, the different French government attempt to take into account the specific problems of disadvantaged neighbourhoods. To concentrate national assistances on the urban policy, the French government has created “zones urbaines sensibles” (ZUS) [Critical Urban Areas]. Our reseach show that if we realize a public policy in France to fight against the health inequalities taking into account the ZUS criterion only (to be or not in ZUS), we forget a large part of the inequalities and number of differences will remain hidden.

Did transforming the National Health Service in England pay political dividends for the Labour Party under Tony Blair?

Bevan G. (Professor of Management Science, Department of Management, London School of Economics and Political Science)

Mardi 12 février 2008

Subject: The subject of this seminar is the transformation of the NHS in England between 2001 and 2007 and whether that paid political dividends for the Labour Party under Tony Blair. In the late 1990s there had been a series of notorious scandals from failures of self regulation by the medical profession evidence of poor survival from cancers. The Blair government had failed to deliver the pledge of the 1997 manifesto to tackle the growing problem of waiting lists through a ‘third way'. In the winter of 2000 the National Health Service (NHS) in the UK was perceived to be in crisis with reports of poor patient experience. There were two responses to this crisis. First, unprecedented increases in funding with the objective of taking the UK's spend of health care as a percentage of GDP to the European average. Second, to set a series of ambitious targets for reductions in waiting times. In 2001, the targets for waiting to be admitted for an elective operation after having been referred by a General Practitioner was two years, by 2008, this was reduced to 18 weeks. The seminar outlines how this was done though the system of ‘star rating' NHS organisations and discusses reasons why the majority of the public believe that the NHS is worse now than it was 10 years ago.

About the speaker: Gwyn Bevan has worked as an academic at Warwick Business School and in medical schools in London and Bristol. He has also worked in industry, consulting, the Treasury, and most recently (2001 to 2003) for the Commission for Health Improvement, where he was Director of the Office for Information on Healthcare Performance. He is a member of the Department of Health's advisory groups on technical and policy issues in the formula used to allocate resources to populations in England. He produced a report for the Secretary of State for Health on the development of formulas for resource allocation in England in April 2007. His current research includes studies of performance assessment and regulation of healthcare, value for money in the NHS in England, and modelling acute hospitals as a whole system for matching demand and supply to minimize waiting times. He is organiser of the multidisciplinary European Health Policy Group.

Promoting Social Participation for Healthy Ageing A Counterfactual Analysis from the Survey on Health, Ageing, and Retirement in Europe (SHARE)

Sirven N. (Irdes), Debrand T. (Irdes)

Mardi 5 février 2008

Abstract: Promoting social participation of the older population (e.g. membership in voluntary associations) is often seen as a promising strategy for 'healthy ageing' in Europe. Although a growing body of academic literature challenges the idea that the link between social participation and health is well established, some statistical evidence suggest a robust positive relationship may exist for older people. One reason could be that aged people have more time to take part in social activities (due to retirement, fewer familial constraints, etc.); so that such involvement in voluntary associations contributes to maintain network size for social and emotional support; and preserves individuals' cognitive capacities. Using SHARE data for respondents aged fifty and over in 2004, this study proposes to test these hypotheses by evaluating the contribution of social participation to selfreported health (SRH) in eleven European countries. The probability to report good or very good health is calculated for the whole sample (after controlling for age, education, income and household composition) using regression coefficients estimated for individuals who do and for those who do not take part in social activities (with correction for selection bias in these two cases). Counterfactual national levels of SRH are derived from integral computation of cumulative distribution functions of the predicted probability thus obtained. The analysis reveals that social participation contributes by three percentage points to the increase in the share of individuals reporting good or very good health on average. Higher rates of social participation could improve health status and reduce health inequalities within the whole sample and within every country. Our results thus suggest that ‘healthy ageing' policies based on social participation promotion may be beneficial for the aged population in Europe.

L'intervention d'une infirmière de santé publique en cabinet de médecine générale pour le suivi des patients diabétiques de type 2
Évaluation médico-économique de l'expérimentation de coopération entre professionnels de santé Asalée (Action Santé Libérale En Équipe)

Bourgueil Y., Le Fur P., Mousques J., Ylmaz E. (Irdes)

Mardi 22 janvier 2008

Dans cette étude, nous évaluons l'impact du travail en équipe entre infirmière de santé publique (IDSP) et généralistes, dans le cadre de l'expérimentation de coopération entre professionnels de santé Asalée (Action Santé Libérale En Équipe), sur l'efficacité et l'efficience du suivi des patients diabétiques de type 2. Cette expérimentation qui se déroule dans le département des Deux Sèvres rassemble 8 infirmières, 41 médecins généralistes au sein de 18 cabinets en groupe ou en pratique isolée. L'infirmière salariée de l'association Asalée, intervient sur différentes situations standardisées dont notamment le suivi des patients diabétiques de type 2. Pour ces patients, on distingue deux niveaux d'intervention de l'infirmière. Le premier niveau d'intervention consiste en la mise à jour des données des dossiers médicaux pour le suivi de tous les patients identifiés comme diabétique de type 2 et l'introduction de rappels informatiques pour la réalisation des examens de suivi dans les dossiers des patients à destination des médecins. Le deuxième niveau d'intervention consiste en consultations d'éducation thérapeutique par l'infirmière au cabinet des médecins sur proposition des généralistes aux patients volontaires.
Notre travail, complémentaire à des travaux plus qualitatifs a porté sur l'évaluation medico-économique. Cette évaluation « expost » a été menée selon un modèle avant-après, rétrospectif, avec groupes témoins. L'évaluation de l'efficacité s'appuie à la fois sur la mesure du processus (6 indicateurs de la qualité du suivi du diabète de type 2) et du résultat de soins (contrôle de l'équilibre glycémique part la mesure du taux d'hémoglobine glycosylée, l'HbA1c). La mesure de l'efficience s'appuie sur la mise en regard de ces résultats avec les coûts directs pour l'assurance maladie majorés des coûts de l'intervention de l'infirmière dans le cadre de l'organisation Asalée.